Ça fait 20 ans que j’ai acheté le dvd et toujours pas vu
Il passe mercredi soir sur Paramount Channel d’ailleurs, mais je suppose que ce n’est pas la dernière version HD.
Bon, ça y est je viens de voir le film. Sur la forme évidemment rien à dire, on retrouve la maitrise totale de Mann. En revanche.. sur le fond, j’ai trouvé les situations souvent pas crédibles, les personnages plutôt superficiels et les monologues de Graham ridicules.
Voilà.
Supfiction a écrit :Bon, ça y est je viens de voir le film. Sur la forme évidemment rien à dire, on retrouve la maitrise totale de Mann. En revanche.. sur le fond, j’ai trouvé les situations souvent pas crédibles, les personnages plutôt superficiels et les monologues de Graham ridicules.
Voilà.
C’est à dire ? Qu’est ce qu’il y a de risible aux dialogues, situations et personnages ? Je ne comprends pas. En gros tu as détesté l’histoire, la narration, je me trompe.
Supfiction a écrit :Bon, ça y est je viens de voir le film. Sur la forme évidemment rien à dire, on retrouve la maitrise totale de Mann. En revanche.. sur le fond, j’ai trouvé les situations souvent pas crédibles, les personnages plutôt superficiels et les monologues de Graham ridicules.
Voilà.
C’est à dire ? Qu’est ce qu’il y a de risible aux dialogues, situations et personnages ? Je ne comprends pas. En gros tu as détesté l’histoire, la narration, je me trompe.
Je suis fan absolu de ce film, mais SupfXion parle des monologues du personnage principal qui moi aussi me mettent dans l'embarras. On comprend que le personnage "sent" le criminel et que cela le révulse, mais l'interprétation a quelque chose d'un peu boy-scout.
LU SUR FORUM A MONTRES : "(...) maintenant c'est clair que Festina c'est plus ce que c'était(...)"
Oui, les monologues sonnent totalement faux. On sent bien qu’ils servent uniquement à faire comprendre assez lourdement le processus de réflexion de l’enquêteur.
Quant aux situations, il y a par exemple, aussi naïve soit elle, la facilité avec laquelle Joan Allen se laisse embarquer par un inconnu et finir dans son lit 1 minute plus tard alors que le mec a refusé même de se faire toucher le visage, ou encore la scène finale (même Tom Cruise serait monté à l’assaut de façon plus réfléchie .. enfin il me semble). C’est peut-être voulu mais je trouve qu’il n’y a aucune tension, aucun suspense, on devine qui va se faire zigouiller et qui non. A la décharge du film, le voir 34 ans après sa sortie et tant de remakes/suites lui enlève forcément beaucoup. Pour moi, il ne reste que la mise en scène de Mann. Le scénario, les dialogues et situations ont très mal vieillis.
Je pense que c'est faire fausse route que de voir Le sixième sens sur un plan purement réaliste. Le film, épitome du système Mannien, déroule une mécanique de conte moderne (s'il ne débute pas par "once upon a time", il se conclue par un "almost all of them made it"), mais adaptée à une histoire de tueur en série/profiler, avant que le genre ne se fasse genre. Chez Mann, ce n'est pas le réalisme mais l'hyperréalisme qui compte : la réalité des sens (le titre français n'est pas du tout idiot), le caractère tangible et tactile des choses prennent tout leur poids et viennent en contraste avec la fantasmagorie des situations : la part de l'intuition, de l'indicible, de l'inéfable... Mann articule très bien ces mécanismes, ce qui emmène progressivement le film dans un monde alternatif. On peut trouver ça saugrenu, mais je trouve quelque chose de très bunuellien à ce Manhunter.