Le Cinéma muet

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés avant 1980.

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cinephage
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Re: Le Cinéma muet

Message par cinephage »

John Holden a écrit : 12 juin 22, 08:40
cinephage a écrit : 12 juin 22, 00:44 C'est vraiment une merveilleuse initiative, cette Fondation Pathé. 8)
Un petit bémol, ce serait vraiment merveilleux si la fondation programmait davantage de séances les soirs parce qu'exceptés les retraités, les étudiants et les rentiers, qui va voir une séance en semaine à 14h ?
Il m'est arrivé de poser un après-midi, pour aller voir certains films, mais c'est vrai que c'est un peu compliqué, ces séances dans la journée.
I love movies from the creation of cinema—from single-shot silent films, to serialized films in the teens, Fritz Lang, and a million others through the twenties—basically, I have a love for cinema through all the decades, from all over the world, from the highbrow to the lowbrow. - David Robert Mitchell
The Eye Of Doom
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Re: Le Cinéma muet

Message par The Eye Of Doom »

cinephage a écrit : 12 juin 22, 08:56
John Holden a écrit : 12 juin 22, 08:40

Un petit bémol, ce serait vraiment merveilleux si la fondation programmait davantage de séances les soirs parce qu'exceptés les retraités, les étudiants et les rentiers, qui va voir une séance en semaine à 14h ?
Il m'est arrivé de poser un après-midi, pour aller voir certains films, mais c'est vrai que c'est un peu compliqué, ces séances dans la journée.
La fondation a un programme genial mais inaccessible pour un salarié normal. Je ne regarde même plus les programmes vu qu’il n’y a pratiquement pas de sceance le soir et le we.
Bon si certains peuvent en profiter tant mieux.
beb
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Re: Le Cinéma muet

Message par beb »

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John Holden
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Re: Le Cinéma muet

Message par John Holden »

beb a écrit : 12 juin 22, 09:15
John Holden a écrit : 12 juin 22, 08:40

Un petit bémol, ce serait vraiment merveilleux si la fondation programmait davantage de séances les soirs parce qu'exceptés les retraités, les étudiants et les rentiers, qui va voir une séance en semaine à 14h ?

Et les chômeurs :wink: :(
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:mrgreen:
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Courleciel
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Re: Le Cinéma muet

Message par Courleciel »

Encore une curiosité à la Fondation Pathé Georges et Georgette de Roger Le Bon, Reinhold Schünzel.
Il s'agit de la version française de Viktor und Viktoria avec une distribution française. C'est la première version de Victor Victoria.

C'est le samedi 25 juin à 14h00 donc les parisiens qui ne sont ni retraités, ni étudiants, ni rentiers et ni chômeurs :fiou: n'ont aucune excuse!

La copie diffusée est une copie numérique tirée à partir du copie 17,5mm qui était destinée aux projections Pathé-Rural.
Comme souvent avec Pathé-Rural, les films, qui sont diffusés quelques mois après leur sortie dans les salles d’exclusivité, sont remontés, parfois censurés et leur longueur est réduite à quelques bobines.
La copie de Georges et Georgette est réduite à 75' (au lieu de 100').

Derrière la marque Pathé-Rural se cache toute une histoire de l’exploitation cinématographique française. Celle de milliers de petites salles qui, de 1928 à la fin des années 1940, permettent de diffuser des films dans les petites villes et les villages. A ses débuts, le Pathé-Rural s’implante dans des régions encore peu électrifiées.
De Fanfan la tulipe à Poil de Carotte, il diffuse des films de tous genres et fait connaître à des milliers de spectateurs les cow-boys Fred et Jim, Charlot, Harold Lloyd, Mickey et Rintintin.
"- Il y avait un noir a Orly, un grand noir avec un loden vert. J'ai préféré un grand blond avec une chaussure noire a un grand noir avec un loden vert
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Re: Le Cinéma muet

Message par Courleciel »

Prévu pour le 2 Aout :
LON CHANEY: BEFORE THE THOUSAND FACES – VOL. 2
5 film rares
By The Sun’s Rays (1914) de Charles Giblyn
The Oubliette (1914) de Charles Giblyn
The Millionaire Paupers (1915) de Joseph De Grasse;
Triumph (1917) de Joseph De Grasse
The Scarlet Car (1917) de Joseph De Grasse

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Blu-ray/DVD Region 0 (all-regions)
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Re: Le Cinéma muet

Message par Courleciel »

Encore un cycle intéressant pour les parisiens retraités, étudiants, rentiers et chômeurs :fiou:

Cinéma muet tchèque : carte blanche au Národní filmový archiv (Prague).
Ce cycle met en lumière des films classiques ou méconnus tchèques réalisés entre 1898 et 1932, depuis les premiers films tournés dans les pays tchèques par Jan Kříženecký avec un Cinématographe acquis auprès des frères Lumière, jusqu’à l’aube du sonore avec le sulfureux Extase (Gustav Machatý, 1932), témoin de la ténacité de l’esthétique muette jusqu’au début des années 1930.

