Non, ça va..
Naked Kiss (Samuel Fuller - 1964)
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- Alexandre Angel
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Re: Naked Kiss (Samuel Fuller - 1964)
Comme "le Temps de l'innonce" et "A tombeau ouvert", "Killers of the Flower Moon" , très identifiable martinien, est un film divisiblement indélébile et insoluble, une roulade avant au niveau du sol, une romance dramatique éternuante et hilarante.
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- Rick Blaine
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Re: Naked Kiss (Samuel Fuller - 1964)
Ben oui, c'est sur, on parle d'un film plus faible (ce avec quoi je suis également plutôt en phase, en fait on est plus ou moins tous d'accord) et c'est l'œuvre entière d'un cinéaste qui est surévaluée : J'ai vécu l'enfer de Corée, Violences à Park Row, Le port de la Drogue, Les bas-fonds new-yorkais, Shock Corridor, Au delà de la gloire et j'en passe, tout ça c'est poubelle.
Sinon, c'est quoi le rapport entre Naked Kiss et De sang froid, et entre Fuller et Brooks ? Et pourquoi dire que De sang froid est mieux que Naked Kiss impliquerait de dire que Fuller est surévalué ?
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Re: Naked Kiss (Samuel Fuller - 1964)
Deux films et deux cinéastes, ça ne vous suffit pas comme rapport ?Rick Blaine a écrit : ↑13 juil. 21, 18:11
Sinon, c'est quoi le rapport entre Naked Kiss et De sang froid, et entre Fuller et Brooks ?
- Flol
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Re: Naked Kiss (Samuel Fuller - 1964)
Alors. Hum. plusieurs choses :Bonner a écrit : ↑13 juil. 21, 18:06Dans les sorties récentes, et un poil plus cher pour la version 4k assez extraordinaire, il y a De sang froid, de Richard Brooks, réalisé également dans les 60's, mais autrement plus intéressant que The naked kiss. A se demander si Samuel Fuller n'a pas été surévalué de ce côté de l Atlantique.
1. Le Brooks m'intéresse beaucoup, mais j'attends qu'il soit dispo dans une édition moins onéreuse
2. Samuel Fuller, surévalué de ce côté de l'Atlantique ? Calme-toi, quand même
3. Quel est le rapport entre le film de Fuller et celui de Brooks, finalement ?
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Re: Naked Kiss (Samuel Fuller - 1964)
Je croyais qu ils étaient sortis en même temps en BR pour l un et BR 4k pour l'autre mais en fait non !Flol a écrit : ↑13 juil. 21, 19:56Alors. Hum. plusieurs choses :Bonner a écrit : ↑13 juil. 21, 18:06
Dans les sorties récentes, et un poil plus cher pour la version 4k assez extraordinaire, il y a De sang froid, de Richard Brooks, réalisé également dans les 60's, mais autrement plus intéressant que The naked kiss. A se demander si Samuel Fuller n'a pas été surévalué de ce côté de l Atlantique.
1. Le Brooks m'intéresse beaucoup, mais j'attends qu'il soit dispo dans une édition moins onéreuse
2. Samuel Fuller, surévalué de ce côté de l'Atlantique ? Calme-toi, quand même
3. Quel est le rapport entre le film de Fuller et celui de Brooks, finalement ?
Re: Naked Kiss (Samuel Fuller - 1964)
Magnifique mélodrame que ce Naked Kiss, comprend pas bien le bashing sur cette chanson traditionnelle, classique américain qui fonctionne parfaitement bien ici par ce ton décalé entre angoisse et comptine enfantine, et très bien chantée par Constance Towers qui est excellente tout le film.
(la chanson adaptée en français sous le titre "L'homme et l'enfant" a été l'un des grands succès d'Eddie Constantine, ça n'a rien à vois avec le film de Fuller mais c'est sans doute pour ça qu'en voyant le film l'air m'a semblé familier...).
