Westerns avec Eastwood...
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A Fistful of Dollars : ça fait bien longtemps que je ne l'ai pas revu, celui-là, un assez bon souvenir, mais c'est loin d'être mon Leone préféré.
For a Few Dollars More : là, on passe à la vitesse supérieure, un film bien mieux maîtrisé. rien que le duel final est un moment de pur bonheur. Et quelle musique...
The Good, the Bad and the Ugly : je ne m'étendrai pas, tout a déjà été dit. Si la perfection est de ce monde...
Hang Them High : retour sur le territoire américain en douceur avec ce western sympathique qui a failli être réalisé par Leone. On y trouve déjà pas mal d'éléments de sa filmographie future.
Paint your Wagon : bon, on va dire que je préfère la parodie dans les Simpson.
Two Mules for Sister Sara : bon petit western humoristique, se laisse bien regarder.
The Beguiled : curieusement, je ne l'aurais pas forcément classé dans les westerns. L'un des plus grandes réussites de Siegel, une atmosphère claustrophobique et poisseuse, un bijou.
Joe Kidd : le seul que je n'ai pas vu.
High Plains Drifter : là, on rentre dans le lourd. Somptueux western quasi-fantastique, empli d'images entétantes : la ville repeinte en rouge, Eastwood traversant le cimetière au sortir de la brume...
The Outlaw Josey Wales : pas forcément mon préféré, mais j'aime cet itinéraire sur l'apprentissage de la non-violence et du retour à la vie. Et puis, rien que pour l'affrontement final, ce film est indispensable.
Bronco Billy : ne pas oublier ce très beau film sur l'impossibilité du western contemporain et ceux qui refusent cet état de fait. Nostalgique, drôle et très touchant.
Pale Rider : retour au western fantastique, c'est ici la version appaisée, presque orientale de High Plains Drifter. L'un des sommets de sa carrière.
Unforgiven : je ne m'étendrai pas là non plus, chef d'oeuvre absolu, parmi ce que j'ai vu de plus fort sur les notions de mythes et légendes. Indispensable.
For a Few Dollars More : là, on passe à la vitesse supérieure, un film bien mieux maîtrisé. rien que le duel final est un moment de pur bonheur. Et quelle musique...
The Good, the Bad and the Ugly : je ne m'étendrai pas, tout a déjà été dit. Si la perfection est de ce monde...
Hang Them High : retour sur le territoire américain en douceur avec ce western sympathique qui a failli être réalisé par Leone. On y trouve déjà pas mal d'éléments de sa filmographie future.
Paint your Wagon : bon, on va dire que je préfère la parodie dans les Simpson.
Two Mules for Sister Sara : bon petit western humoristique, se laisse bien regarder.
The Beguiled : curieusement, je ne l'aurais pas forcément classé dans les westerns. L'un des plus grandes réussites de Siegel, une atmosphère claustrophobique et poisseuse, un bijou.
Joe Kidd : le seul que je n'ai pas vu.
High Plains Drifter : là, on rentre dans le lourd. Somptueux western quasi-fantastique, empli d'images entétantes : la ville repeinte en rouge, Eastwood traversant le cimetière au sortir de la brume...
The Outlaw Josey Wales : pas forcément mon préféré, mais j'aime cet itinéraire sur l'apprentissage de la non-violence et du retour à la vie. Et puis, rien que pour l'affrontement final, ce film est indispensable.
Bronco Billy : ne pas oublier ce très beau film sur l'impossibilité du western contemporain et ceux qui refusent cet état de fait. Nostalgique, drôle et très touchant.
Pale Rider : retour au western fantastique, c'est ici la version appaisée, presque orientale de High Plains Drifter. L'un des sommets de sa carrière.
Unforgiven : je ne m'étendrai pas là non plus, chef d'oeuvre absolu, parmi ce que j'ai vu de plus fort sur les notions de mythes et légendes. Indispensable.
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- Jeremy Fox
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Je me permets juste de faire mon petit classement à moi concernant les westerns réalisés par Eastwood lui même :
- Impitoyable : la mort est présente à tous les instants et on l'aborde par tous ses aspects, peur, repentir, vengeance, conscience froide de ses actes .... Interprétation de très haute volée.
- L'homme des hautes plaines : un "héros" antipathique à souhait, en fait personne n'a le beau rôle dans le film, tout le monde a sa part de torts, de défauts, de faiblesses. Assez ironiquement, le seul personnage positif est un nain qui est brimé au début du film. La vengeance semble descendre sur terre sous forme humaine, tout le monde en prend plein les dents.
- Josey Wales, hors la loi : une très belle ballade dans l'Ouest sauvage, à une période trouble ( fin de la guerre de Sécession, assimilation cahin caha des Indiens ), avec toute une ribambelle de personnages attachants. Le film suit la démarche posée du héros, qui n'en finit pas de se retrouver dans des situations différentes.
- Pale rider : pas un mauvais film en soi, loin s'en faut, mais j'ai l'impression de me trouver devant une version adoucie de L'homme des hautes plaines. C'esttrès plaisant dans l'ensemble, rien à redire sur la forme, mais la fin ne me satisfait qu'à moitié, sans compter un petit goût de déjà vu dans la bouche.
- Impitoyable : la mort est présente à tous les instants et on l'aborde par tous ses aspects, peur, repentir, vengeance, conscience froide de ses actes .... Interprétation de très haute volée.
- L'homme des hautes plaines : un "héros" antipathique à souhait, en fait personne n'a le beau rôle dans le film, tout le monde a sa part de torts, de défauts, de faiblesses. Assez ironiquement, le seul personnage positif est un nain qui est brimé au début du film. La vengeance semble descendre sur terre sous forme humaine, tout le monde en prend plein les dents.
