Pulp Fiction (Quentin Tarantino - 1994)
Modérateurs : cinephage, Karras, Rockatansky
-
- King of (lolli)pop
- Messages : 15433
- Inscription : 14 avr. 03, 15:14
http://www.dvdclassik.com/forum/viewtop ... lp+fiction
Parfois c'est pratique de faire une petite recherche.
Pour ce qui est du film, je n'ai pas du tout accroché à la première vision, l'arrêtant même en plein milieu. Je me disais " Il veut en venir où ?". Puis revu il y a deux ans, après avoir laisser un laps de temps assez considérable, car je me disais que j'avais loupé un train en marche, et en le regardant à nouveau j'ai enfin compris les tenants et aboutissants. Revu ensuite une autre fois pour recoller le puzzle en intégralité et j'avoue que ça été un choc, tant cela m'a semblé alors couler de source, le film est ce qu'il est : un exercice de style jubilatoire, mélange de genre, film à hommages, tout en étant hyper personnel , sorte de gros juke box ciné et musical, avec moult références. Un délice.
Parfois c'est pratique de faire une petite recherche.
Pour ce qui est du film, je n'ai pas du tout accroché à la première vision, l'arrêtant même en plein milieu. Je me disais " Il veut en venir où ?". Puis revu il y a deux ans, après avoir laisser un laps de temps assez considérable, car je me disais que j'avais loupé un train en marche, et en le regardant à nouveau j'ai enfin compris les tenants et aboutissants. Revu ensuite une autre fois pour recoller le puzzle en intégralité et j'avoue que ça été un choc, tant cela m'a semblé alors couler de source, le film est ce qu'il est : un exercice de style jubilatoire, mélange de genre, film à hommages, tout en étant hyper personnel , sorte de gros juke box ciné et musical, avec moult références. Un délice.
Je vote pour Victoria Romanova
- MJ
- Conseiller conjugal
- Messages : 12448
- Inscription : 17 mai 05, 19:59
- Localisation : Chez Carlotta
-
- King of (lolli)pop
- Messages : 15433
- Inscription : 14 avr. 03, 15:14
Tu fais ta recherche par occurrence, autrement dit mots-clés. Pulp Fiction ça sort très vite car l'occurrence se porte sur le Pulp+Fiction et qu'il a été écrit ainsi dans le topic initial. Il faut essayer de rentrer les mots les plus évidents pour que la recherche soit la plus pertinente possible.MJ a écrit :Jordan White mon héros
En fait j'ai simplemen tpas trouvé comment faire une recherche sans avoir à lire 75 pages de titres de topics
Je vote pour Victoria Romanova
- MJ
- Conseiller conjugal
- Messages : 12448
- Inscription : 17 mai 05, 19:59
- Localisation : Chez Carlotta
Au fait ayant lu les 9 pages du lien j'ai la réponse concernant le titre de Reservoir Dogs:
C'est une combinaison de Au Revoir les Enfants (que Tarantino ne savait pas prononcer) et Straw Dogs de Peckinpah.
SPOILER
Et quand à la valise, bien que cela n'ait jamais été confirmé, je suis sûr qu'il s'agit de l'âme de Marcellus. Tout est là:
le pansement dans le coup, le ton de Marcellus, la pomme qu'il a dans la bouche lors de la scène de la cave (symbole de la chute) ou bien encore exemple flagrant, lorsque Vincent et Jules vont chercher la malette chez les petits branleurs de service, l'un des jeunes lui dit que la valise est en haut de l'armoir (paradis) or il l'a trouve en bas (enfer). Et le code de la valise est... 666... Si ça c'est pas énorme comme indice
FIN SPOILER
C'est une combinaison de Au Revoir les Enfants (que Tarantino ne savait pas prononcer) et Straw Dogs de Peckinpah.
