Don Siegel (1912-1991)
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Invasion of the Body Snatchers (1956) de Don Siegel
Un épisode de "Twilight Zone" étendu sur 80mn, au profond noir & blanc (la majorité de l'action se déroule de nuit) et à la thématique plutôt intéressante, même s'il est impossible de ne pas voir là-dedans une énorme métaphore sur la peur des "rouges" et leur infiltration dans la société US d'alors (curieux de voir que le comédien principal se nomme Kevin McCarthy).
Bref un bon film sur la paranoïa et la peur de l'autre, malheureusement trop simpliste aussi bien sur le fond que sur la forme.
J'attends donc de voir le remake de Philip Kaufman, mais je pense que celle-ci est bien meilleure que l'original.
Vous en pensez quoi ?
Un épisode de "Twilight Zone" étendu sur 80mn, au profond noir & blanc (la majorité de l'action se déroule de nuit) et à la thématique plutôt intéressante, même s'il est impossible de ne pas voir là-dedans une énorme métaphore sur la peur des "rouges" et leur infiltration dans la société US d'alors (curieux de voir que le comédien principal se nomme Kevin McCarthy).
Bref un bon film sur la paranoïa et la peur de l'autre, malheureusement trop simpliste aussi bien sur le fond que sur la forme.
J'attends donc de voir le remake de Philip Kaufman, mais je pense que celle-ci est bien meilleure que l'original.
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- Jeremy Fox
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Le remake de Philip Kaufman est ma version préférée de cette histoire.ratatouille a écrit :Invasion of the Body Snatchers (1956) de Don Siegel
Un épisode de "Twilight Zone" étendu sur 80mn, au profond noir & blanc (la majorité de l'action se déroule de nuit) et à la thématique plutôt intéressante, même s'il est impossible de ne pas voir là-dedans une énorme métaphore sur la peur des "rouges" et leur infiltration dans la société US d'alors (curieux de voir que le comédien principal se nomme Kevin McCarthy).
Bref un bon film sur la paranoïa et la peur de l'autre, malheureusement trop simpliste aussi bien sur le fond que sur la forme.
J'attends donc de voir le remake de Philip Kaufman, mais je pense que celle-ci est bien meilleure que l'original.
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- Beule
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QUe je ne partage pas ton opinionratatouille a écrit :Invasion of the Body Snatchers (1956) de Don Siegel
Un épisode de "Twilight Zone" étendu sur 80mn, au profond noir & blanc (la majorité de l'action se déroule de nuit) et à la thématique plutôt intéressante, même s'il est impossible de ne pas voir là-dedans une énorme métaphore sur la peur des "rouges" et leur infiltration dans la société US d'alors (curieux de voir que le comédien principal se nomme Kevin McCarthy).
Bref un bon film sur la paranoïa et la peur de l'autre, malheureusement trop simpliste aussi bien sur le fond que sur la forme.
J'attends donc de voir le remake de Philip Kaufman, mais je pense que celle-ci est bien meilleure que l'original.
Vous en pensez quoi ?
Plus précisément:
Que je te trouve bien tiède, que je doute que le remake de Kaufman puisse te procurer de plus belles sensations et qu'on est pas obligé d'assimiler systématiquement les récits d'invasion ET des fifties à la paranoîa anti-communiste. C'est sûrement vrai pour War of the worlds, peut-être pour Invaders from Mars et bien d'autres, mais pas pour des titres comme Le météore de la nuit par exemple, qui brocarde au contraire le protectionnisme endémique de la société américaine et probablement pas non plus pourcelui-ci. D'autres lectures possibles de ce joyau existent aussi. Certaines sont proposées par Kaplan dans son article. Autant te renvoyer vers sa lecture
- Flol
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J'ai vu beaucoup de films de SF post 50's et je peux t'assurer que je n'y ai pas déceler tout le temps un sous-texte anti-communiste.Beule a écrit :on est pas obligé d'assimiler systématiquement les récits d'invasion ET des fifties à la paranoîa anti-communiste. C'est sûrement vrai pour War of the worlds, peut-être pour Invaders from Mars et bien d'autres, mais pas pour des titres comme Le météore de la nuit par exemple, qui brocarde au contraire le protectionnisme endémique de la société américaine et probablement pas non plus pourcelui-ci.
Mais là en l'occurence, la parabole m'a certaines fois paru évidentes.
Alors peut-être que je n'y ai vu que ce que je voulais y voir, mais le fait est que je n'ai pas pu m'empêcher de faire ce parallélisme pendant tout le film.
Une seconde vision, peut-être ?
