Blade 2 (Guillermo Del Toro - 2002)

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés à partir de 1980.

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Susie Derkins
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Message par Susie Derkins »

Enzo a écrit :Mais à choisir entre James et Wesley, je garde Wesley....
Cool, comme ça tu me laisses Woods ! Tope-là !
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Colqhoun
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Message par Colqhoun »

Susie Derkins a écrit :
Enzo a écrit :Mais à choisir entre James et Wesley, je garde Wesley....
Cool, comme ça tu me laisses Woods ! Tope-là !
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Tuck pendleton
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Message par Tuck pendleton »

beaucoup moins enthousiaste sur ce film depuis une dernière revoyure...Blade 2 a une portée assez limitée et j'aurais tendance à rejoindre l'avis de Mannhunter.
Pour ma part, Del toro n'est pas un réalisateur très interessant ...que ce soit dans l'échine du diable ou Blade 2 je ressens une grande fadeur, quelque chose de très lisse et de superficielle. Sa mise en scène échoue toujours a crée une atmosphère vraiment prenante , un univers vraiment solide... et si Blade 2 est plastiquement parfois très réussi rien ne tient durablement le coup. a ce niveau il n'atteindra jamais la classe d'un Carpenter (même sur le critiqué Ghost of mars :twisted: )
Doug Quaid
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Message par Doug Quaid »

...
Dernière modification par Doug Quaid le 13 sept. 11, 18:33, modifié 1 fois.
mezhia
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Message par mezhia »

Doug Quaid a écrit :
Mezhia a écrit : Piège de cristal a joué un rôle aussi prépondérant bien sûr. Jeb Stuart a dynamité les règles du genre en donnant vie à un protagoniste qui morfle, et souffre comme pas possible, renforçant énormément le côté d'identification auprès du public. Bonjour John Mc Lane. Adieux messieurs les bodybuildés. Le cinéma d'action a pris un réel nouvel essor avec ce film, à ne pas en douter...
Et Rambo dans tout ça ? Comme "protagoniste qui morfle, et souffre comme pas possible", je pense qu'on peut également le citer.
A ton avis ?
Pour moi, même s'il bénéficie de quelques scènes dites "spectaculaires", je ne le prends pas du tout Rambo comme un divertissement. Il s'agit plus un constat amer, celui de la difficile réinsertion d'anciens combattants du vietnam dans la vie civile. Rambo est rejeté, bafoué, traité plus d'une fois plus bas que terre... Le côté dramatique est plus fort que l'action proprement dite du film. Ce ne sont pas les morts qui incombent le film d'ailleurs (un ou deux je crois).
Quand on voit les deux épisodes suivants, c'est le jour et la nuit : La fibre dramatique est totalement absente, que ce soit sur l'histoire ou le personnage de Rambo, le nombre de morts est indénombrable... Bref, on est dans un divertissement dénué de toute substance dramaturgique, qui fait la part belle à la forme (Rambo qui détruit tout, c'est bô) et pas du tout au fond ( sa souffrance psychologique est out, et sa souffrance physique est secondaire car il a l'habitude de se recoudre moult plaies et blessures)

Piège de cristal institue la création d'un personnage qui est en fait un peu Monsieur-tout-le-monde. Mac Lane est d'une corpulence normale, père de famille, en période de crise avec sa femme. Il a beau être un flic, il n'en demeure pas moins très humain et très proche du public qui s'identifie à lui très facilement, ses problèmes peuvant être les problèmes de chacun. C'est un personnage "normal" on pourrait dire. Et quand celui-ci se transforme en "héros", on est beaucoup plus attentif à ce qui va lui arriver, à se demander comment il va bien pouvoir faire pour s'en sortir... Car Mac lane n'est pas du tout prêt face à une telle situation et un tel contexte. Les affrontements de Mc Lane contre les terroristes dans Piège de cristal sont bien loin d'être évidents d'ailleurs. Et c'est en traînant péniblement son pied ensanglanté qu'il fait face à Hans pour le climax final, obligé une fois de plus à improviser pour s'en sortir.
A contrario, John Rambo a l'expérience du terrain. C'est un véritable guerrier, une véritable montagne de muscles, qui maîtrise toutes les armes, s'adapte à tous les environnements, et se débarasse de ses ennemis sans se poser de questions. Il sait ce qu'il fait et le fait bien.


