Psychose (Alfred Hitchcock - 1960)

[Watkinssien]

Le film est tellement bon en l'état "le plus souvent vu" que ces grapillements me laissent froid.

[Le prisonnier]

Trois coups de couteaux dont la violence va crescendo ça a quand même plus d'impact qu'un seul suivi d'un fondu au noir...

Mais je suis de ceux a qui un petit détail peut gâcher la vision d'un film !

[someone1600]

Je savais pas que j'avais droit a une version censuré...

[Major Dundee]

Tout cela est vraiment navrant et me file les chocottes pour la suite.
Mais j'aimerais qu'on m'explique ce que cette censure peut apporter à l'éditeur, alors qu'on nous vante sans arrêt les versions de films d'horreur non censurées style Cannibal holocaust etc....
Qu'est ce que cela peut apporter à l'éditeur de censurer deux coups de couteau sur trois dans Psycho ? Je ne pense pas qu'un organisme de censure quelconque lui ait demandé ?
Quelqu'un a-t-il une explication valable ?

[angel with dirty face]

Mais j'aimerais qu'on m'explique ce que cette censure peut apporter à l'éditeur, alors qu'on nous vante sans arrêt les versions de films d'horreur non censurées style Cannibal holocaust etc....

Je suis d'accord avec toi. Universal Pictures Video censure Psycho (Alfred Hitchcock, 1960) mais édite Cape Fear (Martin Scorsese, 1991) dans son intégralité (heureusement pour ce dernier). Aucune cohérence dans la politique de censure menée par Universal! Reste maintenant à connaître les motivations d'une telle décision...

[O'Malley]

Mais j'aimerais qu'on m'explique ce que cette censure peut apporter à l'éditeur, alors qu'on nous vante sans arrêt les versions de films d'horreur non censurées style Cannibal holocaust etc....

Je suis d'accord avec toi. Universal Pictures Video censure Psycho (Alfred Hitchcock, 1960) mais édite Cape Fear (Martin Scorsese, 1991) dans son intégralité (heureusement pour ce dernier). Aucune cohérence dans la politique de censure menée par Universal! Reste maintenant à connaître les motivations d'une telle décision...

Ici il ne s'agit pas de censure propre à l'édition DVD mais plutôt d'une absence totale de recherche de la part des éditeurs pour retrouver le meilleur matériel disponible (ou le plus complet) pour effectuer le travail de remastérisation préalable à l'édition. Si Universal France éditait le catalogue de la firme pour la vente internationale, on aurait sûrement la copie la plus complète.

[Major Dundee]

Je suis d'accord avec toi. Universal Pictures Video censure Psycho (Alfred Hitchcock, 1960) mais édite Cape Fear (Martin Scorsese, 1991) dans son intégralité (heureusement pour ce dernier). Aucune cohérence dans la politique de censure menée par Universal! Reste maintenant à connaître les motivations d'une telle décision...

Ici il ne s'agit pas de censure propre à l'édition DVD mais plutôt d'une absence totale de recherche de la part des éditeurs pour retrouver le meilleur matériel disponible (ou le plus complet) pour effectuer le travail de remastérisation préalable à l'édition. Si Universal France éditait le catalogue de la firme pour la vente internationale, on aurait sûrement la copie la plus complète.

Moi je veux bien mais si comme le dit CC Baxter :

Quand J. Leigh enleve son soutien-gorge et Perkins la regarde par le trou dans le mur; après l'homicide, on voit plus les mains ensanglantés de Perkins avant qu'il aille les laver; pendant l'homice d'Arbogast, on voit plus le coups de couteaux.

Cela serait étonnant que ce soit simplement une absence de recherche de l'éditeur justement sur trois scènes comme cela, non ?

[Le prisonnier]

En repensant à l'homicide d'Arbogast, c'est vraiment le fondu au noir qui me gêne, comme un voile pudique tiré sur la scène. Je ne suis pas spécialiste du maître, mais je pense que jamais Hitchcock n'aurait terminé une scène pareille de cette façon.

Sinon, ce qui a du se passer pour l'édition DVD, c'est que l'éditeur sachant que sur la seule réputation du film et de son réalisateur le DVD allait bien se vendre, il a prit la copie qu'il avait sous la main, c'est à dire celle utilisée pour les diffusions à la TV US, et donc forcément censurée.

[O'Malley]

Il faudrait connaître la teneur de la version américaine édulcorée. Tous ces plans manquants et ce fondu au noir faisaient-ils partie des caractéristiques propres à la version américaine?

Si tel n'est pas le cas, ce serait aberrant (et sur le plan strictement artistique, scandaleux), d'autant plus que l'on propose à côte des versions uncut de pas mal de films gore de ces vingt dernières années...

[cool83]

avez vous vu le film psychose qu'en pensez vous?

[Demi-Lune]

Bah... ils en pensent tout ce qui a été dit dans les dix pages précédentes...
Des livres entiers ont été consacrés à ce film, et auront des commentaires certainement plus pertinents que le mien, mais personnellement, il s'agit d'un de mes Hitchcock préférés, d'une audace et d'une modernité qui m'impressionne à chaque fois. J'ai relu brièvement les commentaires de ce topic et je suis un peu surpris que Psychose ne se voit vu par beaucoup que comme un pur exercice de style. A mon sens,

Spoiler (cliquez pour afficher)

la personnalité complexe de Norman Bates propose une vraie réflexion sur la nature du Mal. Dans Psychose, Hitchcock semble interroger le statut-même de méchant, puisque c'est l'emprise spectrale d'une mère qui a conduit le gentil, serviable et innocent Norman Bates, à la folie.

