René Clément (1913-1996)
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N'ayant pas vu ce topic à l'époque (à mon grand étonnement), j'avous pour ma part beaucoup apprécier cet excellent suspense qu'est Le passager de la pluie avec ce face à face tendu entre Bronson et Jobert.Monsieur X a écrit :Beaucoup aimé Le Passager de la Pluie. La relation entre Marlène Jobert (une putain de canon) et Charles Bronson (génialement cynique) est vraiment savoureuse.
Je n'ai jamais été déçu jusqu'à aujourd'hui par l'oeuvre de René Clément dont la maîtrise de sa mise en scène m'a toujours enthousiamé: Plein soleil en est la quintessence même.
Paris brule t-il? est réussi en cela qu'il mêle admirablement l'approche documentaire, le lyrisme d'une fresque historique et le cahier des charges "supaerproduction avec défilé de stars".
Les félins est un polar vénéneux magnifiquement photographié en noir et blanc.
Barrage contre le Pacifique est une adapation certes un peu académique du roman de Duras (et édulcoré) mais qui possède une belle force dramatique.
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Je refais remonter ce topic suite à ma découverte de La course du lièvre à travers les champs réalisé par Clément en 1972 avec un casting franco-américain de choc: J-L Trintignant, Robert Ryan, Aldo Ray, Léa Massari, Jean Gaven...
Ce film s'avère de bout en bout maladroit: rupture de rythme, intrigue confuse, interprétation un peu juste parfois, des dialogues pas trés adroits.
Pourtant, le film dégage un mélancolie et une poésie qui a hanté mon esprit quelques jours après sa vision... Clément, même s'il n'est pas içi au meilleur de sa forme, met en scène des scènes qu'une belle fulgurance, accompagné d'une très jolie musique de Francis Lai. Par ailleurs, le théme principal du film, sifflotant, est superbe et m'a permis de me remémorer un souvenir oublié: les fins des programme de FR3, à l'aube des années 80 qui étaient accompagnées de cette même mélodie.
Une Curiosité donc!!!
Ce film s'avère de bout en bout maladroit: rupture de rythme, intrigue confuse, interprétation un peu juste parfois, des dialogues pas trés adroits.
Pourtant, le film dégage un mélancolie et une poésie qui a hanté mon esprit quelques jours après sa vision... Clément, même s'il n'est pas içi au meilleur de sa forme, met en scène des scènes qu'une belle fulgurance, accompagné d'une très jolie musique de Francis Lai. Par ailleurs, le théme principal du film, sifflotant, est superbe et m'a permis de me remémorer un souvenir oublié: les fins des programme de FR3, à l'aube des années 80 qui étaient accompagnées de cette même mélodie.
Une Curiosité donc!!!
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effectivement la musique de Francis Lai (la bande originale est malheureusement devenu introuvable) est formidable, surtout les passages de suspense et la musique du prologue qui est très étonnante de sa part...
sinon je sais que Lord Henry adore particulièrement ce film pour la poésie qu'il dégage...
sinon, j'ai aussi vu dernièrement "La maison sous les arbres", un autre polar très étrange et onirique de Clément avec une musique de Gilbert Bécaud cette fois (une musique symphonique pas mal foutue non plus dans la lignée de celle de Lai)
sinon je sais que Lord Henry adore particulièrement ce film pour la poésie qu'il dégage...
sinon, j'ai aussi vu dernièrement "La maison sous les arbres", un autre polar très étrange et onirique de Clément avec une musique de Gilbert Bécaud cette fois (une musique symphonique pas mal foutue non plus dans la lignée de celle de Lai)
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+1 Un film vraiment délicieux, où Delon est exactement l'acteur qu'il fallait pour le rôle.christian a écrit :et puis la musique envoûtante de Schifrin aide beaucoup à apprécier Delon dans ce film
La mise en scène sert parfaitement le récit, en s'ajoutant à la formidable musique pour donner au film un style unique de grande classe (le style 'Riviera', si l'on veut...).
Précisons que la musique des félins est récemment sortie en cd. Et que ça s'écoute vraiment bien.
