Jean-Pierre Melville (1917-1973)

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés avant 1980.

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Thaddeus
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Re: Jean-Pierre Melville (1917-1973)

Message par Thaddeus »

Brève réflexion à la lecture d'un article apparu dans le dossier que Positif consacre à Melville (numéro de septembre 2017). Il est signé Fabien Baumann et s'intitule "La poule melvilienne, ce vide désirable". L'extrait qui m'intéresse concerne Le Doulos :

"Le Doulos offre l'une des plus grandes séquences de bondage de l'histoire du cinéma français, même si le spectateur ne comprend qu'une heure après son déroulement les ressorts réels qui l'ont tendue. A la première vision, on croit d'abord à une trouble attirance réciproque entre la compagne de Maurice (Serge Reggiani) et le personnage de Silien (Jean-Paul Belmondo). En bon personnage melvillien, Thérèse (Monique Hennessy) s'observe dans un miroir juste après avoir croisé le regard de Silien, comme pour vérifier s'il a vu en elle. Oh oui, il l'a transpercée, il a vu sa couleur "marron", comme il le dit dans une blague qui lance les hostilités, puisqu'il lui en met un aussitôt, de marron. La violence de la gifle étonne, comme le plaisir manifeste du truand à remuer Thérèse évanouie telle une carcasse de génisse. Lente, méticuleuse, la scène se délecte en temps réel, noeud par noeud, de son propre sadisme, de sa propre apparence répugnée pour le corps féminin. Silien coupe la radio, geste peu compréhensible sinon par sa volonté de déguster jusqu'au son la cérémonie à laquelle il va s'adonner. C'est avec un zèle de pornographe que Melville filme maintenant la ceinture que Silien passe autour du cou de la môme pour l'attacher à un radiateur. Pénétration de la bouche par un mouchoir chiffonné qu'on y tasse. Déglutition appréciée, par Silien, d'une rasade de whisky, puis réveil de la catin par un jeu de liquide jaune (le scotch, n'exagérons pas...) qui dessine des mèches ruisselantes dans la tignasse en choucroute. Un "chère madame", trois claques, du sang qui coule du nez de la fille, qu'il essuie, mais qu'il se remet à couleur au plan suivant (ce sang toujours à s'échapper des femmes...). Ses cheveux masquent la délatrice. Ses yeux ne disent rien. La voilà réduite à rien. Le montage, d'une ironie cinglante, enchaîne alors sur le plan... d'un caniche aussi blanc que Thérèse est blonde. Bien sûr que la scène est misogyne, humiliante, excitante. Mais n'oublions pas que Le Doulos se comprend à rebours. Que Thérèse est coupable, qu'en la faisant parler Silien sauve Maurice et qu'il y a dans le film une autre traîtresse à son homme, Fabienne. Melville va la filmer tout autrement..."

Voilà.

Le Doulos, film par ailleurs pétri de qualités, m'avait laissé sur une drôle et désagréable impression. J'ai eu le sentiment trouble que le personnage de Belmondo (un vrai salopard qui, au nom de l'amitié, n'hésite pas à recourir à la torture et au sadisme le plus ignobles, comme dans cette scène), est non seulement amendé, mais filmé avec une extrême bienveillance par Melville, dans la mesure où il témoigne de ces qualités de loyauté et de fidélité qu'il semble placer au-dessus de toute autre valeur humaine. J'espérais me tromper, et ce bon vieux Fabien, dans son article, me confirme bel et bien le contraire. Non seulement il trouve la scène "excitante" (sic), mais il explique sa brutalité par le fait que Thérèse est... (roulements de tambour) coupable. Donc qu'elle mérite son sort, et que le spectateur est censé (rétrospectivement) en jouir. On y est : c'est ce que l'on appelle une légitimation de la violence et de la torture. J'avais donc bien compris le film. En plus de s'en délecter (l'extrait ci-dessus l'explique assez bien), Melville valide moralement le comportement ignoble de son héros. Ce qui fait de cette scène à mes yeux, et peut-être plus globalement du film entier, un truc bien nauséabond, à ranger quelque part entre la scène de viol des Chiens de paille (toutes des salopes...) et les boucheries orgasmiques de Tarantino.
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Watkinssien
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Re: Jean-Pierre Melville (1917-1973)