SPOILER
Et quand à la valise, bien que cela n'ait jamais été confirmé, je suis sûr qu'il s'agit de l'âme de Marcellus. Tout est là:
le pansement dans le coup, le ton de Marcellus, la pomme qu'il a dans la bouche lors de la scène de la cave (symbole de la chute) ou bien encore exemple flagrant, lorsque Vincent et Jules vont chercher la malette chez les petits branleurs de service, l'un des jeunes lui dit que la valise est en haut de l'armoir (paradis) or il l'a trouve en bas (enfer). Et le code de la valise est... 666... Si ça c'est pas énorme comme indice
FIN SPOILER
"Personne ici ne prend MJ ou GTO par exemple pour des spectateurs de blockbusters moyennement cultivés." Strum
-
- Touchez pas au grisbi
- Messages : 17373
- Inscription : 23 févr. 05, 19:05
- Localisation : location
La tu m'en bouches un coin .MJ a écrit :Au fait ayant lu les 9 pages du lien j'ai la réponse concernant le titre de Reservoir Dogs:
C'est une combinaison de Au Revoir les Enfants (que Tarantino ne savait pas prononcer) et Straw Dogs de Peckinpah.
En même temps, je veux bien croire que QT sois tombé sous le charme du film de Louis Malle
- Flol
- smells like pee spirit
- Messages : 54619
- Inscription : 14 avr. 03, 11:21
- Contact :
- harry callahan
- Mogul
- Messages : 11514
- Inscription : 13 avr. 03, 17:28
- Localisation : Dans un snack de San Francisco, d'où il vaut mieux que je ne sorte pas
Pour paraphraser ratatouille, un film représentatif du ciné de Tarantino pour moi : du très bon, de l'anodin, du chiant.
[...]But being this a .44 magnum, the most powerful handgun in the world, and would blow your head clean off, you have to ask yourself one question : "Do I feel lucky ?". Well, do you, punk ?
-
- Invité
- Messages : 1492
- Inscription : 17 avr. 05, 15:21
- Boubakar
- Mécène hobbit
- Messages : 52249
- Inscription : 31 juil. 03, 11:50
- Contact :
- Watkinssien
- Etanche
- Messages : 17063
- Inscription : 6 mai 06, 12:53
- Localisation : Xanadu
-
- Déçu
- Messages : 24313
- Inscription : 12 oct. 04, 00:42
- Localisation : dans les archives de Classik
Re: Pulp Fiction (Quentin Tarantino, 1994)
Revu pour la première fois depuis plus de dix ans. J'espérais un visionnage plus convaincant, j'avoue. Je n'ai pas détesté, bien au contraire, mais tout ne m'a pas enchanté de la même façon. Je mets peut-être ça sur le compte de la fatigue, au cas où, mais j'ai ressenti un vrai manque au moment du passage au 2e segment, celui avec Bruce Willis.
Il y a une évidence: la première partie est celle qui m'a le plus passionné. Le jeu des dialogues fait plus que plaisir, les personnages sont bien croqués, leur looks sont bien trouvés. Il y a un vrai travail (peut-être inspiré des BD, je ne sais pas) sur ces personnages qui sont visuellement (entre autres) remarquables. Je parle surtout de Mia, interprétée par Uma Thurman. Si les deux tueurs remplissent un peu leur rôle (on n'est pas tellement surpris de voir tueurs aux looks décalés), celui de Mia est malgré tout surprenant et hypnotisant. L'actrice apporte quelque chose d'évident, un talent certain et un magnétisme plus qu'efficace. On se surprend, d'ailleurs, à remarquer qu'elle n'est pas très présente dans le film. Mais sa présence est si importante et si remarquée qu'elle en devient indispensable.
J'ai aussi beaucoup aimé le personnage de Vincent Vega. Une sorte de tueur pas forcément intelligent mais qui s'efforce de l'être, un observateur qui montre beaucoup d'humanité derrière la carapace d'un tueur à gages. La relation particulière qu'il entretient avec Mia, leur rapports qui naissent sous nos yeux, font partie des meilleurs moments du film. Cette fibre romantique/romanesque est probablement ce que j'ai aimé retrouver dans JACKIE BROWN (qui est peut-être mon Tarantino préfér, et que j'espère revoir avant la rentrée). La richesse du personnage de Vega est telle qu'on en vient à regretter sa mort dans le segment suivant, tout comme on regrette que sa soirée avec Mia, qui avait pourtant si bien évolué, se termine sur un désenchantement (et un baiser solitaire, envoyé dans un souffle).
