Les frères Coen
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- Zelda Zonk
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Re: Notez les films - Mai 2008
Découvert hier soir The Barber sur Arte.
Un excellent film qui vient se placer directement dans mon trio de tête des frères Coen, aux côtés de Fargo notamment.
On retrouve d'ailleurs une thématique importante de ce dernier : le anti-héros, qui, en cherchant à changer sa vie, voit l'étau se refermer inéluctablement sur lui, condamné à emprunter une voie que l'on sait rapidement sans issue.
J'ai tout aimé : l'atmosphère du film, son mode de narration, son scénar, ses clins d'oeil, son interprétation, et, par-dessus tout, sa photo de l'un de mes chef-op favoris : Roger Deakins, qui s'illustre particulièrement dans la photo noir et blanc (il a également "éclairé" Elephant Man).
Bref, achat imminent du DVD en ce qui me concerne.
Un excellent film qui vient se placer directement dans mon trio de tête des frères Coen, aux côtés de Fargo notamment.
On retrouve d'ailleurs une thématique importante de ce dernier : le anti-héros, qui, en cherchant à changer sa vie, voit l'étau se refermer inéluctablement sur lui, condamné à emprunter une voie que l'on sait rapidement sans issue.
J'ai tout aimé : l'atmosphère du film, son mode de narration, son scénar, ses clins d'oeil, son interprétation, et, par-dessus tout, sa photo de l'un de mes chef-op favoris : Roger Deakins, qui s'illustre particulièrement dans la photo noir et blanc (il a également "éclairé" Elephant Man).
Bref, achat imminent du DVD en ce qui me concerne.
Dernière modification par Zelda Zonk le 20 mai 08, 16:59, modifié 1 fois.
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- Machino
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Re: Notez les films de septembre 2008
The Barber – The man who wasn’t there de Joel Coen
Un film des frères Coen comme je les préfère, c’est-à-dire lorsqu’ils ne font pas dans la comédie pure. Non pas que leurs films soient mauvais dans ces cas là (juste moins bons ), simplement parce que j’aime moins. Donc ici les thèmes traditionnels des frangins ; la fatalité, l’absurdité et le pas de bol dans toute leur splendeur, dans une chute en enfer irrémédiable que l’on peut goûter lentement, silencieusement mais surement. On compatit tout au long du film au triste sort de ce barbier qui subit tout ce qui lui arrive simplement pour avoir voulu entreprendre quelque chose pour la première fois de sa vie, ne plus subir… Evidemment il aurait mieux fait de s’abstenir. On se laisse facilement embarquer par cette triste histoire et son malheureux personnage (très bien campé par Billy Bob Thornton), ce n’est pas joyeux mais le narrateur dédramatise la situation par sa nonchalance et son indifférence et l’on ne peut finalement s’empêcher à la fois de compatir et de rire. Le concept n’est pas mené à moitié et va jusqu’au bout de son idée et cela donne un très bon résultat.
Un film des frères Coen comme je les préfère, c’est-à-dire lorsqu’ils ne font pas dans la comédie pure. Non pas que leurs films soient mauvais dans ces cas là (juste moins bons ), simplement parce que j’aime moins. Donc ici les thèmes traditionnels des frangins ; la fatalité, l’absurdité et le pas de bol dans toute leur splendeur, dans une chute en enfer irrémédiable que l’on peut goûter lentement, silencieusement mais surement. On compatit tout au long du film au triste sort de ce barbier qui subit tout ce qui lui arrive simplement pour avoir voulu entreprendre quelque chose pour la première fois de sa vie, ne plus subir… Evidemment il aurait mieux fait de s’abstenir. On se laisse facilement embarquer par cette triste histoire et son malheureux personnage (très bien campé par Billy Bob Thornton), ce n’est pas joyeux mais le narrateur dédramatise la situation par sa nonchalance et son indifférence et l’on ne peut finalement s’empêcher à la fois de compatir et de rire. Le concept n’est pas mené à moitié et va jusqu’au bout de son idée et cela donne un très bon résultat.
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Re: Notez les films de Janvier 2009
Blood Simple (Coen bros)
Un film brillant, abouti, déjà tout à fait caractéristique de leur style et de leurs univers, même si comme souvent avec eux, je suis plus admiratif qu' ému.
En tout cas, Blood Simple rassemble avec une grande aisance leurs obsessions...le cadre rural, le contexte de l'adultère, des portraits pathétiques, épurés, d'une intensité fascinante. Les frères Coen étirent au maximum chaque scène, dans un ballet silencieux et mortifère. Les sons représentent en permanence un inconnu, une menace, et accentuent une angoisse trouble qui ne peut aboutir qu'à l'explosion. Il y a dans cette rigueur de mise en scène une dimension viscérale assez remarquable, qui met en exergue l'incompréhension des protagonistes par rapport à un mécanisme qui les dépasse. Les trois personnages principaux sont des spectateurs de leur propre finitude...les interprétations de Getz, Hedaya et d'une jeune Frances McDormand sont très convaincantes et accentent cette impression de fatalité.
