La rubrique des films barges

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés avant 1980.

Modérateurs : cinephage, Karras, Rockatansky

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Cosmo Vitelli
Pipeaulogue
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La rubrique des films barges

Message par Cosmo Vitelli »

Le topic de Tom Peeping sur le film de Raja Nawathe m'a donné l'idée de cette rubrique qui serait consacrée aux films iconoclastes, improbables, voire inclassables. Les forumeurs volontaires sont invités à faire découvrir des bizzarreries notoires ou pas, des trucs oubliés et insolites.

Titre : Jetons les livres et sortons dans la rue
ça vient d'où : Japon, 1971
Réalisateur : Shinji Terayama
Genre probable : film manifeste maniériste

C'est quoi : dramaturge, essayiste, anarchiste...Terayama s'essaye au cinéma avec ce film totalement schizophrène qui emprunte tous les chemins inimaginables. Le film suit le parcours chaotique d'un jeune homme, issu d'une famille pour le moins perturbée, qui découvre l'amour dans les bras d'une prostituée. Cette oeuvre est issue de la mouvance Zengakuren (mouvement d'étudiants gauchistes qui flirtait avec le terrorisme et manifestait sa haine du traité visant à placer le pays sous l'égide des américains). Terayama multiplie l'usage de filtres (mauves), passe du noir et blanc à la couleur, transitant par le sépia. Le générique de fin est un très long panoramique qui détaille les participants du film. Jetons les livres et sortons dans la rue (quel titre !) hésite constamment entre le brulôt politique et la grosse farce potache (un personnage se demande même ce qu'il va devenir après le film), on saute d'une temporalité à une autre...bref un beau bordel, mais surtout un ovni. Dans la salle où j'ai vu le film (festival de Perpignan 2001) les sièges claquaient au départ de leurs occupants :lol: pourtant je peux vous assurer qu'on ne s'ennuie pas une minute devant cet objet singulier, totalement imprévisble et hilarant (quoique d'après mes souvenirs j'étais le seul à rire dans la salle). :lol:
"De toutes les sciences humaines, la pipeaulogie - à ne pas confondre avec la pipe au logis - ou art de faire croire qu'on sait de quoi on parle, est sans conteste celle qui compte le plus de diplômés !" Cosmo (diplômé en pipeaulogie)
Jordan White
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Message par Jordan White »

Titre : Blood Feast
Ca vient d'où : Etats-Unis
Année : 1963
Genre probable : Ancêtre du film gore

Film historique !
Chronologiquement, celui qui marqua la naissance d'un nouveau genre cinématographique, appelé un peu plus tard " gore".
Réalisé en 1963 par Herschel Gordon Lewis, Blood Feast est le premier film à montrer en gros plans des scènes de meurtres et de tortures, des éviscérations et autres joyeusetés du genre.
La mise en scène est simplissime et les effets de maquillages toujours aussi dégueulasses ont tout de même un peu vieilli même s'ils continuent de rester impressionnants pour l'époque. L'histoire est basique et se contente d'un pretexte archéologique pour se pencher sur la multiplications des séquences horribles faites pour choquer et on imagine que ce fut le cas !
Le film donnera naissance à un Blood Feast 2, mais surtout à une vague de films dans les années 80 et 90, dont les marquants Premutos ( Olaf Ittenbach), Street Trash ( Jim Muro), Brain Dead ( Peter Jackson) ou encore Evil Ed, hommage appuyé à Evil Dead, qui comporte lui-même des séquences gores dont le final.
Le film est très court : 64 mn, ce qui lui confère son côté bricolé et pourtant tout ce qu'il y a de professionnel.
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John Anderton
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Message par John Anderton »

Jordan White a écrit :Titre : Blood Feast
Ca vient d'où : Etats-Unis
Année : 1963
Genre probable : Ancêtre du film gore

