Salò ou les 120 journées de Sodome (Pier Paolo Pasolini - 1975)

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés avant 1980.

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gnome
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Re: Salò ou les 120 journées de Sodome (P Paolo Pasolini - 1

Message par gnome »

bruce randylan a écrit :De toute façon, Pasolini, pour les 5 que j'ai vu, c'est vraiment pas ma came (Mamma Roma que j'ai découvert l'automne dernier a été un affligeant calvaire)
Tu as vu sa trilogie de la vie (Decameron / Canterbury / 1001 nuits) ?
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hellrick
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Message par hellrick »

Thaddeus a écrit :
hellrick a écrit :il est censé apporté du plaisir (ici par la vision des victimes torturées
...

Mais pourquoi je réagis, moi...
Tiens pour revenir une dernière fois sur le sujet
- On est tous plus ou moins sadiques
- On a tous des fantasmes
DONC
- Sans passer à l'acte regarder du gore/ torture etc. est une manière simple et cathartique d'évacuer les tensions: exemple simple ton boss t'a fait chier, tu regardes Hostel et tu t'imagines à la place du tortionnaire tandis que tu imagines ton boss en train de subir les tortures, tu trouves ça cool et tu relâche la pression en fantasmant que ce serait pas mal de lui faire subir ce genre de chose. C'est aussi simple et normal que ça

C'est pour ça qu'Hostel est divertissant, tandis que Salo ne permet pas cette manière de faire et ne te donne pas la même satisfaction :wink:
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bruce randylan
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Re: Salò ou les 120 journées de Sodome (P Paolo Pasolini - 1

Message par bruce randylan »

gnome a écrit :
bruce randylan a écrit :De toute façon, Pasolini, pour les 5 que j'ai vu, c'est vraiment pas ma came (Mamma Roma que j'ai découvert l'automne dernier a été un affligeant calvaire)
Tu as vu sa trilogie de la vie (Decameron / Canterbury / 1001 nuits) ?
Seulement les 1001 nuits que j'ai trouvé vraiment naze, chiant, moche et limite douteux.
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gnome
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Re: Salò ou les 120 journées de Sodome (P Paolo Pasolini - 1

Message par gnome »

bruce randylan a écrit :
gnome a écrit : Tu as vu sa trilogie de la vie (Decameron / Canterbury / 1001 nuits) ?
Seulement les 1001 nuits que j'ai trouvé vraiment naze, chiant, moche et limite douteux.
Je dois t'avouer que c'est celui que j'aime le moins des trois. Essaie le Decameron si tu sais... :wink:
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Blue
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Re: Salò ou les 120 journées de Sodome (P Paolo Pasolini - 1

Message par Blue »

J'ai eu la chance d'étudier un peu "Salo" en cours cette année, car l'un de nos profs était assez porté sur des films décriés, pour provoquer le débat, nous faire réagir par rapport aux images, et nous montrer d'autres trucs que "Citizen Kane" & co. Projection collective donc ; une des élèves - la 40aine passée - s'est barrée pendant le film (l'autre fille de notre classe ne regardait plus l'écran au bout d'un moment). Notre prof a du la chercher pour lui expliquer dans les couloirs sa démarche et sa vision du film de Pasolini. Quand le film s'est terminé, on a passé plus d'une heure à débattre tous ensemble. Chacun à tour de rôle, nous avons exprimé notre ressenti, ce qu'on a compris du film, etc. Ensuite le prof nous a parlé de ce que lui en pensait, après multiples visionnages. Ben franchement, je crois que ça reste un des cours les plus passionnants et instructifs que j'ai vécu cette année. Pour moi ce fut une redécouverte (je l'avais déjà vu avant).

