Vincente Minnelli (1903-1986)

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés avant 1980.

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Bugsy Siegel
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Re: Vincente Minnelli (1903-1986)

Message par Bugsy Siegel »

francesco a écrit : A ce train là ils arriveront à la fin de la planête au bout de quelques petites dizaines d'année en ce que les concerne. Brrrrrrrrrrr .....
Un roman de SF de Robert Charles Wilson, "Spin", exploite exactement ce postulat.
on faisait queue devant la porte des WC comme au ciné lors du passage de l'Atlantide à l'écran. Jean Ray, Hôtel de Famille, 1922
francesco
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Re: Vincente Minnelli (1903-1986)

Message par francesco »

Bugsy Siegel a écrit :
francesco a écrit : A ce train là ils arriveront à la fin de la planête au bout de quelques petites dizaines d'année en ce que les concerne. Brrrrrrrrrrr .....
Un roman de SF de Robert Charles Wilson, "Spin", exploite exactement ce postulat.

Merci beaucoup !

"Une nuit d'octobre, Tyler Dupree, douze ans, et ses deux meilleurs amis, Jason et Diane Lawton, quatorze ans, assistent à la disparition soudaine des étoiles. Bientôt, l'humanité s'aperçoit que la Terre est entourée d'une barrière à l'extérieur de laquelle le temps s'écoule des millions de fois plus vite. La lune a disparu, le soleil est un simulacre, les satellites artificiels sont retombés sur terre. Mais le plus grave, c'est qu'à la vitesse à laquelle vieillit désormais le véritable soleil, l'humanité n'a plus que quelques décennies à vivre...
Qui a emprisonné la terre derrière le Bouclier d'Octobre? Et s'il s'agit d'extraterrestres, pourquoi ont-ils agi ainsi ?"

http://www.cafardcosmique.com/Spin-de-R ... les-WILSON

http://www.quarante-deux.org/cosmos/her ... ilson-spin

Ca a l'air vraiment bien (et pourtant le genre n'est pas ma spécialité)
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Re: Vincente Minnelli (1903-1986)

Message par someone1600 »

Brigadoon est vraiment une sublime un sublime musical. :D
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Major Tom
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Re: Vincente Minnelli (1903-1986)

Message par Major Tom »

The Four Horsemen of the Apocalypse
(Les Quatre Cavaliers de l'Apocalypse)

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La Guerre, la Famine, la Pestilence, et la Mort annoncent dans un remarquable prologue les fissures d'une famille argentine, imminement éclatée par les attraits d'une conjoncture historique nouvelle. Les terres du vieux continent s'apprêtent à être martyrisées par le pas en rythme des bottes de cuir allemandes. Deux branches familiales (avec notamment Heinrich qui adhère au parti nazi, et Julio Desnoyers qui rejoint les résistants) vont être amenées à se déchirer peu à peu, entre passions interdites et neutralités oisives. Œuvre d'atmosphère mis en scène par un spécialiste de la comédie musicale, Les Quatre Cavaliers de l'Apocalypse est un opéra servi par une imagerie de fin du monde, où se manifestent régulièrement les quatre cavaliers en réponse à la folie des hommes. Malheureusement, le film manque cependant d'intensité pour réellement émouvoir. Formellement, c'est une réussite indiscutable et le film contient indéniabement de nombreux passages réussis. Minelli filme brillamment le Paris occupé, gérant comme très peu les mouvements de foules brillamment coordonnés. Et son style outrancier issu de la comédie musicale rattrape beaucoup de choses, comme les nombreux anachronismes et erreurs historiques (j'ai souvent beaucoup de mal avec ça dans les films), à l'instar du très bon jeu d'Ingrid Thullin palliant à celui de Glen Ford. Mais si j'en retiendrai des images magnifiques, dans le fond je n'ai pas été touché le moins du monde par ce qu'il se passait. Dommage.
Julien Léonard
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Re: Vincente Minnelli (1903-1986)

Message par Julien Léonard »

En ce moment, je continue à découvrir activement des metteurs en scène dont j'ignorais le talent et surtout un bon paquet de films formidables. Difficile de venir en parler à chaque fois sur le forum (on n'en finirait pas), mais en cette période de coup de cafard monstrueux en ce qui me concerne, je tenais à venir témoigner de cette très belle découverte (et avant tout rafraichissante) que constitue La femme modèle en 1957 !