Si la scène de la douche reste dans toutes les mémoires, je suis hypnotisé par plusieurs autres séquences, comme par exemple ce dialogue entre Marion Crane et Norman Bates dans la pièce aux oiseaux empaillés, où l'on sent une menace sourde peser, sans que l'on sache d'où elle provient. La dernière scène est mal aimée car trop explicative, mais ce n'est pas ça qui me privera de mon plaisir de revoir à l'infini cet authentique chef-d'oeuvre.

[AtCloseRange]

http://www.liberation.fr/culture/010162 ... che-froide

Psychose», la douche froide

Un journaliste révèle que Hitchcock a utilisé deux doublures pour la scène de la douche. Celle qui a été assassinée n’est pas celle que l’on croyait.

En 1960, à la sortie du film Psychose, d’Alfred Hitchcock, on découvrait une scène qui allait rester parmi les plus mythiques de l’histoire du cinéma : la scène de la douche. Le personnage de Marion Crane, jouée par l’actrice Janet Leigh, meurt de plusieurs coups de couteau rageurs. Plus de 70 plans qui s’enchaînent en quarante-cinq secondes sous les terrifiants cris des violons de Bernard Hermann.

Une scène légendaire, dans laquelle Hitchcock a créé l’illusion parfaite. Il montre finalement peu de choses, aucune image ne prouve la pénétration du couteau dans le corps de Marion, et pourtant la scène est d’une rare violence.

Leurre. Cette scène est aussi un beau mensonge : elle fait croire que le corps que l’on voit est bien celui de l’actrice Janet Leigh. Un leurre éventé depuis belle lurette, malgré les dénégations des principaux protagonistes : Alfred Hitchcock et Janet Leigh ont catégoriquement affirmé à de multiples reprises qu’il n’y avait pas eu de doublure. Janet Leigh le répétait encore en 1995 dans son ouvrage Psycho : Behind the Scenes in the Classic Thriller (1).

Le livre d’un journaliste américain, Robert Graysmith, The Girl in Alfred Hitchcock’s Shower, paru en février dernier, et bientôt publié en Europe, apporte de nouvelles révélations sur l’histoire de cette doublure. Car s’il est acquis que Janet Leigh a bien été doublée, la suite de l’histoire devient franchement sordide.

Reprenons : pour prêter son corps à Janet Leigh, Marli Renfro, une strip-teaseuse de Las Vegas, fut payée 500 dollars. Une somme dérisoire pour avoir participé à la scène probablement la plus connue de toute l’histoire du cinéma. En septembre de cette année 1960, la doublure fait également la couverture du magazine Playboy. Puis elle disparaît de la scène médiatique jusqu’en 2001, lorsqu’une dépêche de presse annonce son décès. Un certain Kenneth Dean Hunt vient d’être condamné pour le meurtre de Mary Davis, un pseudonyme, dit-on alors, puisque son vrai nom est Marli Renfro. Les faits remontent à 1988 mais il aura fallu treize ans pour élucider l’affaire.

L’annonce de sa mort bouleverse Robert Graysmith, le fameux journaliste du San Francisco Chronicle, surtout connu pour son enquête sur le tueur du Zodiaque. Il avait vu Marli Renfro en couverture de Playboy en 1960, et en était resté fasciné. «Je ne pouvais pas oublier cette femme […] J’ai fait la promesse d’écrire un livre sur elle.» Il se lance alors dans l’exploration de la vie de Marli.

Obsession. Son livre apporte une double information inédite : Robert Graysmith a découvert que Marli Renfro n’est pas morte. Et pour cause, Mary Davis et Marli Renfro ne sont pas une seule femme, mais bien deux. Toutes deux furent également les doublures de Janet Leigh pour le film Psychose. Mais, alors que Mary Davis fut utilisée pour les essais lumière et n’apparaît à aucun moment dans le film, Marli Renfro est bien visible, notamment dans la scène de l’assassinat sous la douche.

En 2001, les communiqués de presse avaient confondu les deux femmes. Robert Graysmith émet aussi une hypothèse : Kenneth Dean Hunt, le tueur, était un fan absolu du film Psychose qui n’avait qu’une obsession, tuer la doublure de Janet Leigh, ce corps entaillé dans la douche. Il aurait tué la mauvaise.

Robert Graysmith a retrouvé Marli Renfro, bien vivante, en Californie, dans le désert de Mojave. C’est par lui qu’elle a appris sa mort déclarée depuis neuf ans.

(1) non traduit en français.

[Jerome]

moi, je veux bien mais Hitchcock parle de la doublure de Janet Leigh dans ses entretiens avec Truffaut dans les années 60. Alors pour le scoop, le type pourra repasser...

[AtCloseRange]

moi, je veux bien mais Hitchcock parle de la doublure de Janet Leigh dans ses entretiens avec Truffaut dans les années 60. Alors pour le scoop, le type pourra repasser...

Euh, tu as mal lu. Ce n'est pas vraiment ça le "scoop" (s'il devait y en avoir un d'ailleurs).
C'est plutôt la rencontre entre la réalité et la fiction avec cette histoire du meurtre de la "mauvaise" personne en relation avec le film.
ça n'a effectivement pas grand chose à voir directement avec le film mais je peux comprendre que ça ait intéressé un écrivain.
C'est un peu une histoire à la Dahlia Noir.

[Jerome]

Ah ok. j'avais mal lu. Merci