Memories of Murder (Bong Joon-ho - 2003)

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés à partir de 1980.

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magobei
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Re: Memories of Murder (Bong Joon-ho - 2003)

Message par magobei »

monk a écrit : Et achetez tous Mother !
+1!

Pour revenir au cinéma coréen, il y a aussi un élément économique qui a joué: la Corée a longtemps réservé des quotas d'écrans à la production nationale, ce qui a favorisé l'émergence d'une solide industrie cinématographique. Avec ses bons et ses mauvais côtés: beaucoup de blockbusters imbuvables pour quelques trucs géniaux. Mais franchement, ces dernières années, on n'a pas eu grand chose à se mettre sous la dent...
"In a sense, making movies is itself a quest. A quest for an alternative world, a world that is more satisfactory than the one we live in. That's what first appealed to me about making films. It seemed to me a wonderful idea that you could remake the world, hopefully a bit better, braver, and more beautiful than it was presented to us." John Boorman
Amarcord
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Re: Memories of Murder (Bong Joon-ho - 2003)

Message par Amarcord »

Et puis, il faut regarder ça avec nos yeux : on ne voit du cinéma coréen que ce qui arrive jusqu'à nous... ce qui fausse sans doute le jugement (si l'on avait un accès égal à l'ensemble de la production sud coréenne, on serait vraisemblablement moins indulgent). En tout cas, le peu que j'en ai vu ces dernières années m'a presque toujours emballé.
monk a écrit :C'est pas faux, mais j'aimerais tempérer un peu: le cinéma coréen a cet avantage sur le cinéma occidental de ne pas avoir de tabous (personnages ambigües, anti-héros, absence de happy end etc), ce qui donne des polars et thrillers souvent bien plus denses et extrèmes que leurs homologues américains.
Eh bien justement, non : je trouve que, précisément, cet avantage du cinéma coréen dont tu parles (et qui me paraît quand même plus qu'anecdotique), ça suffit précisément (surtout par les temps qui courent !) pour ne pas tempérer ! :wink: Ne tempérons pas, ne mégotons pas ! :wink:
monk a écrit :Mais pour le reste, à part quelques exceptions qu'il faut savoir dénicher, le mélo et l'horreur de ces dernières années justement (post 2005) sont de copiés collés de leurs homologues ricains ou japonais.
Franchement, j'aimerais voir, un jour, un film américain aussi audacieux (dans le ton) qu'un The Host, ou aussi intelligent qu'un Thirst (pour ne prendre que deux exemples récents et très parlants... et qu'il n'y a pas besoin de "savoir dénicher", tant on y a eu accès très facilement - ce dont je me réjouis)...
monk a écrit :La vrai richesse du cinéma coréen d'aujourd'hui c'est un peu sont passsé pour ceux qui ne le connaisse pas et le genre polar/thriller, aisni que quelques auteurs qui ont la chance d'être toujours produits.
C'est pas un peu réducteur, ça ? (Mais tout est peut-être dans ton "un peu" ?...)
monk a écrit :Arriver aujoud'hui dans le ciné coréen c'est chercher comme les clefs dans le sac de mon épouse ( :uhuh: ), il faut du temps et quelques erreurs, mais on est sur qu'on finira par trouver.
Pas sûr d'avoir compris, là... quand tu dis "arriver", tu parles du point de vue du jeune cinéaste coréen qui débarque aujourd'hui et qui doit arriver à se démarquer du glorieux héritage tout en restant dans la tradition, ou bien du spectateur (c'est-à-dire, par exemple, les forumeurs qui font part ici de leur emballement pour Memories of Murder)... Auquel cas, j'espère que tu ne comptes quand même pas des films comme Memories of Murder, The Host ou Thirst parmi les "quelques erreurs" que nous sommes censés faire avant de finir enfin par trouver le "vrai" beau cinéma corréen ?
monk a écrit :Et achetez tous Mother !
C'est fait (depuis des mois) ! :wink: (...reste plus qu'à le regarder ! :oops: )
Dernière modification par Amarcord le 27 juil. 11, 10:24, modifié 1 fois.
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monk
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Re: Memories of Murder (Bong Joon-ho - 2003)