C'est pourquoi Rambo ne me parait pas être un tournant majeur dans le film de divertissement. Le premier est une plus un drame qu'autre chose, et les deux autres n'ont strictement rien apporté au genre.
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harry callahan
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Message par harry callahan »

Rigoureusement exact : le premier Rambo se traîne une réputation de film d'action lambda, alors que c'est bien plus que cela. Certes il y a de l'action. Mais il y a un sous texte extrêmement intéressant, qui est totalement absent dans Piège de cristal.

Si ce dernier peut être qualifié de film pop corn ( comme toujours, rien de péjoratif là dedans, je l'ai revu hier pour la première fois depuis plus de 10 ans et cela reste un film d'action carré, très bien foutu et remplissant à fond son rôle de divertissement haut de gamme ), il n'en est rien pour Rambo : on y aborde assez nettement le rejet des combattants du Viet Nam par une partie de la population américaine, la souffrance psychologique qu'ils trimballent avec eux, leur manque de repères dans un pays qui a beaucoup évolué en peu de temps et le fait que ces soldats américains, devenus au fil de la guerre des machines à tuer du viet, rentrent en Amérique et restent potentiellement des machines à tuer .... un peu tout et n'importe quoi selon leur personnalité, les évènements qu'ils traversent une fois rentrés au pays.
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Nimrod
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Message par Nimrod »

harry callahan a écrit :Le quart d'heure final est triplement anthologique : de la vraie grosse baston barbare entre superhéros ( foin de pichenettes de gentlemen, on a droit à un vrai spectacle où ça cogne, ça charcle dans la toute démesure requise ), une touche de romantisme qui pourrait sembler hyper casse gueuele sur tous les plans plus un acte final où une louche de Torrente débarque dans l'univers des vampires. Tout ça n'a pas de prix.

Le reste du film est extrêmement jubilatoire, avec un Wesley Snipes qui bousille du vampire comme d'autres lisent le journal, des scènes d'affrontement assez dantesques, où les limites de la sauvagerie sont repoussées très loin, quelques répliques qui dépotent, Kris Kristofferson et Ron Perlman qui assurent et toute une direction artistique qui me ravit.
Voilà, pareil.

Merci, tu m'évites d'avoir à me casser la tête pour défendre ce film.
Nimrod
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Message par Nimrod »

TROMA a écrit :Mpremier volet (ce dernier, lui, se délite au fur et à mesure qu'il se déroule, malheureusement).
Et encore, je te trouve gentil. Pour moi, le 1er Blade, ce sont les 15 premières minutes (la scène de la boite de nuit, quand même), et c'est presque tout.
Akira
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Message par Akira »

Malgré les multiples visions, j'adore toujours autant ce Blade 2.
Toujours aussi jouissif (je reviens pas dessus)

Pour ce qui est de la comparaison avec le 1er, il est vrai qu'elle est à mes yeux sans appel.
Je ne vois franchement pas grand chose d'attrayant niveau scenar (limite je trouve celui du second plus interessant car permettant d'enchainer plus franco les situations excitantes + la nouvelle position de Blade qui est assez interessante egalement) et comme cela a été dit, il ne reste qu'une tres bonne intro au film.
Tout le reste est largement au dessous, je dois meme dire que je le trouve à certains moment ennuyeux.
J'ose meme pas evoquer le final qui est vraiment tres pres pour moi d'atteindre le ridicule (il aurait pu completement > voir final alternatif :lol: )
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harry callahan
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Message par harry callahan »

