Vos achats de Blu-ray naphtas

[popcyril]

Une faute pour toi effectivement, pas aux yeux de la loi dans son pays, fin du débat.
On peut être pour ou contre d'un point de vue moral mais d'un point de vue légal il n'y avait rien à lui reprocher et ce n'est pas suffisant pour en faire un salaud.

L'autre manipulateur hypocrite de Moore, en revanche, s'était senti le droit comme à d'autres occasions, de tronquer et arranger les faits à sa sauce parce qu'il défendait dans son "documentaire" une cause noble de son point de vue.

[burdi]

homme_qui_tua_liberty_valance_uhd.0.jpg

Tu l'as trouvé où ? Je suis allé à Fnac ce matin et ils m'ont dit qu'il devait avoir un retard car non disponible sur aucun magasin...

[Sledge Hammer]

Bon, comme j'ai quelques notions sur toute cette histoire, je vais essayer de faire un aparté de plus, assez long mais surtout le moins polémique possible.

Charlton Heston a été démocrate dans les années 60. Mais il aurait déjà pu être à la limite républicain. C'était compatible avec les droits civiques. Même si ceux-ci faisaient partie du programme de Kennedy (et qu'ils ont été dans la pratique mis en œuvre par Johnson), ça n'était pas du tout républicains contre démocrates à l'époque. Le "Grand Old Party" était le parti de Lincoln et de l'émancipation des esclaves, alors que les démocrates avaient traditionnellement dans les États du Sud des élus qui l'étaient en grande partie sur une plate-forme ségrégationniste (comme George Wallace, gouverneur de l'Alabama, incarné à la télévision pour John Frankenheimer par Gary Sinise et au cinéma par Tim Roth dans Selma d'Ava DuVernay), incarnant une sorte de courant très spécifique des démocrates surnommé "Dixiecrats". Suite aux droits civiques, beaucoup d'entre eux ont pris leurs distances avec le parti démocrate, voire rompu pour concourir comme candidats indépendants. Et dans les années 70, les Républicains, à l'initiative de Nixon, ont commencé à viser ces électeurs démocrates à penchants racistes (d'où aussi la difficulté pour les démocrates d'avoir une majorité nette au Sénat depuis cette époque, depuis que les Sénateurs des États du Sud sont presque tous républicains). Ce qui semble avoir convaincu Heston de changer d'affiliation en 1972, c'est plutôt une autre stratégie de Nixon consistant à représenter les démocrates comme des libéraux (au sens anglo-saxon) qui allaient provoquer le chaos et l'apocalypse à force de grands programmes imposés d'en haut (dont d'ailleurs la politique de discrimination positive). Et la montée en puissance de Ronald Reagan, un type qu'ils connaissaient bien, a de même incité certaines célébrités à changer de camp.
En 1970, Charlton Heston a en tout cas été un des narrateurs du documentaire de Sidney Lumet et Joseph L. Mankiewicz sur MLK, de même que Paul Newman et Joanne Woodward, Burt Lancaster, James Earl Jones, Anthony Quinn, Harry Belafonte et Ruby Dee. Sa contribution aux droits civiques dans les années 60 a toujours été indéniable.

De même, pendant longtemps, la carte de la NRA ne représentait pas grand-chose de plus que l'appartenance à un club de tir. L'association ne défrayait pas vraiment la chronique, et il y avait peu de polémiques, même si c'était plutôt pro-républicain. Les choses ont en revanche totalement changé dans les années 90, avec l'arrivée au titre de vice-président exécutif de Wayne LaPierre, qui a considérablement accru les liens avec les fabricants d'armes à feu et le lobbying des parlementaires, et qui est toujours en poste. Même si Charlton Heston a été président de la NRA entre 1998 et 2003 et qu'il a tenu ces propos assez grotesques sur le fait qu'il faudrait lui arracher son flingue de ses mains après sa mort, difficile de dire s'il était un fervent partisan d'un discours qu'il avait lu, le poste de président de la NRA étant dans la pratique quasi-honorifique et relevant surtout du rôle de porte-parole (c'est Wayne LaPierre qui tire les ficelles depuis 30 ans).