Message par monk »

Les quotas ont effectivement beaucoup aidé, mais ils ont fini par devenir très frileux, et voir émerger un Kin Ki-Duk aujourd'hui, c'est juste impossible. Heureusement il reste ceux qui ont réussit à cumuler succes critique et populaire au début des 00's, qui peuvent encore produire des films un peu personnels.
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monk
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Re: Memories of Murder (Bong Joon-ho - 2003)

Message par monk »

Désolé Amacord, tu as du poster pendant que je répondais à Magobei....
Je prends dans l'ordre:
Amarcord a écrit : Et puis, il faut regarder ça avec nos yeux : on ne voit du cinéma coréen que ce qui arrive jusqu'à nous... ce qui fausse sans doute le jugement (si l'on avait un accès égal à l'ensemble de la production sud coréenne, on serait vraisemblablement moins indulgent). En tout cas, le peu que j'en ai vu ces dernières années m'a presque toujours emballé.
Pas du tout ! Les DVDs coréens sont sous titrés anglais de manière quasi exaustive depuis la fin des 90's, pas besoin d'attendre ce qui nous arrive pour voir des films coréens ! J'ai pu suivre "la nouvelle vague" du début des 00's en directe grace à leurs DVDs. Et c'est précisement à ce moment là que le Ciné Coréen était vraiment emballant.
Les producteurs sont ensuite devenus plus difficiles et on a perdu quelques jeunes réalisateurs prometteurs qui n'ont jamais passé le premier film.
Amarcord a écrit :
monk a écrit :C'est pas faux, mais j'aimerais tempérer un peu: le cinéma coréen a cet avantage sur le cinéma occidental de ne pas avoir de tabous (personnages ambigües, anti-héros, absence de happy end etc), ce qui donne des polars et thrillers souvent bien plus denses et extrèmes que leurs homologues américains.
Eh bien justement, non : je trouve que, précisément, cet avantage du cinéma coréen dont tu parles (et qui me paraît quand même plus qu'anecdotique), ça suffit précisément (surtout par les temps qui courent !) pour ne pas tempérer ! :wink: Ne tempérons pas, ne mégotons pas ! :wink:
OK OK, ne tempérons pas ! Soyons enthousiates après tout.
Mais je ne crois pas que l'absence de tabous ne soit qu'un détail, mais bel et bien une porte ouverte à la créativité.
Amarcord a écrit :
monk a écrit :Mais pour le reste, à part quelques exceptions qu'il faut savoir dénicher, le mélo et l'horreur de ces dernières années justement (post 2005) sont de copiés collés de leurs homologues ricains ou japonais.
Franchement, j'aimerais voir, un jour, un film américain aussi audacieux (dans le ton) qu'un The Host, ou aussi intelligent qu'un Thirst (pour ne prendre que deux exemples récents et très parlants... et qu'il n'y a pas besoin de "savoir dénicher", tant on y a eu accès très facilement - ce dont je me réjouis)...
Alors, on peut compléter mon propos avec mon post précédent, et tu auras ta réponse: The Host et Thirst que tu cites sont justement des films de rescapés de "la nouvelle vague", qui ont réussit à rapporter suffisement d'argent avec des films assez personnels pour qu'on les laisse encore faire ce qu'ils ont envie. Mais ce sont aujourd'hui des réalisateurs quasiment institutionalisés de manière international. Pas besoin en effet d'aller les chercher bien loin pour les trouver.
Amarcord a écrit :
monk a écrit :La vrai richesse du cinéma coréen d'aujourd'hui c'est un peu son passsé pour ceux qui ne le connaisse pas et le genre polar/thriller, ainsi que quelques auteurs qui ont la chance d'être toujours produits.
C'est pas un peu réducteur, ça ? (Mais tout est peut-être dans ton "un peu" ?...)
C'est possible, c'est mon avis sur ce que je vois sortir là-bas. Par rapport à la masse de leur production, combien de The Chaser ou de Thirst justement ? (même si je n'en vois plus autant qu'avant hein, mais je m'interesse toujours)
Amarcord a écrit :
monk a écrit :Arriver aujoud'hui dans le ciné coréen c'est chercher comme les clefs dans le sac de mon épouse ( :uhuh: ), il faut du temps et quelques erreurs, mais on est sur qu'on finira par trouver.
Pas sûr d'avoir compris, là... quand tu dis "arriver", tu parles du point de vue du jeune cinéaste coréen qui débarque aujourd'hui et qui doit arriver à se démarquer du glorieux héritage tout en restant dans la tradition, ou bien du spectateur (c'est-à-dire, par exemple, les forumeurs qui font part ici de leur emballement pour Memories of Murder)... Auquel cas, j'espère que tu ne comptes quand même pas des films comme Memories of Murder, The Host ou Thirst parmi les "quelques erreurs" que nous sommes censés faire avant de finir enfin par trouver le "vrai" beau cinéma corréen ?
"Arriver" c'était pour le curieux qui découvre qu'en Corée on sait faire des films vraiment bons et différents. Et évidement, les "erreurs" ne sont pas les films que tu cites, mais tout un tas de films prometteurs qui ne tiennent pas si bien la route que ça, parce que justement ils finissent par ne pas assumer ce qui aurait du être leurs qualités intrinsèques, à savoir leur nationalité et les possibilités que ça leur offre. Beaucoup de polars jouent à fond la carte de la sécheresse et du social pour en fait n'être qu'une succession de clichés et devenir des films balisés pour essayer de plaire au public international.
Amarcord a écrit :
monk a écrit :Et achetez tous Mother !
C'est fait (depuis des mois) ! :wink: (...reste plus qu'à le regarder ! :oops: )
Tu ne le regretteras pas !
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magobei
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Re: Memories of Murder (Bong Joon-ho - 2003)

