Robert Aldrich (1918-1983)

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés avant 1980.

Modérateurs : cinephage, Karras, Rockatansky

Répondre
bruce randylan
Mogul
Messages : 11652
Inscription : 21 sept. 04, 16:57
Localisation : lost in time and lost in space

Message par bruce randylan »

En quatrième Vitesse de Robert Aldrich
devant la réputation écrasante du film, j'ai eu un peu peur d'être déçu comme devant tant de Chef d'oeuvre certifié. Et bien que Neni.
La violence du film, sa modernité ( cadre, montage, éclairage... ), son cynisme misanthrope et son dénouement à glacer le sang ont encore de beau jour devant eux et feront la joie de mes futures soirées de printemps, été, automne, hiver et printemps.
Enfin, parce que la perfection n'est pas ce monde, justes quelques reserves sur de brefs moments où le style se fait un peu gratuitement trop voyant ( rien de méchant quoi )
Bref, une réussite ( comme les quelques Aldrich que j'ai vu avec un faible pour Attaque et Lylah Clare )
"celui qui n'est pas occupé à naître est occupé à mourir"
Avatar de l’utilisateur
Flol
smells like pee spirit
Messages : 54619
Inscription : 14 avr. 03, 11:21
Contact :

Message par Flol »

Hush...Hush, Sweet Charlotte de Robert Aldrich : excellent !!
Sombre histoire de manipulation autour d'une incroyable Bette Davis, absolument parfaite dans le rôle d'une pauvre femme rongée par ses démons intérieurs et sa solitude.
Aldrich sait parfaitement jouer avec la profondeur de champ, ainsi qu'avec les ombres et lumières, et nous offre un film aussi bien plastiquement que narrativement hyper profond.
Très bonne musique de Frank DeVol.
Avatar de l’utilisateur
Jack Carter
Certains l'aiment (So)chaud
Messages : 30178
Inscription : 31 déc. 04, 14:17

Message par Jack Carter »

ratatouille a écrit :Hush...Hush, Sweet Charlotte de Robert Aldrich : excellent !!
Sombre histoire de manipulation autour d'une incroyable Bette Davis, absolument parfaite dans le rôle d'une pauvre femme rongée par ses démons intérieurs et sa solitude.
Aldrich sait parfaitement jouer avec la profondeur de champ, ainsi qu'avec les ombres et lumières, et nous offre un film aussi bien plastiquement que narrativement hyper profond.
Très bonne musique de Frank DeVol.
mon dernier gros choc naphtaliné en date, du bon Aldrich bien tordu comme je l'aime 8)
Image
The Life and Death of Colonel Blimp (Michael Powell & Emeric Pressburger, 1943)
Avatar de l’utilisateur
Geoffrey Firmin
Howard Hughes
Messages : 16876
Inscription : 20 mai 03, 19:08
Localisation : au fond de la Barranca

Message par Geoffrey Firmin »

Pas d'orchidées pour Miss Blandish

Pas pris une ride ce polar de Robert Aldrich, que l'on surprend cinéphile avec un hommage appuyé au Scarface de Hawks.Sa gallerie de personnages infectes est réjouissante, Ma Grissom est une vieille peau à la méchanceté digne de Baby Jane et Miss Blandish est une salope d'allumeuse.Au passage parmi les acteurs on reconnaitra Dotts Johnson le MP black de Paisa de Rossellini.
Bon dvd MGM.
Avatar de l’utilisateur
Jeremy Fox
Shérif adjoint
Messages : 99493
Inscription : 12 avr. 03, 22:22
Localisation : Contrebandier à Moonfleet

Message par Jeremy Fox »

Geoffrey Firmin a écrit :Pas d'orchidées pour Miss Blandish

Pas pris une ride ce polar de Robert Aldrich, que l'on surprend cinéphile avec un hommage appuyé au Scarface de Hawks.Sa gallerie de personnages infectes est réjouissante, Ma Grissom est une vieille peau à la méchanceté digne de Baby Jane et Miss Blandish est une salope d'allumeuse.Au passage parmi les acteurs on reconnaitra Dotts Johnson le MP black de Paisa de Rossellini.
Bon dvd MGM.

