Bien au contraire! Souviens toi du plan sous la pluie: magnifique et remplit de poésie.DirtyTommy a écrit : Quelle déception ! Comme toujours chez Carpenter, les cadres sont niquels, la photo soignée mais les effets spéciaux, style bande promo ILM (ou autre, je sais plus), encombrent, annihilent le fond.
Les Aventures d'un homme invisible (John Carpenter - 1992)
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Niron :
Il y a quelques belles trouvailles comme la poursuite aux lunettes à infra-rouges et Carpenter reste un des meilleurs réalisateurs à utiliser le cinémascope avec intelligence et esthétisme. Mais ce film est un ratage. D'ailleurs, le conflit entre Chevy Chase et John Carpenter est clairement à l'écran : le film ne tranche jamais entre la comédie et le drame fantastique. Oui, il y a quelques beaux effets spéciaux pour quelques instants de poésie mais finalement c'est un catalogue assez brouillon de cynisme à la Carpenter et de fleur bleu à la Chevy Chase ; le film ne trouve jamais le tonjuste. Je ne me souviens plus d'une quelconque critique des yuppies, de la société de consommation alors que, si ma mémoire ne me fait défaut, c'est présent dans le livre, et aussi car le sujet s'y prête...
Malgré tous mes efforts, mon amour pour le cinéma de Carpenter, je n'arrive pas à aimer ce film...
Bah, je suis pas convaincu... Je trouve que cela fait démonstration d'effets spéciaux comme beaucoup d'autres effets du film : l'homme invisible qui court sur la plage, etc.Bien au contraire! Souviens toi du plan sous la pluie: magnifique et remplit de poésie.
Il y a quelques belles trouvailles comme la poursuite aux lunettes à infra-rouges et Carpenter reste un des meilleurs réalisateurs à utiliser le cinémascope avec intelligence et esthétisme. Mais ce film est un ratage. D'ailleurs, le conflit entre Chevy Chase et John Carpenter est clairement à l'écran : le film ne tranche jamais entre la comédie et le drame fantastique. Oui, il y a quelques beaux effets spéciaux pour quelques instants de poésie mais finalement c'est un catalogue assez brouillon de cynisme à la Carpenter et de fleur bleu à la Chevy Chase ; le film ne trouve jamais le tonjuste. Je ne me souviens plus d'une quelconque critique des yuppies, de la société de consommation alors que, si ma mémoire ne me fait défaut, c'est présent dans le livre, et aussi car le sujet s'y prête...
Malgré tous mes efforts, mon amour pour le cinéma de Carpenter, je n'arrive pas à aimer ce film...
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A noter la B.O plutôt chouette de Shirley Walker.
Tiens, il y a aussi le caméo de Carpenter en pilote d'hélicoptère.
toute ses apparitions à l'écran (ou parfoiss seulement sa voix):
Village of the Damned (1995) (as Rip Haight) .... Man at Gas Station Phone
Body Bags (1993) (TV) .... The Coroner (segment "The Morgue")
Memoirs of an Invisible Man (1992) (as Rip Haight) .... Helicopter Pilot
Boy Who Could Fly, The (1986) .... The Coupe De Villes
Big Trouble in Little China (1986) (uncredited) .... Worker in Chinatown
Starman (1984) (uncredited) .... Man in Helicopter
Thing, The (1982) (uncredited) .... Norwegian (video footage)
Escape from New York (1981) (uncredited) (voice) .... Secret Service #2/Helicopter Pilot/Violin Player
Fog, The (1980) (uncredited) .... Bennett
Halloween (1978) (uncredited) (voice) .... Paul, Annie's Boyfriend
Assault on Precinct 13 (1976) (uncredited) .... Gang member
Tiens, il y a aussi le caméo de Carpenter en pilote d'hélicoptère.