Au-delà de la réussite de la scène de danse du Jack Rabbit Slim's, célébrée depuis comme un classique, c'est aussi un beau clin d'oeil à la carrière dansante d'un Travolta alors sur le retour.
Et donc j'ai plutôt "mal" vécu le passage vers les autres segments. Frustré de lâcher cette histoire en plein vol, je n'ai pas réussi à compenser ce manque par la suite. Les deux autres histoires m'ont paru moins réussies et, du coup, moins marquantes. C'est le risque encouru avec ces structures presque "à sketches" mais, curieusement, je ne l'avais jamais ressenti sur ce film (d'où l'hypothèse de la fatigue, ajouté au reste).
L'histoire avec Bruce Willis est plutôt efficace, malgré mes petites réticences concernant la globalité du film. Je pense que je la préfère encore à celle du corps dans la voiture qui me parait, du coup, davantage tenir de l'exercice de style pour son auteur (car moins prenante et moins "premier degré" que la première).
Par contre j'apprécie toujours autant le jeu sur les différentes structures qui se mélangent, les personnages qui reviennent (le couple de braqueurs au début), et le flot verbal des personnages qui viennent "interrompre" des scènes "à suspense" en déclamant des monologues interminables sans jamais perdre la tension du moment.
J'aime aussi certaines touches d'humour, dont une que j'avais oublié: le monologue de Christopher Walken, au début solennel, grave et sérieux, qui finit par donner des détails surréalistes sur les cachettes intimes où l'on peut insérer une montre pendant sa captivité...
A revoir, donc, pour se refaire (encore) une idée.
Comme je l'ai signalé dans le topic HD: le master Blu-ray est, à mon goût, irréprochable.
Il y a une évidence: la première partie est celle qui m'a le plus passionné. Le jeu des dialogues fait plus que plaisir, les personnages sont bien croqués, leur looks sont bien trouvés. Il y a un vrai travail (peut-être inspiré des BD, je ne sais pas) sur ces personnages qui sont visuellement (entre autres) remarquables. Je parle surtout de Mia, interprétée par Uma Thurman. Si les deux tueurs remplissent un peu leur rôle (on n'est pas tellement surpris de voir tueurs aux looks décalés), celui de Mia est malgré tout surprenant et hypnotisant. L'actrice apporte quelque chose d'évident, un talent certain et un magnétisme plus qu'efficace. On se surprend, d'ailleurs, à remarquer qu'elle n'est pas très présente dans le film. Mais sa présence est si importante et si remarquée qu'elle en devient indispensable.
J'ai aussi beaucoup aimé le personnage de Vincent Vega. Une sorte de tueur pas forcément intelligent mais qui s'efforce de l'être, un observateur qui montre beaucoup d'humanité derrière la carapace d'un tueur à gages. La relation particulière qu'il entretient avec Mia, leur rapports qui naissent sous nos yeux, font partie des meilleurs moments du film. Cette fibre romantique/romanesque est probablement ce que j'ai aimé retrouver dans JACKIE BROWN (qui est peut-être mon Tarantino préfér, et que j'espère revoir avant la rentrée). La richesse du personnage de Vega est telle qu'on en vient à regretter sa mort dans le segment suivant, tout comme on regrette que sa soirée avec Mia, qui avait pourtant si bien évolué, se termine sur un désenchantement (et un baiser solitaire, envoyé dans un souffle).
Au-delà de la réussite de la scène de danse du Jack Rabbit Slim's, célébrée depuis comme un classique, c'est aussi un beau clin d'oeil à la carrière dansante d'un Travolta alors sur le retour.
Et donc j'ai plutôt "mal" vécu le passage vers les autres segments. Frustré de lâcher cette histoire en plein vol, je n'ai pas réussi à compenser ce manque par la suite. Les deux autres histoires m'ont paru moins réussies et, du coup, moins marquantes. C'est le risque encouru avec ces structures presque "à sketches" mais, curieusement, je ne l'avais jamais ressenti sur ce film (d'où l'hypothèse de la fatigue, ajouté au reste).
