Frank Capra (1897-1991)

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés avant 1980.

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Wagner
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Re: Frank Capra (1897-1991)

Message par Wagner »

Je trouve le final sur la plage assez beau.
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Ego sum qui sum
Joe Wilson
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Re: Frank Capra (1897-1991)

Message par Joe Wilson »

La blonde platine

Une mise en scène légère et efficace, qui valorise l'interprétation du regretté Robert Williams, bondissant, exubérant jusqu'à l'épuisement. Il apporte une fraîcheur et un enthousiasme là où le scénario aurait pu sembler pesant. Face à lui, Jean Harlow incarne une démarche, étrangement fascinante jusque dans ses excès et ses maladresses. Loretta Young trouve également sa place malgré un second rôle qui la confine à l'arrière-plan jusqu'au final.
Si certains traits d'humour apparaissent forcés, Capra mène l'ensemble avec fougue et fantaisie. Il contourne la rigidité des classes sociales grâce à la simplicité et la créativité des individus : pour "Stew" Smith, une prise de conscience passe par un retour à la réalité, à un quotidien, alors que l'imaginaire l'a conduit à oublier les enjeux de sa propre vie.
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Cathy
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Re: Frank Capra (1897-1991)

Message par Cathy »

Ladies of Leisure (1930)

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Une jeune femme de petite vertu tombe amoureuse d'un jeune homme de bonne famille. Celui-ci artiste peintre la prend pour modèle

Capra est plutôt connu pour ses comédies sociales, mais lorsqu'il était jeune réalisateur, il s'est plus illustré dans les comédies dramatiques typiques de son époque. Le sujet est ainsi particulièrement pré-code, avec l'évocation de ces deux jeunes filles qui vivent de leurs charmes, sans être de réelles prostituées, plus des sortes d'escort girl, dépeintes avec affection. Au départ ce sont les fêtes où l'alcool coule à flots, les jeunes gens insouciants, et puis la rencontre entre cette jeune femme qui fuit la fête tout comme ce jeune homme. Naturellement ces deux êtres que tout oppose vont finalement tomber fous amoureux et braver les interdits de leur famille. Nous sommes là-aussi dans les clichés typiques style de la Dame aux camélias, avec ici non pas le père mais la mère qui va faire cesser l'idylle entre les deux amants et obtenir la renonciation de la jeune femme. Il y a aussi cet ami du héros, qui cherche le plaisir à travers les femmes et l'alcool, l'amie de l'héroïne qui est heureuse de sa vie, et de ses kilos superflus.

Capra se montre fort habile dans la grande scène d'amour non dit, cette nuit dans l'atelier qui commence par le romantisme d'un ciel étoile, une pause dans la séance de pose, la jeune femme qui essaie de dormir excitée de savoir l'homme qu'elle aime dans la pièce voisine, et lui venir la recouvrir, tout est évoqué dans le silence, les regards, les attitudes. Il y a naturellement ce côté dramatiquement exacerbé avec la grande scène entre la mère et la jeune femme, le côté comédie et suspense avec l'amie qui cherche à empêcher la séparation des deux amants, et cette fin positive qui ne sera plus permise quelques années après. Ladies of Leisure est un film méconnu, Barbara Stanwyck qui a encore quelques rondeurs de la jeunesse se montre bouleversante en jeune fille tour à tour légère, futile puis jeune femme amoureuse et crève l"écran, Marie Prevost qui joue sa meilleure amie est aussi fort à l'aise dans son rôle. Ralph Graves est hiératique ce qu'il faut dans ce rôle de jeune homme qui va petit à petit faire tomber le masque et Lowell Sherman est parfait en ami alcoolique. Capra signe ici un très beau film totalement dans cette ambiance de débauche qu'aimait à dépeindre le cinéma de l'époque. Le Capra des années 30 se montre décidemment plein de surprises et de bonnes, que ce soit ce Ladies of Leisure, Miracle Woman ou Forbidden Love !
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Abronsius
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Re: Frank Capra (1897-1991)

Message par Abronsius »

