Les classiques que vous n'avez pas vus

[odelay]

On parle tous ici de pleins de films, souvent plus ou moins obscures, mais a-t-on vu tout ce qu'on pourrait définir comme la culture cinématographique de base ?
Pour des raison X ou Y, y a-t-il des films extrêmement importants qu'on a complètement zappés? Attention, je parle de gros morceaux, pas d'un obscure film de HK remis au goût du jour par QT ou même "L'Ultime razzia" (pour SK ça serait plutôt du post "Spartacus").


Pour ma part, j'avoue à ma grande honte n'avoir jamais vu ... heu... Il était une fois dans l'Ouest.


Pourquoi? Je ne sais pas vraiment...
Jamais eu le courage sans doute de me taper une diffusion sur M6 ou la 3, peut être aussi parce que je ne suis pas fou du genre en lui même ( ce qui n'est pas vraiment une bonne raison car j'adore Le bon, la brute et le truand et un de mes films préférés est le dernier Leone), ou alors parce que c'est devenu un tel classique que j'ai l'impression de l'avoir déjà vu (alors que je suis sûr que ce n'est pas le cas)...

Bref, il va falloir que je le découvre celui là. Certains après m'avoir hué vont dire que j'ai de la chance, comme je pourrais le dire pour qq'un qui verrait pour la 1ère fois les "Parrains" par exemple.

Et vous, des aveux à faire?

[Jordan White]

Ne pas avoir vu un certain nombre de classiques n'a rien de honteux à partir du moment où l'on a décidé qu'on allait les voir un jour ou l'autre, au fur et à mesure. Mais je suppose que c'était de l'humour de ta part.Je n'ai pas vu Il était une fois en Amérique, Il était une fois dans l'Ouest et des dizaines d'autres exemples...

[Pancake]

Je connais globalement TRES MAL le cinéma italien.

J'ai une armure anti-western donc j'en ai vu très peu.

Et j'ai vu aucun des Parrains.

Mais bon j'ai la jeunesse avec moi, et puis se forcer à voir un film quand on ne désire pas vraiment ses belles lèvres charnues, c'est qu'on n'est pas encore prêt. Et puis merde je peux pas être partout.

[odelay]

Ne pas avoir vu un certain nombre de classiques n'a rien de honteux à partir du moment où l'on a décidé qu'on allait les voir un jour ou l'autre, au fur et à mesure. Mais je suppose que c'était de l'humour de ta part.Je n'ai pas vu Il était une fois en Amérique, Il était une fois dans l'Ouest et des dizaines d'autres exemples...

La prochaine fois je mettrai ce smiley : pour être moins ambigue...

[Jake Scully]

La Splendeur des Amberson
Rio Bravo
Rambo III putain!!!
Il Etait Une fois Dans l'Ouest, effectivement, moi aussi.
tous les Korusawa
plein de films asiatiques en fait.

[Jordan White]

Par rapport à ce que tu dis dans ton premier post odelay, je ne suis pas certain que voir ce que l'on appelle "les grands classiques" détermine une cinéphilie de base. En fait je crois qu'il n'existe pas de critères préétablis consistant à penser que si on a pas vu tel ou tel classique plutôt qu'un autre on a pas de culture de base et qu'on ne mérite pas sa cinéphilie. On peut par exemple être passé à côté de Kurosawa tout en adorant le cinéma de Satiyajit Ray ou Morrissey. Mais aimer les seconds exemples ne doit pas empêcher de découvrir le premier et l'inverse est tout autant valable.

[odelay]

Mon 1er post était ironique et en aucun cas ne définissait la cinéphilie, mais il s'agit plutôt de savoir si malgré la très grande culture en la matière d'une grande partie des posteurs (c'est français ça? ) il y avait des très gros morceaux sur lesquels ils avaient fait l'impasse.
C'est juste de la curiosité, rien de plus.

[Jordan White]

Mon 1er post était ironique et en aucun cas ne définissait la cinéphilie, mais il s'agit plutôt de savoir si malgré la très grande culture en la matière d'une grande partie des posteurs (c'est français ça? ) il y avait des très gros morceaux sur lesquels ils avaient fait l'impasse.
C'est juste de la curiosité, rien de plus.

