Oh non... le grain... les éclairages à la lampe de bureau et les couleurs style appareil photo jetable... bof !Jordan White a écrit :Commissaire Juve a écrit :Cela dit, l'image "craspec" à la "Dogme", ça m'a plutôt fatigué les yeux !
Ca ne m'a pas du tout dérangé, je trouve l'image soignée et le film n'a de Dogme que le principe de la caméra à l'épaule pour certaines scènes et la recherche d'une lumière sans chichi, naturelle.
Elle est pas si gênante que cela ? Si ?
Fucking Åmål ( Lukas Moodysson - 2000 )
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Commissaire Juve a écrit :Oh non... le grain... les éclairages pourris et les couleurs style appareil photo jetable... bof !
Tu es aussi quelqu'un de difficile. Tu t'élèves souvent contre des petits détails que la plupart des personnes ne perçoivent pas. Après c'est un exercice de l'oeil, et ça se repère vite, comme les défauts de pellicule ou la lumière sous ou surexposée, mais en l'état la qualité DV du film est correcte sans être vertigineuse.
Tu ne crois pas ?
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Ah, ce n'est même pas ça : c'est purement une question de forme... je n'aime la DV ; je trouve ça vilain. Que l'image soit hyper léchée ou volontairement "salie" à coup de grain.
Le film m'a attiré et intéressé parce que tout ce qui se passe en Suède ne m'est pas totalement étranger... mais d'un point de vue "esthétique", je l'aurais apprécié davantage avec une image "standard", plus propre quoi.
Le film m'a attiré et intéressé parce que tout ce qui se passe en Suède ne m'est pas totalement étranger... mais d'un point de vue "esthétique", je l'aurais apprécié davantage avec une image "standard", plus propre quoi.
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On peut en effet ne pas aimer l'aspect granuleux d'une photo, d'autant plus que ça été tourné en DV. J'ai lu un papier qui en parlait reprochant un aspect trop brut qui en DVD donne toujours ou presque un côté "bric et broc" à l'image et n'empêche pas la pixellisation, chose qui il est vrai est regrettable.Commissaire Juve a écrit :Ah, ce n'est même pas ça : c'est purement une question de forme... je n'aime la DV ; je trouve ça vilain. Que l'image soit hyper léchée ou volontairement "salie" à coup de grain.
Le film m'a attiré et intéressé parce que tout ce qui se passe en Suède ne m'est pas totalement étranger... mais d'un point de vue "esthétique", je l'aurais apprécié davantage avec une image "standard", plus propre quoi.
Par rapport au budget, je crois aussi que c'est parce que le réal n'avait pas des moyens considérables qu'il a tourné ainsi. Et puis il y a une volonté de recherche de réalisme qui scied bien au sujet et qu'on trouve à l'image, mais on peut discuter de celle-ci et la trouver fade.
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J'ai été surpris par l'utilisation massive du zoom avant. Pas le petit zoom progressif qui s'approche avec lenteur d'un visage ni même le zoom arrière à la façon d'un Barry Lyndon, mais plutôt le zoom violent qui vient saisir ces personnages en les localisant avec précision et en captant tout ce qu'ils peuvent ressentir.
Si l'effet peut paraître facile à première vue et dispensable, il m'apparaît avec un peu de recul judicieux.
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*** Et pour quelques spoilers de plus ***
Moi j'ai accroché dès la première image, Agnes déclarant sa flamme à Elin sur son ordinateur, souhaitant ne pas avoir à subir de fête d'anniversaire ni de devoir inviter du monde, ce qui ne loupe pas.
Autre moment que je trouve sublime et déchirant, le premier vrai faux baiser Agnes - Elin, avec Agnes touchant son rêve du doigt l'espace d'un instant avant de se rendre compte qu'on l'avait prise pour une poire. Son expression tout de suite après est très juste, entre honte d'avoir été dupée, excitation réfrénée et grosse gêne. Le tout en une seconde, sans que l'on s'apesantisse lourdement dessus.
