La Diligence vers l'Ouest (Gordon Douglas - 1966)

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés avant 1980.

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james
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La Diligence vers l'Ouest (Gordon Douglas - 1966)

Message par james »

realisateur "gordon douglas" anneé 1966,photographie "william h. clothier,
scenario:dudley nichols et ernest haycox,acteurs:

alex cord
ann margret
red buttons
michael connors
keenan wynn
slim pickens
van heflin
bing crosby.

ce western et le remake de "la chevaucheé fantastique " et oui mais connaissait vous ce western et pourriez vous m'en parlé merci,james :wink:
je suis fana de ce genre ciné,je recherche et propose.merci
james
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Message par james »

me suis trompez de page mais pas grave,j'attend vos remarque sur ce western :D
je suis fana de ce genre ciné,je recherche et propose.merci
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Jeremy Fox
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Message par Jeremy Fox »

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La Diligence vers l’Ouest (Stagecoach - 1966) de Gordon Douglas
20TH CENTURY FOX


Avec Van Heflin, Ann-Margret, Red Buttons, Alex Cord
Scénario : Joseph Landon d’après le scenario de Dudley Nichols pour le film de John Ford
Musique : Jerry Goldsmith
Photographie : William H. Clothier (Technicolor 2.35)
Un film produit par Martin Rackin pour la 20th Century Fox


Sortie USA : 15 juin 1966


Malgré la menace qui pèse sur la région après qu’une bande d’indiens ait massacré un détachement de la cavalerie américaine, plusieurs personnes décident de prendre place à bord d’une diligence assurant la liaison de Tonto à Cheyenne. Ce groupe hétéroclite se compose d’un homme de loi ayant décidé de les escorter (Van Heflin), d’un conducteur débonnaire et peureux (Slim Pickens), d’un médecin alcoolique (Bing Crosby), d’une prostituée expulsée de la ville (Ann-Margret), d’un banquier malhonnête (Robert Cummmings), d’un mystérieux joueur (Mike Connors), d’un timide représentant en whisky (Red Buttons) ainsi que de l’épouse enceinte d’un officier de cavalerie (Stefanie Powers). En cours de route, un nouveau passager vient se joindre à eux, Ringo Kid (Alex Cord), hors la loi malgré lui qui cherche à se venger de la mort de membres de sa famille. Le voyage ne va pas être de tout repos, d’autant plus dangereux à partir du moment où leur escorte militaire rebrousse chemin et les laisse seuls en ces lieux infestés d’indiens faméliques…

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Avant toute chose et avant que les amateurs du film ne me tombent dessus à bras raccourcis, il leur faut savoir que si, comme une grande majorité, je trouve ce remake inutile, c’est uniquement parce que j'estime ce film être très mauvais, indépendamment du fait qu'il soit un remake. En effet, je ne fais pas partie de ceux qui s’offusquent lorsque est annoncé le remake d’un film réputé intouchable y compris d’un de mes films fétiches, considérant au contraire qu’une même histoire a le droit de tomber entre les mains de quiconque et que, si le cinéaste s’y lançant à nouveau possède une vision autre de celle du réalisateur du film original, le remake pourrait tout à fait se révéler tout aussi intéressant ou (et) réussi que son prédécesseur. Ceci étant dit et en l’occurrence, puisque La Diligence vers l’Ouest est un quasi décalque de La Chevauchée fantastique, il faut bien se rendre à l’évidence : le film de Gordon Douglas n’arrive pas à la cheville de celui de John Ford dans quelques domaines que ce soit !