Rain or Shine (1930) - TCM

Voici un film assez inégal issu d'une comédie musicale dont les numéros chantés ont été supprimés lors de l'écriture du scénario. L'intrigue se déroule pratiquement en un seul lieu : un cirque qui menace de faire faillite, comme souvent chez Capra la situation est désespérée. Joe Cook incarne Smiley, principal personnage du film, c'est un phénomène qui emporte tous ceux qu'il côtoie. Il possède l'agilité d'un funambule, d'un prestidigitateur et le verbe atomique d'un Marx Brothers. Capra se contente de concentrer le récit autour de lui sans vraiment innover dans la mise en scène, excepté deux travellings avant pas forcément pertinents. Le triangle amoureux mis en place est indigne d'intérêt, seules deux scènes échappent à un ronron tranquille, la scène du repas chez l'éventuel investisseur et l'incendie final.
Les numéros de cirque qui arrivent au deux tiers du récit sont plaisants mais rien ne vient relever le tout avec brio. Cook qui a des aspects verbaux qui font penser fortement à Groucho est accompagné d'un idiot muet à la Harpo.
Le film n'est pas un désastre, il se laisse regarder sans déplaisir mais il ne retient pas notre attention au-delà de la curiosité propre à toute oeuvre signée Frank Capra.
Bcar
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Re: Frank Capra (1897-1991)

Message par Bcar »

L'un de mes réal préférés, qui est l'auteur de mon film préféré, La vie est belle. Je me sens très proche de ses thématiques et de ses aspirations, sans doute le mec avec qui j'aurais révé d'avoir une discussion.

Un petit mot sur It's wonderful life
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Jamais je n’avais pensé cela possible, l’impression qu’un film ai été fait pour moi, pour me toucher personnellement. Comment cela est-il possible ? Tout simplement parce que le film de Capra acquiert par l’universalité de son propos une aura incomparable, s’adressant au spectateur avec des mots simples, « la vie est quelque chose de formidable ». C’est bête et intelligent à la fois, car derrière une simplicité enfantine se cache un film dur, ou son héros subit les pires déboires, il se débat dans une société individualiste, oppressante ou ses rêves sont mis à mal. Mais toutes ces notes graves s’effacent lorsque vient le plus fabuleux des finals, qui par son incroyable teneur en émotion écrase tout sur son passage, ratatinant mon cœur de pierre. George Bailey prend ses enfants dans ses bras, moi je pleure, je revis, j’ai un sourire immense au visage. Mon dieu que j’aime ce film, ma vie n’est plus la même depuis que je l’ai vu. Je pourrais en parler encore et encore, dire comment de manière stupéfiante Capra arrive à complètement impliquer la religion dans son film sans que ça gêne personne, comment il nous alterne le rire et la tristesse avec maestria et bien sur ce rythme, ce putain de sens du rythme qui ravage tout, toujours sur la brèche. Parler aussi de toute ces scènes divine qui parsème le film comme le sauvetage de l’entreprise familiale suivit de ce diner de noce ou l’on entrevoit déjà la fidélité des ces amies. Mais j’ai surtout envie de sauter au cou de Capra, de Dona Reed, de James Stewart de leur dire merci, qu’avec ce film ils ont prouvé qu’une force supérieur existe et quelle a supervisé le tournage. Ah j’oubliais, maintenant je n’ai plus le même regard quand je vois une cloche, je pense à Clarence en espérant moi aussi avoir un ange-gardien.
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Re: Frank Capra (1897-1991)

Message par Nomorereasons »

Complètement d'accord. Les films de Capra peuvent servir à reconsidérer la vie, et ta critique (qui met dans le mille) sert à reconsidérer ce film que je croyais connaître. Une révision s'impose, et je repenserai à ton beau texte!
Bcar
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Re: Frank Capra (1897-1991)

Message par Bcar »

Merci beaucoup, c'est un le but de ce texte que de donner envie de (re)découvrir ce film formidable. :wink:
allen john
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Re: Frank Capra (1897-1991)

Message par allen john »

Lady for a day (Frank Capra,1933)

