Budd Boetticher (1916-2001)
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Re: Budd Boetticher (1916-2001)
je me le programme le mois prochain !
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Re: Budd Boetticher (1916-2001)
J'hésitais à le programmer mais ton commentaire m'a donné envie de le découvrir.
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Re: Budd Boetticher (1916-2001)
Et la partie documentaire est tout aussi passionnante. Aucune transparence ne vient gâcher le spectacle durant les scènes de corridas ; c'est du travail de pro. Il faut dire que John Ford se serait en partie occupé du montage (d'après ses dires)Flavia a écrit :J'hésitais à le programmer mais ton commentaire m'a donné envie de le découvrir.
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Re: Budd Boetticher (1916-2001)
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Dernière modification par beb le 31 mars 23, 15:15, modifié 1 fois.
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Re: Budd Boetticher (1916-2001)
Tu fais plaisir !Jeremy Fox a écrit :La dame et le toréador (The Bullfighter and the Lady) 1951
Budd Boetticher était un génie ; avec ce premier film signé Budd et non plus Oscar, il aurait pu faire aimer la tauromachie à ses plus grands détracteurs. Merci à John Wayne de lui avoir fait confiance pour ce sujet qui lui tenait tant à cœur et sans qui le film ne se serait peut-être jamais fait. Un film sublime à tous les niveaux (direction d'acteur, mise en scène, scénario, montage, photo, musique) avec quasiment les plus beaux rôles de tous ses acteurs principaux (Robert Stack, Gilbert Roland, Kathy Jurado). Et une Joy Page inoubliable puisque le film est également une splendide double histoire d'amour. Quant à Victor Young, il a composé l'un de ses plus beaux thèmes, préfigurant celui déchirant de Johnny Guitar ; et d'ailleurs le final du film de Boetticher est tout aussi touchant que celui du film de Ray Mon plus beau coup de cœur de l'année.
Quand je pense que par respect pour lui, aussi parce qu'il n'était pas encore influent auprès des producteurs, Boetticher avait accepté que John Ford supervise le montage du film (Ford avait adoré les premiers rushs du film) et lui avait laissé supprimer tous les plans initiatiques de Robert Stack, etc...
La version courte de 87 mn était telle que John Ford l'avait montée, le film a été restauré ensuite dans une version plus conforme aux souhaits de Boetticher mais il aurait circulé dans les années 60-70, une version encore plus longue telle que l'avait toujours souhaité le réalisateur.
Une fois n'est pas coutume, je rapatrie un texte écrit il y a quelques jours :
Et bingo ! Film du mois direct et avec certitude très haut placé dans le classement 2013.
Boetticher livre une tragédie sans afféterie avec toute la sensualité sauvage de la "fatalidad" mexicaine.
En toile de fond une magnifique histoire d'amour à peine écornée par la rigidité un poil décalée de Robert Stack mais Joy Page est délicieuse et tellement séduisante.
Je comprends mieux pourquoi ce film était l'un des préféré de son réalisateur.
Merci à Classik d'avoir montré la version restaurée plus longue de 40 mn que la copie précédemment exploitée.
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Re: Budd Boetticher (1916-2001)
Tiens, j'avais loupé ton avis. Belle unanimité pour l'instant La version de 87 minutes sans toutes les séquences d'entrainements de Robert Stack devait être quand même sacrément moins harmonieuse. Ne pas toujours faire confiance à Ford En tout cas, j'en fais dès maintenant l'un des chefs-d'oeuvre du cinéaste.
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Re: Budd Boetticher (1916-2001)
Vu une seconde fois à l'instant pour le faire partager à Mme Fox : Bullfighter and the Lady entre dans mon top 100. Bouleversant. James Edward Grant à l'écriture et Victor Young à la musique ont tous deux écrits un chef-d’œuvre
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Re: Budd Boetticher (1916-2001)
Ta note, élevée, est identique à la mienne, qui ai tendance à surnoter un coup de coeur, c'est assez rare pour le signaler.
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Re: Budd Boetticher (1916-2001)
Voilà, pas mieux que ces messieurs.daniel gregg a écrit :Tu fais plaisir !Jeremy Fox a écrit :La dame et le toréador (The Bullfighter and the Lady) 1951
Budd Boetticher était un génie ; avec ce premier film signé Budd et non plus Oscar, il aurait pu faire aimer la tauromachie à ses plus grands détracteurs. Merci à John Wayne de lui avoir fait confiance pour ce sujet qui lui tenait tant à cœur et sans qui le film ne se serait peut-être jamais fait. Un film sublime à tous les niveaux (direction d'acteur, mise en scène, scénario, montage, photo, musique) avec quasiment les plus beaux rôles de tous ses acteurs principaux (Robert Stack, Gilbert Roland, Kathy Jurado). Et une Joy Page inoubliable puisque le film est également une splendide double histoire d'amour. Quant à Victor Young, il a composé l'un de ses plus beaux thèmes, préfigurant celui déchirant de Johnny Guitar ; et d'ailleurs le final du film de Boetticher est tout aussi touchant que celui du film de Ray Mon plus beau coup de cœur de l'année.
Quand je pense que par respect pour lui, aussi parce qu'il n'était pas encore influent auprès des producteurs, Boetticher avait accepté que John Ford supervise le montage du film (Ford avait adoré les premiers rushs du film) et lui avait laissé supprimer tous les plans initiatiques de Robert Stack, etc...
La version courte de 87 mn était telle que John Ford l'avait montée, le film a été restauré ensuite dans une version plus conforme aux souhaits de Boetticher mais il aurait circulé dans les années 60-70, une version encore plus longue telle que l'avait toujours souhaité le réalisateur.
