Et bien je dois dire que je crois avoir vu ce film, comme d'autres de Godard. La difficulté c'est que çà me barbe tellement, que je les oublie, que je mélange tous les souvenirs qu'il m'en reste. Et que j'ai longtemps classé Godard dans cette rubrique. J'ètais jeune. Depuis j'ai oublié encore un peu plus son cinéma. Hermétique aussi à 100%.Jeremy Fox wrote:Je suis entièrement hermétique au cinéma de Godard : le mépris en fait lui aussi partie :? Je n'aime pas du tout, mais vraiment pas du tout :(Ouf Le Sceptik wrote:
Je n'arrive pas à pulsionner avec ce film. J'essaie pourtant de me laisser emporter et sans aucun a priori. Rien à faire. Je n'aime pas ce film.
Et j'avoue avec un peu de honte qu'à l'âge de Kurtz, je parlais moi aussi de fumisterie :oops:
Le Mépris (Jean-Luc Godard - 1963)
Moderators: cinephage, Karras, Rockatansky
-
- Doublure lumière
- Posts: 437
- Joined: 30 May 03, 11:57
-
- Cadreur
- Posts: 4269
- Joined: 20 May 03, 16:41
je fais partie de ceux qui ne pense pas que Godard soit un réalisateur: il es tplutôt un théoricien du cinéma, un chercheur en cinéma mais pas réellement un metteur en scène dans le sens où il n'a jamais fait véritablement du cinéma (seulement des expériences, des recherches) à l'exception de ce film: Le mépris, surement l'un des plus importants que le cinéma français (et le cinéma tout court nous ait donné)... une utilisation superbe de l'écran large, une osmose totale entre l'univers thématique du film et la forme donnée apr Godard et une reflexion sur le couple et la création dès plus pertinente... oui, finalement: Godard a été un mettuer en scène... dommage que ce soit pou r un seul film car , mâtin, quel film 

Last edited by O'Malley on 6 Jan 10, 19:09, edited 2 times in total.
-
- murder on the dance floor
- Posts: 7287
- Joined: 13 Apr 03, 18:33
- Location: Bonne question...
Je ne sais pas pour ses autres films, mais je trouve ça gonflé de dire qu'A bout de souffle n'est pas du cinémaO'Malley wrote:je fais partie de ceux qui ne pense pas que Godard soit un réalisateur: il es tplutôt un théoricien du cinéma, un chercheur en cinéma mais pas réellement un metteur en scène dans le sens où il n'a jamais fait véritablement du cinéma (seulement des expériences, des recherches) à l'exception de ce film: Le mépris, surement l'un des plus importants que le cinéma français (et le cinéma tout court nous ait donné)... une utilisation superbe de l'écran large, une osmose totale entre l'univers thématique du film et la forme donnée apr Godard et une reflexion sur le couple et la création dès plus pertinente... oui, finalement: Godard a été un mettuer en scène... dommage que ce soit pou r un seul film car , mâtin, quel film

-
- Shérif adjoint
- Posts: 90795
- Joined: 12 Apr 03, 22:22
- Location: Contrebandier à Moonfleet
Re:
Jeremy Fox wrote:Je suis entièrement hermétique au cinéma de Godard : le mépris en fait lui aussi partieOuf Le Sceptik wrote:
Je n'arrive pas à pulsionner avec ce film. J'essaie pourtant de me laisser emporter et sans aucun a priori. Rien à faire. Je n'aime pas ce film.Je n'aime pas du tout, mais vraiment pas du tout
Et j'avoue avec un peu de honte qu'à l'âge de Kurtz, je parlais moi aussi de fumisterie
Retournement total de situation ; après l'avoir détesté, je le porte aujourd'hui (20 ans après environ) au pinacle et n'hésite pas à le placer parmi les plus beaux films du cinéma. Ne pas hésiter à redonner une chance à certaines oeuvres !
-
- squatteur
- Posts: 14198
- Joined: 16 Apr 05, 05:22
- Location: on the road again.
Re: Re:
J'essayerai de nouveau dans 20 ans, alors.Jeremy Fox wrote:Retournement total de situation ; après l'avoir détesté, je le porte aujourd'hui (20 ans après environ) au pinacle et n'hésite pas à le placer parmi les plus beaux films du cinéma. Ne pas hésiter à redonner une chance à certaines oeuvres !


