J'aurais du mal à dire si c'est la mise en scène qui est ici réussie (mais elle est moins visible que chez un Minnelli ou un George Sidney, qui ont un talent manifeste), donc je ne sais pas trop s'il faut réhabiliter Walter Lang (j'arrêterai mon avis quand j'en aurai vu un ou deux de plus). Après, un réalisateur n'a pas besoin d'être un génie pour réussir un bon film, s'il réunit suffisamment de talent autour de lui et parvient à l'organiser...
En tout cas, le Bluray rend parfaitement l'image colorée de Leon Shamroy, et l'alchimie du couple fonctionne parfaitement, il suffit qu'ils soient dans la même séquence pour que tout tombe juste, c'est une pure merveille de comédie. Et un précieux témoignage sur la vie de bureau dans les années 50, avec un coté "time capsule" qui n'a rien de déplaisant. L'informatisation des archives d'un réseau de média est au cœur du film, à une époque où un ordinateur reste un objet complexe et effrayant.
I love movies from the creation of cinema—from single-shot silent films, to serialized films in the teens, Fritz Lang, and a million others through the twenties—basically, I have a love for cinema through all the decades, from all over the world, from the highbrow to the lowbrow. - David Robert Mitchell
Cathy a écrit :
Dans l'ensemble j'aime bien les films de Walter Lang, c'est certainement du cinéma sans "génie", mais c'est du cinéma distrayant et agréable !
Oui tout à fait : mais il a tellement été "cassé" par la critique que ça fait du bien de le voir un peu réévalué.
Il y a eu une période, assez longue, où l'on préférait le mauvais film d'un grand réalisateur au bon film d'un mauvais réalisateur. Pas étonnant, donc, que Lang en aie fait les frais.
I love movies from the creation of cinema—from single-shot silent films, to serialized films in the teens, Fritz Lang, and a million others through the twenties—basically, I have a love for cinema through all the decades, from all over the world, from the highbrow to the lowbrow. - David Robert Mitchell
cinephage a écrit :J'aurais du mal à dire si c'est la mise en scène qui est ici réussie (mais elle est moins visible que chez un Minnelli ou un George Sidney, qui ont un talent manifeste), donc je ne sais pas trop s'il faut réhabiliter Walter Lang (j'arrêterai mon avis quand j'en aurai vu un ou deux de plus). Après, un réalisateur n'a pas besoin d'être un génie pour réussir un bon film, s'il réunit suffisamment de talent autour de lui et parvient à l'organiser...
En tout cas, le Bluray rend parfaitement l'image colorée de Leon Shamroy, et l'alchimie du couple fonctionne parfaitement, il suffit qu'ils soient dans la même séquence pour que tout tombe juste, c'est une pure merveille de comédie. Et un précieux témoignage sur la vie de bureau dans les années 50, avec un coté "time capsule" qui n'a rien de déplaisant. L'informatisation des archives d'un réseau de média est au cœur du film, à une époque où un ordinateur reste un objet complexe et effrayant.
Et puis on prête rétrospectivement à ces films un charme pas forcément perceptible à l'époque, un cachet. ça prend de la patine.
Je crois bien que je n'ai vu que le Roi et Moi que je trouve affreux et qui est considéré comme son film le plus connu.
cinephage a écrit :Il y a eu une période, assez longue, où l'on préférait le mauvais film d'un grand réalisateur au bon film d'un mauvais réalisateur. Pas étonnant, donc, que Lang en aie fait les frais.
Zeldoune a écrit :Mon année ciné s'est donc achevée avec les térrassantes dernières minutes de L'Aventure de Mme Muir, sans doute le plus beau film que j'ai vu cette année avec Lettre d'une inconnue.
Deux de mes films préférés désormais.
