La vie est belle, it's a wonderful life (1946)
George Bailey a toute sacrifié sa vie pour aider la population de sa ville. Toutefois suite à un coup du sort, il décide de se suicider, un ange est envoyé sur terre pour le dissuader de faire ce geste !
Frank
Capra réalise ici un chef d'oeuvre de tendresse, d'émotion et d'optimisme. On comprend aisément en voyant ou redécouvrant ce film pourquoi il est si prisé des américains à la période de Noel. Le ton de la dernière partie n'est pas sans évoquer aussi A Christmas Carol avec l'évocation d'une vie où George Bailey n'existerait pas, comme les fantômes des Noels passés, présents et futurs du fameux roman de Dickens ! Il y a naturellement ce côté social très caractéristique de
Capra avec l'évocation de ces familles de "petites" gens opposés malgré elles aux forts et puissants et naturellement au Dieu Argent. Il y a ce côté très chevalier blanc du héros qui se bat pour les pauvres contre les géants et ces pauvres qui le lui rendent bien. Le film mêle étroitement romance, humour et drame, les scènes noires succèdent à des scènes joyeuses de la manière la plus naturelle qui soit et l'inverse est vrai aussi. Quelle joyeuse scène de "rencontre" entre George et Mary, la piscine ou la scène du buisson avec le voisin facétieux, ou cette grande scène d'amour autour du téléphone, avec cette "dispute" qui se termine telle qu'on l'attend, sans oublier l'idée magistrale de l'arrivée de l'ange tant attendue car annoncée dès le début du film par cette discussion entre "étoiles", ou la "folie" de George, avec un gros plan effrayant du héros !
La vie est belle repose aussi sur le charisme exceptionnel de son acteur principal, James Stewart qui sait faire évoluer le jeune homme en père de famille responsable ou homme complètement submergé par les évènements, à ses côtés Donna Reed est charmante dans le rôle de son épouse dévouée. Il y a aussi Lionel Barrymore, odieux à souhait en banquier homme d'affaires sans pitié, ou Thomas Mitchell en vieil oncle un peu farfelu sans oublier Henry Travers en ange gardien ou Gloria Grahame en aguicheuse Violet. Mais il y a dans ce film, malgré la noirceur des évènements une grosse dose d'optimisme et la dernière scène est une pure merveille d'émotion, et qui suscite une espèce de jubilation extrême en dépit les larmes qui viennent aux yeux, ah cette petite cloche dans le sapin et les "ailes" de l'ange. Du sentimentalisme à l'extrême mais qui fait un bien fou !
A noter que la copie du blu-ray est magnifique, même s'il y a vers la fin cette espèce de trait blanc sur le côté de l'image comme cela existait du temps des VHS ! Sans doute n'a-t'on rien pu faire pour sauver intégralement la copie de ce film !