Message par magobei »

monk a écrit :Les quotas ont effectivement beaucoup aidé, mais ils ont fini par devenir très frileux, et voir émerger un Kin Ki-Duk aujourd'hui, c'est juste impossible. Heureusement il reste ceux qui ont réussit à cumuler succes critique et populaire au début des 00's, qui peuvent encore produire des films un peu personnels.
Il y a aussi eu la nomination de Lee Chang-Dong comme ministre de la Culture: ça a fait long feu (il n'est resté qu'une année), et ça a paradoxalement marqué la fin de l'Age d'or. Faut dire que les USA ont mis une pression énorme sur Séoul...

Cela dit, je ne suis pas sûr que Kim Ki-Duk ait fait tant d'entrées que ça en Corée. Il a quand même suivi une filière indépendante et il a surtout cartonné dans les festivals européens
Dernière modification par magobei le 27 juil. 11, 14:31, modifié 1 fois.
"In a sense, making movies is itself a quest. A quest for an alternative world, a world that is more satisfactory than the one we live in. That's what first appealed to me about making films. It seemed to me a wonderful idea that you could remake the world, hopefully a bit better, braver, and more beautiful than it was presented to us." John Boorman
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Re: Memories of Murder (Bong Joon-ho - 2003)

Message par monk »

magobei a écrit :Cela dit, je ne suis pas sûr que Kim Ki-Duk ait fait tant d'entrées que ça en Corée. Il a quand même suivi une filière indépendante et il a surtout cartonné dans les festivals européens
Je crois qu'on le connait mieux ici que là-bas effectivement. Mais il n'y a eu que lui. J'ai bien 2/3 films indés à voir, mais les noms ne sont jamais revenus.
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Re: Memories of Murder (Bong Joon-ho - 2003)

