Commissaire Juve a écrit :Bon, moi, j'adore... impossible de faire un classement... Probablement le comédien le plus représenté dans ma DVDthèque (un peu plus de 20 titres).
Pour compléter ta DVDthèque, MK2 prépare un coffret Gabin avec Remorques et Le Récif de Corail, suivi de cinq films inédits par Studio Canal: Le Tonnerre de Dieu, Le Jardinier d'Argenteuil, Le Soleil des voyous, Chiens perdus sans collier et La Vierge du Rhin.
Les Studio Canal... oui (quoique les titres... y a mieux). Les MK2, non, non... MK2 qui refourgue sa camelote ; merci bien !
(Les MK2 et leur noir et blanc trop contrasté, voire à moitié restauré... je parle des pressages d'avant la série des Chaplin, style "Tirez sur le pianiste" ! )
La vie de l'Homme oscille comme un pendule entre la douleur et l'ennui...
Commissaire Juve a écrit :Les Studio Canal... oui (quoique les titres... y a mieux). Les MK2, non, non... MK2 qui refourgue sa camelote ; merci bien !
(Les MK2 et leur noir et blanc trop contrasté, voire à moitié restauré... je parle des pressages d'avant la série des Chaplin, style "Tirez sur le pianiste" ! )
Avec un peu de chance, on peut espèrer que MK2 sorte des pressages du même niveau que ceux des Chaplins.
La chaîne ARTE proposera le jeudi 29 avril le classique de Julien Duvivier "Pépé le Moko" avec Gabin, qui trouva l'un de ses meilleurs rôles, ainsi que, Mireille Balin, Fréhel et Charpin.
Tout comme Beule, je préfère de très loin le Gabin d'avant-guerre, à la fois fédérateur et fragile, à la statue tonitruante des années 50, tout en étant troublé par quelques interprétations de cette période (immense Voici le temps des assassins, en effet...).
Quelques films qui me touchent beaucoup: Les bas-fonds La grande illusion Remorques Gueule d'Amour La bête humaine La belle équipe Voici le temps des assassins
Je suis d'accord avec les propos concernant sa période avant-guerre, néanmoins, il tournera quelques bons rôles avec des réalisateurs, tels que :
Gilles Grangier / Archimède le clochard (1958)
Henri Verneuil / Le Président (1961) et Un singe en hiver (1962)
Denys de La Patellière / Le Tatoué (1968)
Pierre Granier-Deferre / La Horse (1970) et Le Chat (1971)
Claude Bernard-Aubert / L'Affaire Dominici (1973)
bogart a écrit :Je suis d'accord avec les propos concernant sa période avant-guerre, néanmoins, il tournera quelques bons rôles avec des réalisateurs, tels que :
Gilles Grangier / Archimède le clochard (1958)
Henri Verneuil / Le Président (1961) et Un singe en hiver (1962)
Denys de La Patellière / Le Tatoué (1968)
Pierre Granier-Deferre / La Horse (1970) et Le Chat (1971)
Claude Bernard-Aubert / L'Affaire Dominici (1973)
idem, mais je trouve qu'un film comme le Chat (que tu cites très justement) est une très belle exception. Signoret et Gabin y sont tout bonnement extraordinaires. Un film qui me fait chialer...
bogart a écrit :Je suis d'accord avec les propos concernant sa période avant-guerre, néanmoins, il tournera quelques bons rôles avec des réalisateurs, tels que :
Gilles Grangier / Archimède le clochard (1958)
Yeah ! Et toujours avec Grangier, les Vieux de la Vieille (mon 1er souvenir de film) avec Fresnay et Noel-Noel.
La marie du port pour le coté inhabituel voire meprisable de son role
Des gens sans importance glauque pourtant attachant, la france d'en bas comme dirait l'autre
Les grandes famillesLa horse Le patriarche dans toute sa splendeur tyrannique
Le jour se lève simple, efficace, beau
Le chat nous ne vieillirons pas ensembles
Le president sous l'assemblée rien de nouveau
etc etc ...
Gabin pour moi reste LA reference de l'acteur français même si y'a des grincheux pour considerer son jeu comme toujours semblable au point de se parodier apres-guerre. Objectivement ça doit etre vrai pour quelques films.
Difficile de choisir dans une filmographie aussi importante en qualité et en quantité, Gabin étant l'un de ses acteurs dont la seule presence suffit parfois à sauver un film médiocre. Ses plus beaux films, ses plus belles interprétations sont comme tout le monde l'a déjà souligné avant 1950 avec des classiques du cinéma français.
Les rôles que je retiens, même si y'en a dix qui tapent au portillon pour y rentrer :
Gueule d'amour
Remorques
La bête humaine
Mélodie en sous-sol
Le clan des siciliens
Deux hommes dans la ville
Le jour se lève
Quai des Brumes
Un singe en hiver
Port du désir d'Edmond T. Gréville (1954). [vhs] Avec Gabin, Jean-Roger Caussimon, ... Photo d'Alekan. Musique de Kosma. Prises de vues sous-marines par Louis Malle.
Très curieux thriller dans le port de Marseille, qui fait se croiser, autour d'un bar à putes et d'une épave à renflouer, un capitaine sans illusions, une jeune vertu à la recherche de sa soeur disparue, un coureur de jupons qui trouvera l'amour, des prostituées au grand coeur et des contrebandiers d'opérette.
J'ai de la sympathie pour Gréville, marginal malgré lui qui méritait mieux que sa carrière en dents de scie. Ses films les plus réussis (Remous, Menaces) ont un ton unique dans le cinéma français de l'époque. Et il y a toujours de beaux moments à glaner dans ses films de commande.
C'est le cas ici, et ce qui frappe chez Gréville, c'est sa totale absence de roublardise. Il ne cherche jamais à gommer les irrégularités d'une distribution très inégale, ou à sauver par des trucs de métier une scène mal écrite et naïvement dialoguée. Il en affronte bille en tête le ridicule - quitte à y placer une trouvaille visuelle inattendue -, préférant se concentrer sur ce qui l'intéresse vraiment : la saisie d'un geste d'acteur, le rendu d'une atmosphère (son point fort), la circulation du désir autour des filles, un détail sadique (le chef des bandits aime à piquer des épingles à chapeaux dans les seins de ses victimes), des variations sur le thème de la claustration (clés, verrous, portes ouvertes, fermées, entrebaillées...)
Cela donne un film curieusement en porte-à-faux, où ce qui est raté l'est carrément, où ce qui est réussi est étonnant. La découverte stupéfiante du secret de l'épave, la superbe séquence du meurtre dans la gare maritime, avec sa géniale trouvaille de montage finale, montrent de quoi Gréville était capable.