Le Sixième sens (Michael Mann - 1986)

[mannhunter]

je me souviens notamment de la scène où Will se jette dans la baie vitrée au ralenti pour attquer le méchant derrière.
ridicule.

tu veux parler de PEUR SUR LA VILLE?

[Jordan White]

Mann est tributaire d'un style qu'on le veuille ou non, je dirais même qu'il en est l'instigateur, voire le promotteur d'une certaine manière. Etre producteur de Miami Vice sans réaliser pourtant des épisodes n'empêche pas les films qui ont suivi de porter cette marque si caractéristique. Un visuel qui tient autant de Out Run qui faisait fureur à l'époque en arcade, que d'une imagerie acidulée, incarnée par la ville de Miami mais aussi les palmiers de Palm Springs qui sont repris dans la majeure partie de ses films, d'une part par la localisation des endroits ( souvent en bord de mer) et l'esthétique propre des films qui va chercher des correspondances avec la culture populaire de l'époque ( et c'est aussi valable pour le Scarface de De Palma). Il est impossible de ne pas penser à Miami Vice quand on voit Manhunter. La photographie de Manhunter est plus poussée parce que Mann est derrière la caméra, mais au final on se retrouve devant des icones identiques : photo, costumes, ambiance, géographie, etc...
Sauf que l'action de Manhunter est situé à Los Angeles quand celle de la série est tournée en partie à Miami c'est-à-dire à l'exact opposé.
Et cela se retrouve aussi dans la musique des deux séries, qui sont marquées par la présence de chansons, de thèmes empruntant beaucoup à la culture rock de l'époque, à base de synthétiseurs, d'ambiances recherchant des thèmes atmosphériques, de boîte à rythme, et de rock FM, comme le groupe Roxette ou Iron Butterfly, qui est utilisé dans la bande-son du film, de même que Tangerine Dreams qui a explosé dans les années 80.
La géométrie des espaces répond à une obsession de la perspective chez Mann qui cadre toujours en Scope : espaces larges et arrière-plan "ouverts" sur l'horizon, comme lors des scènes de plage. On y adhère si l'on y est sensible, mais on peut aussi trouver cela très vieillit, temporel et complètement froid.
Bref, je voulais juste parler de ces idées, vous les prenez comme vous voulez, je sais que mannhunter ne sera d'accord en rien, nous avons deux avis diamétralement opposés, puisqu'il a adopte une esthétique, un fond narratif, et en définitive un film que je rejette en bloc pour les raisons énoncée ci dessus mais également par ma propre sensibilité, par mon propre rapport à l'image, qui ici est pour moi l'exact inverse de quelque chose de "beau", tel qu'on pourrait le définir au sens large. Mais ce n'est pas très important, les gens qui continuent d'aimer ce film je ne leur reproche rien et je ne leur demande pas de ne pas l'aimer.
Mon rapport à l'esthétique est en totale opposition avec celle présente chez Mann et dans ses films. Je voulais juste le souligner. Sinon je ne suis pas le seul à ne pas aimer ce film et Mann en général, il me vient à l'esprit que Nikita non plus n'accroche pas à ses films.

[mannhunter]

Sauf que l'action de Manhunter est situé à Los Angeles quand celle de la série est tournée en partie à Miami c'est-à-dire à l'exact opposé.

MANHUNTER a été tourné en...Caroline du Nord! :lol
dans la filmo de Mann,il n'y a que HEAT et COLLATERAL qui ont été tournés à L.A (par exemple,LE SOLITAIRE a été tourné à Chicago et LA FORTERESSE NOIRE en Galles du Nord...)

Iron Butterfly, qui est utilisé dans la bande-son du film

je tiens à préciser qu'Iron Butterfly est un groupe culte des 60's/début 70's (il me semble qu'"in a gadda da vida" date de 68)

sinon,on en a déja parlé en long et en large (comme le soulignait Roy),oui j'apprécie beaucoup le cinéma de Mann et oui,tu y es allergique!

[Jordan White]

MANHUNTER a été tourné en...Caroline du Nord! :lol

Oui mais pas qu'en Caroline du Nord. Il a été tourné en Georgie, en Californie et en partie en Floride. Deux lieux géographiques dont le cinéma de Mann exploite les images et les icônes dans certains de ses films, et dans celui-ci d'une façon très nette, quasi illustrative.

je tiens à préciser qu'Iron Butterfly est un groupe culte des 60's/début 70's (il me semble qu'"in a gadda da vida" date de 68)

Certes, mais la bande-son compte aussi un groupe comme Shriekback qui si je ne m'abuse a sorti la majeure partie de ses disques dans les années 80.

[Nimrod]

Je crois qu'il y a quelqu'un ici, qui a un peu trop écouté la B.O. du film.

[Kurtz]

on a le droit d'aimer beaucoup Mann, son esthétique, le Scope, les costards italiens, les villes abstraites, la musique planante et de trouver le sixième sens en meme temps assez raté ?