Rien que dans le titre, on voit bien ici que tout revient à un conte de fées, à un miracle, et que Riskin et capra avaient, d'une certaine façon, trouvé la formule magique. En matière de formule, ils croyaient pourtant avoir trouvé la potion à fabriquer des Oscars, ce que voulait Harry Cohn, le patron de Columbia, une audace folle pour un petit studio de rien du tout, partagée par Capra lui-même, très ambitieux dès cette époque, et impatient de montrer son pouvoir de metteur en scène, et sa mainmise sur l'objet filmique. Mais cette année-là, ce fut un autre Frank (Lloyd, pour Cavalcade)qui rafla les Oscars convoités, et Lady for a day, bien que nominé quatre fois, n'obtint rien. Il fallait attendre l'année suivante, et le triomphe de It happened one night... Mais à l'heure ou un superbe Blu Ray sort (Aux Etats-unis) contenant une version intégrale, avec un superbe transfert effectué d'après le négatif obtenu par Capra lui-même pour ses archives, à partir d'une copie complète alors que les éléments d'origine disparaissaient dans les années 50, on peut enfin revenir sur ce classique, l'un des films préférés de Capra, et y voir ce qui n'est rien d'autre que la matrice de ses plus grands films, de Deeds à It's a wonderful life en passant par Meet John Doe. Le voyage vaut le détour, aujourd'hui comme en 1933...

Dès le début, Capra installe le contexte de façon magistrale: New York, les rues et la faune pas toujours très catholique, malfrats, mendiants, escrocs, policiers bienveillants (L'un d'entre eux -Ward Bond- pique ouvertement une pomme à l'héroïne, allusion à un laisser-faire très ambigu). C'est dans ce contexte qu'une vieille clocharde, Apple Annie (May robson), tente de joindre les deux bouts en vendant des pommes. On y fait aussi la conaissance de Dave the Dude, un sympathique chef de gang, qui gagne des paris grâce aux pommes d'Annie, qui lui a toujours porté bonheur. Annie apprend que sa fille Louise, élevée à l'écart en Espagne et qui est persuadée que sa mère est une dame riche de la bonne société new Yorkaise, va venir avec son futur mari et son futur beau-père, afin que celui-ci puisse rencontrer "Mrs E. Worthington Manville", l'opulente mère de sa future bru. Se jugeant endetté par la chance qu'elle lui a apporté, Dave se décide à tout faire pour permettre à Annie de jouer le jeu jusqu'au bout, et va l'aider à créer l'illusion de la richesse...

Conte sur l'entraide, Lady for a day se passe dans un New York ou la crise est partout: voyant Annie en beaux habits, une mendiante remarque: 'Vous vous rappellez, quand elle était tout le temps habillée de cette façon?"; un employé d'un hotel risque sa place (et sera licencié) pour faire suivre le courrier d'Annie qui dissimule sa situation à sa fille, et les bandits parlent de leurs occupations comme de leur gagne-pain. On ne verra pas les petites gens qui travaillent de façon légitime: ici, on est clochard, bandit, ou gouverneur... Pourtant les apparences sont trompeuses: ainsi, on improvise un mari à annie avec le "juge" Blake, un "pool shark", c'est-à-dire un joueur de billard professionnel (Guy Kibbee). Il est certes un vrai escroc, mais il est aussi capable de parler avec la plus grande emphase et une certaine classe. De même, l'entraide passe par des canaux inattendus: dans la maison prétée à Dave pour le temps des la vanue des invités d'Europe, censée être la maison d'Annie, un valet va se prêter très volontiers à la supercherie, se contentant d'objecter aux manières parfois peu raffinées de certains acolytes de dave (Ned Sparks y est un savoureux assistant au parler matiné d'argot, qui se voir rétorquer par le valet: "Monsieur, si j'avais le choix des armes contre vous, je choisirais la grammaire")... Enfin, dans cette histoire ou les bandits se liguent pour réaliser en quelques jours le rêve le plus fou de l'une d'entre eux (tant les victimes de la crise et les hors-la-loi semblent avoir fait un pacte de respect mutuel), un secours inattendu viendra agir en guise de cerise sur le gateau, comme dans It's a wonderful life...

L'entraide, en ces années de galère, n'est pas l'assistanat: c'est parce qu'il lui doit une certaine réussite, du moins à en croire sa superstition, que Dave vient en aide à Annie, et mobilise tout son monde. La philosophie populiste de Capra est déja là dans ce film, dont l"humanisme et la tendresse s'impriment dans chaque scène. De fait tous les gens qui s'investissent sont des fripouilles, de Happy Maguire (Ned Sparks), le raleur, à Missouri Martin (La propriétaire d'un établissment dont la protection de Dave cache peut-être des magouilles un peu plus subtiles, jouée par Glenda Farrell); mais tous ces gens malhonnêtes forment une famille, un univers, cohérent, qui renvoie à l'idée d'une Amérique microcosmique, comme l'esprit de communauté qui sera à l'oeuvre dans deeds, ou dans la famille de dingos dans You can't take it with you. Dans ce film, tout le monde sort transformé, à commencer bien sur par Dave the dude qui semble avoir acquis une morale, Annie, qui pourra mourir tranquille, et même le maire, le gouverneur, et le chef de la police, qui ont désormais des manières plus douces avec leurs subalternes.

