
Raoul Walsh (1887-1980)
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Re: Raoul Walsh (1887-1980)
Je n'avais pas vraiment accroché lors de mon unique visionnage du film il y a 25 ans au moins, mais il y a prescription, j'attends juste une édition bluray simple pour le redécouvrir, vu qu'Alexandre a le don de donner envie 

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Re: Raoul Walsh (1887-1980)
Faudra que je me décide à découvrir ce "Pursued" un de ces jours, un des rares Walsh parmi ses mieux appréciés que je n'ai pas encore vus. Surtout que j'adore Walsh et Mitchum, je ne sais pas pourquoi ce film m'a toujours fait hésiter.
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Re: Raoul Walsh (1887-1980)
Merci pour cette belle critique d'un film que j'adore.Alexandre Angel wrote:
Or Pursued est un chef d'œuvre absolument stratosphérique, une des plus belles choses qui puissent survenir dans une vie de passionné.
Dans ce film, dont il faut bien convenir qu'il est génial, la matière formelle et iconographique est comme en fusion, galvanisant tout ce qui bouge en son sein et autour d'elle : direction de la photographie (on en a parlé), musique (Max Steiner, en pleine forme!), seconds (Dean Jagger, fantastique; Alan Hale, remarquable; Judith Anderson, idéalement funeste) et premiers rôles (Mitchum, marmoréen et somnambulique; Teresa Wright, entre rigidité et tension sexuelle).
Tout est ici, on le confirmera, impressionnant et nous amène à y revenir. Encore et encore...
Pas si visible que ça, je pense aussi l'avoir découvert en 88/89 à la télé.
Après, je pense avoir eu une VHS.
Mais je l'ai redécouvert il y a une petite dizaine d'années grâce à un DVD allemand (très belle copie mais sans VSTF).
Bien content qu'il sorte enfin dans une version français de bon niveau.
Western psychanalytique, c'est évident à la mode de l'époque...Mais à côté des autres films du genre à la fin des années 40 (La maison du Dr Edwards, Le secret derrière la porte...), celui-ci est vraiment au-dessus parce qu'au fond ce n'est qu'un détail au vu d'un énorme western.
Et dans le genre psychanalytique, mais tellement au dessus de cela, il y a un détail de la musique de Max Steiner pas si évident à reconnaître


Les termes que j'emploie sur la musique de Steiner sur cette scène ne sont pas ceux d'un bon musicien que je ne suis pas. Je dirai qu'il met le thème de Tristan "en grand désordre ", ce qui correspond bien à la scène du film entre les deus protagonistes.
Quel beau film

"pour cet enfant devenu grand, le cinéma et la femme sont restés deux notions absolument inséparables", Chris Marker