I love movies from the creation of cinema—from single-shot silent films, to serialized films in the teens, Fritz Lang, and a million others through the twenties—basically, I have a love for cinema through all the decades, from all over the world, from the highbrow to the lowbrow. - David Robert Mitchell
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Au dela des grilles (René Clement 1949 en NB) 7/10
Comédie dramatique avec Jean Gabin et Isa Miranda
DVD Z2 Studio Canal: Qualité d'image très médiocre
Tourné à Genes dans les ruines et les décombres d'une ville défigurée par les bombardements, ce film offre d'emblée une ambiance dramatique et oppressante. Dans la plus pure tradition néo réaliste italienne, cette noirceur est adoucie par la verve et la truculence du petit peuple génois, qui tente de survivre dans la bonne humeur.
La dessus, se greffe le destin d'un fugitif clandestin rattrapé par son passé au moment ou il rencontre l'Amour.
L'adaptation, les dialogues d'Aurenche et de Bost, démontrent une fois de plus qu'il ont été injustement descendus par la Nouvelle vague.
Excellente interprétation des 2 tetes d'affiche et confirmation que le début des années 1950 est selon moi, l'une des meilleures périodes de Jean Gabin (La Marie du port, La vérité sur bébé Donge, La vierge du Rhin, Touchez pas au grisbi, Des gens sans importance, Gas oil...).
Jeu sobre, absence de cabotinage, ces film confirment les propos d'Audiard (dans Audiard par Audiard chez René Chateau ), qui révèle que Gabin fut le premier comédien à dire naturellement son texte (au grand dam des preneurs de son de l'époque, parait-il), sans forcer la voix, ni déclamer, comme les acteurs d'avant guerre.
Comédie dramatique avec Jean Gabin et Isa Miranda
DVD Z2 Studio Canal: Qualité d'image très médiocre
Tourné à Genes dans les ruines et les décombres d'une ville défigurée par les bombardements, ce film offre d'emblée une ambiance dramatique et oppressante. Dans la plus pure tradition néo réaliste italienne, cette noirceur est adoucie par la verve et la truculence du petit peuple génois, qui tente de survivre dans la bonne humeur.
La dessus, se greffe le destin d'un fugitif clandestin rattrapé par son passé au moment ou il rencontre l'Amour.
L'adaptation, les dialogues d'Aurenche et de Bost, démontrent une fois de plus qu'il ont été injustement descendus par la Nouvelle vague.
Excellente interprétation des 2 tetes d'affiche et confirmation que le début des années 1950 est selon moi, l'une des meilleures périodes de Jean Gabin (La Marie du port, La vérité sur bébé Donge, La vierge du Rhin, Touchez pas au grisbi, Des gens sans importance, Gas oil...).
Jeu sobre, absence de cabotinage, ces film confirment les propos d'Audiard (dans Audiard par Audiard chez René Chateau ), qui révèle que Gabin fut le premier comédien à dire naturellement son texte (au grand dam des preneurs de son de l'époque, parait-il), sans forcer la voix, ni déclamer, comme les acteurs d'avant guerre.
Tu peux la secouer tant que tu veux, la dernière goutte est toujours pour le pantalon. Vieux proverbe
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Le père tranquille (1946) de Noël-Noël (réalisation de René Clément), en ce moment sur CinéCinéma Classic.
Ce film contribue à sa manière au mythe d'une France résistante, mythe que le documentaire de Marcel Ophüls, Le Chagrin et la Pitié, allait ébranler 25 ans plus tard. Les ficelles sont un peu grosses (l'agent provocateur particulièrement peu crédible, qui compromet des jeunes résistants pour le compte de la Gestapo ; l'officier SS qui se permet de tenir des conversations d'ordre stratégique devant un Français ; le papy résistant qui organise une fête de famille en invitant tous ses voisins pour les éloigner de l'usine qui va être bombardée par les Alliés...). Mais les talents d'acteur de Noël-Noël, et les qualités techniques de ce film, rachètent en partie ces libertés prises par rapport à l'Histoire. Donc : 7/10.