Message par Watkinssien »

Je vais me coucher... :mrgreen:
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Strum
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Re: Jean-Pierre Melville (1917-1973)

Message par Strum »

Je n'aime pas tellement Le Doulos (je préfère Melville quand il devient formaliste dans ses films suivants) et je ne me souviens pas vraiment de cette scène. Mais je me demande si le problème ne réside pas davantage dans ce texte complaisant et sans recul critique de Fabien Baumann que dans la scène en elle-même.
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Alexandre Angel
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Re: Jean-Pierre Melville (1917-1973)

Message par Alexandre Angel »

Strum a écrit :Mais je me demande si le problème ne réside pas davantage dans ce texte complaisant et sans recul critique de Fabien Baumann que dans la scène en elle-même.
Ta remarque est intéressante. Surtout qu'il me semble avoir remarqué quelque chose comme ça déjà chez Baumann (mais je ne m'avancerais pas trop). Je me souviens bien de cette scène mais mal du contexte. Il faudrait que je rafraichisse tout ça.
Si ce ressenti est avéré, ça vaudrait le coup d'interpeller Bertrand Tavernier (qui adore le film) là-dessus.
Comme "le Temps de l'innonce" et "A tombeau ouvert", "Killers of the Flower Moon" , très identifiable martinien, est un film divisiblement indélébile et insoluble, une roulade avant au niveau du sol, une romance dramatique éternuante et hilarante.

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Re: Jean-Pierre Melville (1917-1973)

Message par Strum »

Alexandre Angel a écrit :
Strum a écrit :Mais je me demande si le problème ne réside pas davantage dans ce texte complaisant et sans recul critique de Fabien Baumann que dans la scène en elle-même.
Ta remarque est intéressante. Surtout qu'il me semble avoir remarqué quelque chose comme ça déjà chez Baumann (mais je ne m'avancerais pas trop). Je me souviens bien de cette scène mais mal du contexte. Il faudrait que je rafraichisse tout ça.
Si ce ressenti est avéré, ça vaudrait le coup d'interpeller Bertrand Tavernier (qui adore le film) là-dessus.
Je ne suis pas très amateur de l'approche critique de l'intéressé (Baumann) en effet. Il me semble que le travail du critique est aussi d'avoir un certain recul par rapport à un film. L'enthousiasme peut être contagieux mais ne suffit pas.
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Thaddeus
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Re: Jean-Pierre Melville (1917-1973)

Message par Thaddeus »

Strum a écrit :je ne me souviens pas vraiment de cette scène. Mais je me demande si le problème ne réside pas davantage dans ce texte complaisant et sans recul critique de Fabien Baumann que dans la scène en elle-même.
La scène m'avait beaucoup heurté - mais encore une fois, moins par son contenu que par le regard de Melville et ce que celui-ci laisse transparaître de son positionnement moral. Pour cette raison, je m'en souviens parfaitement bien. Il se trouve que le texte de Baumann confirme très exactement mes suspicions. Sauf que lui semble approuver les intentions du cinéaste, et non les condamner.

PS :
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Rappelons que dans le film, Thérèse n'est pas seulement humiliée, passée à tabac et torturée par le personnage de Belmondo ; elle finit ni plus ni moins exécutée, assassinée froidement une fois que celui-ci a obtenu ce qu'il voulait. Lequel Belmondo apprend ensuite peinard à Reggiani (le compagnon de la victime, donc) ce qu'il a fait et pourquoi il l'a fait (parce qu'elle l'a trahi) : information que l'intéressé prend comme s'il lisait deux lignes de la rubrique des chiens écrasés, avec la satisfaction d'avoir été correctement vengé. Tout ce petit monde est évidemment filmé par Melville comme étant la crème de la crème de l'humanité virile, soudée, loyale, régie par les plus hautes valeurs de solidarité et d'amitié.
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Alexandre Angel
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Re: Jean-Pierre Melville (1917-1973)