Le mélange de comédie et de drame, deux genres bien souvent illustrés par Capra en ces années Columbia, n'est pas tant une façon de pêcher les Oscars qu'on aurait pu le croire; c'est l'expression d'une sensibilité, propre au metteur en scène, et qui s'exprime de façon directe et efficace. Cette histoire est incroyable, mais elle est forte, elle rend heureux le temps de voir le film, et c'est tout ce qu'on demande. On imagine assez bien que si on voyait ce film en ignorant totalement ce qu'a pu faire le metteur en scène par ailleurs, on aurait une seule envie, de voir tous ses autres films... Du reste, c'est une vitrine superbe du savoir-faire du réalisateur, d'une certaine époque aussi, avec les grands Guy Kibbee, Ned Sparks, Walter Connolly, Glenda Farrell, et bien sur le fantastique Warren William, piqué à la Warner pour l'occasion, comme Kibbee (Ils étaient tous deux partenaires dans Gold diggers of 1933)... Un grand, très grand film de Frank Capra.

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Profondo Rosso
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Re: Frank Capra (1897-1991)

Message par Profondo Rosso »

La Ruée (1932)

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Dans les années 30, pendant la Grande dépression, Thomas Dickson, banquier, doit faire face à son conseil d'administration frileux, alors qu'il veut faire circuler l'argent qui lui est confié. De plus, sa femme le trompe avec le caissier principal, qui fomente un hold-up.

Après l'amorce progressive vers des sujets plus sérieux entamée dans ses films précédent, American Madness est la première œuvre de Frank Capra où il manifeste les ouvertement les velléités sociales contenues dans les grands classiques des années à venir. C'est également un des premiers films Hollywoodien à aborder ouvertement le contexte de la Grande Dépression dans laquelle est plongée l'Amérique en ce début des années 30. Comme toujours Capra manifeste ici sa foi en l'humain, sa droiture et sa bonté capable de venir à bout de la rigueur des institutions. L'ouverture introduit progressivement ce thème à travers divers scènes où le cadre austère d'une banque se fait chaleureux par la découverte de ceux qui y travaillent, de leur espérance, de leurs qualités et leurs défauts. L'ouverture matinale d'un coffre détend ainsi par les blagues que s'échangent employés, on s'amuse des commérages de la standardiste mâcheuse de chewing-gum et craque pour le joli couple formé par le caissier et la secrétaire joué par Pat O'Brien et Constance Cummings. Tous ces éléments préparent l'introduction du personnage de patron de banque bienveillant joué par Walter Huston, ce Tom Dickson source du sentiment de bien-être ressenti dans des lieux qui ne s'y prêtent guère en ces temps difficiles.

Le film est donc à grande échelle un combat entre le maintien de cette dimension humaine et soucieuse de l'autre et la froide machine financière uniquement préoccupée par le profit, les deux n'étant pas forcément incompatible. C'est ce que tente d'expliquer Tom Dickson à ses administrateurs soucieux des nombreux et généreux prêts qu'il accorde à ses clients alors qu'eux souhaiterait plutôt qu'il garde les liquidités au sein de la banque pour une spéculation plus rassurant sur le marché. La vision de Dickson est cependant plus vaste, c'est par les hommes de bonne volonté que le pays se reconstruira et jusqu'à présent il a toujours su en reconnaître un valable et travailleur lorsqu'il s'est posé la question de l'aider financièrement. Le script de Capra et Robert Riskin va pourtant mettre ses beaux et nobles principes à rude épreuve. Le mal sera intérieur avec cet employé véreux favorisant un hold-up pour rembourser ses dettes de jeu et extérieur avec la panique éveillée chez les clients pensant leur banque en faillite et s'y ruant pour clôturer leurs comptes. Si c'est en s'attardant sur l'individu que Capra aura su capter le bien en chacun d'eux, le mal lui s'incarne à travers le collectif et cette cinglante démonstration du poids de la rumeur déformée et amplifiée qui peut briser la réputation d'une entreprise comme un rien.