J'avais adoré ce film mais avais peur d'être déçu en le revoyant et avait annulé ma commande. C'est noir noir ou y a t'il un poil d'humanité et d'émotion ? Il semble me souvenir que l'univers de ce film ressemblait étrangement à celui de "Sanctuary" de Faulkner : c'est bien ça ?
Avatar de l’utilisateur
Geoffrey Firmin
Howard Hughes
Messages : 16876
Inscription : 20 mai 03, 19:08
Localisation : au fond de la Barranca

Message par Geoffrey Firmin »

Jeremy Fox a écrit :
J'avais adoré ce film mais avais peur d'être déçu en le revoyant et avait annulé ma commande. C'est noir noir ou y a t'il un poil d'humanité et d'émotion ? Il semble me souvenir que l'univers de ce film ressemblait étrangement à celui de "Sanctuary" de Faulkner : c'est bien ça ?
C'est quand meme assez noir, la ressemblance avec Sanctuary je ne sais pas je ne l'ai pas lu , de l'humanité oui il y en a si l'on considère les rapports entre Kim Darby et Scott Wilson surtout à la fin.
Sergius Karamzin
Invité
Messages : 5977
Inscription : 14 avr. 03, 11:54

Message par Sergius Karamzin »

Je ne viens poster ici que lorsque je prends une grosse claque.

Et ici elle est double car c'est la premier film que j'aime vraiment d'Aldrich : "Le grand couteau". Je ne sais pas ce que peut vouloir dire l'expression Big Knife (sûrement grosse huile, grosse pointure), la traduction française frise donc le ridicule.

Le film est tout simplement génial. Une adaptation théâtrale dans laquelle on n'étouffe pas une seconde, et pourtant tout se passe dans le salon ou presque. Un soufflet donné au système Hollywoodien, un crachat au visage des studios, un film d'une intégrité passionnante (comment a-t-il pu monter cela?). Jack Palance est prodigieux (regardez le jeu un peu trop appuyé de Rod Steiger pour faire la différence). Pourquoi n'a-t-il pas eu plus de premiers rôles ? Aldrich expérimente quand il le peut, sans en faire trop.

Film magnifique.
9.5/10
Vous voulez maroufler ? Je suis votre homme...
daniel gregg
Producteur Exécutif
Messages : 7030
Inscription : 23 févr. 04, 23:31

Message par daniel gregg »

Sergius Karamzin a écrit :Je ne viens poster ici que lorsque je prends une grosse claque.

Et ici elle est double car c'est la premier film que j'aime vraiment d'Aldrich : "Le grand couteau". Je ne sais pas ce que peut vouloir dire l'expression Big Knife (sûrement grosse huile, grosse pointure), la traduction française frise donc le ridicule.

Le film est tout simplement génial. Une adaptation théâtrale dans laquelle on n'étouffe pas une seconde, et pourtant tout se passe dans le salon ou presque. Un soufflet donné au système Hollywoodien, un crachat au visage des studios, un film d'une intégrité passionnante (comment a-t-il pu monter cela?). Jack Palance est prodigieux (regardez le jeu un peu trop appuyé de Rod Steiger pour faire la différence). Pourquoi n'a-t-il pas eu plus de premiers rôles ? Aldrich expérimente quand il le peut, sans en faire trop.

Film magnifique.
9.5/10

Parce que "Knife" çà signifie "huile" ou "pointure" ?
Je pensais précisément que çà voulait dire couteau, ce qui aurait tendance à légitimer la superbe inspiration des traducteurs. 8) non?
Il y a vraiment , et çà déjà du être fait, matière à s'interesser aux traductions de titres originaux.(Pourquoi, comment,...)
Sergius Karamzin
Invité
Messages : 5977
Inscription : 14 avr. 03, 11:54

Message par Sergius Karamzin »

Knife veut dire couteau, évidemment, mais je pense que Big Knife doit être une expression idiomatique que je ne connais pas. Sinon je ne saisis pas le sens du titre.
Vous voulez maroufler ? Je suis votre homme...
daniel gregg
Producteur Exécutif
Messages : 7030
Inscription : 23 févr. 04, 23:31

Message par daniel gregg »

Sergius Karamzin a écrit :Knife veut dire couteau, évidemment, mais je pense que Big Knife doit être une expression idiomatique que je ne connais pas. Sinon je ne saisis pas le sens du titre.