toute ses apparitions à l'écran (ou parfoiss seulement sa voix):
Village of the Damned (1995) (as Rip Haight) .... Man at Gas Station Phone
Body Bags (1993) (TV) .... The Coroner (segment "The Morgue")
Memoirs of an Invisible Man (1992) (as Rip Haight) .... Helicopter Pilot
Boy Who Could Fly, The (1986) .... The Coupe De Villes
Big Trouble in Little China (1986) (uncredited) .... Worker in Chinatown
Starman (1984) (uncredited) .... Man in Helicopter
Thing, The (1982) (uncredited) .... Norwegian (video footage)
Escape from New York (1981) (uncredited) (voice) .... Secret Service #2/Helicopter Pilot/Violin Player
Fog, The (1980) (uncredited) .... Bennett
Halloween (1978) (uncredited) (voice) .... Paul, Annie's Boyfriend
Assault on Precinct 13 (1976) (uncredited) .... Gang member
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Il y a la phrase de Sam Neill "Ce type était invisible avant de devenir invisible" que je trouve assez chouette. On a pas une critique des yuppies franche mais c'est quelque chose qui apparait constamment en filigrane de manière ironique. Que l'univers de carpenter soit confronté à quelque chose de très différent de lui-même, ça peut aussi révéler d'autre aspect de sa personnalité: ici il s'amuse avec les effets spéciaux, montre son admiration pour Magritte, une chose que ses autres films n'aurait que difficilement laissé transparaitre.DirtyTommy a écrit : Je ne me souviens plus d'une quelconque critique des yuppies, de la société de consommation alors que, si ma mémoire ne me fait défaut, c'est présent dans le livre, et aussi car le sujet s'y prête...
"Memoirs" est le genre de film qui appartient à plusieurs personnes: à Chevy Chase, à Carpenter et au studio qui a imposé des retakes. Celà n'en fait pas moins un film intéressant et atypique, un produit qui de ses diverses influences ne ressemble pas aux autres, à un ton résolumment à part, mélange de légèreté, poésie, mélancolie. Pourquoi est-ce qu'il faut systématiquement trancher entre deux visions, celle de Chase et celle de Carpenter? Je trouve que l'association des deux fait du film un bel objet, que ça apporte de nouvelles choses à l'un et à l'autre.
Puis pour la démonstration d'effets spéciaux, je ne suis pas d'accord: quand on va voir l'homme invisible, on a le droit à un minimum d'idées visuelles par rapport à ce concept. Le film n'est jamais gratuit, tout est au service des idées de mise en scène et ne tombe pas dans le SFX pour le SFX... d'ailleurs, ces effets ne recherchent pas le spectaculaire à tout prix et son contamment créatifs.
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Cooool, merci pour la liste des caméo de Carpenter, il y en a plein que je ne connaissais pas...
Mac Lean :
Je trouve que l'osmose entre Carpenter et Chase ne marche pas du tout ; le résultat est bancal, timoré... Chase a tenté de se réimposer à travers ce film, étant à cette époque devenu un has-been, en essayant d'en avoir le contrôle total. D'où friction avec Carpenter, d'où cette voix off inutile et encombrante...
Ce qui me gêne vraiment c'est cette notion de découpage un coup on le voit, un coup le voit pas comme je disais plus haut... Mais connaissant Carpenter, cela doit être justifié par des histoires de point de vue de personnages, chose à laquelle, je n'avais pas vraiment fait attention à l'époque... J'attends mon dévédé (qui n'est pas prêt d'arriver apparemment) pour m'en refaire une idée avec un regard cinématographique plus mûr !
Mais cela fait quand même deux fois que j'ai du mal avec ce film... ET pourtant, je suis un fan de Carpenter depuis des années...
Mac Lean :
Arf, tu m'apprends un truc... Aux époques où j'avais vu le film, je ne m'intéressais pas franchement à la peinture... Maintenant que je connais un peu plus Magritte, les références m'amuseront...montre son admiration pour Magritte
Cela me semble quand même bien léger. Quand on voit ce que le bonhomme peut faire rien qu'avec le prophétique Escape From L. A....Il y a la phrase de Sam Neill "Ce type était invisible avant de devenir invisible" que je trouve assez chouette. On a pas une critique des yuppies franche mais c'est quelque chose qui apparait constamment en filigrane de manière ironique.