Message par Amarcord »

monk a écrit : Pas du tout ! Les DVDs coréens sont sous titrés anglais de manière quasi exaustive depuis la fin des 90's, pas besoin d'attendre ce qui nous arrive pour voir des films coréens ! J'ai pu suivre "la nouvelle vague" du début des 00's en directe grace à leurs DVDs. Et c'est précisement à ce moment là que le Ciné Coréen était vraiment emballant.
Oui, voilà : tu as fait la démarche d'aller vers ce cinéma-là (édité uniquement en DVD, et avec sous-titres anglais - ce qui le coupe d'une partie du public)... Quand je disais que nous n'en connaissons que ce qui nous arrive, je me plaçais plus du point de vue du spectateur lambda (que je suis), et je pensais donc aux films qui ont bénéficié de sorties en salles. C'était une approche globale (et, disons, passive), qui exclut de fait une démarche (active) comme la tienne (qui est malgré tout relativement marginale, tu en conviendras).
Cela dit, une chose est sûre : tu me donnes envie d'explorer ce cinéma.
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Re: Memories of Murder (Bong Joon-ho - 2003)

Message par shaman »

Amarcord a écrit :C'est l'évidence même ! Le cinéma coréen est clairement l'un des plus inventifs et revigorants de ces dernières années.
Monk & Magobei ont bien nuancé, mais en face de ces réactions, il est intéressant de remarquer ceux qui pointent très facilement une imposture du cinéma coréen. L'essentiel étant, qu'après des mois de famine dans le domaine, la sortie de 2 thrillers coréens coup sur coup permet de relancer un intérêt pour ce cinéma.
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Re: Memories of Murder (Bong Joon-ho - 2003)

Message par Amarcord »

shaman a écrit : la sortie de 2 thrillers coréens coup sur coup permet de relancer un intérêt pour ce cinéma.
Très réducteur et, surtout, très caricatural, ça...
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Re: Memories of Murder (Bong Joon-ho - 2003)

Message par monk »

Amarcord a écrit :
shaman a écrit : la sortie de 2 thrillers coréens coup sur coup permet de relancer un intérêt pour ce cinéma.
Très réducteur et, surtout, très caricatural, ça...
Pourquoi ? Ce ne sont pas des "thrillers" ?
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cinephage
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Re: Memories of Murder (Bong Joon-ho - 2003)

Message par cinephage »

Ces deux films me paraissent pourtant s'inscrire dans le genre, de façon assez marquée d'ailleurs, notamment par le respect de la plupart des codes de ces genres...
I love movies from the creation of cinema—from single-shot silent films, to serialized films in the teens, Fritz Lang, and a million others through the twenties—basically, I have a love for cinema through all the decades, from all over the world, from the highbrow to the lowbrow. - David Robert Mitchell
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Re: Memories of Murder (Bong Joon-ho - 2003)

Message par magobei »

Amarcord a écrit :
shaman a écrit : la sortie de 2 thrillers coréens coup sur coup permet de relancer un intérêt pour ce cinéma.
Très réducteur et, surtout, très caricatural, ça...
La caricature vient aussi du traitement qu'en font les médias (j'en sais quelque chose, vu que j'en viens): combien de fois a-t-on annoncé la mort d'un cinéma (américain, français, cochez ce qui convient) ou le "boom" d'un autre. La presse n'aime pas les nuances et a tendance à ronger son os: tout film, aussi mineur soit-il, va ensuite attirer les projecteurs, pour autant qu'il s'inscrive dans la mouvance. Voilà pour l'aspect agenda setting.

Maintenant, en ce qui concerne le cinéma coréen, il y a quand même des spécificités:
1) une politique volontariste en faveur d'un cinéma national, à la fin des 90s, à travers les quotas (qui s'inscrit dans une tendance lourde d'affirmation du pays sur le plan international, tant au plan économique que militaire, culturel ou encore sportif). Une consonance nationaliste qui frappe dans nombre de productions, et notamment les blockbusters d'action.