TU VEUX MAROUFLER...? :lol:
noar13
Réalisateur
Messages : 6506
Inscription : 14 avr. 03, 09:44
Localisation : paris

Message par noar13 »

Sergius Karamzin a écrit : Et ici elle est double car c'est la premier film que j'aime vraiment d'Aldrich : "Le grand couteau". Je ne sais pas ce que peut vouloir dire l'expression Big Knife (sûrement grosse huile, grosse pointure), la traduction française frise donc le ridicule.
un couteau sur l'affiche ... belge ?

Image
Image
daniel gregg
Producteur Exécutif
Messages : 7030
Inscription : 23 févr. 04, 23:31

Message par daniel gregg »

noar13 a écrit :
Sergius Karamzin a écrit : Et ici elle est double car c'est la premier film que j'aime vraiment d'Aldrich : "Le grand couteau". Je ne sais pas ce que peut vouloir dire l'expression Big Knife (sûrement grosse huile, grosse pointure), la traduction française frise donc le ridicule.
un couteau sur l'affiche ... belge ?

Image


"A Knife on the poster...belge ?" :lol:
Tu te poses trop de questions Sergius, non ?
JaimzHatefield
il a bon dos
il a bon dos
Messages : 1416
Inscription : 4 juil. 03, 17:19
YMDB
Localisation : BSG-75
Contact :

Message par JaimzHatefield »

daniel gregg a écrit :
Sergius Karamzin a écrit :Knife veut dire couteau, évidemment, mais je pense que Big Knife doit être une expression idiomatique que je ne connais pas. Sinon je ne saisis pas le sens du titre.

TU VEUX MAROUFLER...? :lol:
Je n'ai pas vu The big Knife, mais il me semble que l'expression "big gun" (gros calibre) désigne une pointure ou un gros bonnet de la pègre. Alors peut-être que "big knife" doit avoir un sens proche.
bruce randylan
Mogul
Messages : 11652
Inscription : 21 sept. 04, 16:57
Localisation : lost in time and lost in space

Message par bruce randylan »

Trahisons à Athènes ( the nagry Hills ) de Robert Aldrich
Sensation curieuse que procure la vision de cet opus tout de même assez faible dans la filmo du Aldrich. J'avoue qu'une seule vision de suffit pas à savoir ce que j'en pense.

D'un coté on a un cruel manque d'implication personnel des principaux artisans : Aldrich qui semble filmer avec moyennent de conviction cette histoire abracadabrante avec un talent appliqué mais sans la force et l'agressivité visuelle que je lui connais. Mais c'est surtout Mitchum qui m'a laissé sur ma fin ( déjà pas aidé pa la VF ) incapable de transcrire la moindre émotion sur son visage. alors d'accord, on est face à un anti-héros cynique sans motivation d'action mais de là à jouer de manière tellement je-m'en-foutiste que ça en devient gênant.

D'un autre coté, on a un cadre plutot original ( la resistance Grecque ) malgré son Mcguffin rabaché ( l'homme qui se retruove avec des documents compromettant ), on a quelques scènes trés réussis curieusement celles qui ne reposent pas sur Mitchum : l'excécution des hotages, la Prof disant à son bourreau d'entrer, les scène entre le couple d'amant opposés politiquement et idéologiquement, le chant religieux sur les dilemnes de la mère des deux enfants... ( sans oublier une photographie souvent étouffante )
On a aussi droit aussi de beaux portraits de personnages troubles ( le couple d'amant donc ). Et on a aussi droit à une paire de seins nus que je pensais pas montrable à cette époque de 1959 ( la censure était partie à la pêche ? ) et dont l'utilisation amorale s'avère réjouissante dans la mesure où elle caractérise trés rapidement le personnage de Mitchum.

bref je suis un peu partagé. Peut être que certain pourront éclairer les zones d'ombres qui planent dans mon esprit ?
Aldrich travaillé-t-il a mi-temps ? Le film a t-il était charcuté au montage ( au vu de raccourcis scénaristiques assez stufiants ) ? Mitchum croyait-t-il tourner un film de vacances ou s'est-il brouillé avec le réalisateur ? Pourquoi fais-je toujours des trous dans mes chaussettes ? Un croque mort est-il un croque monsieur périmé ?
"celui qui n'est pas occupé à naître est occupé à mourir"
Lord Henry
A mes délires
Messages : 9466
Inscription : 3 janv. 04, 01:49
Localisation : 17 Paseo Verde

Message par Lord Henry »

Durant les années d'exil européen du réalisateur, c'est surtout l'inspiration d'Aldrich qui travaillait à mi-temps.
Image
Répondre