tibounet a écrit :1ers ex-aequo. Conte d'été et Ma nuit chez Maud
J'ai l'impression que ces deux films se répondent, du cabotinage de Léaud à celui de Poupaud...
3. Les nuits de la pleine lune
4. Conte d'automne
5. Conte de printemps
Je ne peux pas mettre Pauline à la plage, je ne supporte pas Arielle Dombasle, j'y peux rien, c'est physique, une envie de lui coller des baffes...
Pourquoi Léaud dans ton texte, il n'a jamais joué chez Rohmer
Jeremy Fox a écrit :
Bon, plus sérieusement, lesquels as tu vu gacheur de sondage
Ne t'inquiète pas, je n'ai pas pris en compte son vote sinon les sondages n'ont plus d'intérêts. J'espère que tout le monde joue le jeu.
C'est bien pour ça, pour ne pas fausser ton boulot, que je m'abstiens de voter, car primo, je n'en ai pas vu 5, deuxio, ce que j'ai vu m'a prodigieusement gonflé.
Rendez-vous au prochain sondage !
Jeremy Fox a écrit :
Pourquoi Léaud dans ton texte, il n'a jamais joué chez Rohmer
Ben parce que je suis crevé... D'ailleurs c'est pas cabotinage mais errance, vous aurez corrigé...
Voilà ce que c'est de bosser quinze heures par jour jusqu'à quatre heures du maths (et de dormir quatre heures) pendant cinq jours d'affilée
Edit: d'ailleurs je ne pensais pas que Ma nuit chez Maud deviendrait aussi actuel pour moi
Même si vous n'êtes pas paranoïaque, ça ne veut pas dire qu'on ne vous surveille pas...
1 - Le signe du lion
2 - Ma nuit chez Maud
3 - La collectionneuse
4 - Pauline à la plage
5- Les nuits de la pleine lune
"De toutes les sciences humaines, la pipeaulogie - à ne pas confondre avec la pipe au logis - ou art de faire croire qu'on sait de quoi on parle, est sans conteste celle qui compte le plus de diplômés !" Cosmo (diplômé en pipeaulogie)
la boulangère de monceau: j'ai en général du mal avec Rohmer, le coté affecté de sa direction d'acteurs, je n'ai pas tenu au bout de Ma Nuit chez Maud, la Carrière de Suzanne et surtout Pauline à la Plage (le jeu de Dombasle me gonfle), j'apprécie la Collectionneuse sans etre enthousiaste mais je dois reconnaitre que celui-là m'a semblé frais, spontané avec un Barbet Schroeder acteur de talent, une réalisation heurtée qui sert le film et une capacité à capter une certaine naiveté sixties. 8,25/10
- Triple agent. Voilà je m'étais promis de me lancer dans les Rohmer avec sérieux (territoire qua&siment vierge à l'exception de 3-4 films) et j'ai donc débuté par son dernier opus. Des textes magnifiques, tout en double sens, de véritables parties d'échecs dialoguées. La reconstitution est très soignée (un grand cheval de bataille pour le réalisateur je crois). Une mise en scène jouant finement sur des champs/contrechamps exprimants le jeu que ce jouent les protagonistes. Une page d'histoire passionnante, dont cette histoire d'agents secrets révèle ludiquement les enjeux. Une grande réussite qui me motive bien pour la suite de son oeuvre.
Les films sont à notre civilisation ce que les rêves sont à nos vies individuelles : ils en expriment le mystère et aident à définir la nature de ce que nous sommes et de ce que nous devenons. (Frank Pierson)
La Femme de l'aviateur reste un de mes Rohmer préférés, peut-être le meilleur de la série des Comédies et proverbes. Les séquences, plus longues, respirent plus librement. La maîtrise de la mise en scène n'interdit pas un flottement, une dérive affective et spatiale absente des films suivants (elle reparaîtra dans le Rayon vert), à laquelle les endormissements subits du héros (jeune postier, il travaille de nuit) ajoutent une touche discrètement onirique : son aventure prend par moments l'aspect d'un rêve éveillé. Enfin le grain de l'image (16 mm gonflé en 35) et la liberté du tournage dans Paris (superbe épisode des Buttes Chaumont) font jaillir des bouffées de réel au sein d'un ensemble savamment concerté.
