Zelda Zonk wrote: ↑23 Sep 20, 10:03
Je crois que je vais m'arrêter au 1 à titre perso
Tu devrais pourtant tenter le coup à mon avis : le 2 n'a rien à voir et est vraiment très drôle alors que le 1 ne m'a jamais convaincu non plus.
OK, si tu le dis, je le mets dans ma Watch List, mais il ne sera pas prioritaire !
Là je découvre Bresson en ce moment (il était temps...), et c'est... un autre style.
Zelda Zonk wrote: ↑17 Sep 20, 19:03Autant The Texas Chain Saw Massacre de Tobe Hooper passe parfaitement l'épreuve du temps et demeure encore aujourd'hui un chef-d'œuvre du genre, autant le Sam Raimi n'a provoqué en moi que consternation.
Zelda Zonk wrote: ↑23 Sep 20, 10:03Le seul truc qui m'a relativement intéressé en termes de mise en scène, ce sont les plans subjectifs dans la forêt, dont parle justement Demi-Lune (d'où mon 2/10...).
mon souci principal au-delà de l'interprétation très faible (par ex., la nana qui hurle de rire pendant tout le film depuis la trappe de la cave ), c'est qu'il s'agit d'un film d'horreur, et qu'à aucun moment je n'ai flippé ou n'ait été effrayé, contrairement au Tobe Hooper par exemple. J'ai eu l'impression de voir une parodie kitsch de bout en bout, alors que ce film se situe à la matrice du genre gore, donc je doute que l'intention soit la parodie.
En effet ce n'est pas une parodie et dans le premier s' il y a quelques touches d'humour noir le film reste quand même plus premier degré que les opus 2 et 3, je suis d'accord avec toi quand tu écris qu'il n'est pas spécialement flippant et qu'il n'a pas la force du film du Hooper dans un autre registre. Ce n'est pas tant l'interprétation et la quasi absence de frissons qui me gênent que le rythme un peu mou, ça se traine pour arriver à l'écoute du fameux enregistrement et aux possessions du petit groupe..restent quelques moments sympas isolés, quelques cadrages inventifs. Encore une fois, en partie grâce à des moyens supérieurs, le 2 même si je l'apprécie moins qu'à l" époque me paraît plus imaginatif, virtuose, rythmé...fun.
Le 1 est plus étrange, fascinant; en le revoyant ses effets spéciaux bricolés lui donne une qualité plastique proche d'une oeuvre d'art contemporaine (un peu comme ce que fait Lynch parfois). ça va au-delà d'un trip horrifique. Raimi ne fera pas mieux
Jack Griffin wrote: ↑23 Sep 20, 10:50ses effets spéciaux bricolés lui donne une qualité plastique proche d'une oeuvre d'art contemporaine (un peu comme ce que fait Lynch parfois)
Je ne sais pas si Raimi et ses techniciens pensaient à l'art contemporain et Lynch en concevant leurs FX, mais qui sait?
Jack Griffin wrote: ↑23 Sep 20, 10:50Raimi ne fera pas mieux
...avec ses 5 derniers films.
Last edited by mannhunter on 23 Sep 20, 11:10, edited 2 times in total.
Pour moi Evil Dead c'est typique le genre de film qu'on découvre ado avec ses copains via une vieille VHS louée au vidéoclub du coin. Je comprends que le découvrir aujourd'hui en s'attendant à un Massacre à la tronçonneuse bis puisse décontenancer. Le film ne joue pas vraiment dans la même catégorie et n'essaye d'ailleurs jamais de lui ressembler. On est dans une histoire clairement fantastique à base de possession maléfique au fond des bois. Le ton est bien plus délirant, bien plus fou, bien plus gore. Encore plus dans le 2 qui en est un quasi remake mais ouvertement comique, là où le premier pouvait être pris au premier degrés (quoique). Maintenant je trouve que ça reste une oeuvre ultra culte et un jalon incontournable du genre que tout amateur de film fantastique/horreur doit voir au moins une fois.
Jack Griffin wrote: ↑23 Sep 20, 10:50ses effets spéciaux bricolés lui donne une qualité plastique proche d'une oeuvre d'art contemporaine (un peu comme ce que fait Lynch parfois)
Je ne sais pas si Raimi et ses techniciens pensaient à l'art contemporain et Lynch en concevant leurs FX, mais qui sait?
ça n'a pas pas besoin d'être conscient...le résultat n'en est que meilleur d'ailleurs. Le fait est qu'ils ont été hyper créatifs.
Temps, espace, joie de vivre & angoisse : le morceau final du dernier album des Tindersticks (Take Care In Your Dreams) résume à merveille le documentaire, ou la fiction s'amorce de par l'esthétique cinégénique : filmer des visages, filmer le temps. Les moments d'énervement d'Emma avec sa mère m'a fait penser à du Pialat.
Épuré, elliptique, minimaliste, et pourtant terrassant de beauté et d'émotions. Un miracle de plus signé Cavalier.
J'ai beau être viscéralement athée, c'est presque un film qui pourrait me donner la foi.
Quand on pense qu'un film pareil pouvait remporter le César du meilleur film en 1987...définitivement une autre époque.
Ce qui est dingue, c'est qu'il y avait pourtant tous les éléments pour que ça m'ennuie : le sujet, l'aspect austère du dispositif...sauf que c'est tellement bien joué, jamais empesé mais au contraire avec beaucoup de fraîcheur (magnifique Catherine Mouchet), ponctué par-ci par-là de quelques saillies humoristiques (une soeur à l'hopital qui dit à Thérèse que le plus dur au Carmel, ce sont uniquement les 30 premières années), que c'est un régal de bout en bout.
Cavalier est également très bon lorsqu'il s'agit de filmer au plus près les petits gestes du quotidien, il filme parfaitement les mains en gros plan.
El Dadal wrote: ↑25 Sep 20, 10:20
Nice. Comment était la copie ? Je crois qu'il était question d'une restauration ces dernières années, non ?
Le film ressort en salles bientot en version restaurée, et le blu-ray annoncé un temps pour septembre sortira surement dans quelques mois (chez Tamasa)