- Josey Wales, hors la loi : une très belle ballade dans l'Ouest sauvage, à une période trouble ( fin de la guerre de Sécession, assimilation cahin caha des Indiens ), avec toute une ribambelle de personnages attachants. Le film suit la démarche posée du héros, qui n'en finit pas de se retrouver dans des situations différentes.
- Pale rider : pas un mauvais film en soi, loin s'en faut, mais j'ai l'impression de me trouver devant une version adoucie de L'homme des hautes plaines. C'esttrès plaisant dans l'ensemble, rien à redire sur la forme, mais la fin ne me satisfait qu'à moitié, sans compter un petit goût de déjà vu dans la bouche.
[...]But being this a .44 magnum, the most powerful handgun in the world, and would blow your head clean off, you have to ask yourself one question : "Do I feel lucky ?". Well, do you, punk ?
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Crépusculaire, bien sûr. Mais l'ironie traverse aussi le film de part en part dans le regard porté sur la réalité peu reluisante de l'Ouest - une ironie au goût amer, cependant.Kurtz a écrit :J'adore. Sublime western crépusculaire.Justin Léonard a écrit : « Impitoyable » (1992) : Réalisé par Eastwood… Ses adieux au Western, en hommage à Don et à Sergio comme il le disait… Une chose à dire… Si il n’y avait pas « Josey Wales », ce serait son meilleur Western, même devant « Pale Rider ». Génial, ironique, portant un regard sans concession sur la fin d’une époque et des personnages d’une intensité dramatique inouïe, sans oublier un sans faute du côté du casting ! Bref, un chef-d’œuvre absolu !
par contre, je ne le trouve pas ironique.
<! Beware : lot of spoilers !>
- À commencer par l'événement minuscule (si l'on ose dire !) qui enclenche la tragédie, puisque c'est pour avoir plaisanté sur la taille du pénis d'un client qu'une prostituée se fait sauvagement taillader le visage, et que ses compagnent engagent des tueurs pour obtenir réparation.
- Ironie dans la manière de consacrer la déroute des héros. William Munny (Eastwood) élève des porcs à grand mal et a toutes les peines du monde à remonter en selle [ici, comme dans tous ses films, Eastwood sabote - ironiquement encore - son image de marque virile telle qu'elle s'est construite chez Leone et Siegel]. Les vieux tueurs sont des hommes fatigués qui se savent condamnés par l'histoire ; le plus jeune est un blanc-bec myope et presque demeuré.
- Ironie dans la manière dont Eastwood, à travers le personnage du journaliste Beauchamp, démonte (dans la lignée de l'Homme qui tua Liberty Valance) la fabrication de la légende de l'Ouest, en montrant comment elle opère par déformation ou falsification de la réalité. Le film en donne un exemple en montrant comment les faits (la prostituée défigurée par ses agresseurs) sont amplifiés de récit en récit jusqu'à prendre comiquement les proportions d'une boucherie dans la bouche de Munny. À noter aussi que Beauchamp, après s'être fait ouvrir les yeux sur le passé d'English Bob, se met aussitôt à gober les mensonges de Gene Hackman...
- Ironie que Hackman gémisse en expirant quelque chose comme : "Quand je pense que je venais de me construire une maison." Ben oui : le rêve des fiers cowboys est d'accéder bourgeoisement à la petite propriété ! (Ironie dans l'ironie, rappelons que la maison en question prend l'eau de toute part !)
- Ironie enfin dans le texte final qui scelle la disparition de Munny, lequel s'efface littéralement sous nos yeux. [Intéressant à ce propos de noter combien de fois Eastwood a mis en scène sa propre disparition dans ses films : fantôme dans Pale Rider, il meurt à la fin d'Honky-Tonk Man, s'évanouit dans un fondu au noir au dernier plan de Chasseur blanc, coeur noir, etc.]
P.-S. À l'intention de Jeremy : il m'a fallu deux visions pour entrer pleinement dans ce film. À l'issue de la première, je n'étais pas loin de penser comme toi. La deuxième fut une révélation, et j'hésiterais moins aujourd'hui à parler de chef-d'oeuvre - même si mon coeur va d'abord à Josey Wales.
- Jeremy Fox
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J'en suis à la troisièmeBartlebooth a écrit :
P.-S. À l'intention de Jeremy : il m'a fallu deux visions pour entrer pleinement dans ce film. À l'issue de la première, je n'étais pas loin de penser comme toi. La deuxième fut une révélation, et j'hésiterais moins aujourd'hui à parler de chef-d'oeuvre - même si mon coeur va d'abord à Josey Wales.
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J'ai une nette préférence pour les westerns italiens d'Eastwood, et plus particulièrement la trilogie de l'homme sans nom, tout d'abord parce que c'est leone qui signe et ensuite pour le personnage nonchalant qu'il joue : un régal. Ensuite viennent ses oeuvres post Leone, et surtout the beguiled qui marque son premier rôle en tant qu'homme objet, le second sera l'excellent Play misty for me.
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- Georges Perec
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Well, I warned you, didn't I ?Kurtz a écrit :Ouch merci pour le spoiler en pleine gueule.
Bien sûr, mais ça ne s'exclut pas non plus.Kurtz a écrit :sinon, je ne suis pas toujours d'accord avec certaines de tes analyses. regard critique et réaliste ne signifie pas toujours ironie pour moi.
Personnellement, quand Munny patauge dans la gadoue en essayant de choper le cochon, ou qu'il doit s'y reprendre à dix fois pour monter en selle, je ne peux m'empêcher d'y voir de l'ironie (mais celle-ci, je le reconnais, est souvent affaire d'appréciation).
Sinon, il y a des tas d'autres moments du film où effectivement l'intention est critique sans que le ton soit ironique.
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