La femme modèle (Designing woman) - Réalisé par Vincente Minnelli (1957) :

L'un des premiers Minnelli que je vois (j'en ai acheté quelques-uns ces temps derniers) et un petit choc en soi. Le couple Gregory Peck - Lauren Bacall est aussi inattendu que stupéfiant, lui en acteur comique insoupçonné auparavant à la fougue continuellement en activité, elle en femme du monde parfois follement drôle ! Le scénario est riche, les dialogues font mouche à chaque fois, la voix off multiple est une excellente idée pleinement utilisée, les personnages sont tous superbement croqués... On sent au travers de tout cela l'amour que Minnelli porte à la comédie musicale, car bien que privé de vrais numéros dansants chantés inhérents à ce genre de films, il trouve le moyen de nous filmer plusieurs séquences avec la souplesse d'un ballet parfaitement chorégraphié, dont une séquence de bagarre générale finale absolument bluffante et complètement originale dans sa souplesse, sa vivacité et le plaisir qu'elle procure. La mise en scène de Minnelli est plastiquement très aboutie, sans le moindre maniérisme, comme si tout cela coulait de source : sa maitrise technique et sa narration sont exemplaires, n'oubliant jamais d'élever le rythme petit à petit au fil des séquences. Son duo de stars fonctionne à la perfection, je le répète, et ne nous fait en aucune façon regretter le couple prévu initialement pour le film (James Stewart et Grace Kelly... qui auraient très bons, sans aucun doute, mais qui auraient constitué un choix moins audacieux). Il suffit de voir Peck jouer au mari maladroit de la façon la plus anti-romantique qui soit pour s'en rendre compte : il est excellent, et plus encore ! Ah, la crise de rire quand il commence à prendre la cigarette dans le paquet de Jack Cole, après la bagarre générale de la fin, pour ensuite s'écrouler mollement hors-champ, à moitié assommé !

Bref, un petit concentré de bonheur que ce film, une comédie parmi les plus réussies de l'époque, à n'en pas douter !
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Jeremy Fox
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Re: Vincente Minnelli (1903-1986)

Message par Jeremy Fox »

Julien Léonard a écrit :
La femme modèle (Designing woman) - Réalisé par Vincente Minnelli (1957) :



Bref, un petit concentré de bonheur que ce film, une comédie parmi les plus réussies de l'époque, à n'en pas douter !
Je trouve aussi et je suis ravi que tu commences la découverte du cinéaste par un film qui t'a plu autant 8)
Joe Wilson
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Re: Vincente Minnelli (1903-1986)

Message par Joe Wilson »

Yolanda et le voleur

Une remarquable découverte... car si le récit féérique (un pays imaginaire, une jeune ingénue, et nous ne sommes pas au bout de nos surprises...) semble s'embarquer vers une fable mystico-naïve, Minnelli parvient à éviter toute fadeur ou mièvrerie. Notamment grâce à l'efficacité et à la concision du scénario, permettant au film de conserver un rythme virevoltant.
Minnelli peut alors laisser parler la limpidité de sa mise en scène. Et celle-ci n'a pas grand chose à envier à ses plus belles réussites : tourbillonnante, d'une légèreté radieuse, elle transcende chaque situation pour offrir un parfum d'euphorie.
Fred Astaire se régale lui-aussi dans un rôle où il exprime à la fois séduction, maladresse, avec son allure habituelle. Son interprétation pétillante assure d'emblée à son personnage une crédibilité. Quant à Lucille Bremer, elle est davantage une icône...avec forcément moins de finesse et d'aisance expressive. Mais ce n'est pas tellement pénalisant.
Si les numéros dansés et chantés sont finalement peu nombreux, je retiens deux magnifiques perles : le rêve de Fred Astaire, sublime dans l'utilisation des draps, perpétuel motif visuel accompagnant la menace des rythmes saccadés. Et puis la danse Astaire/Bremer au bal, sur un splendide fond noir et blanc. Une séquence hypnotique, un régal pour les yeux.
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Re: Vincente Minnelli (1903-1986)