[Will Graham]

Je crois qu'il y a quelqu'un ici, qui a un peu trop écouté la B.O. du film.

quelle perspicacité !




t'as reçu au fait

[Will Graham]

on a le droit d'aimer beaucoup Mann, son esthétique, le Scope, les costards italiens, les villes abstraites, la musique planante et de trouver le sixième sens en meme temps assez raté ?

[Nimrod]

Ensuite pour l'image elle est quand même beaucoup plus ancrée dans son époque que celle de ses films plus récents non ? Enfin à mon sens c'est un peu le défaut même des meilleurs de cette époque. Décidément malgré le fait que pas mal de mes films préférés datent de cette époque je me dis que j'ai vraiment du mal avec le style général des 80's. Je suis plein de contradictions mais je n'y peux rien .

Bah, les premiers Dirty Harry sont très ancrés dans les 70's, Bullit dans les 60's, Seven dans les 90's, et ça ne semble pas déranger qui que ce soit.
Après tout, ce film ne prétend pas se dérouler à une autre époque que les années 80. Je ne vois donc vraiment pas où est le problème.

[Nimrod]

Je crois qu'il y a quelqu'un ici, qui a un peu trop écouté la B.O. du film.

quelle perspicacité !

t'as reçu au fait

Nope. Demain peut être ?

[Nimrod]

Moi j'ai la dernière édition de chez Anchor Bay mais c'est Z1 et ss sous titres.

Pas même des sous titres anglais ?

[Will Graham]

Ensuite pour l'image elle est quand même beaucoup plus ancrée dans son époque que celle de ses films plus récents non ? Enfin à mon sens c'est un peu le défaut même des meilleurs de cette époque. Décidément malgré le fait que pas mal de mes films préférés datent de cette époque je me dis que j'ai vraiment du mal avec le style général des 80's. Je suis plein de contradictions mais je n'y peux rien .

Bah, les premiers Dirty Harry sont très ancrés dans les 70's, Bullit dans les 60's, Seven dans les 90's, et ça ne semble pas déranger qui que ce soit.
Après tout, ce film ne prétend pas se dérouler à une autre époque que les années 80. Je ne vois donc vraiment pas où est le problème.

* 1000

[Brice Kantor]

Je viens de me prendre la grosse claque de chez grosse claque. C'est d'emblée mon Michael Mann préféré. En regardant ce film, on se rend presque compte que c'est le seul du genre "profiler/serial killer" à vraiment exploiter la dimension psychique dans la forme et le style visuel, totalement au delà des codes du film d'horreur, l'aspect "thriller" ne se nourrit véritablement que de ça... Le film en vérité ne s'attarde que là dessus et jamais sur les horreurs commises, c'est ce qui le rend encore plus impressionnant, fascinant. On sent littéralement la projection du personnage de Petersen dans les "rêves" de sa proie.

Les acteurs sont excellents, mème si ça fait bizarre de voir "Lektor" si peu utilisé après les autres adaptation de Thomas Harris. En tout cas je vais avoir du mal à regarder un épisode de la série Lecter/Hopkins maintenant. Et j'ose mème pas imaginer ce que Ratner a fait en remakant ça.

Chef d'oeuvre et Merci à Manny pour le DVD

[mannhunter]

Je viens de me prendre la grosse claque de chez grosse claque. C'est d'emblée mon Michael Mann préféré. En regardant ce film, on se rend presque compte que c'est le seul du genre "profiler/serial killer" à vraiment exploiter la dimension psychique dans la forme et le style visuel, totalement au delà des codes du film d'horreur, l'aspect "thriller" ne se nourrit véritablement que de ça... Le film en vérité ne s'attarde que là dessus et jamais sur les horreurs commises, c'est ce qui le rend encore plus impressionnant, fascinant. On sent littéralement la projection du personnage de Petersen dans les "rêves" de sa proie.

Les acteurs sont excellents, mème si ça fait bizarre de voir "Lektor" si peu utilisé après les autres adaptation de Thomas Harris. En tout cas je vais avoir du mal à regarder un épisode de la série Lecter/Hopkins maintenant. Et j'ose mème pas imaginer ce que Ratner a fait en remakant ça.

Chef d'oeuvre et Merci à Manny pour le DVD

je trouve ce film très proche de "the keep",que ce soit pour sa photo,certains de ses cadrages (l'entrée en plongée de Petersen dans la première maison rappelle l'entrée de jurgen Prochnow dans la Forteresse),la froideur de l'ensemble,les thématiques (la fascination et l'attraction du Mal),l'utilisation hypnotique de la musique planante avec de longues plages muettes de dialogues (la fameuse scène du tigre)...
j'aimerais bien que Mann revienne à ce genre d'ambiances onriques,quasi abstraites,à la lisière du Fantastique...

[Brice Kantor]

Sometimes

I

Sometimes

I

Sometimes

I

Understand it very clearly...

Heartbeat heartbeat! listen to my heartbeat!

Oh Ooooooooooooooooooooh

Heartbeat heartbeat! listen to my heartbeat!

Oh Ooooooooooooooooooooooh

Heartbeat

listen to my heartbeaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaat

listen to my heartbeaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaat

listen to my heartbeaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaat

ow. ow

Heartbeat heartbeat! listen to my heartbeat!