Notre héros est ainsi poussé dans ses derniers retranchements avec cette masse s'apprêtant à détruire l'œuvre de sa vie et également sa vie personnelle remise en cause avec la supposée infidélité de sa femme. Walter Huston offre une superbe prestation, exalté par ses idées, attaché ceux dépendant de lui puis brisé par la tournure des évènements, ce n'est pas un surhomme mais un être concerné essayant d'agir au mieux. La récompense intervient à nouveau par l'individu lorsque les clients ayant bénéficié de son aide vont stopper l'hémorragie à leur tour en remerciement quant à l'opposé il se heurtera à un refus en s'adressant aux grands entrepreneurs pour une aide financière. "L'homme de la rue" semble plus à même de remercier qu'une grande entité uniquement soucieuse de son chiffre semble nous dire Capra par ce rebondissement. On trouve déjà là l'optimisme, la tonalité de fable et d'allégorie dans la leçon donnée ici qui se développera de manière plus fine encore dans les films à venir mais déjà superbement menés dans ce manifeste fondateur. 5/6
Joe Wilson
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Re: Frank Capra (1897-1991)

Message par Joe Wilson »

Horizons perdus

Une belle découverte tant Capra se permet de nourrir un imaginaire fastueux ainsi qu'un cadre exotique, malgré quelques frustrations. Le contexte politique global est très vite expédié et le film s'attache à donner vie au symbole de Shangri-La. Capra peut ainsi saisir la dimension épique du film d'aventures même si l'exploration d'un mode de vie et d'une organisation sociale apparait parfois trop décalée, didactique ou pesante. Les maladresses sont tout de même comblées par une ampleur romanesque qui ne se laisse pas envahir et étouffer par un discours : la vision du paradis perdu reste aussi improbable, incertaine au moment du départ qu'à l'arrivée. Horizons perdus sont le reflet d'un songe enfoui dans la neige.
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Re: Frank Capra (1897-1991)

Message par Jeremy Fox »

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Re: Frank Capra (1897-1991)

Message par Jeremy Fox »

Je ne connaissais pas le film mais en lisant la critique, en voyant l'histoire (pas mal de ressemblance avec Il faut marier papa), et en découvrant le casting, je me dis qu'il faudrait que je répare ça très vite : Eleanor Parker, Frank Sinatra, Thelma Ritter, Keenan Wynn, Carolyn Jones... tous des comédiens que j'admire.
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Frances
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Re: Frank Capra (1897-1991)

Message par Frances »

Jeremy Fox a écrit :
Je ne connaissais pas le film mais en lisant la critique, en voyant l'histoire (pas mal de ressemblance avec Il faut marier papa), et en découvrant le casting, je me dis qu'il faudrait que je répare ça très vite : Eleanor Parker, Frank Sinatra, Thelma Ritter, Keenan Wynn, Carolyn Jones... tous des comédiens que j'admire.
Je l'ai découvert il y a quelques années sur Orange ciné série quand j'étais encore abonnée. J'en garde un souvenir ému. A voir sans aucun doute. :wink:
"Il faut vouloir saisir plus qu'on ne peut étreindre." Robert Browning.
" - De mon temps, on pouvait cracher où on voulait. On n'avait pas encore inventé les microbes." Goupi
Mains Rouges.

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Re: Frank Capra (1897-1991)

Message par Jeremy Fox »

Frances a écrit :
Jeremy Fox a écrit :
Je ne connaissais pas le film mais en lisant la critique, en voyant l'histoire (pas mal de ressemblance avec Il faut marier papa), et en découvrant le casting, je me dis qu'il faudrait que je répare ça très vite : Eleanor Parker, Frank Sinatra, Thelma Ritter, Keenan Wynn, Carolyn Jones... tous des comédiens que j'admire.
Je l'ai découvert il y a quelques années sur Orange ciné série quand j'étais encore abonnée. J'en garde un souvenir ému. A voir sans aucun doute. :wink:
Je viens de mettre le DVD dans mon panier Amazon 8)
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Re: Frank Capra (1897-1991)

Message par feb »

Une erreur à corriger au plus vite M. Fox :wink: rien que pour la miss Parker...
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