Bah, là, je suis pas d'accord ! Chevy Chase n'a pas joué dans beaucoup de bons films... Les deux titres qui me viennent entête là totu de suite sont Fletch Aux Trousses qui m'avait amusé et le très bon Deal Of The Century de William Friedkin (d'ailleurs si quelqu'un connait le format cinéma de ce film, il est invité à me le faire connaître ). Avec une réserve pour le premier car je l'ai vu quand j'étais ado... Dans le cas du second, son talent de comique apporte effectivement quelque chose au film de Friedkin, et en fait une farce cynique."Memoirs" est le genre de film qui appartient à plusieurs personnes: à Chevy Chase, à Carpenter et au studio qui a imposé des retakes. Celà n'en fait pas moins un film intéressant et atypique, un produit qui de ses diverses influences ne ressemble pas aux autres, à un ton résolumment à part, mélange de légèreté, poésie, mélancolie. Pourquoi est-ce qu'il faut systématiquement trancher entre deux visions, celle de Chase et celle de Carpenter? Je trouve que l'association des deux fait du film un bel objet, que ça apporte de nouvelles choses à l'un et à l'autre.
Je trouve que l'osmose entre Carpenter et Chase ne marche pas du tout ; le résultat est bancal, timoré... Chase a tenté de se réimposer à travers ce film, étant à cette époque devenu un has-been, en essayant d'en avoir le contrôle total. D'où friction avec Carpenter, d'où cette voix off inutile et encombrante...
La fin, heureuse, me gonfle particulièrement... OK, c'est justifié par le récit dans cet optique de "happy ending" mais c'est l'homme invisible mange, l'homme invisible joue au tennis, l'homme invisible fait un footing sur la plage... Cela fait vraiment catalogue...Puis pour la démonstration d'effets spéciaux, je ne suis pas d'accord: quand on va voir l'homme invisible, on a le droit à un minimum d'idées visuelles par rapport à ce concept. Le film n'est jamais gratuit, tout est au service des idées de mise en scène et ne tombe pas dans le SFX pour le SFX... d'ailleurs, ces effets ne recherchent pas le spectaculaire à tout prix et son contamment créatifs.
Ce qui me gêne vraiment c'est cette notion de découpage un coup on le voit, un coup le voit pas comme je disais plus haut... Mais connaissant Carpenter, cela doit être justifié par des histoires de point de vue de personnages, chose à laquelle, je n'avais pas vraiment fait attention à l'époque... J'attends mon dévédé (qui n'est pas prêt d'arriver apparemment) pour m'en refaire une idée avec un regard cinématographique plus mûr !
Mais cela fait quand même deux fois que j'ai du mal avec ce film... ET pourtant, je suis un fan de Carpenter depuis des années...
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On a pas une charge comme "Escape from L.A", ce film là est avant tout un divertissement de commande et ses thématiques en filigranes. Par ailleurs, c'est plus directement humain et mélancolique, le personnage commençant à prendre consicence de son existence une fois qu'il est passé à l'invisibilité... Il ne s'agit pas de casser du système et du yuppie mais de raconter une fable qui doit émouvoir. Surement qu'avec Chase aux ordres de Carpenter, on aurait eu quelque chose de moins émouvant, plus cynique. J'aime bien la voix off personnellement. C'est Chase qui a imposé aussi les scènes ou on le voit visible, et je trouve que c'est important.DirtyTommy a écrit :Cela me semble quand même bien léger. Quand on voit ce que le bonhomme peut faire rien qu'avec le prophétique Escape From L. A....Il y a la phrase de Sam Neill "Ce type était invisible avant de devenir invisible" que je trouve assez chouette. On a pas une critique des yuppies franche mais c'est quelque chose qui apparait constamment en filigrane de manière ironique.
Maintenant je n'ai pas lu le livre, et tout le monde s'accorde à dire que ça va plus loin à ce niveau que le film, et je veus bien le croire. Mais en ce qui me concerne, j'apprécie énormément le film pour ce qu'il est, avec ses qualités et ses défauts (Je suis d'accord que la fin ne fonctionne pas). Bien plus qu'un "Ghost of Mars" qu'on peut qualifier de plus personnel, ou même d'un "They live" qui n'est pas tellement ma tasse de thé. "Memoirs of an invisible Man" ressemble souvent à un film hollwoodien old shool comme on en voit plus trop, c'est bourré de charme....
