Salò ou les 120 journées de Sodome (Pier Paolo Pasolini - 1975)

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés avant 1980.

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Strum
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Re: Salò ou les 120 journées de Sodome (P Paolo Pasolini - 1

Message par Strum »

Thaddeus a écrit ::?:

J'ai au départ réagi sur un message de Demi-Lune dans un autre sujet. Un message en appelle parfois un autre, voilà tout. Et j'avais pourtant bien précisé que, selon moi, il était inutile de déplacer le sujet parce que, n'ayant pas vu le film, je ne pensais pas qu'elle allait se poursuivre.

Maintenant, si vous êtes tous convaincus que je ronge mon frein pour découvrir Salo, que malgré mes dires je meurs d'envie de le voir, soit.

Fin de la discussion. :wink:
Je te taquinais, ne le prends pas mal. On sait bien que tu ne veux pas découvrir Salo. Regarde, moi non plus, le film ne m'intéresse pas et pourtant je viens de poster dans le topic. :wink:
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Colqhoun
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Message par Colqhoun »

Thaddeus a écrit :En revanche, j'ai toujours été interloqué, en effet, par la manière dont il était défendu. C'est là-dessus que je m'interroge : les raisons qui peuvent pousser à voir un tel film alors qu'on connaît très bien sa réputation
La curiosité ?
Pour moi c'était clairement ça. Je voulais savoir de quoi il en retournait. Mais je me sens aussi attiré par les films qui pourraient me bousculer, me mettre mal à l'aise, me remuer. Est-ce qu'il s'agit là d'y trouver une forme de plaisir ? Aucune idée. Mais j'attend du cinéma qu'il me questionne, qu'il me fasse découvrir mes limites, qu'il mette à mal mes convictions pour qu'au final je m'interroge et que cela m'accompagne dans un processus de réflexion personnelle. Parfois cela passe par des films comme celui-ci, d'autres fois par des films bien moins violents et difficiles à regarder. Mais le processus et l'intérêt final reste le même. J'ai besoin que ces films me remettent constamment en question et m'amènent là où je n'avais pas forcément pensé ou eu envie d'aller.
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Thaddeus
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Re: Salò ou les 120 journées de Sodome (P Paolo Pasolini - 1

Message par Thaddeus »

Strum a écrit :Je te taquinais, ne le prends pas mal. On sait bien que tu ne veux pas découvrir Salo. Regarde, moi non plus, le film ne m'intéresse pas et pourtant je viens de poster dans le topic. :wink:
Je ne le prends pas mal, t'en fais pas.

Mais comme je le dis plus haut, ce n'est pas sur le film qui porte mon interrogation, même si j'ai bien conscience qu'il me manque des clés puisque je ne l'ai pas vu : je cherche seulement à comprendre une réaction qui me semble pour le moins étrange, dans son "masochisme". Ces forums sont aussi faits pour confronter nos attentes respectives de spectateur, comparer la façon dont nous fonctionnons en tant que cinéphiles.

Quant à la question de poster sur ce topic, j'ose croire que je reste libre de l'endroit où j'écris. Je n'aurais aucun scrupule à écrire sur un film que je ne veux pas voir, ou que je n'aurais pas vu, si la discussion qui y est afférente m'intéresse.
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Re: Salò ou les 120 journées de Sodome (P Paolo Pasolini - 1

Message par Strum »

Thaddeus a écrit :
Strum a écrit :Je te taquinais, ne le prends pas mal. On sait bien que tu ne veux pas découvrir Salo. Regarde, moi non plus, le film ne m'intéresse pas et pourtant je viens de poster dans le topic. :wink:
Je ne le prends pas mal, t'en fais pas.

Mais comme je le dis plus haut, ce n'est pas sur le film qui porte mon interrogation, même si j'ai bien conscience qu'il me manque des clés puisque je ne l'ai pas vu : je cherche seulement à comprendre une réaction qui me semble pour le moins étrange, dans son "masochisme". Ces forums sont aussi faits pour confronter nos attentes respectives de spectateur, comparer la façon dont nous fonctionnons en tant que cinéphiles.

Quant à la question de poster sur ce topic, j'ose croire que je reste libre de l'endroit où j'écris. Je n'aurais aucun scrupule à écrire sur un film que je ne veux pas voir, ou que je n'aurais pas vu, si la discussion qui y est afférente m'intéresse.
Pour ce qui est de poster sur ce topic, mon intervention était une blague, tu postes où tu veux comme tout un chacun bien sûr. :) Pour ce qui est de Salo, le film ne m'intéresse pas non plus (comme toi, je n'aime pas me faire mal au cinéma, et mon seuil d'intolérance à l'horreur est plus bas que la moyenne), même si je comprends très bien qu'il intéresse d'autres cinéphiles - pour moi, leur réaction relève plus de la curiosité que du masochisme. Comme dirait l'autre, "l'expérience est une lanterne qui n'éclaire que le passé" et c'est humain de vouloir voir par soi-même de quoi il retourne.
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Re: Salò ou les 120 journées de Sodome (P Paolo Pasolini - 1

Message par gnome »

Pour alimenter dans l'autre sens -> http://www.dailymotion.com/video/xfczhx ... alais_news
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Thaddeus
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Message par Thaddeus »