Aaaah moi, je l'aime bien le premier Blade. Esthétiquement, il est assez chiadé aussi, la présentation de tout cet univers est quand même bien prenante, je rajoute un excellent Stephen Dorff, et des recettes bien appliquées qui seront reprises avec succès dans le deux ( répliques cinglantes, rapports Blade - Whistler ), plus quelques scènes chocs ( retrouvailles avec la mère, scène de la librairie et du métro ). Quand je le revois, je m'ennuie pas un seul instant et je trouve que c'est un excellent moyen de mieux apprécier le deux qui se repose sur tous ces acquis pour mieux envoyer la sauce du gros spectacle.
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Brice Kantor
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Message par Brice Kantor »

La première chose que je retiens c'est que j'ai trouvé ça très long à démarrer, les premières scènes d'actions étant franchement banales même si menées de manières à ne laisser aucun temps mort au spectateur. Enfin entre sa zic tour à tour technoïde et hip hop il s'agit plus de gaver le spectateur qu'autre chose. La résurrection du personnage de Kristofferson laisse pas mal à désirer, et annonce un scénario qui se base sur quelques grosses idées qui ne seront exploitées qu'en vu de leur impact visuel, mais ai sein d'un tel film d'action, ça pose problème. C'est le cas de la romance suggérée avec le personnage de Leonor Varela: les doutes de Blade sur sa condition n'ont pas le temps d'être poussé et réellement abordé.

Ce qui est promblématique c'est que je ne trouve pas ça réellement jouissif du point de vue action, ça s'agite énormément sans grand impact. Entre "Vampires" de Carpenter et "Aliens" de Cameron, on a ici un film qui a du mal à décoller. La race de super vampires est en revanche particulièrement réussie et offre les premières belles trouvailles visuelles, lesquelles atteignent leurs apogées lors d'une scène absolument magnifique dans les égouts. Après le film rentre quelque peu à nouveau dans le rang, mème si avec plus de tonus que dans son départ.... Del Toro exprime une certaine rage, mais il ne reste pas grand chose de ses images parfois impressionnantes quand s'achève ce film inégal. Alors qu'il aurait pu se terminer sur une très belle scène, on a droit à un gag final minable. Bref, mieux que le Norrington mais c'est pas encore ça.

3,5/6
Brice Kantor
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Message par Brice Kantor »

Miss Léonor Varela, déjà magnifique le visage cramée dans "Tailor of Panama":

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Martin Quatermass
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Message par Martin Quatermass »

Pas trop mon genre, elle manque franchement de charme :wink:
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harry callahan
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Message par harry callahan »

Mac Lean a écrit :Alors qu'il aurait pu se terminer sur une très belle scène, on a droit à un gag final minable.
Personnellement, je trouve ça hyper culotté de faire cette fin en 3 actes aussi dissemblables : summum de sauvagerie, puis splendide scène intime qui détonne complètement dans cet univers de brutes, puis final potache ( qu'on apprécie dix fois plus si on connaît Santiago Segura et ses deux Torrente ). Del Toro a vraiment peur de rien, à nous balancer 3 émotions aussi différentes et a priori incompatibles en aussi peu de temps. Chez moi, ça marche du tonnerre.
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MJ
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Message par MJ »

Je repense juste maintenant à l'énorme générique de ce film. Un résumé, rapide, précis et concret, qui sonne juste et absolument pas le premier opus pour les nuls. Le hip-hop cool et détendu contraste bien avec la musique nerveuse et rapide de Beltrami et avec le ton général du film, crépusculaire et dépressif.
Quant au reste, c'est simple, j'adore. Peu de films me défoulent autant tout en faisant réfléchir sur un sujet (la peur du SIDA et de la contamination irradie tout le film). Et si le premier épisode ne me plaît pas outre mesure, je trouve que Del Toro a su prendre le matériau de base pas excessivement original pour en faire son oeuvre et son film.
Ne vaudrait la peine que pour ces quinze premières minutes complétement ravagées et son lever de soleil aussi orinique que sadique. Des films comme ça, ça calme. :shock:
"Personne ici ne prend MJ ou GTO par exemple pour des spectateurs de blockbusters moyennement cultivés." Strum
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