Fucking Åmål ( Lukas Moodysson - 2000 )
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Fucking Amal (1998) de Lukas Moodysson
J'ai trouvé ce film abouti et tant il m'a ému.
D'abord merci au très sympa Max deme l'avoir enregistré en VO.
Ensuite, qu'est-ce que je peux en dire ? On aime parfois des films de façon rationnelle parce qu'on a trouvé que la mise en scène était belle et que le jeu des acteurs était convaincant. Il arrive aussi que ce soit irrationnel et qu'on ait du mal à l'expliquer. J'aime ce film pour ces deux raisons, et j'y ajoute celle du coeur, de cette petite voix intérieure qui vous dit de vous laisser transporter. Et Fucking Amal m'a rempli d'une émotion rare.
SPOILER DE PARTOUT
Si j'ai trouvé que le film avait un peu du mal à démarrer, il trouve très vite ses marques à partir de la fête d'anniversaire ratée, et de la première rencontre Agnès/ Elin, qui se solde par un échec cuisant, Agnès éprouvant des sentiments que Elin est incapacle de comprendre et pour elle c'est plus un défi qu'une réelle attention, et le baiser échangé à le goût du factice.
Puis le long-métrage développe les liens qui unissent ces ados, et en fait un portrait incroyablement vrai et touchant, presque documentaire, de même qu'il traite l'ennui inhérent à une petite ville sans tomber dans un ton plombant et lénifiant, avec souvent de l'humour et une fraîcheur quasi vivifiante. Si Elin ne m'a trop convaincu au début par son jeu que je trouvais un peu fade -elle ne se contente que de crier ou de râler pour un ou pour un non-, le jeu d'Agnès est sidérant de crédibilité, et l'adolescente en plus d'être très mignonne et visiblement très douée devient vite attachante et on éprouve beaucoup de compassion pour ce qu'elle vit : indifférence polie de la mère qui conduit celle-ci à fouiller dans ses affaires ( l'image de la maman qui comprend l'homosexualité mais a du mal à l'accepter quand ça touche sa propre fille), petit frère coquin, père responsable mais qui dialogue peu. Le climat familial est plutôt serein mais c'est le fait qu'elle se réfugie dans ses écrits pour coucher ses sentiments qui lui empêchent de se livrer devant les siens, et tout cela est très bien vu.
Le fait qu'elle aille chercher une Elin qui se cherche autant sur le plan sexuel que sur le plan amical est aussi très bien vu, très pertinent. Quand elles finissent par se parler face à face c'est là qu'elles comprennent qu'elles sont faites l'une pour l'autre, alors qu'Elin hésite toujours et cherche à aimer un garçon plutôt qu'une fille dans un premier temps.
Le virage est abordé quand elles se font prendre en stop. Le baiser dans la voiture est filmé d'une façon remarquable, et la touche d'humour dans un moment aussi important m'a fait beaucoup rire ( " Qu'est-ce que c'est que ce truc ? C'est une caméra invisible" demande le chauffeur). Par la suite, entre la vie familiale et la vie au collège, on sent que les deux filles se cherchent sans se parler, et quand Agnès fait le premier pas, sa copine lui tourne le dos et se trouve un amour de passage qui ne mène à rien, sa relation avec Johan étant plutôt platonique.
Mais c'est surtout vers la fin que le film décolle de façon prodigieuse, pour arriver à ce fameux rencart dans les toilettes filmé avec une audace, une vérité de ton, que je n'avais pas vu depuis bien longtemps dans un film traitant de l'adolescence. Et le pied de nez final, avec Elin et Agnès repartant main dans la main devant les yeux médusés de ses copains et copines et le sourire aux lèvres m'a ému aux larmes.
Ah la la, quel beau film ! harry vous l'avait conseillé, je vous le recommande à nouveau chaudement si vous ne l'avez pas encore vu, il passe encore sur Canal +, mais faites vite !
Coup de coeur de l'année pour l'instant.