Message par Jack Carter »

à noter que deux Minnelli rares, fort appreciés par Jeremy Fox ( :mrgreen: ), seront diffusés sur TCM ces prochaines semaines : Au revoir Charlie, le 22 septembre et I dood it, courant novembre.
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The Life and Death of Colonel Blimp (Michael Powell & Emeric Pressburger, 1943)
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Re: Vincente Minnelli (1903-1986)

Message par Sybille »

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Goodbye Charlie / Au revoir Charlie
Vincente Minnelli (1964) :

Assurément nous n'avons pas affaire ici à un grand Minnelli. Comme je suis néanmoins très curieuse des films de ce réalisateur que j'apprécie beaucoup (et mine de rien, je commence maintenant à connaître pas mal de sa filmographie...), je me suis donc mise au visionnage de ce "Goodbye Charlie", tourné en 1964, décennie qui, on le sait, ne compte généralement pas parmi les plus belles du cinéaste. Eh bien en effet, mais ça n'est pas vraiment une surprise, le film est plutôt mauvais. Pour commencer, mais là c'est personnel, il se trouve que je n'apprécie pas des masses Debbie Reynolds (charmante, mais un peu limitée) et moins encore Tony Curtis, avec qui j'ai souvent du mal, sans raison objective d'ailleurs. Donc un film qui réunit ces deux-là, il y a déjà comme un léger hic à la base. On trouve également Walter Matthau, le plus souvent bon acteur, mais dont le rôle ici n'a rien d'emballant, en plus d'être d'encombré d'un soi-disant accent hongrois égrillard. Quant à l'histoire, il n'y a malheureusement pas grand chose à en dire : c'est sympathique à première vue, puis l'intérêt s'émousse assez rapidement.Au final, même si ce n'est pas extrêmement ennuyeux, il n'y a pas grand chose de bon à en tirer pour autant. Hélas très vite oubliable. 5,5/10
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Re: Vincente Minnelli (1903-1986)

Message par someone1600 »

C'est bizarre, dans mon cas, je me suis bien amusé devant ce film, bon c'est loin d'etre extraordinaire, mais j'ai bien aimé. :wink:
beb
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Re: Vincente Minnelli (1903-1986)

Message par beb »

...
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Cathy
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Re: Vincente Minnelli (1903-1986)

Message par Cathy »

Il faut marier Papa - The courtship of Eddie's Father (1963)

Un veuf seul avec son fils décide de refaire sa vie, mais la jeune femme choisie conviendra-t'elle au jeune garçonnet.

Vincente Minnelli réalise ici une comédie douce-amère sur les relations père-fils suite à la disparition de leur femme et mère. Le film fait montre d'une certaine tendresse, mais il est difficile de comprendre comment ce père peut vouloir refaire si vite sa vie, alors que visiblement au début du film, la disparition est toute récente. Par contre on ne sait jamais de quoi est morte cette mère (maladie sans doute), même s'il y a le poignant témoignage du fils qui raconte comment sa mère emmenée à l'hopital lui a dit de prendre soin de son père. Minnelli filme avec sensibllité ces relations père-fils-femme. Mais il va un peu dans tous les sens, vie quotidienne du père et du fils, relations entre une jeune femme timide intelligente et le beau parleur animateur de la station dirigée par le père se mêlent à l'intrigue, puis relations avec cette femme bourgeoise, fin convenue font du film une jolie comédie mais sans plus. Sans doute aurait-il du rester dans ces relations père-fils que de vouloir mixer ces histoires de relations amoureuses, même si elles sont le thème du film.