Ce film contribue à sa manière au mythe d'une France résistante, mythe que le documentaire de Marcel Ophüls, Le Chagrin et la Pitié, allait ébranler 25 ans plus tard. Les ficelles sont un peu grosses (l'agent provocateur particulièrement peu crédible, qui compromet des jeunes résistants pour le compte de la Gestapo ; l'officier SS qui se permet de tenir des conversations d'ordre stratégique devant un Français ; le papy résistant qui organise une fête de famille en invitant tous ses voisins pour les éloigner de l'usine qui va être bombardée par les Alliés...). Mais les talents d'acteur de Noël-Noël, et les qualités techniques de ce film, rachètent en partie ces libertés prises par rapport à l'Histoire. Donc : 7/10.
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Re: René Clément - un grand cinéaste oublié.
J'avais posté à propos de AU-DELA DES GRILLES dans le topic consacré à Jean Gabin
PLEIN SOLEIL.
Découvert il y a une douzaine d'années, j'avais d'abord été surtout soufflé par le twist final. Tellement marqué, d'ailleurs, que malgré une mémoire entrainée à oublier le contenu des films (d'où systématiques redécouvertes de films, quelques années après), je m'en souviens toujours. Dommage, de ce point de vue: il n'y a plus de surprise. Reste que ce twist est imparable et que cette fin demeure parmi les meilleures que j'aie pu voir.
J'ai quand même réussi à profiter du film, à redécouvrir le reste. J'aime le scénario, ces personnages, leur opposition, cette intrigue "de classe", la volonté de Ripley d'arriver à ses fins par tous les moyens, les surprises qui l'attendent, les coups du sort on pourrait dire.
On retrouve ici certains détails de AU-DELA DES GRILLES. Il y a l'Italie, bien sûr, en point commun évident. Mais aussi le réalisme de la mise en scène: tournage parfois filmé à la volée dans la foule, décors réels, caméra portée, etc.
Joli casting avec un Delon jeune et manipulateur, un Ronet presque antipathique et les beaux yeux de
Marie Laforêt (mais comme Abronsius, je reste parfois réservé quant à la qualité de son jeu.
Le master StudioCanal n'est pas tiré d'une copie toute fraîche, ça se voit. Points blancs à foison. Mais, au moins, les couleurs sont bien saturées et les images sont très lumineuses (un peu trop parfois, à la limite de la surexposition). Par contre le piqué est excellent (avec le grain qui va avec), à tel point que sur mon plasma j'avais souvent l'illusion de voir de la HD (mon dvd est upscalé).
J'ai retrouvé cet autre avis:
J'ai aussi retrouvé cet avisNestor Almendros (le 14 juin 2007) a écrit :AU-DELA DES GRILLES de René Clément
D'un côté on a un scénario honnête mais pas transcendant non plus, se contentant de quelques figures classiques dans une histoire qui m'a finalement moyennement emballé. Avec un Gabin sec, pessimiste, assez intérieur mais qui dévoile un peu de chaleur dans quelques scènes.
D'un autre côté, le film (1949) est tourné en Italie, en décors réels, avec Gênes délabré, encore dans les conséquences de la guerre. Impossible de ne pas penser au courant néo-réaliste, à ces classiques du cinéma italien. C'est le point fort du film, cet aspect presque documentaire, observateur (pour nous, français) de la vie de la société italienne de l'époque, toutes proportions gardées toutefois car comme RIZ AMER le film est tourné avec quelques moyens (travellings, etc.) et l'observation s'arrête à quelques habitudes de vie quotidienne...
Mais ce qui m'amène ce soir, c'est surtout le revisionnage dedortmunder (le 24 juin 2006) a écrit :Au dela des grilles (René Clement 1949 en NB) 7/10
Comédie dramatique avec Jean Gabin et Isa Miranda
DVD Z2 Studio Canal: Qualité d'image très médiocre
Tourné à Genes dans les ruines et les décombres d'une ville défigurée par les bombardements, ce film offre d'emblée une ambiance dramatique et oppressante. Dans la plus pure tradition néo réaliste italienne, cette noirceur est adoucie par la verve et la truculence du petit peuple génois, qui tente de survivre dans la bonne humeur.
La dessus, se greffe le destin d'un fugitif clandestin rattrapé par son passé au moment ou il rencontre l'Amour.
L'adaptation, les dialogues d'Aurenche et de Bost, démontrent une fois de plus qu'il ont été injustement descendus par la Nouvelle vague.