D'abord merci au très sympa Max deme l'avoir enregistré en VO.
Ensuite, qu'est-ce que je peux en dire ? On aime parfois des films de façon rationnelle parce qu'on a trouvé que la mise en scène était belle et que le jeu des acteurs était convaincant. Il arrive aussi que ce soit irrationnel et qu'on ait du mal à l'expliquer. J'aime ce film pour ces deux raisons, et j'y ajoute celle du coeur, de cette petite voix intérieure qui vous dit de vous laisser transporter. Et Fucking Amal m'a rempli d'une émotion rare.
SPOILER DE PARTOUT
Si j'ai trouvé que le film avait un peu du mal à démarrer, il trouve très vite ses marques à partir de la fête d'anniversaire ratée, et de la première rencontre Agnès/ Elin, qui se solde par un échec cuisant, Agnès éprouvant des sentiments que Elin est incapacle de comprendre et pour elle c'est plus un défi qu'une réelle attention, et le baiser échangé à le goût du factice.
Puis le long-métrage développe les liens qui unissent ces ados, et en fait un portrait incroyablement vrai et touchant, presque documentaire, de même qu'il traite l'ennui inhérent à une petite ville sans tomber dans un ton plombant et lénifiant, avec souvent de l'humour et une fraîcheur quasi vivifiante. Si Elin ne m'a trop convaincu au début par son jeu que je trouvais un peu fade -elle ne se contente que de crier ou de râler pour un ou pour un non-, le jeu d'Agnès est sidérant de crédibilité, et l'adolescente en plus d'être très mignonne et visiblement très douée devient vite attachante et on éprouve beaucoup de compassion pour ce qu'elle vit : indifférence polie de la mère qui conduit celle-ci à fouiller dans ses affaires ( l'image de la maman qui comprend l'homosexualité mais a du mal à l'accepter quand ça touche sa propre fille), petit frère coquin, père responsable mais qui dialogue peu. Le climat familial est plutôt serein mais c'est le fait qu'elle se réfugie dans ses écrits pour coucher ses sentiments qui lui empêchent de se livrer devant les siens, et tout cela est très bien vu.
Le fait qu'elle aille chercher une Elin qui se cherche autant sur le plan sexuel que sur le plan amical est aussi très bien vu, très pertinent. Quand elles finissent par se parler face à face c'est là qu'elles comprennent qu'elles sont faites l'une pour l'autre, alors qu'Elin hésite toujours et cherche à aimer un garçon plutôt qu'une fille dans un premier temps.
Le virage est abordé quand elles se font prendre en stop. Le baiser dans la voiture est filmé d'une façon remarquable, et la touche d'humour dans un moment aussi important m'a fait beaucoup rire ( " Qu'est-ce que c'est que ce truc ? C'est une caméra invisible" demande le chauffeur). Par la suite, entre la vie familiale et la vie au collège, on sent que les deux filles se cherchent sans se parler, et quand Agnès fait le premier pas, sa copine lui tourne le dos et se trouve un amour de passage qui ne mène à rien, sa relation avec Johan étant plutôt platonique.
Mais c'est surtout vers la fin que le film décolle de façon prodigieuse, pour arriver à ce fameux rencart dans les toilettes filmé avec une audace, une vérité de ton, que je n'avais pas vu depuis bien longtemps dans un film traitant de l'adolescence. Et le pied de nez final, avec Elin et Agnès repartant main dans la main devant les yeux médusés de ses copains et copines et le sourire aux lèvres m'a ému aux larmes.
Ah la la, quel beau film ! harry vous l'avait conseillé, je vous le recommande à nouveau chaudement si vous ne l'avez pas encore vu, il passe encore sur Canal +, mais faites vite !
Coup de coeur de l'année pour l'instant.
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- Mogul
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Il existe bel et bien un DVD du film, distribué par TFM ou TF1 Vidéo, je ne sais plus. Dire que je suis passé devant une boutique un jour, rentré dedans, et j'ai eu le DVD dans mes mains avant de le reposer.Tuck pendleton a écrit :faut que je me décide à voir ce film...disponible en dvd?
