Raoul Walsh (1887-1980)

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés avant 1980.

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Jeremy Fox
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Les Aventures du Capitaine Wyatt (Distant Drums, 1951) de Raoul Walsh
WARNER


Avec Gary Cooper, Mari Aldon, Richard Webb, Ray Teal, Arthur Hunnicutt, Robert Barrat
Scénario : Niven Busch & Martin Rackin
Musique : Max Steiner
Photographie : Sidney Hickox
Une production Milton Sperling pour la Warner


Sortie USA : 25 décembre 1951

Le jour de Noël de cette année 1951 sortait sur les écrans américains Distant Drums, mélange de western et de film d’aventures, première et unique collaboration entre deux des noms symbolisant le plus fortement l’aventure hollywoodienne, Raoul Walsh et Gary Cooper. Le succès fut au rendez-vous. Il faut dire qu’outre l’association de ces deux ‘stars’ du film spectaculaire, l’époque et le lieu évoqués dans le film étaient assez inhabituels dans le domaine du western (un 'Eastern' en l’occurrence) ; c’est la première fois que le genre abordait la guerre contre les Séminoles et le fait que l’action se déroule en Floride (et plus précisément dans les Everglades) annonçait une touche d’exotisme qui a probablement contribué à faire accourir le grand public. Historiquement, l’Espagne avait cédé le territoire de la Floride aux États-Unis seulement une vingtaine d’années avant que l’intrigue du film ne débute, en 1821 exactement ; déjà avant cette date, les précédents occupants avaient déjà eu maille à partir avec les Séminoles. Il y eut une accalmie avant que les indiens ne donnent du fil à retordre aux nouveaux ‘propriétaires’, les américains, dès 1835, la tribu refusant d’être déportée au-delà du Mississippi comme Andrew Jackson et le Congrès Américain le souhaitaient. Ce fut ce que l’on a appelé ‘la deuxième guerre Séminole’, le conflit contre les indiens qui fut le plus coûteux et le plus long de l’histoire des USA, une guerre de guérilla préfigurant un peu celle du Vietnam. Distant Drums commence alors que cette guerre indienne s’éternisait déjà depuis cinq ans.


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1840. Les Etats-Unis sont en guerre contre les Indiens Séminoles en Floride. Le Lieutenant de marine Richard Tufts (Richard Webb) est envoyé en mission par le général Zachary Scott (Robert Barrat). Il doit convaincre le Capitaine Quincy Wyatt (Gary Cooper) de l’aider à faire cesser la contrebande d’armes entre trafiquants blancs et indiens. Wyatt est un officier qui a rompu tout contact avec l’armée régulière depuis que son épouse, princesse de la tribu des Creek, s’est fait violenter et tuer par des soldats ; il s’est retiré avec son fils de six ans dans une île au milieu d’un lac situé aux frontières des marais des Everglades, territoire des Séminoles. Le plan que propose Wyatt est d’attaquer le fort Infanta où les Indiens se ravitaillent en armes auprès de contrebandiers. L’attaque a lieu de nuit et elle réussit pleinement avec l’aide de sa seule troupe d’une quarantaine d‘hommes. Ils font sauter l’arsenal, délivrent quelques prisonniers blancs capturés par les trafiquants d’armes, dont Judy Beckett (Mari Aldon). Seulement, sur le point d’être évacué comme prévu, ils sont surpris par les Séminoles sur la plage où ils attendaient leur embarcation. Wyatt décide de faire passer sa troupe par les marais pour leur échapper ; avant de les atteindre, il incendie les fourrés dans lesquels ils allaient être rattrapés. Commence alors une longue poursuite de plus de 200 kilomètres au milieu des Everglades, zone fertile en dangers de toutes sortes dont serpents et crocodiles alors que les tambours lointains (Distant Drums) de l’ennemi ne cessent eux aussi de les talonner.


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Un autre western relatera un épisode de cette guerre indienne finalement assez peu connue quant on la compare à celles qui auront lieu dans le dernier quart du siècle, Seminole (L’Expédition de Fort King) de Budd Boetticher. Au vu de ces deux films, je n’ai pu que constater avec tristesse que la Floride n’avait pas du tout inspiré ces deux grands cinéastes. Ce n’est cependant pas, rassurez-vous, l’avis de tout le monde. Jugez plutôt !

« L’attaque du fort est un morceau d’anthologie du film d’action, non seulement par sa violence et sa rapidité, mais par la perfection de sa mise en place, le jeu survolté des figurants et la stylisation que favorise l’architecture […] L’aventure n’est plus picaresque, elle n’est que prétexte à une narration nette, mais sans sécheresse, constamment plastique jusque dans les fusillades, et qui se ménage des moments d’une surprenante poésie… » Gérard Legrand pour Positif N°455

« […] Distant Drums représente la quintessence du film d’aventures américain […] Le film combine les beautés de l’épure (du croquis d’architecture), de la peinture et de quelque chose qui est un mouvement constant de l’image et qu’il faut bien appeler le cinéma. » Jacques Lourcelles dans son dictionnaire du cinéma.