On retrouve surtout Minnelli dans la très belle scène de l'anniversaire avec ces enfants bouillonnants, il y a aussi cette fameuse scène du Carnaval de Venise jouée à la batterie par cette jeune femme qui cherche à prendre confiance en elle, mais l'ensemble est quelque peu ennuyeux, même si Ron Howard est charmant dans le rôle du petit garçon (et que Minnelli sait particulièrement bien mettre en valeur ses émoitons) et Glenn Ford tout à fait parfait en veuf non éploré. Si Stella Stevens est très bien dans son rôle de grande timide, Shirley Jones est fade en infirmière, tout comme Dina Merrill en femme du monde. Bref un film agréable avec quelques scènes bien vues, mais loin des grandes réussites du réalisateur.
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(Je sais Jeremy c'est ton Minnelli préféré et sans doute aussi un de tes films favoris, mais je dois avouer que je me suis quelque peu ennuyée en revoyant le film)
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Re: Vincente Minnelli (1903-1986)

Message par Jeremy Fox »

Cathy a écrit :Il faut marier Papa - The courtship of Eddie's Father (1963)

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(Je sais Jeremy c'est ton Minnelli préféré et sans doute aussi un de tes films favoris, mais je dois avouer que je me suis quelque peu ennuyée en revoyant le film)
Mais c'est tout à fait ton droit :wink:
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Et puis ton 9/10 pour Scaramouche vient rattraper ce crime de lèse Minnelli :mrgreen:
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Kevin95
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Re: Notez les films naphtas - Mars 2010

Message par Kevin95 »

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Designing Woman (Vincente Minnelli) Image

Revu sur grand écran, cette comédie à l'américaine de dernière période (1957) est peu citée voir malmenée quand on parle de son illustre metteur en scène Minnelli (le duo Tavernier / Coursodon par exemple n'en parle même pas). C'est dotant plus injuste que Designing Woman, s'il n'est pas sans défauts, il n'est non plus pas sans charme.
Un magnifique cinémascope, des comédiens qui s'amusent comme des gamins, une bonne humeur jouissive et une élégance de la mise en scène, voilà qu'il y a dans ce film. Bon, j'en conviens, ce n'est pas la plus grande comédie du siècle, Peck n'est pas très bon dans le registre de la comédie (je rajoute en disant cela de l'eau dans le gaz tant apparemment le comédien n'a pas beaucoup de fans sur le forum) et certains gag sont franchement usés jusqu'à la moelle (le gag du chien est affligeant et répété assez souvent). Et je veux bien comprendre le scepticisme de certains sur les deux personnages borderline du boxeur et du danseur qui peuvent soit réjouir, soit agacer. Mais au fond, on s'en fout un peu, c'est foufou alors ok, on accepte toute les séquences surréalistes, on apprécie Bacall (superbe), on se plait à voir des scènes ultra téléphonées et on se surprend à rire à des séquences qui en règle général nous laisseraient de marbre (la scène des raviolis) car c'est tellement bien mené qu'on se laisse aller complètement.
Un petit plaisir coupable.
Les deux fléaux qui menacent l'humanité sont le désordre et l'ordre. La corruption me dégoûte, la vertu me donne le frisson. (Michel Audiard)
Donatien-Aldonze
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Re: Notez les films naphtas - Mars 2010

Message par Donatien-Aldonze »

Je suis d'accord avec toi, je trouve que la réputation peu flatteuse que traine ce film est un peu injuste. Pour ma part, je le trouve supérieur au diptyque du "Père de la marié" et je prends beaucoup de plaisir à chaque fois que je le vois. Je pense qu'il faut le voir comme une sorte de synthèse, certes parfois un peu forcée, entre les différentes facettes du cinéma de Minnelli. Et les personnages du boxeur et du danseur m'ont beaucoup fait rire (surtout dans la dernière séquence).
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