C'est du 28/09/22 au 18/10/22 avec pas mal de séances le samedi et le mardi à 19h :uhuh:
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Re: Le Cinéma muet

Message par beb »

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Re: Le Cinéma muet

Message par Lohmann »

beb a écrit : 13 févr. 23, 00:21 On peut voir des films muets danois ici https://www.stumfilm.dk/en/stumfilm, dont plusieurs avec des sous-titres en anglais
Et notamment des films de Dreyer et de Benjamin Christensen (dont The Devil's Circus, film MGM de 1926)
Merci !
bruce randylan
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Re: Le Cinéma muet

Message par bruce randylan »

Petit retour à la fondation Pathé

Lo Scaldino (Augusto Genina - 1920)

Une comédienne quitte son père, un modeste vendeur de journaux, pour suivre un séducteur qui lui promet la belle vie. Elle ne tarde pas à tomber enceinte, au grand embarras de son amant qui se laisse charmer par une autre actrice.

Bien que restauré récemment, cette adaptation de Luigi Pirandello demeure malheureusement fortement mutilée puisqu'il manque quelque chose comme 40% du film dont le début et la fin (la durée actuelle est de 45 minutes).
Le début est un peu abrupt ainsi et c'est le personnage de l'héroïne "Papa Re" qui subit les pertes les plus lourdes, au point d'être totalement absent du récit. On se demande d'ailleurs pourquoi sa fille prend la peine de lui écrire une mot (devant lui) au lieu de lui expliquer directement.
Ces mutilations sont vraiment regrettables car le film est plutôt très bon dans l'ensemble et il semble à ce titre avoir eut un accueil critique assez enthousiaste lors de sa sortie. La réalisation est assez alerte au début avec une peinture plein de vivacité du monde du spectacle, ses coulisses et son public, avec un découpage très varié dans ses choix de cadrages, soutenu par une belle photographie. Les qualités se retrouvent par la suite rapidement dans les séquence intimistes et/ou dramatiques avec un merveilleuse direction d'acteurs tout en sobriété et intériorité, malgré un maquillage un peu insistant sur les cernes de l'héroïne. Genina parvient de la sorte à étoffer et rendre plus humain le personnage de l'amant. Dans beaucoup d'autres production, ce rôle aurait été manichéen, méprisant, cassant ou cynique mais ici son jeu retenu le rend plus ambigu. Car on sent qu'il culpabilise de se désintéresser de sa compagne puis gêné par la naissance de son enfant dont il ne sait quoi faire. Genina a aussi une idée assez simple mais visuellement brillante pour le rendre par la suite pathétique quand il est rejeté à son tour et que son sentiment de solitude et d'abandon est traduit visuellement par sa présence au milieu de chaises vides, tandis que la scène du théâtre est désormais hors champ. De manière général, on voit qu'un soin particulier a été accordé au décor et mobilier pour créer un atmosphère particulière, comme l'appartement de la nouvelle maman aux meubles lourds et pesants.
Le final - perdu - est donc pour le moins frustrant puisqu'il tendait vers un dénouement tragique qui s'annonçait particulièrement intense et poignant.
"celui qui n'est pas occupé à naître est occupé à mourir"
bruce randylan
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Re: Le Cinéma muet

Message par bruce randylan »

A la fondation Pathé dans un cycle sur le cinéma allemand de la république de Weimar sous le regard de Lotte H. Eisner entre gros classiques (Lang, Lubitsch, Murnau) et œuvres davantage oubliées

Nerven (Robert Reinert - 1919)
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A la sortie de la Première Guerre Mondiale, plusieurs individus issus de milieux sociaux différents rentrent en conflits moraux, politiques ou sentimentaux, les poussant jusqu'à un point de rupture (la perte des "nerfs" du titre)

C'est désormais un film assez obscur, rarement évoqué aujourd'hui, alors qu'il est l'un des précurseurs du cinéma expressionniste, sorti avant de Minuit à l'aube et Caligari. Il ne joue cependant pas sur les décors pour évoquer le caractère torturé et malade de la société ou de la psychologie mais utilise plutôt les trucages pour montrer le basculement dans la folie d'un des protagonistes : jusqu'à 3-4 surimpressions, déformations de l'images, contre-jour, symbolisme et autres paraboles personnifiées. Dans ces moments, principalement présents dans le dernier tiers, le film est assez brillant, novateur et réussis d'autant que l'interprétation est plutôt sobre, ce qui n'était pas donné vu le sujet.
Malheureusement, ça n'en fait pas particulièrement un bon film à cause d'un ton moralisateur assez laborieux, et reposant sur une intrigue mal construite avec trop de personnages (qu'on perd parfois de vue avant de les retrouver plusieurs dizaines de minutes trop tardivement) et des rebondissements grandiloquents : trahison, suicide, pyromanie, innocent condamné à tort, sacrifice... A un moment, trop est trop et on décroche vraiment d'autant que la dimension socio-politique est assez superficielle (en reconnaissant que la censure a coupé pas loin de 25% du film semble-t-il) et que, exceptés des effets de style sur la folie, la réalisation comme la photographie sont trop redondantes à l'instar des éclairages latéraux issus des fenêtres qui donnent l'impression que toutes les scènes se ressemblent.
Un peu frustrant car de nombreuses qualités sont présentes mais la lassitude pré-dominent. Il faut aussi préciser que la copie projetée est tirée d'une vieille restauration proposée en plus dans une copie numérique sans définition et avec une compression catastrophique.