Colqhoun a écrit :La curiosité ?
Pour moi c'était clairement ça. Je voulais savoir de quoi il en retournait.
On entre sur un terrain glissant... Et moi qui ai dit que je ne souhaitais pas en discuter, et qui me suis déjà fait chambrer. Je peux comprendre ton explication, mais c'est une cascade de questions qui me viennent alors, et surtout le risque de faire croire que je livre un procès d'intention alors que ce n'est pas le cas. Je prends donc les précautions d'usage : je n'accuse personne de quoi que ce soit, je ne remets pas en cause ta bonne foi et ta sincérité, et celle des autres, lorsque tu dis avoir voulu voir ce film pour savoir de quoi il en retournait.
Ceci étant précisé... je pose la question : où se situe la limite entre la curiosité et le voyeurisme malsain ? Un exemple : celui qui mate sur Internet, en toute connaissance de cause, la décapitation d'un otage occidental par des terroristes d'Al Quaida est-il motivé par la "curiosité" ou par autre chose ?
On quitte ici les terres du cinéma mais au fond peut-être pas tant que ça. Est-ce que Pasolini a ces questions en tête lorsqu'il réalise ce film ? (et ça rejoint une remarque de tenia plus haut)

Pour le reste de ton message, je comprends et je suis plutôt d'accord.
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Message par Gounou »

Thaddeus a écrit :où se situe la limite entre la curiosité et le voyeurisme malsain ? Un exemple : celui qui mate sur Internet, en toute connaissance de cause, la décapitation d'un otage occidental par des terroristes d'Al Quaida est-il motivé par la "curiosité" ou par autre chose ?
Je ne vais pas avoir le temps de débattre avec vous et n'ai pas vu le Pasolini (qui m'intéresse d'assez loin pour le moment) mais quand même, le premier mot qui me vient à la lecture de ton exemple :
cinéma.
Dans un cas tu viens te rincer l'oeil, dans l'autre tu viens chercher un regard, une réflexion, une proposition, bref, une mise en scène par un artiste qui est censé avoir quelque chose à communiquer.
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Colqhoun
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Re: Salò ou les 120 journées de Sodome (P Paolo Pasolini - 1

Message par Colqhoun »

Merci Gounou, je n'aurais su mieux répondre.
Je suis prêt à être malmené par un film.
Mais cela reste un film de cinéma.
Il est hors de question en revanche que j'aille volontairement me faire du mal en regardant des vidéos de mises à mort réelles et d'autres choses de ce genre sur internet ou ailleurs, dans le seul but d'être secoué.
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Re: Salò ou les 120 journées de Sodome (P Paolo Pasolini - 1

Message par Thaddeus »

Bien sûr, et ma comparaison était plus qu'hasardeuse, mais l'étiquette "cinéma" n'exonère pas tout. Il existe des mises en scène conçues pour rincer l'oeil et flatter les bas instincts. Des films pourris et nauséabonds pensés par des réalisateurs conscients de ce qu'ils font, je ne dis pas qu'ils sont nombreux, mais ça peut se trouver.
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Re: Salò ou les 120 journées de Sodome (P Paolo Pasolini - 1

Message par Colqhoun »

Non mais je comprend complètement ton questionnement, notamment dans la nuance entre curiosité et voyeurisme malsain.
Je pense avoir regardé le film de Pasolini, parce que je savais, grâce aux antécédents artistiques du réalisateur, que je n'allais pas tomber sur une oeuvre bêtement gratuite et vulgaire.
Par contre, le jour où j'ai regardé A Serbian Film, là oui, c'était du voyeurisme malsain. Et je le regrette. Car le film est immonde, en plus d'être d'une bêtise absolue.
Mais cela reste du cinéma. Et il y a encore une nuance entre ça et l'exemple que tu donnais plus haut.
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Message par hellrick »

Amarcord a écrit : Pour le dire encore plus directement : pour le public de Hostel (et, plus généralement, des "torture-porn"), Salò, c'est chiant.
Tout à fait...autant on s'amuse devant Hostel et ce genre de film, c'est un peu le propre du torture porn: comme le porno il est censé apporté du plaisir (ici par la vision des victimes torturées et non des scènes érotiques) donc c'est du divertissement gore pure et simple... tandis que Salo n'a aucune volonté divertissante et devient, pour moi, très rapidement ennuyeux. Pourtant le roman, qui est encore bien plus extrême, est quelque part fascinant par ses outrances.
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Thaddeus
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Message par Thaddeus »

hellrick a écrit :il est censé apporté du plaisir (ici par la vision des victimes torturées
...

Mais pourquoi je réagis, moi...
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Re: Salò ou les 120 journées de Sodome (P Paolo Pasolini - 1

Message par hellrick »

Désolé mais un mec qui aime les films d'horreur et qui dit qu'il n'y prends pas de plaisir c'est un menteur :wink:
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Re: Commentaires à propos de votre film du mois

Message par manuma »

Thaddeus a écrit :En revanche, j'ai toujours été interloqué, en effet, par la manière dont il était défendu. C'est là-dessus que je m'interroge : les raisons qui peuvent pousser à voir un tel film alors qu'on connaît très bien sa réputation. La curiosité ?.
Raison première assez banale de mon côté : écouter ce que Morricone avait composé pour le film.
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Re: Salò ou les 120 journées de Sodome (P Paolo Pasolini - 1

Message par bruce randylan »

Voilà, juste pour dire que ce film constitue l'une des limites de ma curiosité.
Je ne l'ai jamais vu et je ne le verrais jamais. Comme disait une prof qui l'avait regardé justement par curiosité et obligation cinéphilique (et qui le regrettait) "En fait, je vois pas l’intérêt d'un film dont le type d'enjeu est de savoir si le mec va se faire arracher les yeux avant, pendant ou après s'être fait sodomisé avec du verre pillé".

De toute façon, Pasolini, pour les 5 que j'ai vu, c'est vraiment pas ma came (Mamma Roma que j'ai découvert l'automne dernier a été un affligeant calvaire)
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