2) contrairement aux cinémas japonais ou hongkongais, déjà connu de l'Occident depuis les 50s ou les 60s, le cinéma coréen ne s'exportait pratiquement pas auparavant (ce qui ne veut pas dire qu'il était inexistant). Donc, tout d'un coup, on a vu surgir un OVNI.

3) la politique des quotas a littéralement créé un marché, attirant les capitaux (quasiment tous les grands chaebols s'y sont mis). De l'argent, un marché protégé, voilà qui donne des ailes: on a vu apparaître, à côté de blockbusters bas du front et autres comédies mièvres, beaucoup de films ambitieux et beaucoup de nouveaux talents. Depuis quelques années, le marché s'est tendu, c'est donc plus difficile de décrocher un budget quand on sort des sentiers battus.

4) il n'y a pas que l'éco. Je pense aussi qu'il y a une spécificité du cinéma coréen, pas évidente à définir, mais qui nous a donné cette impression de nouveauté, de bouffée d'air: c'est à la fois un cinéma très formaliste (très beau) et extrêmement trivial, brutal, fasciné par le "ça" (les pulsions, qu'elles soient meurtrières ou sexuelles, sado ou maso; et ça se joue aussi au niveau métaphorique, tout le non-dit, le ressenti des années de dictature suintant de nombre de films). Autre aspect qui explique sa séduction: c'est un cinéma qui, tout en gardant sa spécificité, la "korean touch", est très accessible. Bong Joon-ho en est le plus parfait exemple...
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Re: Memories of Murder (Bong Joon-ho - 2003)

Message par Strum »

Pour info, dans le Nouvel Obs de cette semaine, si je me souviens bien, un article parle des difficultés économiques actuelles (et récentes) du cinéma coréen, en citant notamment Bong Joon-Ho (il n'est pas indiqué s'il s'agit d'une interview faite pour l'article). Pour ma part, je pense que Bong Joon-Ho est un des grands talents du cinéma contemporain et j'attends avec impatience son prochain film. En revanche, j'ai détesté un Old Boy par exemple.
bruce randylan
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Re: Memories of Murder (Bong Joon-ho - 2003)

Message par bruce randylan »

Amarcord a écrit :Et puis, il faut regarder ça avec nos yeux : on ne voit du cinéma coréen que ce qui arrive jusqu'à nous... ce qui fausse sans doute le jugement (si l'on avait un accès égal à l'ensemble de la production sud coréenne, on serait vraisemblablement moins indulgent). En tout cas, le peu que j'en ai vu ces dernières années m'a presque toujours emballé.
C'est pourquoi il faut profiter du FFCF ; le Festival du Film Franco-Corréen dont les organisateurs font un boulot génial avec très peu de budget. Ils accordent autant de place aux gros block-buster (le très bon The man from nowhere), des films de genre, des drames, des petits films indépendants, quelque films de patrimoine, des court-métrages, des master class, etc...

Ce festival parisien a lieu depuis 5 ans et la nouvelle édition devrait avoir lieu cet automne. Comme nous sommes partenaire avec 1kult, nous avions couvert la cuvée 2010 :D
http://www.1kult.com/2011/01/05/festiva ... 010-bilan/
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Re: Memories of Murder (Bong Joon-ho - 2003)

Message par Amarcord »

monk a écrit :
Amarcord a écrit : Très réducteur et, surtout, très caricatural, ça...
Pourquoi ? Ce ne sont pas des "thrillers" ?
Si, mais ramener l'intérêt qu'une large part du public français accorde au cinéma coréen aux sorties (fussent-elles concomitantes) de ces 2 (excellents) thrillers, c'est ça qui est réducteur et caricatural... Personnellement, d'ailleurs, je les ai découverts plus tard, à des moments très espacés, noyés parmi d'autres films coréens qui m'avaient déjà emballé avant... Donc non : ce ne sont pas ces 2 thrillers qui ont (re)lancer, je pense, cet intérêt pour ce cinéma... Je m'étais mal exprimé, désolé.
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