Moi j'ai accroché dès la première image, Agnes déclarant sa flamme à Elin sur son ordinateur, souhaitant ne pas avoir à subir de fête d'anniversaire ni de devoir inviter du monde, ce qui ne loupe pas.
Autre moment que je trouve sublime et déchirant, le premier vrai faux baiser Agnes - Elin, avec Agnes touchant son rêve du doigt l'espace d'un instant avant de se rendre compte qu'on l'avait prise pour une poire. Son expression tout de suite après est très juste, entre honte d'avoir été dupée, excitation réfrénée et grosse gêne. Le tout en une seconde, sans que l'on s'apesantisse lourdement dessus.
[...]But being this a .44 magnum, the most powerful handgun in the world, and would blow your head clean off, you have to ask yourself one question : "Do I feel lucky ?". Well, do you, punk ?
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Bon, je suis pas vraiment impartial là dessus, mais je pense que ce film est tellement simple, beau et touchant à la fois qu'il est à l'abri de côté là.Tony Hunter a écrit :Un très beau film mais j'ai peur qu'il est relativement vieilli
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Pour ceux qui n'ont pas vu ce film, il est important de ne pas se monter la tête d'impatience devant tant d'éloge, parce que si le film est si beau, c'est vraiment par sa simplicité incroyable.
Concernant le granulage, c'est ce qui me fait penser que je ne devrais pas remplacer mon enregistremnt VHS par un DVD.
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SPOILER
Le réalisateur avait dit à l'époque que seules deux de ses comédiennes étaient pro, c'est-à-dire, Agnès et Elin. Les autres sont des amateurs, et quand on voit ce qu'ils arrivent à montrer à l'écran il y a de quoi être stupéfait.
Comme harry, j'ai été bien sûr touché par la scène du "faux" baiser et tout ce qu'elle implique sur le plan émotionnel pour Agnès. Elle ne s'y attendait pas, donc elle est prit par surprise, le fait après que ce soit un pari stupide aggrave la situation et renferme Agnès dans son mutisme dont elle ne crèvera la bulle qu'à la toute fin ( quoique le baiser dans la voiture est le véritable déclencheur et la preuve que les deux filles sont plus que des copines). Mais de façon générale, c'est le traitement de l'histoire qui m'a le plus convaincu. Enfin des parents qui ne sont pas traités de façon caricaturale, qui ne s'occupent pas de leurs gosses et ne les comprennent pas en les rejetant et en les traitant d'abrutis. Au contraire, ils sont parfois aussi paumés que leurs progénitures, mais ils essayent de dialoguer et font part de leur propre expérience ( scène clé du père d'Agnès expliquant qu'à son âge il avait aussi les mêmes problèmes). Les ados ne sont pas des freaks, ils ont des désirs comme tout le monde et ils font aussi preuve d'humour, tout comme le réal.
En fait l'histoire est universelle, et c'est dans ce sens que le film n'est pas du tout un film pour sortir ces personnages d'un quelconque ghetto puisqu'ils n'y sont pas dès le départ ( Agnès est attirée par Elin et alors ?) et qu'il n'y a aucun jugement. Il n'y a pas de problèmes à se poser par rapport à comment va vieillir Fucking Amal.
Je pourrais faire aussi un petit parallèle avec le film de Sofia Coppola, Virgin Suicides, dont le thème principal était aussi l'adolescence. Mais à la différence que dans celui-ci, le comportement des adolescentes reste obscur et mystérieux, on ne sait ce qu'elles pensent et elle se parent ainsi d'un mystère impénétrable, que ce soit pour leur propre famille comme pour les gens qui les côtoient à l'extérieur. Or, dans le film de Moodysson, c'est l'exact inverse, puisque on comprend ce qui peut perturber les adolescent(e)s et quelque part ils sont plus proches de nous, moins fantomatiques et icôniques. Quand Virgin joue sur l'onirisme avec les qualités qui lui sont propres, Fucking Amal joue sur la proximité et le réalisme. Deux films bien différents, mais pour le premier, les personnages du père et de la mère sont plus caricaturaux ( père froid et perdu, mère irrespirable).