Excellente interprétation des 2 tetes d'affiche et confirmation que le début des années 1950 est selon moi, l'une des meilleures périodes de Jean Gabin (La Marie du port, La vérité sur bébé Donge, La vierge du Rhin, Touchez pas au grisbi, Des gens sans importance, Gas oil...).
Jeu sobre, absence de cabotinage, ces film confirment les propos d'Audiard (dans Audiard par Audiard chez René Chateau ), qui révèle que Gabin fut le premier comédien à dire naturellement son texte (au grand dam des preneurs de son de l'époque, parait-il), sans forcer la voix, ni déclamer, comme les acteurs d'avant guerre.
PLEIN SOLEIL.
Découvert il y a une douzaine d'années, j'avais d'abord été surtout soufflé par le twist final. Tellement marqué, d'ailleurs, que malgré une mémoire entrainée à oublier le contenu des films (d'où systématiques redécouvertes de films, quelques années après), je m'en souviens toujours. Dommage, de ce point de vue: il n'y a plus de surprise. Reste que ce twist est imparable et que cette fin demeure parmi les meilleures que j'aie pu voir.
J'ai quand même réussi à profiter du film, à redécouvrir le reste. J'aime le scénario, ces personnages, leur opposition, cette intrigue "de classe", la volonté de Ripley d'arriver à ses fins par tous les moyens, les surprises qui l'attendent, les coups du sort on pourrait dire.
On retrouve ici certains détails de AU-DELA DES GRILLES. Il y a l'Italie, bien sûr, en point commun évident. Mais aussi le réalisme de la mise en scène: tournage parfois filmé à la volée dans la foule, décors réels, caméra portée, etc.
Joli casting avec un Delon jeune et manipulateur, un Ronet presque antipathique et les beaux yeux de
Marie Laforêt (mais comme Abronsius, je reste parfois réservé quant à la qualité de son jeu.
Le master StudioCanal n'est pas tiré d'une copie toute fraîche, ça se voit. Points blancs à foison. Mais, au moins, les couleurs sont bien saturées et les images sont très lumineuses (un peu trop parfois, à la limite de la surexposition). Par contre le piqué est excellent (avec le grain qui va avec), à tel point que sur mon plasma j'avais souvent l'illusion de voir de la HD (mon dvd est upscalé).
J'ai retrouvé cet autre avis:
Et puis tant qu'on y estMiss Nobody (le 3 mars 2006) a écrit :PLEIN SOLEIL
L'histoire du talentueux M.Ripley m'avait déjà enthousiasmé il y a quelque années dans le remake de A.Minguella avec Matt Damon. Quel plaisir de voir à présent l'original, finalement bien superieur au remake.
« Plein Soleil » est une veritable réussite, un film brillant comme son interprète, le jeune (et diablement beau) Alain Delon, qui a le physique parfait pour cet imposteur machiavelique mais sympathique (au fond, on n'aimerait bien qu'il s'en sorte) qui aimerait bien avoir sa place, lui aussi, sous le soleil italien. Un très bon moment.
8/10
Frank Jessup (le 7 juin 2005) a écrit :Le Passager de la Pluie de René Clement
Etrange film qui commence toute en legereté avec la divine et enfantine Marlene Jobert. Puis, à peine quelques instants plus tard, verse dans la plus pur horreur.
On se met donc sur ses gardes, en essayant de ne pas se fier aux apparences. Et pourtant, on a tord.
Le film, comme le nom du personnage, est melancolique. L'intrigue policiere, comme le nom du mort l'indique, n'est qu'un McGuffin. L'histoire, comme la fin le suggère, n'est qu'une romance.
Une delicieuse romance, decalé et onirique. Et peu importe les invraisemblance, puisque le duo Bronson/Jobert fonctionne à la perfection, et amène la legereté d'un côté et le cynisme de l'autre, donnant une atmosphère si particuliere à ce film.
Il n'a pas l'air d'etre un film majeur de Clement, ni d'etre particulierement admiré, pourtant, avec un peu de recul, et une revision, je crierai peut etre au chef-d'oeuvre.