Film historique !
Chronologiquement, celui qui marqua la naissance d'un nouveau genre cinématographique, appelé un peu plus tard " gore".
Réalisé en 1963 par Herschel Gordon Lewis, Blood Feast est le premier film à montrer en gros plans des scènes de meurtres et de tortures, des éviscérations et autres joyeusetés du genre.
La mise en scène est simplissime et les effets de maquillages toujours aussi dégueulasses ont tout de même un peu vieilli même s'ils continuent de rester impressionnants pour l'époque. L'histoire est basique et se contente d'un pretexte archéologique pour se pencher sur la multiplications des séquences horribles faites pour choquer et on imagine que ce fut le cas !
Le film donnera naissance à un Blood Feast 2, mais surtout à une vague de films dans les années 80 et 90, dont les marquants Premutos ( Olaf Ittenbach), Street Trash ( Jim Muro), Brain Dead ( Peter Jackson) ou encore Evil Ed, hommage appuyé à Evil Dead, qui comporte lui-même des séquences gores dont le final.
Le film est très court : 64 mn, ce qui lui confère son côté bricolé et pourtant tout ce qu'il y a de professionnel.
L'un des pires films que j'ai jamais vus... une bonne poilade avec les amis avec qui je l'avais regardé... ce film défie toute analyse ou description tellement il est mauvais... pas de scénario, des acteurs qui n'en sont pas, des décors encore plus simplistes que dans les AB productions... un calvaire, franchement... ceci dit, il a sa place dans ce topic... :wink:
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Majordome
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Message par Majordome »

Il est évident qu'il faudrait parler d'Institut Benjamenta dans cette rubrique, mais je n'ai pas tous les éléments en main pour faire la petite fiche (vu à sa sortie au cinéma...)
christian
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Message par christian »

THEMROC de Claude Faraldo

un film inclassable et anarchiste racontant la révolte d'un ouvrier (Michel Piccoli) qui décide de vivre dans une tannière comme un ours, opérant une sorte de retour à la vie sauvage, le film n'a pas de dialogues, juste des grognements (facile à exporter donc...), et un langage inventé (délire assuré !! ) plus d'infos ici :

http://dewaere.online.fr/themroc.html

j'ai trouvé ce film en DVDR et j'ai pas encore pu le visionner en entier, mais les acteurs (on retrouve aussi Romain Bouteille, Miou-Miou, Coluche et Patrick Dewaere) et l'ambiance m'ont l'air formidable... mais bon, j'ai tellement de films à visionner en ce moment, il faut bien que je dorme aussi ;-)
christian
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Message par christian »

effectivement, j'ai visionné THEMROC hier soir et il mérite vraiment d'être rangé dans les films barges... le film est assez lent, sans musique (juste des dialogues inventés et loufoques !!, des cris et grognements, un gros travail sonore à la Tati aussi...), mais nettement plus proche de Godard (gros plans très lents, flashback très rapides pour évoquer des obsessions) que des Monty Python... :-)

Certaines scènes avec Coluche (alors débutant) et Dewaere (2 roles différents : en flic, puis en maçon d'abord au service des flics puis rejoignant le camp des "révoltés" pour une sorte d'orgie) valent vraiment le détour, mais c'est Piccoli qui porte le film à bout de bras (et au sens propre parfois)

A noter un repas cannibale avec au menu : des flics rotis à la broche : Piccoli (Themroc) prend bien le temps d'en choisir un bien beau (avec un bel uniforme) :-))

La fin avec des mains tentant de s'échapper d'un mur de briques m'a fait penser à un film d'Arrabal (ou un dessin de Topor), bref, un film extremement rare mais à voir d'urgence, c'est vraiment incroyable...
Majordome
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Message par Majordome »

christian a écrit :effectivement, j'ai visionné THEMROC hier soir et il mérite vraiment d'être rangé dans les films barges... le film est assez lent, sans musique (juste des dialogues inventés et loufoques !!, des cris et grognements, un gros travail sonore à la Tati aussi...), mais nettement plus proche de Godard (gros plans très lents, flashback très rapides pour évoquer des obsessions) que des Monty Python... :-)

Certaines scènes avec Coluche (alors débutant) et Dewaere (2 roles différents : en flic, puis en maçon d'abord au service des flics puis rejoignant le camp des "révoltés" pour une sorte d'orgie) valent vraiment le détour, mais c'est Piccoli qui porte le film à bout de bras (et au sens propre parfois)

A noter un repas cannibale avec au menu : des flics rotis à la broche : Piccoli (Themroc) prend bien le temps d'en choisir un bien beau (avec un bel uniforme) :-))

La fin avec des mains tentant de s'échapper d'un mur de briques m'a fait penser à un film d'Arrabal (ou un dessin de Topor), bref, un film extremement rare mais à voir d'urgence, c'est vraiment incroyable...
Tu m'as donné envie de voir cet ovni.
Quand mister dvd ne peut venir à la rescousse, on dit "Merci emule et les dvix :)" !!! :mrgreen:
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