Le réalisateur avait dit à l'époque que seules deux de ses comédiennes étaient pro, c'est-à-dire, Agnès et Elin. Les autres sont des amateurs, et quand on voit ce qu'ils arrivent à montrer à l'écran il y a de quoi être stupéfait.
Comme harry, j'ai été bien sûr touché par la scène du "faux" baiser et tout ce qu'elle implique sur le plan émotionnel pour Agnès. Elle ne s'y attendait pas, donc elle est prit par surprise, le fait après que ce soit un pari stupide aggrave la situation et renferme Agnès dans son mutisme dont elle ne crèvera la bulle qu'à la toute fin ( quoique le baiser dans la voiture est le véritable déclencheur et la preuve que les deux filles sont plus que des copines). Mais de façon générale, c'est le traitement de l'histoire qui m'a le plus convaincu. Enfin des parents qui ne sont pas traités de façon caricaturale, qui ne s'occupent pas de leurs gosses et ne les comprennent pas en les rejetant et en les traitant d'abrutis. Au contraire, ils sont parfois aussi paumés que leurs progénitures, mais ils essayent de dialoguer et font part de leur propre expérience ( scène clé du père d'Agnès expliquant qu'à son âge il avait aussi les mêmes problèmes). Les ados ne sont pas des freaks, ils ont des désirs comme tout le monde et ils font aussi preuve d'humour, tout comme le réal.
En fait l'histoire est universelle, et c'est dans ce sens que le film n'est pas du tout un film pour sortir ces personnages d'un quelconque ghetto puisqu'ils n'y sont pas dès le départ ( Agnès est attirée par Elin et alors ?) et qu'il n'y a aucun jugement. Il n'y a pas de problèmes à se poser par rapport à comment va vieillir Fucking Amal.
Je pourrais faire aussi un petit parallèle avec le film de Sofia Coppola, Virgin Suicides, dont le thème principal était aussi l'adolescence. Mais à la différence que dans celui-ci, le comportement des adolescentes reste obscur et mystérieux, on ne sait ce qu'elles pensent et elle se parent ainsi d'un mystère impénétrable, que ce soit pour leur propre famille comme pour les gens qui les côtoient à l'extérieur. Or, dans le film de Moodysson, c'est l'exact inverse, puisque on comprend ce qui peut perturber les adolescent(e)s et quelque part ils sont plus proches de nous, moins fantomatiques et icôniques. Quand Virgin joue sur l'onirisme avec les qualités qui lui sont propres, Fucking Amal joue sur la proximité et le réalisme. Deux films bien différents, mais pour le premier, les personnages du père et de la mère sont plus caricaturaux ( père froid et perdu, mère irrespirable).
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"Simplicité" est en effet un mot définissant très bien Fucking Amal, il y en a un deuxième : "réalité". On parle souvent, à tort ou à raison, de tel film qui dépeint ceci ou cela de manière plus ou moins "réaliste", ici j'irais donc jusqu'à parler de "réalité". Car je doute très fortement que n'importe quelle personne de culture occidentale âgée entre 20 et 30 ans aujourd'hui puisse ne pas se reconnaître soi même ou reconnaître des amis de l'époque dans certains des tiraillements de l'adolesence qui nous sont présentés dans ce film.
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NUTELLA a écrit :et merde je l'ai enregistré lors de sa derniére diffusion en vf,j'ai oublié d'enclencher la VM.
j'ai essayé le début la VF,mais elle est vraiment abominable,ca vaut pas la peine de continuer,je vais gacher le film
Ah c'est plus que dommage. Je ne sais pas quoi te dire, puisque j'ai eu la chance de le voir en VO. Tente quand même et si tu vois que tu n'arrives pas à supporter le doublage un peu plus, et bien tu pourras l'arrêter.
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Pour être tombé 2 secondes sur la VF, c'est vraiment une horreur innomable.Jordan White a écrit :
Ah c'est plus que dommage. Je ne sais pas quoi te dire, puisque j'ai eu la chance de le voir en VO. Tente quand même et si tu vois que tu n'arrives pas à supporter le doublage un peu plus, et bien tu pourras l'arrêter.