Et juste au passage, je vous conseille vivement de mettre le film de Pasolini en rapport avec "La Grande Bouffe" de Ferreri. On est très très proche dans le fond (basiquement, on a des gens qui partent s'isoler pour s'engager dans quelque chose de complètement excessif, sachant qu'ils ne s'en sortiront pas), sauf que la manière de présenter les choses n'est pas la même évidemment (dans " Salo" faites également très attention aux sons sur la fin). Mais la personnalité de Pasolini et sa vie sont à mon avis à prendre aussi en considération. Bref, ne vous jetez pas là dedans comme ça. Tatez un peu le terrain, étudiez les caractéristiques du ciné italien de cette époque, de ce que les réal étaient capables de faire, etc. Sinon vous risquez le rejet et de passer à côté de quelque chose de vraiment intéressant à mon avis sur le plan cinématographique.
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Message par manuma »

Amarcord a écrit :J'ajoute qu'à titre personnel, je suis un peu "choqué" qu'on puisse placer sur un même plan (ne fût-ce qu'à titre de comparaison : je trouve ça déjà très déplacé) le film de Pasolini et une chose aussi abjecte que Cannibal Holocaust.
En ce qui me concerne, j’ai mis les 2 en parallèle simplement parce que ce sont les 2 seuls films que je connaisse ayant provoqué chez moi, à leur découverte, une sensation de malaise physique. Après, loin de moi l’idée d’affirmer qu’ils relèvent de la même démarche artistique. Autant je conçois que l’on puisse trouver Cannibal holocaust extrêmement douteux dans les intentions – pour tout dire, le film m’avait laissé perplexe à ce niveau – autant je ne vois pas matière à polémiquer sur le bien fondé, la sincérité des intentions de Pasolini dans Salo, film qui, pour les raisons citées par Colqhoun, Blue et plein d’autres, se situe indiscutablement à un tout autre niveau d’ambition et de réflexion que le Deodato.
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Message par Colqhoun »

hellrick a écrit :- Sans passer à l'acte regarder du gore/ torture etc. est une manière simple et cathartique d'évacuer les tensions: exemple simple ton boss t'a fait chier, tu regardes Hostel et tu t'imagines à la place du tortionnaire tandis que tu imagines ton boss en train de subir les tortures, tu trouves ça cool et tu relâche la pression en fantasmant que ce serait pas mal de lui faire subir ce genre de chose. C'est aussi simple et normal que ça
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Message par tenia »

Amarcord a écrit :J'ajoute qu'à titre personnel, je suis un peu "choqué" qu'on puisse placer sur un même plan (ne fût-ce qu'à titre de comparaison : je trouve ça déjà très déplacé) le film de Pasolini et une chose aussi abjecte que Cannibal Holocaust.
Comme beaucoup, je trouve un fort sous-texte politico-sociétal à Cannibal Holocaust. Y a qu'à lire la récente critique de blu-ray.com, tiens.
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Demi-Lune
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Re: Salò ou les 120 journées de Sodome (P Paolo Pasolini - 1

Message par Demi-Lune »

Blue a écrit :Et juste au passage, je vous conseille vivement de mettre le film de Pasolini en rapport avec "La Grande Bouffe" de Ferreri. On est très très proche dans le fond (basiquement, on a des gens qui partent s'isoler pour s'engager dans quelque chose de complètement excessif, sachant qu'ils ne s'en sortiront pas), sauf que la manière de présenter les choses n'est pas la même évidemment.
Marrant, j'ai justement découvert le Ferreri il y a un ou deux mois. Voir des gens s'empiffrer et baiser jusqu'à ce que mort s'en suive pour seul enjeu est une expérience encore aujourd'hui lessivante et tétanisante (ce film n'a franchement rien de drôle) dont l'absurdité et la gratuité pourraient effectivement être mis en rapport avec le projet de Salo, qui est bien entendu encore plus radical. Ce sont deux films implacables sur la jouissance tirée de l'annihilation, envers soi ou contre l'autre. Et pour suivre ton idée, pour moi ce ne sont justement pas deux films qui cherchent bêtement à provoquer et à repousser les limites du montrable pour surfer sur ce que le ciné de cette époque-là permettait en termes de liberté d'expression et d'affaissement de tabous (ne serait-ce que du côté italien, c'est aussi l'époque des controverses de 1900, d'Affreux, sales et méchants ou encore de Portier de nuit). On sent l'acte politique derrière ça, le cri d’écœurement et du désespoir qui veut secouer les consciences face aux possibles précipices de l'époque (moraux vis-à-vis de la société de consommation ou politiques vis-à-vis des résurgences néo-fascistes en Italie, comme le rappelait Colqhoun). C'est tout le paradoxe et la discutabilité de ces œuvres qui utilisent des munitions tout aussi choquantes que les idées qu'elles dénoncent. Certains critiques disent que Ferreri comme Pasolini se sont retrouvés aveuglés par leur charge anti-bourgeoise, mais c'est pour moi trop restrictif. Je ne sais pas comment l'expliquer, mais il y a pour moi quelque chose de puissamment existentiel et donc bouleversant dans La grande bouffe comme dans Salo, un appel à l'humanité et à la vie affleurant de cette minutie cauchemardesque de destruction.
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Re: Salò ou les 120 journées de Sodome (P Paolo Pasolini - 1976)