Une fois n'est pas coutume, je rapatrie un texte écrit il y a quelques jours :
Et bingo ! Film du mois direct et avec certitude très haut placé dans le classement 2013.
Boetticher livre une tragédie sans afféterie avec toute la sensualité sauvage de la "fatalidad" mexicaine.
En toile de fond une magnifique histoire d'amour à peine écornée par la rigidité un poil décalée de Robert Stack mais Joy Page est délicieuse et tellement séduisante.
Je comprends mieux pourquoi ce film était l'un des préféré de son réalisateur.
Merci à Classik d'avoir montré la version restaurée plus longue de 40 mn que la copie précédemment exploitée.
Une fabuleuse découverte. Pourtant 2h10 sur la tauromachie, j'avais vraiment pas mal de crainte (le film de Rosi était . Et puis, ca a été assez rapidement balayé. Boetticher parvient vraiment à capter et faire sentir l'esprit et les états d'âmes de cette pratique qui ne verse jamais dans la glorification des toréadors. Le but n'est pas de montrer la suprématie de l'homme sur l'animal. Au contraire j'ai trouvé que les taureaux étaient filmés avec une vraie passion et un vrai respect. Ce qui l’intéresse, c'est le combat de l'homme sur sa propre maîtrise de soi, sur une quête d'une certaine grâce, la recherche d'un absolu.
Il en ressort une tension dramatique palpable (les railleries du spectateur saoul) à plusieurs moments grâce à une mise en scène vraiment soignée (sens du cadre, profondeur de champ, gestion de l'espace). Les arènes (et leurs foules) sont vraiment admirablement ben filmés. Les acteurs sont épatant, Boetticher cherche constamment à tourner le dos à toute vision glamour (voir l'omniprésence de la mort - comme ce passage chez le journaliste qui vit entouré des photos de victimes de tauromachie) par contre, c'est un grand film romantique, pas dans son sens dégoulinant mais bel et bien dans son incarnation lyrique, noble et poétique.
De plus les personnages féminins sont très bien écrit et une fois de plus Boetticher à l'intelligence de chercher à dépouiller son scénario de tout artifice pour y chercher une épure qui tend vers sa plus pure expression, vers un essentiel entièrement dédié à sa force émotionnelle.
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Re: Budd Boetticher (1916-2001)
D'accord avec tout ça
Grand film romantique et également une des plus belles visions de l'amitié masculine (les relations Roland/Stack sont d'une profonde tendresse). Punaise, tout ce qu'il y aurait à dire sur ce film
Grand film romantique et également une des plus belles visions de l'amitié masculine (les relations Roland/Stack sont d'une profonde tendresse). Punaise, tout ce qu'il y aurait à dire sur ce film
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Re: Budd Boetticher (1916-2001)
Comme indiqué dans le topic "commentaires sur le film du mois", la palme de l'interprétation ne va pour moi à ces trois-là, mais à la quatrième de la bande, absolument géniale de justesse : Katy JuradoJeremy Fox a écrit :Probablement les plus beaux rôles de ces 3 comédiens
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Re: Budd Boetticher (1916-2001)
Même expérience, même effet.Jeremy Fox a écrit :Vu une seconde fois à l'instant pour le faire partager à Mme Fox : Bullfighter and the Lady entre dans mon top 100. Bouleversant. James Edward Grant à l'écriture et Victor Young à la musique ont tous deux écrits un chef-d’œuvre
Un film qu'on a envie de faire découvrir à la Terre entière !
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Re: Budd Boetticher (1916-2001)
Sans doute ne serais-je pas aussi enthousiaste au point d'en faire un film du mois, mais c''est vrai que ce Bullfighter and the Lady est un film envoûtant. Il ferait aimer la tauromachie aux plus réfractaires. Il y a un côté documentaire, mais fascinant finalement, car le film n'est qu'une succession d'entraînement et de combats, montrer tout ce qu'il faut faire ou ne pas faire pour devenir matador. Je dois par contre être restée plus circonspecte sur le titre, tant l'histoire d'amour entre le gringo et la jeune mexicaine semble anecdotique, à moins que finalement le titre ne se réfère à la plus bouleversante histoire celle de Chelo et de son matador.
Le film montre toute la passion des combats mais aussi de la vie quotidienne de ces hommes qui vivent finalement au jour le jour, le danger étant toujours près d'eux. Le premier quart d'heure de présentation est un peu longuet, mais après on est envoûtée par ces scènes de combat magnifique, par cet art qu'est la tauromachie. Evidemment le sujet qui fâche à savoir la mise à mort de la bête n'est que peu montrée, mais Boetticher montre la bravoure de l'homme mais aussi celle de la bête qui est toujours mise en avant. A défaut d'un chef d'oeuvre, un film à part, avec un Robert Stack et une Katy Jurado impressionnants.
Le film montre toute la passion des combats mais aussi de la vie quotidienne de ces hommes qui vivent finalement au jour le jour, le danger étant toujours près d'eux. Le premier quart d'heure de présentation est un peu longuet, mais après on est envoûtée par ces scènes de combat magnifique, par cet art qu'est la tauromachie. Evidemment le sujet qui fâche à savoir la mise à mort de la bête n'est que peu montrée, mais Boetticher montre la bravoure de l'homme mais aussi celle de la bête qui est toujours mise en avant. A défaut d'un chef d'oeuvre, un film à part, avec un Robert Stack et une Katy Jurado impressionnants.
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