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Alexandre Angel a écrit :Surtout qu'il me semble avoir remarqué quelque chose comme ça déjà chez Baumann (mais je ne m'avancerais pas trop).
Voilà, j'ai retrouvé. C'est Martin Brady qui avait attiré mon attention là-dessus : dans le numéro de Juin de Positif, Fabien Baumann chronique le dvd de The Line up (La Ronde du Crime), de Don Siegel. Et à un moment, il évoque le personnage interprété par Robert Keith, le taxant de "vieille pédale ". Or, outre le fait que rien n'indique que le dit personnage soit homosexuel dans le film, l'expression employée nous avait parue très contestable dans son côté insultant et stigmatisant.
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Thaddeus
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Re: Jean-Pierre Melville (1917-1973)

Message par Thaddeus »

Il y a quelques mois, j'avais été un peu surpris par la façon plus que cavalière dont la critique de Raid Dingue de Dany Boon (oui, bon...) qualifiait la présence d'Alice Pol dans le film. Quelque chose comme "une charmante vache usant de ses pis" (je ne me rappelle plus les mots exacts) ; bref, une formulation assez méprisante. Du coup, je viens de vérifier qui était l'auteur de la critique : Fabien Baumann. :)
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Alexandre Angel
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Re: Jean-Pierre Melville (1917-1973)

Message par Alexandre Angel »

L'étau se resserre :mrgreen:
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Re: Jean-Pierre Melville (1917-1973)

Message par Alexandre Angel »

Thaddeus a écrit :(oui, bon...)
:lol:
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martinbrady
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Re: Jean-Pierre Melville (1917-1973)

Message par martinbrady »

Thaddeus a écrit :
Le Doulos, film par ailleurs pétri de qualités, m'avait laissé sur une drôle et désagréable impression. J'ai eu le sentiment trouble que le personnage de Belmondo (un vrai salopard qui, au nom de l'amitié, n'hésite pas à recourir à la torture et au sadisme le plus ignobles, comme dans cette scène), est non seulement amendé, mais filmé avec une extrême bienveillance par Melville, dans la mesure où il témoigne de ces qualités de loyauté et de fidélité qu'il semble placer au-dessus de toute autre valeur humaine. J'espérais me tromper, et ce bon vieux Fabien, dans son article, me confirme bel et bien le contraire. Non seulement il trouve la scène "excitante" (sic), mais il explique sa brutalité par le fait que Thérèse est... (roulements de tambour) coupable. Donc qu'elle mérite son sort, et que le spectateur est censé (rétrospectivement) en jouir. On y est : c'est ce que l'on appelle une légitimation de la violence et de la torture. J'avais donc bien compris le film. En plus de s'en délecter (l'extrait ci-dessus l'explique assez bien), Melville valide moralement le comportement ignoble de son héros. Ce qui fait de cette scène à mes yeux, et peut-être plus globalement du film entier, un truc bien nauséabond, à ranger quelque part entre la scène de viol des Chiens de paille (toutes des salopes...) et les boucheries orgasmiques de Tarantino.
Tt à fait d'accord, j'ai failli parler de cette scène sur le blog de Tatave quand il louait LE DOULOS car elle m'a toujours choquée, et je l'ai rapprochée de la gifle de Delon au travesti-indic dans UN FLIC. Delon gifle celle-ci avec une force incroyable parce que son tuyau était pourri! Je rapproche de l'excellente intervention de Florence Moncorgé pour le bonus du film où tt en admirant JPM elle dit qu'il était misogyne et qu'il avait peur des femmes ne se croyant pas séduisant (tt en précisant qu'elle l'adorait!).
2ème rapprochement sur F Baumann, j'avais parlé de son expression "vieille pédale" chez Tavernier pour avoir des avis sur ce tournant puant dans Positif (et en mp à A Angel), pas de réponse sauf une qui m'approuvait (pas de BT). Ce Baumann a un problème avec l'homosexualité et les femmes et il introduit dans Positif un côté "mode" ou de "parler libre" style un certain Libé complètement con, et maintenant cette remarque sur le personnage de Alice Pol (très belle femme à part ça mais ^c'est une autre histoire 8) . Pour le viol des CHIENS DE PAILLE, d'accord aussi: ça joue à deux niveaux, ça pue.
Merci A Angel de m'avoir signalé cela.
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Thaddeus
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Re: Jean-Pierre Melville (1917-1973)

