C'est cohérent : je ne suis pas fan de Leone et des Coen...Jeremy Fox a écrit :Moi aussi, le plus amusant, peut-être le western qui a le plus influencé Leone et les Coen Bros.Grimmy a écrit : "Buchanan rides alone", j'ai adoré, franchement.
Budd Boetticher (1916-2001)
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Re: Budd Boetticher (1916-2001)
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Re: Budd Boetticher (1916-2001)
Ayééé, moi aussi, j'ai fini le coffret. "Comanche Station" est un magnifique point final à ce splendide voyage passé avec Budd Boetticher et Randolph Scott. Très heureux d'avoir fait la connaissance avec un très grand réalisateur !
Et j'aime Sergio Leone, les Coen Bros et aussi Sam Peckinpah !
Maintenant, il faut que je me procure "7 hommes à abattre". Personne ne parle de "Westbound" (Le courrier de l'or"), autre film du duo réalisé en 1959. C'est pas bon ?
Et j'aime Sergio Leone, les Coen Bros et aussi Sam Peckinpah !
Maintenant, il faut que je me procure "7 hommes à abattre". Personne ne parle de "Westbound" (Le courrier de l'or"), autre film du duo réalisé en 1959. C'est pas bon ?
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Re: Budd Boetticher (1916-2001)
Le Courrier de l'or (Westbound) 1959 WARNERGrimmy a écrit : Maintenant, il faut que je me procure "7 hommes à abattre". Personne ne parle de "Westbound" (Le courrier de l'or"), autre film du duo réalisé en 1959. C'est pas bon ?
Un officier Nordiste se voit détaché de l'Armée avec pour mission de reprendre son poste en tant que patron d'un réseau de diligence dans le Colorado, état non encore engagé dans le conflit mais acquis à la cause sudiste. Il devra s'assurer de la bonne marche des relais puisque les 'voitures' seront chargées d'or devant être convoyé jusque dans le camp de l'Union. Cela ne se fera pas sans mal, les confédérés faisant tout pour leur mettre des bâtons dans les roues.
Si son scénario est bien plus conventionnel et moins original que ceux que Burt Kennedy et Charles Lang ont écrit à la Columbia, Westbound est pourtant très très loin d'être un film médiocre comme on l'a souvent qualifié. Au contraire ! Boetticher, en à peine 66 minutes, nous prouve qu'il est toujours au top. Ca file à 100 à l'heure sans pourtant oublier la romance, l'humour et la réflexion sur l'éthique et l'honneur. Les personnages sont tous plus ou moins intéressants, que ce soient les protagonistes féminins (Virginia Mayo et surtout Karen Steele, épouse du cinéaste à l'époque, et formidable actrice) ou masculins (notamment Andrew Duggan) et Randolph Scott possède toujours autant de classe. Pas une seconde de répit, des séquences mouvementées particulièrement spectaculaires qui devraient faire rougir beaucoup de cinéastes cantonnés dans le film d'action, d'abruptes éclairs de violence, des décors naturels toujours aussi bien mis en valeur par les cadrages et la photographie, cette attention toute particulière aux chevaux et toujours aussi ce lot de petits détails inhabituels qui renforcent la richesse et le statut unique des westerns de Budd Boetticher. Peut-être mineur au sein de sa filmographie mais un autre exemple de sa redoutable efficacité, de son génie de la concision et, n'ayons pas peur d'être dithyrambique, de son génie tout court.
Pas plus tard que cette semaine, en généralisant un peu, Alphonse Tram et Ducdame disaient à propos de Shane que ce dernier représentait ce qu'ils aimaient de mieux dans le cinéma ; les ayant tous revus ce mois-ci, je peux désormais en dire de même du septet Scott/Boetticher.
Mon ordre du cycle Randolph Scott :
1- Ride Lonesome : 10/10
2- Decision at Sundown : 9.5/10
3- 7 Men from Now : 9.5/10
4- Comanche Station : 9/10
5- The Tall T : 8/10
6- Buchanan Rides Alone : 7.5/10
7- Westbound : 7.5/10
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Re: Budd Boetticher (1916-2001)
Merci !
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Re: Budd Boetticher (1916-2001)
L'homme de l'Arizona (1957)
Grandiose.
Une fois de plus, Boetticher semble nous emmener en ballade sur les sentiers balisés de la série B gentillette, mais c'est pour mieux nous surprendre dès la première halte de dilligence.