Au vu de ces deux extraits, j’ai vraiment l’impression de ne pas avoir vu le même film car il s’agit au contraire selon moi tout simplement d’un des moins bons films de Walsh (si je n'avais pas eu peur de froisser les afficionados du réalisateur, j'aurais même osé écrire 'un de ses plus mauvais'), au sein duquel je n’ai décelé aucune poésie pas plus que de morceaux d’anthologie du film d’action, aucune rapidité ni stylisation… Bref, pour acquiescer à ‘la quintessence du film d’aventures américain’, il ne faudra pas compter sur moi ! La même année, l’histoire d’un autre Capitaine narrée par le même Walsh aurait pu en revanche y prétendre , celle du Capitaine Horatio Hornblower dans Capitaine Sans Peur, film d’une toute autre envergure.


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Qu’on ne s’y trompe pas au vu de mes dernier avis sur les films de Walsh : j’aime beaucoup son cinéma ! Dans le domaine qui nous concerne ici, j’ai jusqu’à présent jubilé devant La Piste des Géants (The Big Trail), La Charge Fantastique (Theye Died with their Boots on) ou Cheyenne. Depuis, il est vrai, mon enthousiasme a un peu chuté et Les Aventures du Capitaine Wyatt (pourtant quel titre prometteur !) est mal tombé pour me faire remonter la pente. Car même si j’avais été relativement déçu par Pursued, Colorado Territory, Silver River ou Along the Great Divide, j’ai toujours pu me raccrocher soit à l’originalité de l’intrigue, à la beauté plastique de la mise en scène, à la force du personnage principal ou à l’intelligence du scénario. Ici, rien de tel ! Sur un schéma à peu près similaire (un groupe de soldats réussit à détruire un objectif mais se trouve devoir fuir l’ennemi dans un milieu hostile ; les japonais en lieu et place des Séminoles, la Birmanie en lieu et place de la Floride), Walsh avait réalisé un chef-d’œuvre constamment captivant, Objective Burma (Aventures en Birmanie). Ici, aucune rigueur dans un scénario mal agencé et un Raoul Walsh qui semble avoir été aux abonnés absents derrière sa caméra : aucun rythme, aucune vigueur, aucun sens plastique malgré les magnifiques décors naturels (peu vu qui plus est) mis à sa disposition. Et plutôt que pleinement profiter de ceux-ci, voilà qu’il balance à tout va des stock-shots ternis et des transparences hideuses. Le scénario de Niven Busch étant dépourvu d’originalité et totalement pitoyable quant à la description des seconds rôles qui se révèlent tous inconsistants et insipides au possible (même Arthur Hunnicut semble s’ennuyer comme ce n’est pas permis ; et je ne m’étendrais pas plus sur Mari Aldon, mauvais clone de Virginia Mayo), on ne partage ni leur peur, ni leur fatigue, ni leur tension ; aucune empathie ressentie pour les personnages, ce qui, dans le cas contraire aurait pu nous sortir d’une torpeur qui commençait à nous envahir dès la fin du prologue assez réussi par contre.


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Un peu à la manière de Heart of Darkness de Joseph Conrad, on commence par beaucoup entendre parler du fameux capitaine Wyatt puis on découvre ce ‘Kurtz pacifique’, paisiblement installé dans son île paradisiaque ; sa première apparition est assez marquante, le voyant jeter de la nourriture à des aigles qui descendent l’emporter entre leurs serres. Gary Cooper, charismatique comme jamais, est d’emblée le héros que l’on rêvait de voir avec nos yeux de grands enfants, droit, courageux, tendre, solitaire, laconique et formidable meneur d’hommes. Malheureusement, son personnage nous apparait lointain et inaccessible tout au long du film par la faute du scénariste qui ne l’a pas psychologiquement plus creusé que les autres, plus pantins qu’humains. Il faudra attendre le final pour que Wyatt acquiert cette humanité qui lui faisait défaut jusqu’ici au travers du dialogue avec Mari Aldon au cours duquel il fustige l’amertume, la rancune et la vengeance ; très beau moment que cette envie de paix et de sérénité tout comme le duel au couteau qui s’ensuit et qui se déroule sous l’eau au milieu du lac ; une séquence dotée d’une belle énergie, de celle que l’on aurait bien voulu ressentir auparavant ! Alors qu’on s’attendait à une bataille d’extermination, on se retrouve avec un homme, respectueux de ses adversaires et de leurs coutumes, préférant faire cesser les combats en se sacrifiant au travers de ce combat à mains nues. Beau final mais qui ne rattrape pas la longue heure et quart d’ennui qui a précédé. Walsh semble s’être endormi après le beau prologue non dénué de poésie (avec notamment des plans de pirogues voguant au gré de l’eau sur un beau thème musical qu’il me semble avoir été écrit, non pas par Max Steiner dont la partition est pourtant l’une des meilleures choses du film, mais par Alex North non crédité mais qui aurait travaillé dessus) pour ne se réveiller qu’en fin de parcours ; c’est vraiment dommageable d’autant qu’il y avait du potentiel à la clé.