Les deux sont dans mon Top100 ! Très belles découvertes !
cinephage a écrit :J'aurais du mal à dire si c'est la mise en scène qui est ici réussie (mais elle est moins visible que chez un Minnelli ou un George Sidney, qui ont un talent manifeste), donc je ne sais pas trop s'il faut réhabiliter Walter Lang (j'arrêterai mon avis quand j'en aurai vu un ou deux de plus). Après, un réalisateur n'a pas besoin d'être un génie pour réussir un bon film, s'il réunit suffisamment de talent autour de lui et parvient à l'organiser...
En tout cas, le Bluray rend parfaitement l'image colorée de Leon Shamroy, et l'alchimie du couple fonctionne parfaitement, il suffit qu'ils soient dans la même séquence pour que tout tombe juste, c'est une pure merveille de comédie. Et un précieux témoignage sur la vie de bureau dans les années 50, avec un coté "time capsule" qui n'a rien de déplaisant. L'informatisation des archives d'un réseau de média est au cœur du film, à une époque où un ordinateur reste un objet complexe et effrayant.
Et puis on prête rétrospectivement à ces films un charme pas forcément perceptible à l'époque, un cachet. ça prend de la patine.
C'est certain que ça contribue au plaisir.
Cela dit, est-ce que cinéphile de l'époque, je n'aurais pas été charmé de voir un nouveau Tracy/Hepburn, couple qui a marqué mon entrée en cinéphilie ? Est-ce que le technicolor ne m'aurait pas encore plus épaté qu'aujourd'hui ?
Ca reste difficile à dire... (et, sans revenir sur un vieux débat, c'est une des raisons qui font de moi un relativiste convaincu en matière d'art et d'esthétique. Certes, il y a des canons, mais ils sont loin d'être intemporels, tout comme ceux qui les appliquent ou les respectent).
I love movies from the creation of cinema—from single-shot silent films, to serialized films in the teens, Fritz Lang, and a million others through the twenties—basically, I have a love for cinema through all the decades, from all over the world, from the highbrow to the lowbrow. - David Robert Mitchell
cinephage a écrit :
Il y a eu une période, assez longue, où l'on préférait le mauvais film d'un grand réalisateur au bon film d'un mauvais réalisateur. Pas étonnant, donc, que Lang en aie fait les frais.
AtCloseRange a écrit :
Je crois bien que je n'ai vu que le Roi et Moi que je trouve affreux et qui est considéré comme son film le plus connu.
Insupportable pour moi aussi ; le plus mauvais que j'ai vu de lui. J'aime en revanche beaucoup La Joyeuse Parade et Can Can.
Pourtant la comédie musicale est adaptée fidèlement ! Je préfère de très loin le Roi et Moi à Can Can et à la Joyeuse Parade, ne serait-ce que sur un point de vue musical. Bon je sais que Can can c'est du Porter, mais je n'aime que fort moyennement Shirley McLaine ! Mais bon nous en avons déjà discuté !
cinephage a écrit :
Il y a eu une période, assez longue, où l'on préférait le mauvais film d'un grand réalisateur au bon film d'un mauvais réalisateur. Pas étonnant, donc, que Lang en aie fait les frais.
Voilà : la politique des auteurs
Oui, mais il y a aussi des effets d'habitude, de signature, des "codes" ou manières de faire que l'on retrouve, si l'on connait bien le réalisateur, et qui font qu'on trouve son film bien moins mauvais qu'un spectateur objectif ne le trouverait. Parce que retrouver l'univers du cinéaste que l'on aime fait partie du plaisir qu'on éprouve devant un film.
Je ne suis donc pas sur que cette attitude relève systématiquement de la posture ou de la mauvaise foi...
Mais ça revient, ce qui est une erreur intellectuelle à mon sens, à juger l'univers cinématographique, l’œuvre, le corpus, à travers le film qui est alors considéré comme la plus récente émanation du grand artiste.
Or ce sont les films qu'il faut juger, ce sont eux que l'on voit.
I love movies from the creation of cinema—from single-shot silent films, to serialized films in the teens, Fritz Lang, and a million others through the twenties—basically, I have a love for cinema through all the decades, from all over the world, from the highbrow to the lowbrow. - David Robert Mitchell