Le ton léger du film est très surprenant et ne laisse en rien présager de ce qui nous attend plus tard. Malgré sa courte durée, Boetticher se permet de nous faire patienter un peu, avant de nous planter devant la grande intrigue du film. Nous assistons donc à de purs moments de détentes pour Randolph Scott, qui papote avec son ami du relais de dilligence, va faire un achat de taureau, papote ensuite avec son vieux pote conducteur de dilligence, s'arrête acheter des sucres d'orge, fait du rodéo sur taureau suite à un pari, avant de finalement rentrer à pied chez lui. En chemin, voici une jolie petite séquence qui ne sert strictement à rien pour l'intrigue, où l'on observe longuement Randy en prise avec un caillou dans sa botte. Une dilligence arrive (oh, mais quelle surprise, c'est celle du vieil ami qui tombe à pic) et notre héros peut s'en rentrer au bercail sans devoir user davantage ses mollets. The end.
Quoi, c'est déjà fini ? La première partie, en tout cas. Car après tous ces beaux petits instants de pur bonheur, voilà que débarquent les bad guys.
Et là, patatra ! Le choc. Le basculement total.
De charmant petit western familial et bon enfant, Boetticher nous entraîne dans le Film Noir, mais alors Noir de chez Noir.
Avec l'arrivée de Richard Boone et de ses deux accolytes à la mine patibulaire (Skip Homeier et le terrible Henry Silva), fini de rigoler, place à la violence sèche.
Le gentil Randy souriant du début, laisse sa place à un anti-héros taciturne, qui va devoir jouer serré s'il entend sauver sa peau. Même si l'on sent qu'il tient à rester fidèle à ses valeurs et à sa morale le plus longtemps possible, il ne pourra pas s'y tenir jusqu'au bout. Sa relations avec le personnage féminin deviennent alors de plus en plus ambigus.
Comme pour 7 hommes à abattre, je ne trouve absolument rien à jeter ou à repprocher dans ce film. Petit budget et petite durée, mais quel grosse claque.
Grandiose.
Une fois de plus, Boetticher semble nous emmener en ballade sur les sentiers balisés de la série B gentillette, mais c'est pour mieux nous surprendre dès la première halte de dilligence.
Le ton léger du film est très surprenant et ne laisse en rien présager de ce qui nous attend plus tard. Malgré sa courte durée, Boetticher se permet de nous faire patienter un peu, avant de nous planter devant la grande intrigue du film. Nous assistons donc à de purs moments de détentes pour Randolph Scott, qui papote avec son ami du relais de dilligence, va faire un achat de taureau, papote ensuite avec son vieux pote conducteur de dilligence, s'arrête acheter des sucres d'orge, fait du rodéo sur taureau suite à un pari, avant de finalement rentrer à pied chez lui. En chemin, voici une jolie petite séquence qui ne sert strictement à rien pour l'intrigue, où l'on observe longuement Randy en prise avec un caillou dans sa botte. Une dilligence arrive (oh, mais quelle surprise, c'est celle du vieil ami qui tombe à pic) et notre héros peut s'en rentrer au bercail sans devoir user davantage ses mollets. The end.
Quoi, c'est déjà fini ? La première partie, en tout cas. Car après tous ces beaux petits instants de pur bonheur, voilà que débarquent les bad guys.
Et là, patatra ! Le choc. Le basculement total.
De charmant petit western familial et bon enfant, Boetticher nous entraîne dans le Film Noir, mais alors Noir de chez Noir.
Avec l'arrivée de Richard Boone et de ses deux accolytes à la mine patibulaire (Skip Homeier et le terrible Henry Silva), fini de rigoler, place à la violence sèche.
Le gentil Randy souriant du début, laisse sa place à un anti-héros taciturne, qui va devoir jouer serré s'il entend sauver sa peau. Même si l'on sent qu'il tient à rester fidèle à ses valeurs et à sa morale le plus longtemps possible, il ne pourra pas s'y tenir jusqu'au bout. Sa relations avec le personnage féminin deviennent alors de plus en plus ambigus.
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Comme pour 7 hommes à abattre, je ne trouve absolument rien à jeter ou à repprocher dans ce film. Petit budget et petite durée, mais quel grosse claque.