Bon, quand Michael Moore s'est ramené chez Charlton Heston pour le point d'orgue de Bowling for Columbine, Heston était déjà assez diminué par les premiers signes d'une Alzheimer. De plus, ça n'est pas comme si la bonne foi étouffait Moore :
- au moins une scène "spontanée" de Bowling for Columbine recrée une scène de son film de fiction, Canadian Bacon
- Trey Parker et Matt Stone ont dénoncé le montage que Moore a fait des propos de Stone dans BfC, y faisant suivre une séquence animée dans le style de South Park, à laquelle ils n'avaient absolument pas contribué (je rajoute que Parker et Stone sont politiquement plutôt libertariens, comme Clint Eastwood ou Rand Paul, ce qui est dans la pratique plutôt républicain, mais où on n'a aucun scrupule à fumer des bédos ou à mater du porno, en tout cas ils n'ont aucune espèce d'estime pour des gens comme Moore)
- Dans Sicko (le Michael Moore sur les assurances santé), il y avait le fameux exemple de la famille française moyenne avec ses revenus de 6000 € par mois
Et puis, si vous étudiez un peu la structure des films de Michael Moore, vous retrouvez un élément récurrent, qui est que dans la dernière séquence il rencontre enfin le grand manitou qu'il cherchait à voir depuis le début et qui est responsable de tous les maux. C'est Roger Smith dans Roger et moi, Phil Knight dans The Big One, ou George W. Bush (in absentia) dans Farenheit 9/11. Et ici Charlton Heston joue ce rôle tant bien que mal, grâce à un montage plutôt créatif qui en fait l'incarnation de tout ce que la NRA a de répugnant.
Rétrospectivement, on peut malgré tout voir que Charlton Heston était ainsi totalement paumé quand ce type a débarqué chez lui avec une caméra et une équipe un dimanche matin.
Les propos sur la violence aux USA qui s'explique par la coexistence ethnique (mixed ethnicity), c'est une formule assez équivoque et que Michael Moore replace de sa propre initiative dans une perspective raciste. Or, on pourrait à l'inverse parfaitement interpréter ce que dit Heston dans un autre sens : il y a traditionnellement eu un refus des blancs d'accepter que les noirs vivent à leurs côtés, et ça a été source de violence, ce justement ce contre quoi Heston avait milité dans les années 60.
Et même si Charlton Heston, qui était devenu incontestablement réac, avait viré raciste à la fin de sa vie (ce que je ne pense pas), ça n'invalide pas La Soif du mal (où c'est lui qui s'est battu pour que ce projet se fasse avec Orson Welles à la réalisation) et quelques uns de ses bons films, de même qu'on peut aujourd'hui tout à fait lire Voyage au bout de la nuit, revoir un vieux film de Claude Autant-Lara, écouter un vieil album de Van Morrison ou un vieux 45 tours de Francis Lal... euh, non, rien.

[Addis-Abeba]

On est sur le topic achat bluray naphta !!!

[Arn]

Une faute pour toi effectivement, pas aux yeux de la loi dans son pays, fin du débat.
On peut être pour ou contre d'un point de vue moral mais d'un point de vue légal il n'y avait rien à lui reprocher et ce n'est pas suffisant pour en faire un salaud.

L'autre manipulateur hypocrite de Moore, en revanche, s'était senti le droit comme à d'autres occasions, de tronquer et arranger les faits à sa sauce parce qu'il défendait dans son "documentaire" une cause noble de son point de vue.

En quoi un point de vu moral/éthique n'est pas suffisant pour considérer quelqu'un comme un salaud ?
Idem y'a pas de "fin du débat" parce que la personne est dans la légalité, autrement les sociétés n'évolueraient jamais, c'est absurde.

Et je ne parle pas spécialement de Heston (un acteur iconique des films de ma jeunesse, notamment ses péplums, et le résumé à ce qu'on voit dans le Moore est bien trop simpliste pour ne pas dire malhonnête).

[Thesix]

(...) ou un vieux 45 tours de Francis Lal... euh, non, rien.

Oulà ! t'as failli déraper là !

Spoiler (cliquez pour afficher)

[moonfleet]

Une faute pour toi effectivement, pas aux yeux de la loi dans son pays, fin du débat.
On peut être pour ou contre d'un point de vue moral mais d'un point de vue légal il n'y avait rien à lui reprocher et ce n'est pas suffisant pour en faire un salaud.

L'autre manipulateur hypocrite de Moore, en revanche, s'était senti le droit comme à d'autres occasions, de tronquer et arranger les faits à sa sauce parce qu'il défendait dans son "documentaire" une cause noble de son point de vue.

En quoi un point de vu moral/éthique n'est pas suffisant pour considérer quelqu'un comme un salaud ?
Idem y'a pas de "fin du débat" parce que la personne est dans la légalité, autrement les sociétés n'évolueraient jamais, c'est absurde.

Merci de ces précisions Arn.

[Jack Carter]

On est sur le topic achat bluray naphta !!!

[Bens1912]

[La Scoumoune]

homme_qui_tua_liberty_valance_uhd.0.jpg

Tu l'as trouvé où ? Je suis allé à Fnac ce matin et ils m'ont dit qu'il devait avoir un retard car non disponible sur aucun magasin...

Sur le site de ESC , avec 10% de remise sur les précos.
Édit : je vois que la remise n’est plus effective.

[DukeOfPrunes]

J'ai trouvé ça à 3,99€ d'occaz dans un Easy Cash.



On dirait que c'était une bonne affaire ? Il y a des soucis techniques avec l'UHD ?

[tenia]

A ma connaissance, l'UHD est très bien (peut-être en SDR, mais c'est tout).

[halford66]

J'ai trouvé ça à 3,99€ d'occaz dans un Easy Cash.



On dirait que c'était une bonne affaire ? Il y a des soucis techniques avec l'UHD ?

Bonne affaire je ne sais pas, il était à 6,99€ à Noz comme Rabbi Jacob

[Addis-Abeba]

J'ai trouvé ça à 3,99€ d'occaz dans un Easy Cash.



On dirait que c'était une bonne affaire ? Il y a des soucis techniques avec l'UHD ?

Bonne affaire je ne sais pas, il était à 6,99€ à Noz comme Rabbi Jacob

3.99 bien sur que c'est une bonne affaire.
Il faut un TR avec pour que ça le soit ?

[DukeOfPrunes]

OK, merci les amis.