1 Ford + 2 Visconti = *insérer ici ce que vous voulez*

[Verbal]

Les Raisins de la Colère (John Ford)

Tout simplement génial. Ford allège l'oeuvre de Steinbeck (exit la lourdeur des chapitres intermédiaires) et n'en conserve que la puissance, la sobrieté et les personnages admirablement écrits. C'est fou à quel point les oeuvres "réalistes" peuvent s'apparenter à de la science-fiction. Ford arrive à donner un caractère quasi-fantastique à son odyssée, ou des buldozers surgissent de nulle part et détruisent des maisons, ou l'on découvre une sorte d'eden en fin de route... La mise en scène est âpre mais belle (N&B aux contrastes magnifiques), s'apparentant à celle de ses western, utilisant peu de mouvements de caméra mais les justifiant tous (plans géniaux ou la caméra est sur le devant du camion et que le tous les "pauvres gens" laissent le passage en la regardant...), créant un rythme à la fois lent, répétitif, mais jamais ennuyant. Les personnages sont dessinés en trois répliques et on leur sent un passé, une histoire, il faut dire que tous les interprétes sont fabuleux (la mère, quel jeu!). Un film parfait de bout en bout, parcouru par des moments émouvants au possible (mon préféré étant celui ou Tom Joad invite sa mère à danser lors du bal) qui surnagent au milieu d'une horreur quotidienne.

6/6

Les Amants Diaboliques (Luchino Visconti)

Un film étrange, entre le néo-réalisme et le mélo poétique... Caractère étrange renforcé par le jeu assez mauvais des deux acteurs principaux. L'histoire est basique (le rebelle vient, ils s'aiment, mais les barrières sociales font que... nanananère) mais c'est novateur, très agréable à regarder malgré la prévisibilité.

4/6

Violence et Passion (Luchino Visconti)

C'est un peu Le Guépard et Mort à Venise mélangés en un film. Sauf qu'il n'atteint jamais la cheville d'un des thèmes traités dans les deux autres films. Ainsi on y retrouve l'amour d'un vieil intellectuel pour un jeune homme, mais c'est moins fort ici (d'ailleurs le jeune en question ressemble énormément à Jude Law, je trouve). On retrouve ici la fin d'une époque, avec la confrontation de deux univers, celui de Burt Lancaster, calme, baroque, intellectuel, et celui de la génération 68, kitsch, violent, fatiguant. Mais voilà, si c'est un bon film, et que Burt Lancaster est un putain de bon acteur qui nous fait partager son monde (son cocon, sa prison même, comme le montre sa chambre "sans" porte), ça fait un peu redite pour Visconti.

4/6

[Jeremy Fox]

Les Raisins de la Colère (John Ford)

Entièrement d'accord avec toi sur ce chef-d'oeuvre excepté que je ne trouve à aucun moment de lourdeur dans le roman de Steinbeck. Je ne comprend d'ailleurs pas comment un tel classique n'a pas été encore édité en DVD. Ca ne devrait quand même pas tarder.

[Kurwenal]

Jeremy....!!!

Prévu le 6 avril en zone 1

[Fatalitas]

c'est FOX qui edite donc pas de STF !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

[Kurwenal]

1 ça m'est égal
2 Jeremy n'a pas demandé la marque

[Fatalitas]

3 ton info n'interesse pas Jeremy Fox vu qu 'il n'y a pas de sous-titres français

[Kurwenal]

4 Il est grand temps qu'il se mette aux langues étrangères! Bientôt la retraite, va avoir le temps.
5 L'info peut intéresser d'autres personnes qui ne l'auraient pas vue passer

[Fatalitas]

6 perso, je suis dans le meme cas que lui, meme si je peux me demerder avec sous-titres anglais
7 tu as raison pour le point 5

[Jordan White]

8 - C'est mon film de Ford préféré
9 - Je préfère Mort à Venise en effet, plus mélancolique, plus beau, plus tragique et dernier plan qui me fait pleurer...

[Verbal]

8 - C'est mon film de Ford préféré
9 - Je préfère Mort à Venise en effet, plus mélancolique, plus beau, plus tragique et dernier plan qui me fait pleurer...

10 - C'est bizarre, moi Mort à Venise m'a foutu mal à l'aise comme rarement... J'adore ce film, c'est un de mes préférés, mais j'en étais ressorti mal, l'atmosphère apocalyptique, étouffante et morbide du film m'a touché physiquement!

SPOILER

Ce dernier plan, c'est bien le plan très large et très haut, fixe, ou Bogarde est allongé sur son transat, un petit peu pas vivant?

[Jordan White]

SPOILER
C'est cela, il observe un garçon au loin qui lui est inaccessible. L'amour perdu et envolé, une image à la fois sublime et terrifiante.
C'est un des films les plus mélancolique de Visconti, la mort y est présente plus que d'habitude en filigrane.

[Verbal]

En filigrane? C'est quand même un thème central du film... La simple épidémie de choléra qui sévit dans la ville, c'est en rapport direct avec l'état du "héros".

Et sinon, oui, je vois, il est assis et le garçon va se baigner je crois...

[Jordan White]

L'image de la fin est hyperbolique, on comprend où Visconti veut en venir. Sinon oui la mort est présente partout dans le film, et ce garçon représente à la fois l'image de l'ange blond symbole de vie mais aussi cet ange blond inaccessible, ange de la mort. Un film contrasté, passionné, violent dans sa thématique.

[Jeremy Fox]

11- pour les sous titres du Ford
12- Visconti est mon réalisateur italien préféré

13-

[Encolpio]

14- pour le Ford aussi car moi aussi sans stf je ne prends pas...
15- Visconti un metteur en scène comme personne, peut être le plus grand du moins le plus aristocratique...
16- mort à Venise sort le mois prochain en Zone 1 chez Warner donc stf , j'ai passé la préco sur Dvdpacific (il ne retire le fric que lorsqu'il envoie le DVD, c'est cool).
17- avec Senso, mon Visconti préféré.