Il y a un commentaire audio sous-titré qui n'est pourtant annoncé nulle part sur la jacquette.
pas vu Fucking Amal,mais bien apprécié ce Together:un beau film drole et émouvant sur le mode de vie des Hippies.Mac Lean a écrit :On se dit tous ça... Arte risque de passer "Together" avant. Vu le temps que ça a mis pour atterrir sur C+.Tuck pendleton a écrit :non pas canal..il va bien passer sur Arte un jour
- harry callahan
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Le dvd TF1 vidéo est tout à fait satisfaisant, et on peut le trouver pour pas trop cher.
A noter que je me reconnais dans deux ( au moins ) remarques de Jordan : c'est jusqu'à présent mon coup de coeur de l'année aussi ( le terme tombe d'ailleurs à pic ) et au delà de toutes les qualités "objectives" que je lui trouve, je me suis très bien laissé prendre au jeu et finalement je l'aime presque plus pour ce côté affectif qui s'en dégage que pour toutes ses nombreuses autres qualités.
A noter que je me reconnais dans deux ( au moins ) remarques de Jordan : c'est jusqu'à présent mon coup de coeur de l'année aussi ( le terme tombe d'ailleurs à pic ) et au delà de toutes les qualités "objectives" que je lui trouve, je me suis très bien laissé prendre au jeu et finalement je l'aime presque plus pour ce côté affectif qui s'en dégage que pour toutes ses nombreuses autres qualités.
[...]But being this a .44 magnum, the most powerful handgun in the world, and would blow your head clean off, you have to ask yourself one question : "Do I feel lucky ?". Well, do you, punk ?
- harry callahan
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Je l'ai écouté un peu, c'est pas fameux : genre une phrase toutes les minutes, pas très informatif ni ludique. Mais l'essentiel est ailleurs.Jordan White a écrit :Il y a un commentaire audio sous-titré qui n'est pourtant annoncé nulle part sur la jacquette.
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harry callahan a écrit :Je l'ai écouté un peu, c'est pas fameux : genre une phrase toutes les minutes, pas très informatif ni ludique. Mais l'essentiel est ailleurs.Jordan White a écrit :Il y a un commentaire audio sous-titré qui n'est pourtant annoncé nulle part sur la jacquette.
Je n'en attends pas un commentaire prolixe pour être prolixe. J'ai plutôt envie de revoir ce film pour comme tu l'as souligné la grande affectivité qu'il dégage, l'amour et le respect pour les personnages qui en fait une des forces principales.
- harry callahan
- Mogul
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Je te disais ça, juste histoire que tu perdes pas ton temps. Franchement, le commentaire audio ne vaut vraiment pas tripette. On n'apprend quasiment rien.
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- Commissaire Juve
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Cela dit, l'image "craspec" à la "Dogme", ça m'a plutôt fatigué les yeux !
Remarquez, c'est pratique : quand le film sort chez Aventi ou EM le maudit, on ne voit pas la différence, on a l'impression que le gros grain, les gros pixels et les couleurs bizarres sont d'origine.
Remarquez, c'est pratique : quand le film sort chez Aventi ou EM le maudit, on ne voit pas la différence, on a l'impression que le gros grain, les gros pixels et les couleurs bizarres sont d'origine.
La vie de l'Homme oscille comme un pendule entre la douleur et l'ennui...
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- King of (lolli)pop
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Commissaire Juve a écrit :Cela dit, l'image "craspec" à la "Dogme", ça m'a plutôt fatigué les yeux !
Ca ne m'a pas du tout dérangé, je trouve l'image soignée et le film n'a de Dogme que le principe de la caméra à l'épaule pour certaines scènes et la recherche d'une lumière sans chichi, naturelle.
Elle est pas si gênante que cela ? Si ?