- Beule
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Personnellement j'y vois plus les prémisses d'une certaine critique sociale telle qu'elle sera reprise bien plus tard par John Carpenter pour son They live! par exemple. Mais il est clair que la lecture que l'on peu avoir du film dépend probablement des éclairages que nos lectures préalables peuvent avoir orienter (ce que Tavernier et Coursodon traduisent brillamment,il me semble, ainsi: "l'enivrante impression de glisser sur un message en contrebande").ratatouille a écrit :J'ai vu beaucoup de films de SF post 50's et je peux t'assurer que je n'y ai pas déceler tout le temps un sous-texte anti-communiste.Beule a écrit :on est pas obligé d'assimiler systématiquement les récits d'invasion ET des fifties à la paranoîa anti-communiste. C'est sûrement vrai pour War of the worlds, peut-être pour Invaders from Mars et bien d'autres, mais pas pour des titres comme Le météore de la nuit par exemple, qui brocarde au contraire le protectionnisme endémique de la société américaine et probablement pas non plus pourcelui-ci.
Mais là en l'occurence, la parabole m'a certaines fois paru évidentes.
Alors peut-être que je n'y ai vu que ce que je voulais y voir, mais le fait est que je n'ai pas pu m'empêcher de faire ce parallélisme pendant tout le film.
Une seconde vision, peut-être ?
Quoi qu'il en soit je ne vois pas en quoi la prégnance du message propagandiste serait supérieure dans l'original, en tout cas si on fait abstraction du contexte socio-politique de l'époque. La docilité passive des convertis dans le remake pourrait, je crois, tout autant orienter la lecture dans le sens de cette acception carricaturale du communisme.
Pour l'original, on peut aussi y voir la volonté de Mainwaring de stigmatiser cette normalisation dans le sens d'une homogénéité de la pensée, cette perte de libre arbitre de l'individu conditionné, qui est tout autant représentative d'un dangereux glissement vers une certaine forme d'autocratie (ces deux lectures existent aussi selon moi, plus schématuiquement, dans The fearmakers de Tourneur par exemple, souvent assimilé à un brûlot républicain). Glissement qui était alors celui de l'Amérique.
- Flol
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Et je rajouterais la perte de toute émotion.Beule a écrit :Pour l'original, on peut aussi y voir la volonté de Mainwaring de stigmatiser cette normalisation dans le sens d'une homogénéité de la pensée, cette perte de libre arbitre de l'individu conditionné, qui est tout autant représentative d'un dangereux glissement vers une certaine forme d'autocratie
Mais je savais bien qu'en postant mon avis ici, certains m'apporteraient différents axes de lecture de ce film.
Je te remercie donc, cher Beule : car c'est un aspect du film que j'ai un peu mis de côté, peut-être trop vite il est vrai.
- Jeremy Fox
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Duel at Silver Creek de Don Siegel 1952
Série B sans génie particulière mais possédant une pêche et un rythme d'enfer. Et que demande t'on à une série B si ce n'est la nervosité et la vivacité ? Film sec et violent, rondement mené, aux dialogues biens sentis et au scénario bien enlevé . Audie Murphy et Stephen McNally mènent le bal avec efficacité ainsi que Don Siegel dont la mise en scène est déjà très bien réglée.
De l'excellente série B
Série B sans génie particulière mais possédant une pêche et un rythme d'enfer. Et que demande t'on à une série B si ce n'est la nervosité et la vivacité ? Film sec et violent, rondement mené, aux dialogues biens sentis et au scénario bien enlevé . Audie Murphy et Stephen McNally mènent le bal avec efficacité ainsi que Don Siegel dont la mise en scène est déjà très bien réglée.
De l'excellente série B
Les révoltés de la cellule 11:je me demande si Don Siegel a fait un seul mauvais film dans sa carriére.pour le moment je n'en ai pas encore vu un dans sa filmographie.
bref Les révoltés de la cellule 11 c'est du cinéma solide,carré,plein de tronches habitués au second role.
l'histoire directe va à l'essentielle,la mise en scéne faisant le reste.on est captivé durant les 1H15 que dure le film.de la serie B comme je l'aime,efficace!
8/10
bref Les révoltés de la cellule 11 c'est du cinéma solide,carré,plein de tronches habitués au second role.
l'histoire directe va à l'essentielle,la mise en scéne faisant le reste.on est captivé durant les 1H15 que dure le film.de la serie B comme je l'aime,efficace!