L'histoire avec Bruce Willis est plutôt efficace, malgré mes petites réticences concernant la globalité du film. Je pense que je la préfère encore à celle du corps dans la voiture qui me parait, du coup, davantage tenir de l'exercice de style pour son auteur (car moins prenante et moins "premier degré" que la première).
Par contre j'apprécie toujours autant le jeu sur les différentes structures qui se mélangent, les personnages qui reviennent (le couple de braqueurs au début), et le flot verbal des personnages qui viennent "interrompre" des scènes "à suspense" en déclamant des monologues interminables sans jamais perdre la tension du moment.
J'aime aussi certaines touches d'humour, dont une que j'avais oublié: le monologue de Christopher Walken, au début solennel, grave et sérieux, qui finit par donner des détails surréalistes sur les cachettes intimes où l'on peut insérer une montre pendant sa captivité...
A revoir, donc, pour se refaire (encore) une idée.
Comme je l'ai signalé dans le topic HD: le master Blu-ray est, à mon goût, irréprochable.
"Un film n'est pas une envie de faire pipi" (Cinéphage, août 2021)
- Vic Vega
- Roi du BITE
- Messages : 3700
- Inscription : 15 avr. 03, 10:20
- Localisation : South Bay
Re: Pulp Fiction (Quentin Tarantino, 1994)
Attention, longue réponse. Sauf qu'il n'y a peut être pas que la fatigue : ce qui a été important pour des gens qui découvraient un film au moment de sa sortie ne l'est peut être pas autant pour ceux qui découvrent ou redécouvrent un film 10, 20, 30 ans après (d'où le cliché critique du "film qui vieillit mal":)). Par exemple, Blue Velvet avait frappé ceux qui comme moi l'ont découvert à sa sortie parce que c'était le film qui posait les bases de l'univers Lynch. Un spectateur qui le découvrirait après des films ayant développé de façon plus aboutie cet "univers" (Lost Highway , Mullholland Drive ) sera peut être plus sensible à ses "défauts de jeunesse" qu'à ça.
Dans le cas présent:
-Pulp Fiction révolutionna en son temps l'industrie cinématographique hollywoodienne: à cause de sa rentabilité énorme par rapport à son budget assez modeste, tous les studios ont voulu avoir leur filiale indie; c'est également le succès du film qui a réintroduit de la violence dans le ciné US mainstream après une décennie 80 plutôt sage de ce côté-là.
-Pulp Fiction fit rentrer dans le mainstream (son succès) et le circuit festivalier (la Palme d’or) un certain nombre de choses (la série B US années 70, le cinéma de Hong Kong…) qui n’appartenaient pas à la « culture officielle ». C’est en partie grâce à lui que les éditeurs vidéo se sont dits qu’il y avait de l’argent à faire avec leurs fonds de tiroir de produits d’exploitation des années 70. Ce n’est pas non plus un hasard que l’année de présidence Tarantino à Cannes ait été accompagnée d’une compétition plus ouverte à l’animation jap, la série B asiatique…
-Le film symbolise aussi la prise de pouvoir des fanatiques de cette « culture » (comic book, série B…) à Hollywood, prise de pouvoir qui explique entre autres la floppée de remakes de classiques de l’horreur ou les adaptations de comics auxquelles on a droit actuellement.
-D’autres films du cinéaste ont leurs qualités mais ils ne contiennent pas comme Pulp Fiction deux scènes (le Big Mac, le twist) qui ont révolutionné la culture populaire des années 90 et fait très vite école dans le cinéma mondial.
-Des choses qui avaient marqué ceux qui découvraient le film à l’époque (le contre-emploi de Travolta, l’originalité de l’utilisation de la déconstruction narrative) ne font peut être pas le même « effet » au visionnage en 2009. Pour ceux qui avaient 20 ans à l’époque, Travolta était d’abord associé au disco, ce n’est plus forcément totalement le cas aujourd’hui (cf. Volte/Face). Idem pour la manière de "déconstruire la narration" qui a été depuis copiée à outrance et n’a donc plus le même parfum de nouveauté.