Blood Simple transmet une sensation de lenteur qui reflète une forme d'agonie. Et si le grotesque pourrait souvent envahir la trame du film, il est constamment étouffé par cette pesanteur sourde. Ce qui n'est pas plus mal tant les frères Coen parviennent à dévoiler un édifice cohérent, étrange et pourtant toujours crédible.
Au final, l'ambition de la construction ne débouche jamais sur du vide...les décors, les agissements apparaissent rapidement irréels, détachés, vertigineux mais ils ne font que souligner une chute, une perte de contrôle. La dernière phrase finale sonne alors comme une épitaphe particulièrement bienvenue, à la fois décalée et effrayante.
Un film brillant, abouti, déjà tout à fait caractéristique de leur style et de leurs univers, même si comme souvent avec eux, je suis plus admiratif qu' ému.
En tout cas, Blood Simple rassemble avec une grande aisance leurs obsessions...le cadre rural, le contexte de l'adultère, des portraits pathétiques, épurés, d'une intensité fascinante. Les frères Coen étirent au maximum chaque scène, dans un ballet silencieux et mortifère. Les sons représentent en permanence un inconnu, une menace, et accentuent une angoisse trouble qui ne peut aboutir qu'à l'explosion. Il y a dans cette rigueur de mise en scène une dimension viscérale assez remarquable, qui met en exergue l'incompréhension des protagonistes par rapport à un mécanisme qui les dépasse. Les trois personnages principaux sont des spectateurs de leur propre finitude...les interprétations de Getz, Hedaya et d'une jeune Frances McDormand sont très convaincantes et accentent cette impression de fatalité.
Blood Simple transmet une sensation de lenteur qui reflète une forme d'agonie. Et si le grotesque pourrait souvent envahir la trame du film, il est constamment étouffé par cette pesanteur sourde. Ce qui n'est pas plus mal tant les frères Coen parviennent à dévoiler un édifice cohérent, étrange et pourtant toujours crédible.
Au final, l'ambition de la construction ne débouche jamais sur du vide...les décors, les agissements apparaissent rapidement irréels, détachés, vertigineux mais ils ne font que souligner une chute, une perte de contrôle. La dernière phrase finale sonne alors comme une épitaphe particulièrement bienvenue, à la fois décalée et effrayante.
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Re: Les frères Coen
Posté par Colghoun le 25 juillet 2004
BARTON FINK - Coen Bros.
Dans le cadre de cette énième soirée DVDClassik Suisse (ça devient quasi-mensuel), Johnny m'a ramené ce film et le suivant (dont je parle plus bas). Une découverte pour ma part qui m'a permis de découvrir un nouvel aspect des frères Coen. Outre une histoire magnifique, comme à l'accoutumée chez les deux frangins, le film est surtout impressionant pour la constante recherche visuelle et sonore qu'il propose. Ajoutez à cela les interprétations de génie dont font preuve John Turturro et John Goodman et vous obtenez un film magnifique. Certes, je dois avouer ne pas avoir véritablement saisi le pourquoi du comment du film, il n'empêche que j'ai été incroyablement touché par ce morceau de vie.
FARGO - Coen Bros
Cela faisait au moins.... 6 mois que je ne l'avais pas vu, et quel bonheur de suivre à nouveau la sombre histoire de Jerry Lundergaarg, minable vendeur de voiture qui fait enlever sa femme pour toucher une partie de la rançon afin de payer ses multiples dettes. On connait l'histoire, l'affaire tourne au carnage, les ravisseurs sont des incapables et une femme flic d'un petit bled voisin se met à enquêter.
Le film mélange humour noir mordant, drame violent sans aucun complexe, nous offrant des personnages authentiques (de vrais ploucs même par moments), baignant le film dans un réalisme continuel.
Ce film est et reste pour ma part, le meilleur Coen.
BARTON FINK - Coen Bros.
Dans le cadre de cette énième soirée DVDClassik Suisse (ça devient quasi-mensuel), Johnny m'a ramené ce film et le suivant (dont je parle plus bas). Une découverte pour ma part qui m'a permis de découvrir un nouvel aspect des frères Coen. Outre une histoire magnifique, comme à l'accoutumée chez les deux frangins, le film est surtout impressionant pour la constante recherche visuelle et sonore qu'il propose. Ajoutez à cela les interprétations de génie dont font preuve John Turturro et John Goodman et vous obtenez un film magnifique. Certes, je dois avouer ne pas avoir véritablement saisi le pourquoi du comment du film, il n'empêche que j'ai été incroyablement touché par ce morceau de vie.
FARGO - Coen Bros
Cela faisait au moins.... 6 mois que je ne l'avais pas vu, et quel bonheur de suivre à nouveau la sombre histoire de Jerry Lundergaarg, minable vendeur de voiture qui fait enlever sa femme pour toucher une partie de la rançon afin de payer ses multiples dettes. On connait l'histoire, l'affaire tourne au carnage, les ravisseurs sont des incapables et une femme flic d'un petit bled voisin se met à enquêter.
