Hugo Fregonese (1908-1987)

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés avant 1980.

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Fatalitas
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Hugo Fregonese (1908-1987)

Message par Fatalitas »

http://www.dvdclassik.com/Critiques/cine_fregonese.htm

Quel chance pour les parisiens, j'aimerai tant decouvrir des films de ce metteur en scene dont je n'ai vu que le sublime Quand les tambours s'arreteront (Apache Drums)qui doit faire partie de mes 20 westerns favoris

Je vais m'empresser de lire le papier de Beule (à defaut de pouvoir voir les films :( )

Sinon, que pensez-vous de ce realisateur et de ce film en particulier ??[/url]
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Jeremy Fox
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Message par Jeremy Fox »

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Quand les Tambours s'arrêteront (Apache Drums, 1951) de Hugo Fregonese
UNIVERSAL



Avec Stephen McNally, Coleen Gray, Willard Parker, Arthur Shields, James Griffith
Scénario : David Chandler D'après un roman de Harry Brown
Musique : Hans J. Salter
Photographie : Charles P. Boyle
Une production Val Lewton pour la Universal


Sortie USA : 05 mai 1951

Après Tomahawk sorti quelques mois plus tôt, le studio Universal continuait à prouver qu’il allait falloir désormais frapper fort pour arriver en ce début de décennie à le concurrencer sur le terrain de la série B westernienne ! Les cinéphiles français ne viendront pas me contredire, ayant fait de ce western de Hugo Fregonese un véritable film culte (expression certes galvaudée mais à mon avis pas dans ce cas précis). Mais, à l’instar de Moonfleet de Fritz Lang, voilà un autre exemple typique d’un film considéré tout à fait différemment suivant le continent où l'on se trouve. Alors que pour beaucoup aux USA, il ne dépareille pas les centaines de films de série sortis sur les écrans à la même époque (Clive Hirschhorn dans son catalogue Universal écrit même "Le scénario met un temps indéfini à démarrer pour s’enliser finalement dans les sentiers battus. " sic !), il n’a au contraire pas arrêté de faire délirer ou saliver les spectateurs français ; dans notre pays, on ne compte plus les papiers dithyrambiques à commencer par celui de Jacques Lourcelles dans son dictionnaire du cinéma. Et, depuis ce jour d’octobre 1991 où il a été diffusé en VOST dans l’émission ‘La Dernière séance’, précédé par Les Affameurs (Bend of the River) d’Anthony Mann (on ne pouvait rêver meilleur programmation !), Apache Drums n’a plus cessé de hanter ceux qui l’ont découvert à cette occasion. Devenu rare par la suite, son statut de film culte n’a cessé de s’amplifier pour devenir aujourd’hui dans l’hexagone, peut-être le western le plus attendu en DVD, celui dont le souvenir mémorable à besoin d’urgemment se rappeler à nous. Si me concernant, je ne le fais pas entrer dans le cercle fermé des chefs-d’œuvre du genre, je n’hésite pas néanmoins à me joindre aux aficionados de ce western pourtant à priori banal au vu de son intrigue ‘blancs contre indiens’, l’histoire d’un joueur expulsé par les habitants d’une ville mais qui reviendra pour les aider à combattre les 'peaux rouges'.

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1880. Les Apaches Mescaleros sont à bout ! Depuis qu’aussi bien du côté américain que mexicain, l’accès à certains territoires leur est interdit, ils ne mangent plus à leur faim. Se sentant menacés d’extinction, rendus violent et n’ayant plus rien à perdre, à l’instigation de leur chef Vittorio, ils massacrent et détruisent tous les blancs qui leurs tombent sous la main. Dans la petite ville de Spanish Boot, le shérif Joe Madden (Willard Parker) expulse le joueur professionnel Sam Leeds (Stephen McNally) qui vient d’abattre un de ses adversaires. Malgré le fait que Sam invoque la légitime défense, Joe Madden ne veut rien entendre ; il faut dire qu’ils sont rivaux en amour, qu’ils recherchent tous deux les faveurs de Sally (Coleen Gray), la jeune ‘barmaid’, et que l’éviction de Sam laisserait à Joe le champ libre. Sur les conseils du révérend Griffin (Arthur Shields) qui souhaite par la même occasion épurer sa communauté des autres brebis galeuse, le shérif fait également ‘expatrier’ les prostituées. Leeds, parti peu après elles les retrouve non loin de là massacrées par les Apaches. Il revient alors à Spanish Boot prévenir ses concitoyens du danger qui se prépare. Personne ne le croit et il est sur le point de se faire lyncher quand une diligence vide de ses occupants déboule dans la rue principale : des flèches Apaches y sont fichées. Un jeune homme (James Best) est envoyé au fort le plus proche pour y chercher des renforts mais on le retrouve dès le lendemain au fond du puits de la ville. On sait alors que les Indiens sont tout proches et qu’ils ne vont pas attendre longtemps avant d’attaquer ; ce qui se produit plus vite que prévu ! Du coup, les survivants sont obligés d’aller se réfugier en catastrophe au sein de l’église : l’angoisse ne tarde pas à s’installer !