-
- Etanche
- Posts: 15241
- Joined: 6 May 06, 12:53
- Location: Xanadu
Re: Le Mépris (Jean-Luc Godard - 1963)
Pas d'hésitation pour ma part, Le Mépris est une oeuvre majeure, pénétrante et fascinante incursion dans un certain milieu cinématographique ou tous les sentiments sont exacerbés, rendus importants par la puissance d'un art majeur.
Godard se livre à une autopsie de destruction dans un cadre de création et signe une mise en scène éblouissante de maîtrise qui a fait fermer les bouches de ses détracteurs disant qu'il était un piètre faiseur d'images (notamment à cause du pourtant formidable A bout de Souffle).
Tous les éléments utilisés ici atteignent une sorte de "perfection", de la musique sublimissime de Delerue à l'interprétation culte des acteurs, de la photographie exceptionnelle au montage audacieux, de la beauté des décors à la pertinente réflexion sur la création (symbolisée superbement par l'ouverture du film ou encore par la manière dont Godard filme le grand Fritz Lang).
Godard se livre à une autopsie de destruction dans un cadre de création et signe une mise en scène éblouissante de maîtrise qui a fait fermer les bouches de ses détracteurs disant qu'il était un piètre faiseur d'images (notamment à cause du pourtant formidable A bout de Souffle).
Tous les éléments utilisés ici atteignent une sorte de "perfection", de la musique sublimissime de Delerue à l'interprétation culte des acteurs, de la photographie exceptionnelle au montage audacieux, de la beauté des décors à la pertinente réflexion sur la création (symbolisée superbement par l'ouverture du film ou encore par la manière dont Godard filme le grand Fritz Lang).
Last edited by Watkinssien on 20 Nov 13, 10:24, edited 2 times in total.

Mother, I miss you

-
- Réalisateur
- Posts: 6689
- Joined: 7 Jul 03, 08:50
Re: Le Mépris (Jean-Luc Godard - 1963)
Je ne suis pas fana de Godard, et pourtant j'aime beaucoup plusieurs de ses films (comme pour Ford !), surtout dans la période des années 60. Le mépris est certainement mon film préféré de Godard. Au cinéma, il prend toute sa grandeur; et en HD ça doit être le pied également (bien que le dvd criterion ne démérite pas).
Difficile a expliquer, mais comme le dit W. c'est une alchimie subtile entre la musique, la mise en scène et les comédiens. Sur moi, ça a marché [du premier coup
]
Difficile a expliquer, mais comme le dit W. c'est une alchimie subtile entre la musique, la mise en scène et les comédiens. Sur moi, ça a marché [du premier coup

Souhaits : Alphabétiques - Par éditeurs
- « Il y aura toujours de la souffrance humaine… mais pour moi, il est impossible de continuer avec cette richesse et cette pauvreté ». - Louis ‘Studs’ Terkel (1912-2008) -
- « Il y aura toujours de la souffrance humaine… mais pour moi, il est impossible de continuer avec cette richesse et cette pauvreté ». - Louis ‘Studs’ Terkel (1912-2008) -
-
- Accessoiriste
- Posts: 1741
- Joined: 24 Feb 08, 09:48
- Location: la rochelle
Re: Le Mépris (Jean-Luc Godard - 1963)
N'aimant ni Bardot, ni Piccoli........!reste pour moi la musique de Delerue ; mais là, pas besoin d'images........
F d F ( Fan de Ford )
-
- Shérif adjoint
- Posts: 90795
- Joined: 12 Apr 03, 22:22
- Location: Contrebandier à Moonfleet
Re: Le Mépris (Jean-Luc Godard - 1963)
Justement si ; elle n'en prend que plus de valeur et n'en devient qu'encore plus émouvante accompagnée des sublimes images de Raoul Coutard ; et vice versa d'ailleurs.villag wrote:reste pour moi la musique de Delerue ; mais là, pas besoin d'images........
-
- Etanche
- Posts: 15241
- Joined: 6 May 06, 12:53
- Location: Xanadu
Re: Le Mépris (Jean-Luc Godard - 1963)
Je n'ai pas compris, tu l'as vu et tu ne l'aimes pas ou tu ne veux pas le voir ?villag wrote:N'aimant ni Bardot, ni Piccoli........!reste pour moi la musique de Delerue ; mais là, pas besoin d'images........