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Re: Raoul Walsh (1887-1980)
Oui, Sidonis n'a pas loupé le coche sur ce coup-là : il y a un docu sur Walsh que je n'ai pas regardé et un petit livre (dont je n'ai pas très bien compris dans quel cadre il est paru) ou un très long texte, c'est selon, du regretté Michael Henry Wilson.Phnom&Penh wrote:Bien content qu'il sorte enfin dans une version français de bon niveau.
Du bon boulot.
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Re: Raoul Walsh (1887-1980)
La Piste des géants (The Big Trail)1kult wrote:Mauvais, non, plutôt bordélique... en tout cas jamais antipathique.
Je l'ai vu - et j'aime beaucoup - ainsi qu'une petite dizaine d'autres (The Tall men - déception, un western en 3D, un intéressant et séminal Regénération, Gentleman Jim...) mais à chaque fois la sauce ne prend qu'à moitié, et c'est jamais la claque.Watkinssien wrote:
Bon alors il faut voir L'enfer est à lui, comme ça on verra si tu pourras continuer!
Ca y est, j'ai eu ma petite claque avec un Raoul Walsh ! On a du mal à croire qu'on est en 1930, tant le travail sur le son (surtout hors des studios) mais aussi du cadre (Fox Grandeur en 70 mm, soit un ratio de 2.10:1) est incroyable. Certes, l'histoire est prétexte (La conquête de l'Ouest) et les personnages sont assez simplistes, mais le résultat est vraiment spectaculaire, et grandiose. Le jeu de John Wayne (son premier vrai rôle) est faillible mais on suit ses aventures avec un vrai plaisir. Des chariots dans la neige ou la boue, les attaques d'indiens, franchir les collines en pente... Un vrai plaisir. C'est certes moins profond qu'un Convoi de femmes par exemple, Walsh cherche l'efficacité sans avoir grand chose à raconter, mais le tout est vraiment flamboyant et euphorisant. Une belle découverte (qui devait traîner depuis quelques années dans ma pile de films à voir).
J'ai vu sur le Bluray US, que la version "35 mm" courte, filmé en parallèle, est proposée en supplément. J'ai juste zappé, et c'est clairement pas le même film. Un cas d'école, à montrer à tous ceux qui pensent que le format n'est qu'un détail. L'image du Bluray US est certes abîmée, mais très satisfaisante vu l'âge du film. On a plusieurs petits suppléments, et surtout les deux versions sur le même disque, contrairement au Bluray français. Après, je pense que les deux disques se valent question image...
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Re: Raoul Walsh (1887-1980)
Je l'ai revu il y a pas longtemps. Visuellement quelle claque. Il y a des plans incroyables : l'arrivée vu du bateau au début, les femmes qui se lave les cheveux,...1kult wrote:La Piste des géants (The Big Trail)1kult wrote:Mauvais, non, plutôt bordélique... en tout cas jamais antipathique.
Je l'ai vu - et j'aime beaucoup - ainsi qu'une petite dizaine d'autres (The Tall men - déception, un western en 3D, un intéressant et séminal Regénération, Gentleman Jim...) mais à chaque fois la sauce ne prend qu'à moitié, et c'est jamais la claque.
Ca y est, j'ai eu ma petite claque avec un Raoul Walsh ! On a du mal à croire qu'on est en 1930, tant le travail sur le son (surtout hors des studios) mais aussi du cadre (Fox Grandeur en 70 mm, soit un ratio de 2.10:1) est incroyable. Certes, l'histoire est prétexte (La conquête de l'Ouest) et les personnages sont assez simplistes, mais le résultat est vraiment spectaculaire, et grandiose. Le jeu de John Wayne (son premier vrai rôle) est faillible mais on suit ses aventures avec un vrai plaisir. Des chariots dans la neige ou la boue, les attaques d'indiens, franchir les collines en pente... Un vrai plaisir. C'est certes moins profond qu'un Convoi de femmes par exemple, Walsh cherche l'efficacité sans avoir grand chose à raconter, mais le tout est vraiment flamboyant et euphorisant. Une belle découverte (qui devait traîner depuis quelques années dans ma pile de films à voir).
J'ai vu sur le Bluray US, que la version "35 mm" courte, filmé en parallèle, est proposée en supplément. J'ai juste zappé, et c'est clairement pas le même film. Un cas d'école, à montrer à tous ceux qui pensent que le format n'est qu'un détail. L'image du Bluray US est certes abîmée, mais très satisfaisante vu l'âge du film. On a plusieurs petits suppléments, et surtout les deux versions sur le même disque, contrairement au Bluray français. Après, je pense que les deux disques se valent question image...
Si tu as aussi Le voleur de Bagdad qui traîne dans tes étagère depuis des années, tu peux y aller aussi !
The Eye Of Doom wrote:Revu hier en bluray
Toujours aussi impressionnant
Les dix premières minutes sont stupefiantes: richesses des décors, photo magnifique dans un scope N&B somptueux, soucis du réalisme.
Il y a notamment un plan magnifique sur les femmes qui se peignent les cheveux. Cela rappelle les scènes sur le vif de "Ressurection".
Superbe plan dans le bateau en mouvement au début aussi.
Le reste est à l'avenant. On voudrait constamment t s'arrêter pour figer l'image et savourer l'incroyable richesse et qualité des plans. On voir que ca a coûter une fortune, tout pour rendre l'authenticité du film. Le film se suit sans temps morts. Il y a un vision respectueuse des indiens proche de celle de Ford dans Wagon Master. L'esthétique du muet est encore prégnante a de nombreux moments: c'est un compliment venant de ma part.
Absence de pathos mais pas d'émotion (l'enterrement des morts dans le désert ou après l'attaque indienne). Sécheresse des scènes d'actions,... La traversée du fleuve est particulièrement impressionnante: c'est du live.
Tournée deux ans après le début du parlant, le film montre une grande intelligence dans la construction des scènes dialoguées.
C'est clairement un chef œuvre de Walsh.