Message par Akrocine »

Un des premier Blu-ray acheté et le dernier Pasolini qu'il me restait à voir. J'ai enfin trouvé le courage durant le second confinement.

Je pense que Colqhoun a très bien cerné le message du film. Les bonus de Carlotta permettent également de remettre l'oeuvre dans le contexte socio-temporel.
Colqhoun a écrit : 18 juil. 14, 09:25 Il faut aussi et surtout voir dans le film de Pasolini un acte politique désespéré. Il est important de se rappeler que les années 70 en Italie resteront comme une période particulièrement sombre dans l'Histoire du pays. Résurgence du fascisme, textes de lois ultra autoritaires, attentats, etc.. on a pas appelé cette période Les Années de Plomb, pour rien. Et Pasolini était, depuis ses débuts, un artiste en réaction avec son monde, qui combattait, avec ses moyens, ce qui allait à l'encontre de ses convictions profondes. Salo est, dans ce sens, peut-être l'aboutissement le plus extrême de ce travail artistique. Une oeuvre épidermique, d'une violence inouïe, où le réalisateur laissera couler toute sa rage à l'encontre d'un système, d'un appareil politique et gouvernemental inhumain (le titre fait référence à la République de Salo, fantasme fasciste de Mussolini dont le pouvoir était sur le point de s'éteindre). Certes le film est insoutenable, mais c'est en étant insoutenable qu'il devient alors pertinent. Car c'est à ce moment-là que la déshumanisation totale des victimes du film devient palpable. Le sacrifice des innocents, vu par les yeux des bourreaux, à travers des jumelles. Et le fascisme (ou le nazisme, pointé par Demi-Lune) tend à la déshumanisation et à la toute-puissance d'une caste de privilégiés qui régneraient en maîtres immoraux. Salo ne sera jamais un film agréable à regarder, même à l'heure actuelle où tout ou presque a été montré dans le cinéma d'horreur, mais il reste et restera un film important et essentiel pour ce qu'il raconte sur le pouvoir, l'ivresse absolue du pouvoir et la négation de toute humanité. Et probablement bien plus encore.
Délirant de voir que 44 plus tard le message est toujours autant d'actualité. Comme beaucoup d'autre je m'attendais à quelque chose d'insupportable et dégoutant, cependant hormis le cercle de l'excrément, Pasolini ne film jamais dans le démonstratif et installe un rapport passif avec le spectateur. Les événements sont tellement dur que certains moments sont irréel que j'ai très vite senti un détachement. La parallèle avec les camps de concentration est pertinente et encore plus horrible. La réponse qui reste en suspend : comment est-il possible de déshumaniser autant de personnes et d'en arriver là ?
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Alexandre Angel
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Re: Salò ou les 120 journées de Sodome (P Paolo Pasolini - 1976)

Message par Alexandre Angel »

Akrocine a écrit : 8 nov. 20, 16:35 Comme beaucoup d'autre je m'attendais à quelque chose d'insupportable et dégoutant, cependant hormis le cercle de l'excrément, Pasolini ne film jamais dans le démonstratif et installe un rapport passif avec le spectateur.
Le Cercle de la Merde ne déroge pas : l'idée est plus insupportable que ce qui est montré. Le film reste génialement dans les clous de la déontologie.
Comme "le Temps de l'innonce" et "A tombeau ouvert", "Killers of the Flower Moon" , très identifiable martinien, est un film divisiblement indélébile et insoluble, une roulade avant au niveau du sol, une romance dramatique éternuante et hilarante.