Mother, I miss you

-
- Tout le monde en parle
- Posts: 5703
- Joined: 15 Apr 06, 08:56
- Location: fait le larron
Re: Le Mépris (Jean-Luc Godard - 1963)
et le découpage brutal de la musique par JLG dans le film, les boucles, les coupes font partie, pour moi, de sa beauté... au final, ça devient une musique de Delerue et Godard...Jeremy Fox wrote:Justement si ; elle n'en prend que plus de valeur et n'en devient qu'encore plus émouvante accompagnée des sublimes images de Raoul Coutard ; et vice versa d'ailleurs.villag wrote:reste pour moi la musique de Delerue ; mais là, pas besoin d'images........
"Je ne veux pas rester dans l'histoire comme le gars qui a détruit l'Univers"
Dude, where's my car
Tears in my beers
Dude, where's my car
Tears in my beers
-
- n'est pas Flaubert
- Posts: 8451
- Joined: 19 Nov 05, 15:35
Re: Le Mépris (Jean-Luc Godard - 1963)
C'est une affirmation audacieuse. Dans mon souvenir, ce découpage parfois brutal d'une si belle musique m'avait gêné (je l'avais vu comme un asservissement de quelque chose de pur, même si je me rends compte que ce n'est pas étranger au propos du film) de même que le plaquage de cette musique sur certaines situations triviales du quotidien (les disputes du couple Bardot-Piccoli où la musique recouvre le dialogue comme pour cacher sa platitude). Au final, je réécoute souvent la musique du Mépris, seule. J'écoute son souffle et son rythme propres. Alors que je n'ai vu le film qu'une fois, il y a longtemps, sans y trouver la force que certains y voient (le roman de Moravia m'avait aussi déçu). Mais il est peut-être temps que je revois ce film que je n'ai pas vu depuis très longtemps.NotBillyTheKid wrote:au final, ça devient une musique de Delerue et Godard...
-
- Cadreur
- Posts: 4269
- Joined: 20 May 03, 16:41
Re:
O'Malley wrote:je fais partie de ceux qui ne pense pas que Godard soit un réalisateur: il es tplutôt un théoricien du cinéma, un chercheur en cinéma mais pas réellement un metteur en scène dans le sens où il n'a jamais fait véritablement du cinéma (seulement des expériences, des recherches) à l'exception de ce film: Le mépris, surement l'un des plus importants que le cinéma français (et le cinéma tout court nous ait donné)... une utilisation superbe de l'écran large, une osmose totale entre l'univers thématique du film et la forme donnée apr Godard et une reflexion sur le couple et la création dès plus pertinente... oui, finalement: Godard a été un mettuer en scène... dommage que ce soit pou r un seul film car , mâtin, quel film![]()

Quelque fois, il vaut mieux ne rien dire!


J'ai connu la même révélation que Jérémy l'été 2008 en revoyant Pierrot le Fou (véritable uppercut esthétique/artistique/cinématographique/philosophique/politique/social...et encore plein d'autres choses...) et A bout de souffle et quand je relis ça, ça fait un peu mal. Participer à un forum, ça laisse des traces même si l'exercice est intéressant d'un certain côté pour appréhender sa propre évolution.

Donc je le dis:
VIVE GODARD! VIVE LE CINEMA!
-
- Etanche
- Posts: 15241
- Joined: 6 May 06, 12:53
- Location: Xanadu
-
- Shérif adjoint
- Posts: 90795
- Joined: 12 Apr 03, 22:22
- Location: Contrebandier à Moonfleet
Re: Re:
Combien de fois me suis-je aussi fait sursauter en relisant ce que j'avais pu écrire ici même quelques années auparavantO'Malley wrote:
![]()
Quelque fois, il vaut mieux ne rien dire!![]()
![]()
J'ai connu la même révélation que Jérémy l'été 2008 en revoyant Pierrot le Fou (véritable uppercut esthétique/artistique/cinématographique/philosophique/politique/social...et encore plein d'autres choses...) et A bout de souffle et quand je relis ça, ça fait un peu mal. Participer à un forum, ça laisse des traces même si l'exercice est intéressant d'un certain côté pour appréhender sa propre évolution.![]()