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Et niveau action me direz-vous ? Et bien excepté la poursuite dans l’herbe haute et le duel final, pas grand-chose à se mettre sous la dent car l’attaque du fort m’a semblé passablement paresseuse, bâclée et sans vitalité ainsi que tout le reste bien trop inodore, fade et répétitif pour s'enthousiasmer dessus. La romance n’est absolument pas crédible (faute non seulement à l’actrice sans talent mais aux dialogues que certains ont osé comparer à du Lubitsch !). Quant au ridicule de certaines situations qui font passer les Séminoles pour des attardés, il n’arrange rien ; alors que les soldats sont sur le point d’arriver à destination et être tiré d’affaire, les Indiens arrivent sur leurs talons. Un des hommes décide de se sacrifier et pour cela lance aux Indiens un « Venez me chercher » retentissant ; sur quoi, tous les Séminoles, sans exception, partent sur les traces de l’homme seul, laissant le reste de l’escouade arriver tranquillement à bon port. Certes la vraisemblance n’est pas automatiquement recherchée mais en l’occurrence, cette idée incongrue vient finir de me rendre le film totalement raté. Un western qui se déroule dans des contrées encore inexplorée par le genre, une histoire qui aurait pu être captivante mais au final, hormis quelques images inédites comme le fort en pierre ou le cimetière Séminole, un film routinier, stéréotypé et ennuyeux. Si La Fille du Désert (Colorado Territory) pouvait encore prétendre rivaliser avec son original High Sierra (La Grande évasion), il n’en est malheureusement pas de même pour Objective Burma et son laborieux ‘remake’ westernien dont le tournage a probablement du être plus épique que le ressenti que l’on en a à sa vision !

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Kurtz

Raoul Walsh (1887-1980)

Message par Kurtz »

je ne connais pas encore assez Walsh. J'ai vu cinq films de lui. Globlament, j'aime beaucoup.

mais j'ai du mal à voir une cohérence entre ces films (La grande évasion, Les fantastiques années 20, L'enfer est à lui, La charge de la 8ème brigade, Gentleman Jim).
alors que les critiques des Cahiers disent que c'est un auteur.

si on oublie le western, on peut dire que ces films sont bien rythmés, nerveux, pleins de vitalité, mettent en scène des aventuriers face à des obstacles. Mais bon, ces qualificatifs conviennent à la moitié des bons réalisateurs de l'époque cmme Hawks ou Curtiz.

contrairement à Ford (de qui j'ai vu à peine plus de films), j'ai du mal à voir chez lui une originalité, une vision particulière du cinéma ou du monde.
Pour moi, c'est un brillant artisan de la Warner, comme Curtiz.
cela n'est pas péjoratif pour moi mais j'aimerais savoir en quoi c'est un auteur ?

est-ce que quand j'aurais vu plus de films de lui je comprendrai ?
Kurtz

Message par Kurtz »

et encore, Les années 20, c'est pas super rythmé...
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Jeremy Fox
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Message par Jeremy Fox »

Kurtz a écrit :et encore, Les années 20, c'est pas super rythmé...
Je ne sais pas ce qu'il te faut ? ;-)
Kurtz

Message par Kurtz »

Jeremy Fox a écrit :
Kurtz a écrit :et encore, Les années 20, c'est pas super rythmé...
Je ne sais pas ce qu'il te faut ? ;-)
enfin si c'est rythmé, c'est vrai mais c'est moins nerveux que ses deux autres polars que j'ai vus parce que le film est ambitieux et veut traiter une histoire d'amour, l'évolution de la politique américaine...
ça se disperse, ça se disperse...
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Jeremy Fox
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Message par Jeremy Fox »

Auteur ou artisan, je ne sais pas et je m'en fiche : j'adore :D

D'autres plus calés que moi seront mieux à même de te répondre
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Message par vic »

Jeremy Fox a écrit :Auteur ou artisan, je ne sais pas et je m'en fiche : j'adore :D

D'autres plus calés que moi seront mieux à même de te répondre
Comme Jeremy.

Ca existe encore ce genre de débat débile auteur/artisan ? :roll:
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Zelda Zonk
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Message par Zelda Zonk »

vic a écrit :
Jeremy Fox a écrit :Auteur ou artisan, je ne sais pas et je m'en fiche : j'adore :D

D'autres plus calés que moi seront mieux à même de te répondre
Comme Jeremy.