Message par Thaddeus »

Et pourtant, Melville a réalisé avec Léon Morin, Prêtre l'un des plus beaux portraits de femmes que je connaisse : celui de Barny, merveilleusement interprétée par Emmanuelle Riva.
Je ne sais pas dans quelle mesure s'exprime une hypothétique misogynie du cinéaste dans cette scène (et ce film). Ma remarque ne se plaçait pas vraiment sur ce plan, en fait : j'aurais tenu exactement le même discours si la victime de Belmondo avait été un homme.
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Re: Jean-Pierre Melville (1917-1973)

Message par martinbrady »

Thaddeus a écrit :Et pourtant, Melville a réalisé avec Léon Morin, Prêtre l'un des plus beaux portraits de femmes que je connaisse : celui de Barny, merveilleusement interprétée par Emmanuelle Riva.
Je ne sais pas dans quelle mesure s'exprime une hypothétique misogynie du cinéaste dans cette scène (et ce film). Ma remarque ne se plaçait pas vraiment sur ce plan, en fait : j'aurais tenu exactement le même discours si la victime de Belmondo avait été un homme.
d'accord mais Moncorgé parlait de JPM au travail et en général, pas de la scène du DOULOS, maintenant je n'ai plus le dvd mais elle a sans doute dit "peur des femmes" pas sûr pour "misogyne"...
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Re: Jean-Pierre Melville (1917-1973)

Message par Thaddeus »

Melville étant, à l'instar de certains autres cinéastes, portés sur la description d'un milieu viril et le recours à un genre (le film noir) qui, avec le western peut-être, est très connoté par des "valeurs masculines", il est vrai qu'on peut se poser la question. J'avoue que je n'ai pas d'avis tranché là-dessus.
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Re: Jean-Pierre Melville (1917-1973)

Message par Shin Cyberlapinou »

martinbrady a écrit : je l'ai rapprochée de la gifle de Delon au travesti-indic dans UN FLIC. Delon gifle celle-ci avec une force incroyable parce que son tuyau était pourri!
Cette scène rappelle effectivement et à première vue les embardées homophobes de certains Delon/Bébel plus commerciaux des années 70/80, pourtant plusieurs éléments viennent ce sentiment:

- Déjà le travesti est très féminin, j'ai même eu un doute jusqu'au moment où Delon commence à le malmener en lui ordonnant de s'habiller comme un homme. C'aurait pu être une caricature évidente façon Cage aux folles mais là c'est un individu parfaitement apprêté, frêle et incapable de se défendre.

- Ensuite et surtout, la scène de tabassage est suivie par une scène réduite à un très long travelling suivant le travesti marchant seul dans la nuit, en larmes. Narrativement ça n'apporte pas grand chose (le travesti est un personnage secondaire qui a rempli sa fonction), mais l'empathie de la mise en scène est pour le coup totalement du côté de cette "tapette" aux antipodes des hommes d'action virils et taiseux sur lesquels Melville concentre le reste de son récit. Je crois me souvenir qu'il est sous-entendu (c'est en tout cas comme ça que je l'ai perçu) que le travesti a un faible pour le personnage de Delon et je ne peux m'empêcher de penser que ce dernier est au fond le méchant du film, utilisant des méthodes indignes pour capturer l'honorable voyou campé par Richard Crenna. Ensuite est-ce que tout ça était volontaire? Pas sûr que Delon se voyait comme autre chose que le héros, reste que le plan dont je parle (facilement 30 secondes, ce n'est pas juste en passant non plus) ouvre la porte à pas mal de réflexions...
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