Homunculus, teil 4 : Die Rache des Homunculus (Otto Rippert - 1916) est une autre rareté frustrante mais pour une raison différente : il s'agit d'un serial en 6 épisodes mais seul le 4ème a donc été projeté (car la Cinémathèque possède une copie) alors qu'une reconstruction de la sage a été effectuée il y a quelques années (mais de 3h30 au lieu des 6h initiales).

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C'est dommage car on est devant une oeuvre ambitieuse et assez complexe qui connut un grand succès à sa sortie : Homunculus est en effet une créature, crée par un scientifique, et qui à l'instar du Golem et de la créature de Frankenstein, se rebelle contre la société. Ici, c'est principalement car dénué d'émotion et d'âme, il ne peut pas connaître l'amour.
Dans cet épisode, il parvient à acquérir grâce à sa redoutable intelligence, la plus grosse banque du pays dans le but de faire basculer l'économie et de provoquer une révolte des travailleurs. Un sujet et des thèmes assez incroyables pour son époque, et pour le coup, et surtout vu l'époque de sa réalisation, c'est étonnant que la censure ne fut pas plus sévère. Avec son physique aussi impressionnant que charismatique, ses déguisements qui lui permettent de mieux concrétiser ses plans machiavéliques (il incarne à la fois le grand financier et un leader des ouvriers), on pense beaucoup au futur Dr Mabuse de Fritz Lang. Ce n'est sans doute pas un hasard puisqu'il fut assistant sur ce tournage.
Par ailleurs, la réalisation est dans l'ensemble prenante avec des choix d'extérieur bien choisie comme la carrière lors du climax.
"celui qui n'est pas occupé à naître est occupé à mourir"
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Courleciel
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Re: Le Cinéma muet

Message par Courleciel »

Encore un cycle intéressant pour les parisiens retraités, étudiants, rentiers et chômeurs :fiou:

Hommage à l'acteur japonais Sessue Hayakawa du 20/03/24 au 16/04/24 à la Fondation Jérôme Seydoux Pathé
Séances principalement l'après-midi avec beaucoup de raretés. :D
Le programme disponible ici : https://www.fondation-jeromeseydoux-pat ... event/2593
"- Il y avait un noir a Orly, un grand noir avec un loden vert. J'ai préféré un grand blond avec une chaussure noire a un grand noir avec un loden vert
- Dites-moi, mon petit vieux, pour faire de la littérature, attendez la retraite. Bonne appétit."
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Re: Le Cinéma muet

Message par John Holden »

Courleciel a écrit : 19 févr. 24, 15:54 Encore un cycle intéressant pour les parisiens retraités, étudiants, rentiers et chômeurs :fiou:

Hommage à l'acteur japonais Sessue Hayakawa du 20/03/24 au 16/04/24 à la Fondation Jérôme Seydoux Pathé
Séances principalement l'après-midi avec beaucoup de raretés. :D
Le programme disponible ici : https://www.fondation-jeromeseydoux-pat ... event/2593
Cà t'a marqué durablement. :mrgreen:
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Tom
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Re: Le Cinéma muet

Message par Tom »

Hello à tous,

Je ne sais si c'est le topic approprié, mais peut-être quelqu'un pourra m'aider : est-ce qu'on sait quelles sont les plus grandes sociétés (ou studios) de cinéma, par ordre d'importance commerciale, dans les années 1900 ? Je sais que Pathé est grand premier (je le lis dans de multiples articles), mais je ne trouve rien pour le reste.

À deviner, je dirais que Gaumont et la Star Film arrive seconds (sans trop savoir si l'un est massivement plus puissant que l'autre - la Star Film ne me semble pas très industrialisée...), mais j'ignore peut-être d'autres sociétés, en France ou ailleurs (j'ai du mal à mesurer l'essor tardif de la Nordisk, ni de ce qui se passe aux USA avant le début des années 10)

Évidemment, vient aussi la difficulté de ce qui mesure cette puissance (capital ? nombre de films vendus ? nombre de films exportés ?), je ne sais même pas trop pour dire ce qu'il en est pour Pathé.

Quelqu'un a-t-il une idée de la réponse ? Ou une idée d'où je pourrais trouver ce genre d'infos ?
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damdouss
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Re: Le Cinéma muet

Message par damdouss »

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