Ca existe encore ce genre de débat débile auteur/artisan ? :roll:
+1

Faudra un jour me donner la définition d'un "auteur".
Ca m'intéresse.
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Joshua Baskin
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Message par Joshua Baskin »

Tant que les films te plaisent, je ne vois pas trop ou est le problème.
L'essentiel est que tu prennes du plaisir et apparement ça à l'air d'être le cas.
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Message par vic »

Memento a écrit :
vic a écrit :
Comme Jeremy.

Ca existe encore ce genre de débat débile auteur/artisan ? :roll:
+1

Faudra un jour me donner la définition d'un "auteur".
Ca m'intéresse.
Ca va surtout bien me (nous ?) faire marrer je pense... :wink:
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Kurtz

Message par Kurtz »

si le sujet ne vous intéresse pas, je me passerais de vos commentaires.

merci.




un auteur, pour moi, c'est quelqu'un dont on peut reconnaître les films grâce à certaines figures de style, certains thèmes assez particulier, récurrents dans son oeuvre.
c'est quequ'un qui a sa touche personnelle.

ou alors c'est un réa qui écrit ses scénarii.
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Message par Starsky »

Tant que les films te plaisent, je ne vois pas trop ou est le problème.
L'essentiel est que tu prennes du plaisir et apparement ça à l'air d'être le cas.
pour moi c'est la définition même du spectacle en général et du cinéma en particulier :wink:
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Jeremy Fox
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Message par Jeremy Fox »

Kurtz a écrit :
un auteur, pour moi, c'est quelqu'un dont on peut reconnaître les films grâce à certaines figures de style, certains thèmes assez particulier, récurrents dans son oeuvre.
c'est quequ'un qui a sa touche personnelle.
.
Tu as raison Kurtz pour les définitions mais (je parle en mon nom), il y a longtemps que je ne cherche plus à chercher à trouver les auteurs ou les artisans, j'aime les deux indifférement, je préfère même certains 'artisans' à certains 'auteurs' : bref, la politique des auteurs a fait beaucoup de mal et je préfère ne plus chercher à les diffférencier même si comme tout le monde j'ai mes 'réalisateurs' préférés ;-)

Bref, Walsh est un grand mais je suis sur que d'autres pourront te prouver en quoi il a ses thèmes et sa touche personnelle, trop compliqué pour moi.
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vic
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Message par vic »

Jeremy Fox a écrit :
Kurtz a écrit :
un auteur, pour moi, c'est quelqu'un dont on peut reconnaître les films grâce à certaines figures de style, certains thèmes assez particulier, récurrents dans son oeuvre.
c'est quequ'un qui a sa touche personnelle.
.
Tu as raison Kurtz pour les définitions mais (je parle en mon nom), il y a longtemps que je ne cherche plus à chercher à trouver les auteurs ou les artisans, j'aime les deux indifférement, je préfère même certains 'artisans' à certains 'auteurs' : bref, la politique des auteurs a fait beaucoup de mal et je préfère ne plus chercher à les diffférencier même si comme tout le monde j'ai mes 'réalisateurs' préférés ;-)

Bref, Walsh est un grand mais je suis sur que d'autres pourront te prouver en quoi il a ses thèmes et sa touche personnelle, trop compliqué pour moi.
Comme Jeremy (ça devient une habitude) :wink:
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Message par O'Malley »

Je suis d'accord avec Kurtz: un metteur en scène est un auteur dans le sens où il a un style propre, une certaine vision de l'Homme ou de la société ou une thématique bien précise, des obssessions...
par ex, c'est flagrant pour Chaplin, Ford, Hawks, Kubrick, Welles, Fuller mais il est vrai un peu moins pour Walsh...

cependant, selon moi, Walsh est un auteur dans le sens qu'il a s apropre philosophie de sa mise en scène: la rapidité, un plan = une idée, et q'un film de Walsh se reconnaît ainsi par sa densité. de même, il a une certaine manière d'appréhender les relations humaines: virils et chalereux, rigolard, au déla de toute moralité, au-delà du Bien et du Mal... certes, c'est bcp plus difficile à appréhender que pour les réals ci-dessus mentionnés mais s'il s'agit de regarder queqlues films phares de sa filmo dans un temps d'intervalle très court, c'est frappant (ex: Gentleman Jim, Le monde lui appartient, Le roi et quatre reines)... mais attention, certains de ses films sont totalement anodins... Lire si tu le peux le Raoul Walsh édité chez Edilig dans les 8o's (peut le trouver encore dans certaines boutiques de cinéma parisiennes)... trés interessant pour appréhender son oeuvre après 1940
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