C'est surtout cette critique sous-jacente de la société américaine du début des années 60 encore complètement sous l'influence : toutes les femmes sont des putes ou des saintes, choisis ton camp et n'en bouge plus, le tout aux mains de flics qui veulent bien se faire des putes mais rechignent à les laisser vivre dans le même coin de ville qu'eux ou à leur laisser fréquenter leur pote héritier...
Un peu l'ambiance "the Chase" que Penn allait tourner 2 ans plus tard avec plus de moyens et une pléiade de stars.
J'aime bien le cynisme total de Fuller dans cette vision désabusée des flics, des proxos, des mécènes, du bénévolat et malgré tout teinté de grands élans de tendresse comme dans le rapport entre l'héroïne et sa logeuse.
Alors comme souvent chez Fuller c'est foutraque et parfois de mauvais gout mais que d'invention, de lyrisme et de rentre-dedans dans un cinéma qui était encore largement dominé par la convention.
(la chanson adaptée en français sous le titre "L'homme et l'enfant" a été l'un des grands succès d'Eddie Constantine, ça n'a rien à vois avec le film de Fuller mais c'est sans doute pour ça qu'en voyant le film l'air m'a semblé familier...).
C'est surtout cette critique sous-jacente de la société américaine du début des années 60 encore complètement sous l'influence : toutes les femmes sont des putes ou des saintes, choisis ton camp et n'en bouge plus, le tout aux mains de flics qui veulent bien se faire des putes mais rechignent à les laisser vivre dans le même coin de ville qu'eux ou à leur laisser fréquenter leur pote héritier...
Un peu l'ambiance "the Chase" que Penn allait tourner 2 ans plus tard avec plus de moyens et une pléiade de stars.
J'aime bien le cynisme total de Fuller dans cette vision désabusée des flics, des proxos, des mécènes, du bénévolat et malgré tout teinté de grands élans de tendresse comme dans le rapport entre l'héroïne et sa logeuse.
Alors comme souvent chez Fuller c'est foutraque et parfois de mauvais gout mais que d'invention, de lyrisme et de rentre-dedans dans un cinéma qui était encore largement dominé par la convention.
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Re: Naked Kiss (Samuel Fuller - 1964)
Oui mais quand tu ne connais pas je film tuStromboli a écrit : ↑14 juil. 21, 00:32 Magnifique mélodrame que ce Naked Kiss, comprend pas bien le bashing sur cette chanson traditionnelle, classique américain qui fonctionne parfaitement bien ici par ce ton décalé entre angoisse et comptine enfantine, et très bien chantée par Constance Towers qui est excellente tout le film.
(la chanson adaptée en français sous le titre "L'homme et l'enfant" a été l'un des grands succès d'Eddie Constantine, ça n'a rien à vois avec le film de Fuller mais c'est sans doute pour ça qu'en voyant le film l'air m'a semblé familier...).
C'est surtout cette critique sous-jacente de la société américaine du début des années 60 encore complètement sous l'influence : toutes les femmes sont des putes ou des saintes, choisis ton camp et n'en bouge plus, le tout aux mains de flics qui veulent bien se faire des putes mais rechignent à les laisser vivre dans le même coin de ville qu'eux ou à leur laisser fréquenter leur pote héritier...
Un peu l'ambiance "the Chase" que Penn allait tourner 2 ans plus tard avec plus de moyens et une pléiade de stars.
J'aime bien le cynisme total de Fuller dans cette vision désabusée des flics, des proxos, des mécènes, du bénévolat et malgré tout teinté de grands élans de tendresse comme dans le rapport entre l'héroïne et sa logeuse.
Alors comme souvent chez Fuller c'est foutraque et parfois de mauvais gout mais que d'invention, de lyrisme et de rentre-dedans dans un cinéma qui était encore largement dominé par la convention.
te laisses prendre par son début assez fracassant qui mêle dans un fatras prostitution, cheveux rasés, enfants handicapés, et un.riche héritier. On peut s'attendre
à ce que ces fragments se rassemblent pour dessiner sinon une femme de chair et d os mais du moins une ombre. Là rien de tout ça. Le film se termine droit dans ses bottes avec un dénouement des plus insipides qu'on n'osait pas le croire possible.