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Et pourtant, même si dans le genre il m’a déçu à de très nombreuses reprises, Gordon Douglas est en principe loin d’être un tâcheron. Son premier essai dans le domaine du western était même superbe ; il s’agissait du dynamique et généreux Fâce au chatiment (The Doolins of Oklahoma) avec Randolph Scott, le cinéaste n’ayant jamais par la suite réussi à l’égaler ; par la suite l’on pouvait encore trouver dans sa filmographie d’autres westerns presque tout aussi réjouissants comme en 1958 l’excellent Sur la piste des Comanches (Fort Dobbs), puis, encore plus proche de nous, Rio Conchos, sans aucun doute l’une des œuvres les plus maîtrisées de son auteur avec également durant la même décennie le jubilatoire Tony Rome est dangereux (Tony Rome) avec Frank Sinatra. L’idée de faire une version scope et couleurs du très beau film de Ford était pourtant à priori tout aussi alléchante qu'intéressante d’autant que le cinéaste avait décidé de tourner dans des lieux totalement différents, les paysages désertiques du premier étant remplacés par des forêts verdoyantes et des montagnes parfois enneigées.

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Plein de bonne volonté, confiant dans l’efficacité de Gordon Douglas, j’ai malheureusement très vite déchanté. On se demande tout d’abord où a bien pu passer le budget qui semble pourtant avoir été assez conséquent ; dans le cachet des acteurs et la location de l’hélicoptère à partir duquel Douglas filme des plans aériens assez impressionnants (notamment lors du générique) mais très peu raccords avec ce qui suit ? Car sinon comment expliquer pour l'époque de telles minables transparences lors des séquences mouvementées, la tristesse et la pauvreté des décors ou encore l'utilisation de petit bricolage à peine digne d’une classe de primaire, témoin la reconstitution de la rivière en fond de canyon par du papier aluminium (sic !) Pas bien sérieux vous en conviendrez ! Ajouté à tout cela un humour vulgaire ou stupide (le lalalalala de Red Buttons), des comédiens qui pour la moitié cabotinent (pauvre Bing Crosby pour son dernier rôle) pour l’autre semblent aux abonnés absents (Van Heflin en tête), des personnages stéréotypés et sans nuances, une absence totale d’émotion… Reste un travail plutôt efficace de Ray Kellog à la tête de la seconde équipe (mais que les scènes d'action sont inutilement étirées !) ainsi que le joli minois des deux comédiennes Ann-Margret et Stefanie Powers, de quoi en résulte un bien maigre bilan !

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Gordon Douglas peut se fiche totalement de sa mise en scène au point de ne pas faire la mise au point sur le sublime visage d'Ann-Margret pendant une bonne minute ; sa direction d'acteur peut-être médiocre au point de rendre entièrement mauvais un prestigieux casting y compris un Van Heflin totalement quelconque ; une même histoire peut accoucher à la fois d'un chef-d'œuvre et d'un très mauvais film ; un film peut-être tour à tour ultra-violent (violence d’ailleurs totalement gratuite) et d'une confondante mièvrerie la minute suivante ; Jerry Goldsmith était capable de s'endormir sur sa partition… L'avantage avec ce western est qu'il nous démontre que tous ces paradoxes peuvent bel et bien se côtoyer en même temps. Si nous n'avions pas eu à réfléchir à tout ça, il y aurait eu longtemps que nous nous serions assoupis devant ce déplorable gâchis.

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Décidément Gordon Douglas n’aura pas eu de chances avec ses remakes, Stagecoach faisant suite à celui qu’il avait entrepris une dizaine d’années plus tôt, Le Tueur au visage d'ange( The Fiend who Walked the West), reprenant alors le scénario du Carrefour de la mort d’Hathaway pour en faire une version westernienne entièrement gâchée par la pénible interprétation de Robert Evans. Mais pas la peine de s’étendre plus longuement sur ce Stagecoach bâclé, paresseux, inutilement bavard, sans rythme et sans vie, sanctionné par un échec commercial totalement justifié.
james
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Message par james »

en effet un excecrable "gordon douglas" nous avait habitué a mieux a savoir aussi que le film fut amputé lors de sa sortie en salle,jugeant des scènes d'attaque indienne trops violente au gout des commisions de censure,c'est comme cela :wink: james
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