C'est parti pour mars (après tout le monde).
Top 5 découvertes :
1.
The Heiress (William Wyler, 1949)
Si on m'avait dit qu'un William Wyler (qui plus est en costumes) m'aurait transporté à ce point ! Sa caméra flotte véritablement entre les personnages lesquels rivalisent de cruauté, cynisme et méchanceté. Seul résiste la pauvre Olivia de Havilland mais dont la naïveté ne va pas tenir longtemps face à son terrible entourage. Superbe (et très proche du
The Age of Innocence de Martin Scorsese).
2.
Il posto (Ermanno Olmi, 1961)
Mon premier Olmi et c'est dans le mille. Sans crier à la perfection (deux trois baisses de rythme et une vraie inégalité qualitative entre la première et la deuxième partie), impossible de ne pas être touché par le parcours de cet ado timide et gauche dans le monde (grotesque) du travail (terribles échos avec mes premières années dans le monde actif). Le réalisateur donne une force incroyable à de petits gestes comme la quête d'un regard dans une salle d'attente ou des heures à poireauter sous la pluie. Quand au "test" au début du film, c'est une petite merveille d'humour et de cruauté.
3.
Cruel Story of Youth (Nagisa Ôshima, 1960)
Quasiment même topo que pour le Olmi. Ne connaissant que ses derniers films, je suis donc aller à pas de loup à la Cinémathèque me faire une idée du cinéma d'Ôshima. Certes il s’agit ici d'une de ses œuvres les plus abordables (parait-il) mais c'est justement ce grand écart entre une recherche esthétique évidente et une narration classique du parcours d’adolescents en quête d'identités qui fait la force de
Cruel Story of Youth. Les personnages attachants, la critique sévère du monde des adultes et le final ultra noir vont je pense me rester en tête pendant un bon bout de temps.
4.
The Suspect (Robert Siodmak, 1944)
A priori le film de Robert Siodmak ne paye pas de mine. Or s'il ne peut concurrencer les
Killers du même réalisateurs (on ne lui en demande pas tant),
The Suspect est un film de série très attachant, par moment très proche de
Shadow of a Doubt et porté par un comédien principal fascinant. La courte durée du film, ses nombreuses et surprenantes ellipses ainsi que sa fin abrupte créés un véritable mystère autours de
The Suspect au point où l'on se demande si tout le métrage n'est pas finalement, que le fantasme du personnage blasé de Laughton. Très étrange c'est le cas de le dire.
5.
Megaforce (Hal Needham, 1982)
Bon gros nanar des familles mais gros plaisir coupable. Tout est foireux c'est évident mais entre potes et devant le duo bières/pizza, cette crétinerie (qui espérait marquée son temps) devient instantanément mythique et vous vous surprenez une fois la projection terminée à vous embrasser le pousse pour saluer les gens (gros risque donc d'être en rapport à une private joke qui ne fera rire que vos potes présents le jour de la projo). Culte.
Pas de grandes déceptions (il faut dire que le nombre de films vus est finalement modeste) hormis (j'en ai parlé sur le topic concerné) la suite bien naze de l'excellent
Under Siege, torchée par des types qui se soucient du résultat autant que de l'an 27.
En détails...
- Spoiler (cliquez pour afficher)
- Liste des films découverts (ou presque) :
9,5/10
• The Heiress (William Wyler, 1949)
8,5/10
• Il posto (Ermanno Olmi, 1961)
• Cruel Story of Youth (Nagisa Ôshima, 1960)
• The Suspect (Robert Siodmak, 1944)
• Megaforce (Hal Needham, 1982)
8/10
• Under Siege (Andrew Davis, 1992)
• Le Jumeau (Yves Robert, 1984)
• Maine-Océan (Jacques Rozier, 1986)
• Bank Holiday (Carol Reed, 1938)
7,5/10
• Così dolce... così perversa (Umberto Lenzi, 1969)
• Monsieur (Jean-Paul Le Chanois, 1964)
• Il faut vivre dangereusement (Claude Makovski, 1975)
• Les Caves du Majestic (Richard Pottier, 1945)
7/10
• L'Exécutrice (Michel Caputo, 1986)
• The Goonies (Richard Donner, 1985)
6,5/10
• Games (Curtis Harrington,1967)
• A Gunfight (Lamont Johnson, 1971)
6/10
• Biggie and Tupac (Nick Broomfield, 2002)
4/10
• Under Siege 2 : Dark Territory (Geoff Murphy, 1995)
Liste des films revisionnés :
8/10
• The Medusa Touch (Jack Gold, 1978)
7/10
• Ossessione (Luchino Visconti, 1943)