C’est parce que je suis conscient de tout ça, parce qu’en y repensant je me sens moins attaché à l’histoire de Butch qu’à celles de Vincent, Jules et Mia que j’hésite un peu à le revoir en entier (j'ai par contre revu un nombre incalculable de fois le film par bouts, morceaux bribes, vidéo oblige...). Sans que ça enlève pour moi tout ce dont je parle plus haut et qui fait l’importance historique du film dans le cinéma des années 90 et comme phénomène culturel.
Je tiens à rajouter pour finir que le "phénomène Pulp Fiction" a sans doute fait de l'ombre à un film comme Jackie Brown dans le monde anglo-saxon. La critique et une partie du public anglo-saxon avaient ainsi à l’époque fait de Pulp leur A Bout de Souffle à eux (Pulp a imposé un ton, une personnalité, révolutionné la pop culture, été influent mais de là à comparer les deux...). D’où attente démesurée et retour de bâton assez injuste (JB est un des films les moins aimés des fans anglo-saxons du cinéaste).
Dans le cas présent:
-Pulp Fiction révolutionna en son temps l'industrie cinématographique hollywoodienne: à cause de sa rentabilité énorme par rapport à son budget assez modeste, tous les studios ont voulu avoir leur filiale indie; c'est également le succès du film qui a réintroduit de la violence dans le ciné US mainstream après une décennie 80 plutôt sage de ce côté-là.
-Pulp Fiction fit rentrer dans le mainstream (son succès) et le circuit festivalier (la Palme d’or) un certain nombre de choses (la série B US années 70, le cinéma de Hong Kong…) qui n’appartenaient pas à la « culture officielle ». C’est en partie grâce à lui que les éditeurs vidéo se sont dits qu’il y avait de l’argent à faire avec leurs fonds de tiroir de produits d’exploitation des années 70. Ce n’est pas non plus un hasard que l’année de présidence Tarantino à Cannes ait été accompagnée d’une compétition plus ouverte à l’animation jap, la série B asiatique…
-Le film symbolise aussi la prise de pouvoir des fanatiques de cette « culture » (comic book, série B…) à Hollywood, prise de pouvoir qui explique entre autres la floppée de remakes de classiques de l’horreur ou les adaptations de comics auxquelles on a droit actuellement.
-D’autres films du cinéaste ont leurs qualités mais ils ne contiennent pas comme Pulp Fiction deux scènes (le Big Mac, le twist) qui ont révolutionné la culture populaire des années 90 et fait très vite école dans le cinéma mondial.
-Des choses qui avaient marqué ceux qui découvraient le film à l’époque (le contre-emploi de Travolta, l’originalité de l’utilisation de la déconstruction narrative) ne font peut être pas le même « effet » au visionnage en 2009. Pour ceux qui avaient 20 ans à l’époque, Travolta était d’abord associé au disco, ce n’est plus forcément totalement le cas aujourd’hui (cf. Volte/Face). Idem pour la manière de "déconstruire la narration" qui a été depuis copiée à outrance et n’a donc plus le même parfum de nouveauté.
C’est parce que je suis conscient de tout ça, parce qu’en y repensant je me sens moins attaché à l’histoire de Butch qu’à celles de Vincent, Jules et Mia que j’hésite un peu à le revoir en entier (j'ai par contre revu un nombre incalculable de fois le film par bouts, morceaux bribes, vidéo oblige...). Sans que ça enlève pour moi tout ce dont je parle plus haut et qui fait l’importance historique du film dans le cinéma des années 90 et comme phénomène culturel.
Je tiens à rajouter pour finir que le "phénomène Pulp Fiction" a sans doute fait de l'ombre à un film comme Jackie Brown dans le monde anglo-saxon. La critique et une partie du public anglo-saxon avaient ainsi à l’époque fait de Pulp leur A Bout de Souffle à eux (Pulp a imposé un ton, une personnalité, révolutionné la pop culture, été influent mais de là à comparer les deux...). D’où attente démesurée et retour de bâton assez injuste (JB est un des films les moins aimés des fans anglo-saxons du cinéaste).