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Re: Budd Boetticher (1916-2001)
Ce n'est pas y aller un peu fort, c'est une réalité ; le cinéma de Boetticher est bien plus sec et brutal. La scène du puits !Gil Westrum a écrit : Je vais peut-être y aller un peu fort, tant pis j'assume, mais je trouve les séquences de violences de L'homme de l'Arizona encore plus brutales et impressionnantes que celle de La prisonnière du désert.
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Re: Budd Boetticher (1916-2001)
Avec ce bel horizon d'attente du sucre d'orge qui est balayé brutalement ! Très bonne scène !Jeremy Fox a écrit :Ce n'est pas y aller un peu fort, c'est une réalité ; le cinéma de Boetticher est bien plus sec et brutal. La scène du puits !Gil Westrum a écrit : Je vais peut-être y aller un peu fort, tant pis j'assume, mais je trouve les séquences de violences de L'homme de l'Arizona encore plus brutales et impressionnantes que celle de La prisonnière du désert.
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Re: Budd Boetticher (1916-2001)
Je sais que tu voudrais qu'il revienne, mais j'ai bien peur qu'il chevauche bien seul...Jeremy Fox a écrit : 6- Buchanan Rides Again : 7.5/10
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Re: Budd Boetticher (1916-2001)
NotBillyTheKid a écrit :Je sais que tu voudrais qu'il revienne, mais j'ai bien peur qu'il chevauche bien seul...Jeremy Fox a écrit : 6- Buchanan Rides Again : 7.5/10
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Re: Budd Boetticher (1916-2001)
même exercice que Jeremy
1- Ride Lonesome
2 ex aequo : The Tall T et Comanche Station
4- 7 Men from Now
5- Buchanan Rides Alone
6-Decision at Sundown
1- Ride Lonesome
2 ex aequo : The Tall T et Comanche Station
4- 7 Men from Now
5- Buchanan Rides Alone
6-Decision at Sundown
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Re: Budd Boetticher (1916-2001)
Allez je m'y colle aussi !
1- Ride Lonesome
2 ex aequo 7 men from now et Decision at Sundown
4- Comanche Station
5- The Tall T
6 - Buchanan rides alone
Je vais me mettre en quête de "Westbound"...
1- Ride Lonesome
2 ex aequo 7 men from now et Decision at Sundown
4- Comanche Station
5- The Tall T
6 - Buchanan rides alone
Je vais me mettre en quête de "Westbound"...
Dernière modification par Profondo Rosso le 9 nov. 10, 14:38, modifié 1 fois.
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Re: Budd Boetticher (1916-2001)
Nous n'avions fait un top que sur les Randolph Scott mais je peux m'y recoller s'il le fautProfondo Rosso a écrit : 6- Le Déserteur de Fort Alamo
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Re: Budd Boetticher (1916-2001)
Ah ok je n'avais pas fait attention j'enlève de toute façon c'est le seul hors Randolph Scott que j'ai vu...Jeremy Fox a écrit :Nous n'avions fait un top que sur les Randolph Scott mais je peux m'y recoller s'il le fautProfondo Rosso a écrit : 6- Le Déserteur de Fort Alamo
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Re: Budd Boetticher (1916-2001)
Je n'ai pas vu Westbound, mais mis à part celui là, j'ai le même classement, et je mettrais les mêmes notes. Et j'en profite pour souscrire également à la phrase précédenteJeremy Fox a écrit : Pas plus tard que cette semaine, en généralisant un peu, Alphonse Tram et Ducdame disaient à propos de Shane que ce dernier représentait ce qu'ils aimaient de mieux dans le cinéma ; les ayant tous revus ce mois-ci, je peux désormais en dire de même du septet Scott/Boetticher.
Mon ordre du cycle Randolph Scott :
1- Ride Lonesome : 10/10
2- Decision at Sundown : 9.5/10
3- 7 Men from Now : 9.5/10
4- Comanche Station : 9/10
5- The Tall T : 8/10
6- Buchanan Rides Alone : 7.5/10
7- Westbound : 7.5/10
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Re: Budd Boetticher (1916-2001)
Il m'en reste quelque-uns a regarder pour ma part, tous en enregistrement TCM. Je vais même penser acheter le coffret un jour, les films sont vraiment excellent.
Top 20 actuel
http://www.shompy.com/someone1600/l10080_frfr.html
Mes dvd
http://someone1600.dvdaf.com/