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Re: Salò ou les 120 journées de Sodome (P Paolo Pasolini - 1976)

Message par gnome »

le cercle de la merde est certainement celui qui m'a le plus touché (pas dans le sent positif du terme). probablement le plus insoutenable.
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Alexandre Angel
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Re: Salò ou les 120 journées de Sodome (P Paolo Pasolini - 1976)

Message par Alexandre Angel »

gnome a écrit : 8 nov. 20, 18:59 le cercle de la merde est certainement celui qui m'a le plus touché (pas dans le sent positif du terme). probablement le plus insoutenable.
Forcément.
Mais globalement, comme cela a été dit plus haut, c'est surtout qu'il faut arrêter de "mal imaginer" le film quand on ne l'a pas vu. Ce que je veux dire, c'est que ce film ressemble à tous les autres grands films italiens de la période or je suis persuadé (pour l'avoir longtemps ressenti à titre personnel) qu'on imagine, quand on ne l'a pas vu, un film glauque, malsain, crade. Une espèce de Cannibal Holocaust, que sais-je (et ce n'est peut-être pas le bon exemple). Or c'est une œuvre à la tenue esthétique parfaite, pour ne pas dire exquise (mais jamais esthétisante).
Il faut (re)lire le très éclairant texte de Jordan White sur Classik!

https://www.dvdclassik.com/critique/sal ... e-pasolini
Comme "le Temps de l'innonce" et "A tombeau ouvert", "Killers of the Flower Moon" , très identifiable martinien, est un film divisiblement indélébile et insoluble, une roulade avant au niveau du sol, une romance dramatique éternuante et hilarante.

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Re: Salò ou les 120 journées de Sodome (Pier Paolo Pasolini - 1976)

Message par Jean-Pierre Festina »

Vous me donnez sacrément envie de le re-revoir, les p'tits loups !
LU SUR FORUM A MONTRES : "(...) maintenant c'est clair que Festina c'est plus ce que c'était(...)"


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Re: Salò ou les 120 journées de Sodome (P Paolo Pasolini - 1976)

Message par kiemavel »

Alexandre Angel a écrit : 8 nov. 20, 19:11
gnome a écrit : 8 nov. 20, 18:59 le cercle de la merde est certainement celui qui m'a le plus touché (pas dans le sent positif du terme). probablement le plus insoutenable.
Forcément.
Mais globalement, comme cela a été dit plus haut, c'est surtout qu'il faut arrêter de "mal imaginer" le film quand on ne l'a pas vu. Ce que je veux dire, c'est que ce film ressemble à tous les autres grands films italiens de la période or je suis persuadé (pour l'avoir longtemps ressenti à titre personnel) qu'on imagine, quand on ne l'a pas vu, un film glauque, malsain, crade. Une espèce de Cannibal Holocaust, que sais-je (et ce n'est peut-être pas le bon exemple). Or c'est une œuvre à la tenue esthétique parfaite, pour ne pas dire exquise (mais jamais esthétisante).
Il faut (re)lire le très éclairant texte de Jordan White sur Classik!

https://www.dvdclassik.com/critique/sal ... e-pasolini
Dans le genre de la parabole n'hésitant pas à y aller franchement dans le merdique, le premier parallèle facile qui vient en tête c’est La grande bouffe, infiniment plus crade que le Pasolini. J'avais découvert celui ci au cinéma avec une copine lors d'une ressortie ... après ça, elle n'avait rien bouffé pendant 3 jours :mrgreen:
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