8/10
- Jeremy Fox
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Superbe souvenir d'adolescence et aujourd'hui un film qui me dégouterait presque du western
Sierra Torride de Don Siegel
Minimum syndical à tous les niveaux : Morricone à la musique, Figueroa à la photo... Clint Eastwood n'a ici aucun charisme, le scénario est inintéressant au possible (pourtant d'après une histoire de Boetticher qui aurait surement su en faire quelquechose) mais surtout la mise en scène de Siegel est d'une rare indigence.
Bref, (je trouve) ce film médiocre sur toute la ligne. Et laborieux.
Sierra Torride de Don Siegel
Minimum syndical à tous les niveaux : Morricone à la musique, Figueroa à la photo... Clint Eastwood n'a ici aucun charisme, le scénario est inintéressant au possible (pourtant d'après une histoire de Boetticher qui aurait surement su en faire quelquechose) mais surtout la mise en scène de Siegel est d'une rare indigence.
Bref, (je trouve) ce film médiocre sur toute la ligne. Et laborieux.
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Il me reste malheuresement peu de souvenirs de Sierra Torride je l'ai vu il doit y avoir 4 ans.Jeremy Fox a écrit :Vu que des fans Eastwoodiens trainent par ici, que pensez vous de Sierra Torride qui m'a été insupportable ?
Mais je me souviens avoir trouvé ce western tres honnete et possedant un certain charme.
Je trouve que Sierra Torride se rapproche pas mal des westerns spaghettis de Leone:la musique,la violence de certaines scenes.
Mais il faudrait que je le revois au plus vite,tout ca reste tout de meme assez flou,tu ne le revendrais pas par hasard?
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C'est curieux, Jeremy, je n'ai pas retrouvé dans ton commentaire le souvenir du plaisir que m'avait dispensé la vision de Sierra Torride (deux fois, sans avoir à remonter jusqu'à l'adolescence). J'en avais grandement goûté la décontraction, et la mise en images de Siegel m'avait séduit sans que je trouve à y redire.
Oserais-je dire que, présentement, ce souvenir suffit à asseoir dans mon esprit la supériorité de Siegel sur Eastwood dans l'exercice du western.
Oui, oserais-je le dire?
Oserais-je dire que, présentement, ce souvenir suffit à asseoir dans mon esprit la supériorité de Siegel sur Eastwood dans l'exercice du western.
Oui, oserais-je le dire?
- Jeremy Fox
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Revoie le car moi qui aime assez Siegel dans l'ensemble, là j'ai trouvé sa mise en image absolument indigente. De plus aucun rythme qui caractérise parfois son style : c'est d'un mou.... A aucun moment, je me suis extasié sur un plan ou une idée de mise en scène et j'ai trouvé Eastwood totalement éteint.Lord Henry a écrit :C'est curieux, Jeremy, je n'ai pas retrouvé dans ton commentaire le souvenir du plaisir que m'avait dispensé la vision de Sierra Torride (deux fois, sans avoir à remonter jusqu'à l'adolescence). J'en avais grandement goûté la décontraction, et la mise en image de Siegel m'avait séduit sans que je trouve à y redire.
Oserais-je dire que, présentement, ce souvenir suffit à asseoir dans mon esprit la supériorité de Siegel sur Eastwood dans l'exercice du western.
Oui, oserais-je le dire?
Les westerns de Eastwood possèdent une toute autre allure
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Bah, Sierra Torrida (Two Mules for Sister Sara, le titre original est quand même plus rigolo) c'est un peu poussif en effet, gentiment cynique et ça casse pas des briques. Le film tient surtout grace à une Shirley McLaine en bonne forme. Ceci étant dit, je n'y vois rien de détestable, et c'est tout à fait regardable...
Unité Ogami Ittô
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- Jeremy Fox
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Je n'ai jamais parlé de détestable seulement je m'y suis ennuyé comme c'est pas permis et ça, c'est durvic a écrit :Bah, Sierra Torrida (Two Mules for Sister Sara, le titre original est quand même plus rigolo) c'est un peu poussif en effet, gentiment cynique et ça casse pas des briques. Le film tient surtout grace à une Shirley McLaine en bonne forme. Ceci étant dit, je n'y vois rien de détestable, et c'est tout à fait regardable...
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Oui, comme dit ma grand-mère, y a des films où vaut mieux amener son tricot...Jeremy Fox a écrit :Je n'ai jamais parlé de détestable seulement je m'y suis ennuyé comme c'est pas permis et ça, c'est durvic a écrit :Bah, Sierra Torrida (Two Mules for Sister Sara, le titre original est quand même plus rigolo) c'est un peu poussif en effet, gentiment cynique et ça casse pas des briques. Le film tient surtout grace à une Shirley McLaine en bonne forme. Ceci étant dit, je n'y vois rien de détestable, et c'est tout à fait regardable...
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