"Un film n'est pas une envie de faire pipi" (Cinéphage, août 2021)
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Re: Notez les films naphtalinés d'octobre 2008
Le Passager de la Pluie de René Clément
Assez surpris par le ton très intimiste alors que je m'attendais à un polar pur et dur. Un beau face à face surprenant entre Charles Bronson et Marlène Jobert avec un intigue policière de façade servant surtout à dépeindre le désarroi d'une jeune provincial traumatisée par un viol et par une existence difficile. Excellent et ccharismatique Charles Bronson en élément révélateur (et qui se dépatouille bien en français) face à une Marlène Jobert qui ne m'a pas du tout convaincu au début, le charme opérant au fur et à mesure de l'avancée du film. Malgré tout quelques petites longueurs et surtout des seconds rôle tout de même assez mauvais (le mari italien au secours, et la meilleur amie vendeuse joue commeune endive) qui entâche un peu la bonne impression. 4,5/6
Assez surpris par le ton très intimiste alors que je m'attendais à un polar pur et dur. Un beau face à face surprenant entre Charles Bronson et Marlène Jobert avec un intigue policière de façade servant surtout à dépeindre le désarroi d'une jeune provincial traumatisée par un viol et par une existence difficile. Excellent et ccharismatique Charles Bronson en élément révélateur (et qui se dépatouille bien en français) face à une Marlène Jobert qui ne m'a pas du tout convaincu au début, le charme opérant au fur et à mesure de l'avancée du film. Malgré tout quelques petites longueurs et surtout des seconds rôle tout de même assez mauvais (le mari italien au secours, et la meilleur amie vendeuse joue commeune endive) qui entâche un peu la bonne impression. 4,5/6
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Re: René Clément
Le passager de la pluie (René Clément, 1969) :
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Je m'attendais à mieux de la part de René Clément. On retrouve cette mise en scène lente, proche des personnages, avec de nombreux plans rapprochés. Clément fixe les regards. Quelques plans de situations et aussitôt on rentre dans le vif de son sujet : les visages. Peut-être y insiste-t-il, pour chercher à capter les émotions, les conflits, à créer chez le spectateur le froid frisson, la tension que les comédiens finissent par lacher, par transmettre comme une maladie. Et de fait, un malaise s'installe dès le départ. La musique de Francis Lai joue un rôle primordial.
Néanmoins j'éprouve un doute continu pendant le visionnage. Je doute de l'efficacité du scénario concocté par Japrisot. Ce n'est qu'à la toute fin que se démêlent tous les malentendus et les manipulations du personnage de Bronson, faisant de la majeure partie du film un tissu mal fagoté qui embrouille énormément. On est aussi paumé que le personnage de Marlène Jobert. En passant, cette fille est une bombe!
Au final, j'ai fini par comprendre. Je n'ai pas passé un mauvais moment, loin de là, Bronson cabotine, Annie Cordy est même épatante dans un rôle grave, et Jobert fait le zizi tout dur (c'est une image, faut pas déconner non plus). Mais l'histoire un brin compliquée ne fait pas trembler les murs, reste un petit ruisseau bien tranquille.
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Je m'attendais à mieux de la part de René Clément. On retrouve cette mise en scène lente, proche des personnages, avec de nombreux plans rapprochés. Clément fixe les regards. Quelques plans de situations et aussitôt on rentre dans le vif de son sujet : les visages. Peut-être y insiste-t-il, pour chercher à capter les émotions, les conflits, à créer chez le spectateur le froid frisson, la tension que les comédiens finissent par lacher, par transmettre comme une maladie. Et de fait, un malaise s'installe dès le départ. La musique de Francis Lai joue un rôle primordial.
Néanmoins j'éprouve un doute continu pendant le visionnage. Je doute de l'efficacité du scénario concocté par Japrisot. Ce n'est qu'à la toute fin que se démêlent tous les malentendus et les manipulations du personnage de Bronson, faisant de la majeure partie du film un tissu mal fagoté qui embrouille énormément. On est aussi paumé que le personnage de Marlène Jobert. En passant, cette fille est une bombe!
Au final, j'ai fini par comprendre. Je n'ai pas passé un mauvais moment, loin de là, Bronson cabotine, Annie Cordy est même épatante dans un rôle grave, et Jobert fait le zizi tout dur (c'est une image, faut pas déconner non plus). Mais l'histoire un brin compliquée ne fait pas trembler les murs, reste un petit ruisseau bien tranquille.