Pas de problème. J'ai pris cela un peu trop au premier degré. Pour répondre à ta question, oui il y a de gros morceaux sur lesquels j'ai pour l'instant fait l'impasse. Mais je ne dois pas être le seul.

[tewoz]

Rambo III putain!!!

ta vie n'a plus aucun interet...

[Philip Marlowe]

Plenty.

[DannyBiker]

Plenty.

C'est pas non plus un tout grand classique...

[Fatalitas]

il y a un grand classique qui passe en ce moment sur Arte, vous le ratez

[lowtek]

Je trouve que le sujet tres pertinent. A partir d'un certain degré de gavage cinéphilique, notre rapport au cinéma se joue autant à travers les films qu'on a vu qu'à travers les films que l'on a pas vu. Je me rappelle cette séquence de cette émission d'Océanique sur FR3, cet interview de Serge Daney par Regis Debray juste avant la mort de Daney (à quand une édition DVD bordel ?) où Daney parle des films qu'il a manqué (il parle de Bambi si je me souviens bien).
Le sujet est passionant je trouve, mais on pourrait l'étendre à tous les films qu'on a vu dans de mauvaises conditions, ou dont on garde un souvenir partiel. La cinéphilie est étroitement lié à l'idée de mémoire, qui est elle même étroitement liée à l'idée de support technique de diffusion : il y a les films que tu vois à la télé, les films que tu vois en salle 10 fois, les films que tu achète en DVD, etc... ça n'est évidemment pas le cas en littérature par exemple, ou en peinture : que tu lises un livre en poche ou en édition original ne boulverse pas tellement ton rapport à l'oeuvre, par exemple.
De même l'oeuvre cinématographique est soumis à un rythme de diffusion qui n'à rien à voir avec l'oeuvre pictural ou littéraire. Un livre ou une peinture t'attends dans une bibliothèque ou un musée, alors qu'un film vient souvent te solliciter à la télé.
En fait je suis moins préoccupé par les films que je n'ai pas vu, que par les films que j'ai vu. Parcequ'il ne s'agit pas d'un rapport simple de consommation. Il y a le film que tu vois, et la mémoire qu'il te reste de ce film, et qui tends à s'effacer avec le temps.Ca me fait penser à cette phrase de Godard : on dit qu'on va voir un vieux Renoir, mais on ne dit pas qu'on lit un vieux Flaubert. C'est évidemment lié à la technologie de diffusion des oeuvres. Un livre reste un livre, il est toujours médiatisé par la technologie invariable de l'impression. Le film, lui, passe d'une technologie à l'autre, du celluloide à la video, jusqu'au numérique. Le cinéma, la télé puis les éditions dvd font qu'un film acquiert son rythme de diffusion propre. En fait, pour chaque film, on peut définir une fréquence de visibilité, une pulsion singulière. Un film peut "dormir" pendant 50 ans puis ressurgir subitement, et acquérir un rythme accéléré de diffusion, notamment grace au dvd.
Enfin, bref. Moi j'ai vu Bambi. C'est la seule avance que j'ai sur Daney.

[Momo la crevette]

cet interview de Serge Daney par Regis Debray juste avant la mort de Daney

Quel dommage ! j'aurais donné cher pour voir l'interview de Daney juste après sa mort...

Momo

[lowtek]

cet interview de Serge Daney par Regis Debray juste avant la mort de Daney

Quel dommage ! j'aurais donné cher pour voir l'interview de Daney juste après sa mort...

Momo

Je pourrai parler pendant des heures de ces émissions qui ont fondé ma cinéphilie. Le sentiment d'urgence qui habite le truc, le rythme du briquet de Daney allumant ses clopes, ses verres de whisky, son phrasé clair, sa pensée fulgurante. Cette émission est fabuleuse. Je milite sans réserve pour son édition DVD. Pouquoi ne pas établire une pétition ici sur dvdclassik ? ça mérite au moins la homepage !
Pour moi Daney n'est pas seulement un grand critique de cinéma. C'est tout simplement un des grands penseurs du siècle dernier.

PS : l'émission a été diffusé AVANT la mort de Daney, si je me souviens bien.