Bartlebooth a écrit :La Femme de l'aviateur reste un de mes Rohmer préférés, peut-être le meilleur de la série des Comédies et proverbes. Les séquences, plus longues, respirent plus librement. La maîtrise de la mise en scène n'interdit pas un flottement, une dérive affective et spatiale absente des films suivants (elle reparaîtra dans le Rayon vert), à laquelle les endormissements subits du héros (jeune postier, il travaille de nuit) ajoutent une touche discrètement onirique : son aventure prend par moments l'aspect d'un rêve éveillé. Enfin le grain de l'image (16 mm gonflé en 35) et la liberté du tournage dans Paris (superbe épisode des Buttes Chaumont) font jaillir des bouffées de réel au sein d'un ensemble savamment concerté.
Oui le meilleur de la série avec L'ami de mon amie je trouve.
Qui a dit que Rohmer baclait ses mises en scène ? Il n'y a qu'à voir ce film pour constater que la photo est très belle, les cadres très travaillés, les dialogues, et surtout le monologue, superbement écrits et la direction d'acteur (tous très rohmérien, il faut aimer certes) parfaite.
Rajoutez à ça un scénario de "thriller amoureux" passionnant et une réflexion sur 1001 sujets, un sens de l'espace inné chez le cinéaste, un document sociologique méticuleux et vous obtenez le premier chef-d'oeuvre d'une longue liste à venir chez Rohmer
Jeremy Fox a écrit :La collectionneuse de Eric Rohmer
Génial
Qui a dit que Rohmer baclait ses mises en scène ? Il n'y a qu'à voir ce film pour constater que la photo est très belle, les cadres très travaillés, les dialogues, et surtout le monologue, superbement écrits et la direction d'acteur (tous très rohmérien, il faut aimer certes) parfaite.
Rajoutez à ça un scénario de "thriller amoureux" passionnant et une réflexion sur 1001 sujets, un sens de l'espace inné chez le cinéaste, un document sociologique méticuleux et vous obtenez le premier chef-d'oeuvre d'une longue liste à venir chez Rohmer
Une fois acheté La boulangère de Monceau, j'ouvrirai un topic sur les 6 contes moraux
Je viens de trouver la très bonne analyse de ce film par Francis Moury ici :
extrait que je trouve tout à fait juste et applicable à beaucoup de films de Rohmer
La mise en scène est extrêmement sophistiquée sous son apparent dépouillement et sa relative sagesse : beaux plans fixes, beaux mouvements lents et lointains, paisibles… une mise en scène passionnée par le rapport de l’homme et de la nature (Rousseau donc !) mais aussi par son inaltérable insensibilité (romantisme français et allemand du XIXe siècle), captation de l’essence des âmes derrière la plénitude de la chair dans des gros plans et des inserts somptueux de visages ou de parties du corps, capacité de s’élever à la sécheresse d’une certaine violence (quelques plans subjectifs nerveux et chaotiques de la « jeep » remontant vers villa). Beau mélange de temporalité « datée » et d’intemporalité dont le charme semble augmenter avec le temps. Entre Marivaux et Pascal, encore une fois.
Les monologues (voix of) qui ponctuent le film sont parmi ce qu'a écrit de plus beau Eric Rohmer et le film est d'une justesse et d'une richesse d'observation toujours aussi acérée. Beau final pour les 6 contes moraux qui se concluent sur une scène très émouvante. Bernard Verley est impeccable et encore une fois un très intéressant document sociologique sur le début des années 70. Pas aussi mineur qu'il a été dit mais magnifique au contraire. Encore un test passionnant de Francis Moury sur DVDrama
(et de dormir quatre heures) pendant cinq jours d'affilée 
