Kevin95 wrote:HUSTLE - Robert Aldrich (1975) découverte
Neo noir ou coup de blues chez Robert Aldrich, alors dans sa décennie la plus étrange et dérangée, qui embarque Burt Reynolds dans son spleen après le succès de The Longest Yard (les deux y croient tellement qu’ils montent une société de production à toute berzingue dans l'espoir de multiplier les cartons). Hustle sent le placard : intrigue tordue, personnages au bout du bout, tristesse imprimée sur la pellicule... Seulement, contrairement à certains de ses collègues (au hasard, Chinatown de Roman Polanski), ce neo noir va se casser les dents au box-office. Trop étouffant, trop malsain, trop déprimant (et sans un visuel catchy comme chez Polanski), Hustle tourne en rond, met en scène des personnages qui s'enferment dans trois bouts de mur (budget cric-crac oblige), dans des souvenirs (Ben Johnson) ou dans une nostalgie désuète (Catherine Deneuve et son disque de Charles Aznavour ou sa sortie ciné pour voir Un homme et une femme de Claude Lelouch, Reynolds et ses films à la télé). Un cœur mélancolique dans un corps (époque + intrigue) violent, Aldrich est en fin de parcours et avoue un léger sentiment amoureux, lui d'ordinaire habitué aux films musclés, secs et masculins. Hustle se trouve chez le réalisateur, au croisement de la bizarrerie d'un Kiss Me Deadly des débuts (voir l'interrogatoire vénère de l'albinos) et l'émotion de son testamentaire ...All the Marbles. Polar coupant mais terriblement attachant. Une merveille Aldrich-ienne de plus.
Beau billet Kevin
Des années 70, il ne me manque plus que The Choirboys.
Jeremy Fox wrote:L'empereur du Nord chroniqué par Philippe Paul à l'occasion de sa sortie en Bluray chez Wild Side.
Le film d'aventures quasiment parfait : efficacité redoutable de la narration, force de la caractérisation des personnages (où l'émotion n'est pas absente grâce au personnage de Carradine), et tout ça dans un environnement extraordinaire (tant le cadre que l'époque). Impérial, quoi.
L'Ultimatum des trois mercenaires (Twilight's Last Gleaming)
En voyant Burt Lancaster suivre en direct la contre-offensive de l’armée pour reprendre le site qu’il a pris en otage, je ne peux pas m’empecher de penser à Hans Gruber anticipant les actions du FBI dans Die Hard. M’étonnerait pas que McTiernan apprécie beaucoup ce film dans lequel on trouve également des éléments d’intrigue proches de Rambo/Le professionnel.
Supfiction wrote:L'Ultimatum des trois mercenaires (Twilight's Last Gleaming)
En voyant Burt Lancaster suivre en direct la contre-offensive de l’armée pour reprendre le site qu’il a pris en otage, je ne peux pas m’empecher de penser à Hans Gruber anticipant les actions du FBI dans Die Hard. M’étonnerait pas que McTiernan apprécie beaucoup ce film dans lequel on trouve également des éléments d’intrigue proches de Rambo/Le professionnel.
Découvert il y a peu, à la sortie du Bluray, ce fut une très agréable surprise.
Excellent oui bien qu’un peu long à démarrer et à finir. Le film décevra peut-être les amateurs d’action. En revanche le propos politique sur le vietnam est plus clair que dans n’importe quel autre film, JFK compris.
A noter qu’un dialogue cite Harry Houdini alors que le stf cite Harry Truman. Pas sûr que ce soit une erreur pour autant, peut-être que Houdini était un surnom ironique pour Truman. Dans le même genre, move your black ass donne remue toi negro.
Decouvert avant hier.
Je suis netement moins enthousiasme que les avis ci dessus.
Quelqu'un parlait de quasi nanard, ce qui est certe tres exageré, mais je comprend un peu pourquoi.
Peut etre que la forme du thiller des annees 70 passe plus trop aujourd'hui (ha les plans split-screen!)?
Le film est trop long ou en tout cas demarre assez mal. On a du mal a croire à cette "attaque" par les pied nickelés du terrorisme.
L'interpreration est pour le moins inegale : mention speciale a Richard Widmark tres mauvais. Mais bon c'est pas le seul (Joseph Cotten fait de la figuration).
Il faut attendre la seconde moitié c'est a dire les scenes a la maison blanche pour que l'interet naisse.
Le propos est clair et audacieux mais ca suffit pas a faire un bon film.
Je le demande ce que Lumet ou De Palma aurait fait d'un tel script.
Ensuite entendre dire que c'est le dernier grand film d'Aldrich comme si Deux filles au tapis n'existait pas...
Pour moi, il y a pas photos.
Bref, je vais essayer dd revoir L'empereur du nord.