Le film mélange humour noir mordant, drame violent sans aucun complexe, nous offrant des personnages authentiques (de vrais ploucs même par moments), baignant le film dans un réalisme continuel.
Ce film est et reste pour ma part, le meilleur Coen.
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Re: Les frères Coen
Pour moi le meilleur des Coen se situe là entre le classicisme (je m'entends sur l'expression) d'un Miller's Crossing et l'abstraction d'un Barton Fink, le reste est tout aussi génial et représente soit leur part ténébreuse toujours mêlée
de jubilation dans la sombre comédie humaine soit leur part totalement loufoque où le cartoon à la Tex Avery est omniprésent.
de jubilation dans la sombre comédie humaine soit leur part totalement loufoque où le cartoon à la Tex Avery est omniprésent.
- Watkinssien
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Re: Les frères Coen
Les frères Coen ne m'ont, pour ma part, jamais réellement déçu et ce n'est pas leurs derniers films qui vont commencer à le faire.
Mon quatuor de tête :
No Country for Old Men (chef-d'oeuvre épuré)
Fargo (oeuvre grandiose, mélangeant inextricablement les émotions)
Burn After Reading (film aussi délirant qu'angoissant, qui témoigne dans les dernières minutes de toute la maîtrise narrative des frangins)
Intolérable cruauté (la résurgence meséstimée de la screwball comedy)
Mon quatuor de tête :
No Country for Old Men (chef-d'oeuvre épuré)
Fargo (oeuvre grandiose, mélangeant inextricablement les émotions)
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Re: Les frères Coen
Tu cites deux des films des frangins que j'aime le moins (les deux derniers). Mon classement de tête serait celui-ci, comme ça, à chaud :Watkinssien a écrit :Les frères Coen ne m'ont, pour ma part, jamais réellement déçu et ce n'est pas leurs derniers films qui vont commencer à le faire.
Mon quatuor de tête :
No Country for Old Men (chef-d'oeuvre épuré)
Fargo (oeuvre grandiose, mélangeant inextricablement les émotions)
Burn After Reading (film aussi délirant qu'angoissant, qui témoigne dans les dernières minutes de toute la maîtrise narrative des frangins)
Intolérable cruauté (la résurgence meséstimée de la screwball comedy)
THE BIG LEBOWSKI
MILLER'S CROSSING
NO COUNTRY FOR OLD MEN
FARGO
BARTON FINK
Curieusement, les 3 qui arriveraient en queue de peloton seraient les 3 films avec Clooney (un lien de cause à effet ?). Sachant que le moins bon film des Coen reste largement supérieur à la moyenne des loupés de certains grands cinéastes.
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Re: Les frères Coen
Mes deux préférés :
Miller's Crossing
Le grand saut
Pour le reste, bof, pas vraiment fan, même si No Country For Old Men n'est finalement pas si mal, je trouve la fin un peu bâclée.
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Blogs Perso, Cinéma de Minuit : http://cineminuit.fr.over-blog.com/
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Re: Les frères Coen
Trailer de leur nouveau film, à sortir bientôt :
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Re: Les frères Coen
Un Coen sans défilé de stars au générique, voilà qui est rafraichissant !
Par contre, la bande-annonce finit un peu en eau de boudin. Mais je suis déjà impatient...
Par contre, la bande-annonce finit un peu en eau de boudin. Mais je suis déjà impatient...
- Flol
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Re: Les frères Coen
Ce trailer est excellent !
J'adore en particulier le travail sur le rythme et les sons. Et du coup, le film donne bien envie.
J'adore en particulier le travail sur le rythme et les sons. Et du coup, le film donne bien envie.
- Vic Vega
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Re: Les frères Coen
Au rayon des annonces très étonnantes, je suis curieux de voir ce que va donner le remake chinois de Blood Simple que Zhang Yimou tourne en ce moment.
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Re: Les frères Coen
Et leur adaptation de The Yiddish Policemen's Union, elle en est où ?
on faisait queue devant la porte des WC comme au ciné lors du passage de l'Atlantide à l'écran. Jean Ray, Hôtel de Famille, 1922
- John Anderton
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Re: Les frères Coen
Et leur projet de western ?
- Jeremy Fox
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Re: Les frères Coen
Le 17ème long-métrage des frères Coen, Avé, César !, en salles demain, nous donne aujourd'hui l'occasion de revenir sur leur filmographie, à la fois dans un portrait des cinéastes à travers leurs films mais aussi par un classement subjectif de nos films préférés. L'exercice fut un crève-coeur pour plusieurs de nos rédacteurs, tant nous tenons particulièrement en estime les deux réalisateurs, mais quinze de leurs précédents longs-métrages se trouvent finalement cités (il n'est pas illégitime que le seizième ne le soit pas), comme pour témoigner de l'homogénéité dans l'excellence de cette filmographie passionnante !