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Je suis d'accord avec tes toutes dernières phrases à propos du film hollywoodien old school...
Mais je comprends pourquoi tu apprécies de film de Carpenter. Apparemment tu n'apprécies pas son versant plus engagé... Ce qui est plutôt l'inverse en ce qui me concerne...
Mais je prendrais encompte des avis lorsque je reverrais le film en dévédé...
Mais je comprends pourquoi tu apprécies de film de Carpenter. Apparemment tu n'apprécies pas son versant plus engagé... Ce qui est plutôt l'inverse en ce qui me concerne...
Mais je prendrais encompte des avis lorsque je reverrais le film en dévédé...
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J'ai revu donc le film aujourd'hui en dévédé...
Avec mon oeil de maintenant, j'y ai vu un film beaucoup moins brouillon que ce que je n'avais vu les deux premières fois. Il est agréable à regarder et l'humour est parfois bien vu... Je pense notament à cette scène de rêve où il joue au tennis devant un public de blondes qui l'adullent... Très drôle. Ou aussi à cette réplique de l'un des protagonistes qui voient un chapeau flotter dans l'air au début : "I see it too"...
Et, comme tu l'as fait remarquer Mac Lean, des références à Magritte qui donnent de beaux plans...
Les plans où l'on voit Chevy chase sont effectivement intelligemment amenés, Carpenter jouant habilement avec les différentes notions de point de vue.
Voilà ce qui me gêne :
- la voix off, justifiée au début pour amener le flash back mais inutile et redondante par la suite...
- Chevy Chase lui-même qui séduit Daryl Hannah alors que son personnage manque cruellement de charisme (le physique, l'attitude...).
En conclusion, je dirais un Carpenter quand même mineur mais distrayant.
Avec mon oeil de maintenant, j'y ai vu un film beaucoup moins brouillon que ce que je n'avais vu les deux premières fois. Il est agréable à regarder et l'humour est parfois bien vu... Je pense notament à cette scène de rêve où il joue au tennis devant un public de blondes qui l'adullent... Très drôle. Ou aussi à cette réplique de l'un des protagonistes qui voient un chapeau flotter dans l'air au début : "I see it too"...
Et, comme tu l'as fait remarquer Mac Lean, des références à Magritte qui donnent de beaux plans...
Les plans où l'on voit Chevy chase sont effectivement intelligemment amenés, Carpenter jouant habilement avec les différentes notions de point de vue.
Voilà ce qui me gêne :
- la voix off, justifiée au début pour amener le flash back mais inutile et redondante par la suite...
- Chevy Chase lui-même qui séduit Daryl Hannah alors que son personnage manque cruellement de charisme (le physique, l'attitude...).
En conclusion, je dirais un Carpenter quand même mineur mais distrayant.
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A ne pas oublier : Memories of an Invisible Man est un film que Big John Carpenter a réalisé sur commande, contrairement à ses habitudes. Mais il était dans une période où il souhaitait se réconcilier avec les studios afin de leur présenter ses projets...
Ce qui explique : le manque de personnalité du film (à mes yeux, c'est celui où on ressent le moins la "patte" de Carpenter), la fin gnan-gnan (imposée par les studios alors que J.C. voulait celle avec l'enfant invisible, nettement plus classe mais nettement moins politiquement correct), et, même si c'est un film qui est loin d'être mauvais, il est loin d'être parmi ses meilleurs.
Ce qui explique : le manque de personnalité du film (à mes yeux, c'est celui où on ressent le moins la "patte" de Carpenter), la fin gnan-gnan (imposée par les studios alors que J.C. voulait celle avec l'enfant invisible, nettement plus classe mais nettement moins politiquement correct), et, même si c'est un film qui est loin d'être mauvais, il est loin d'être parmi ses meilleurs.
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- Mogul
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