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Apache Drums est le dernier film produit par Val Lewton, surtout très connu pour sa collaboration avec Jacques Tourneur sur les films fantastiques de ce dernier à la RKO : La Féline (Cat People), Vaudou (I Walked with a zombie)… Ce sera également son unique production en Technicolor dont il n’aura pas le loisir d’assister à la projection puisqu’il mourut d’une crise cardiaque deux mois avant. C’est lui qui lança la légende comme quoi Apache Drums fut à l’époque ‘le long métrage en Technicolor avec des acteurs dignes de ce nom au budget le plus bas jamais employé’. Vrai ou non, le deuxième western de Hugo Fregonese (après Saddle Tramp avec Joel McCrea déjà pour Universal) est effectivement au niveau de ses moyens financiers un film de série B. Peu importe, le cinéaste argentin, engagé seulement l’année d’avant par Hollywood après avoir réalisé trois films dans son pays d’origine, accoucha là d’une superbe réussite qui n’aura malheureusement pas de descendance, Fregonese ne retrouvant jamais un tel niveau d’inspiration par la suite et surtout pas dans les années 60 où il réalisa même un des films de la série des Winnetou en Allemagne. Il en va de même pour le scénariste David Chandler dont c’était le premier travail pour un long métrage et qui ne fit pas ensuite une grande carrière. Le principal est que Val Lewton et Hugo Fregonese, passionnés tous deux de formalisme et de recherches plastiques (à moindre frais), se soient rencontrés à l’occasion pour nous offrir ce western baroque respectant les règles qu’avait édicté Lewton pour ses précédentes réussites : aller à l’essentiel sans un poil de graisse, faire naître l’angoisse à partir de rien et surtout de la suggestion (en gros, ce qu’on ne voit pas), le tout à l’aide d’une mise en scène très recherchée palliant le faible budget par de géniales idées. Mais au travers de cette description, aussi réussi soit-il, on pourrait penser qu’il ne s’agit que d’un exercice de style. Il n’en est rien puisque si l’intrigue parait simplissime, le scénario est en revanche formidable : en plus de nous fournir une histoire morale pleine d’action et de tension, le développement et la richesse de ses personnages sont assez inhabituels pour un film de série qui, malgré sa faible réputation outre-Atlantique, semble néanmoins avoir inspiré quelques cinéastes de renom.

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En effet, le premier plan (le noir total puis la porte qui s’ouvre de l’intérieur sur un paysage désertique baigné de soleil) ressemble étrangement à celui qui clôturera La Prisonnière du Désert de John Ford et Cy Enfield a repris dans Zoulou (Zulu) l’idée des assiégés entonnant ‘Men of Harlech’ pour se donner du courage face à l’ennemi menaçant. S’il l’on constate sa possible influence au travers de ces deux minimes exemples, le reste du film ne manque pas d’éclat, loin de là, que ce soit au niveau de la mise en scène, du montage ou de la photographie pour en rester dans un premier temps au niveau de la forme. Dans la première séquence du film, on voit un péon se baisser pour donner à boire à un chat errant qui se frotte à ses jambes sur la balustrade extérieure du saloon. Une déflagration et on voit le mexicain se redresser mais toujours dans une posture courbée. On pense qu’il a reçu une balle mais… plan de coupe… nous nous retrouvons à l’intérieur de la pièce où un homme est courbé de la même façon mais avec devant lui un autre homme, un revolver fumant à la main. On comprend à ce moment là que le mexicain s’était relevé par surprise mais que c’est le deuxième homme qui a pris le plomb dans le ventre. Difficile peut-être de s’en rendre compte au vu de cette description (pas évidente à retranscrire) mais la scène nous met immédiatement dans le bain ; nous allons assister à un festival d’idées de mise en scène, à de multiples effets de montage culottés et à d’audacieuses ellipses qui n’alourdiront pourtant pas le film. Nous nous retrouvons donc devant une œuvre à la fois dépouillée et baroque ; une sorte de première dans le genre car les deux font rarement bon ménage !

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Voyez l’incendie du village que l’on constate uniquement par les lueurs rougeoyantes aperçues de derrière les fenêtres de l’église ; l’éclairage de l’église par des femmes tenant des bougies à la main ; les apparitions à travers les hautes fenêtres des indiens peinturlurés trouant l’air comme des démons sortis de l’enfer en sautant sur les occupants avec des cris sinistres ; l’arrivée presque fantomatique de la cavalerie dont on entend que le clairon au lointain et dont nous voyons quelques soldats à cheval passer très rapidement à travers une brèche en fond d’écran ; l’angoissant panoramique à 360° lorsque Stephen McNally se retrouve seul dans des paysages désertiques après qu’il ait trouvé tout un chariot de femmes massacrées. Fregonese arrive à nous faire venir des frissons dans le dos par un simple mouvement de caméra (nous nous retrouvons dans la peau de Sam Leeds s’attendant à voir surgir les indiens de derrière n’importe quel rocher) ou par l’utilisation judicieuse du hors-champ (le simple fait de ne pas nous montrer le cadavre trouvé au fond d’un puits), par la musique syncopée des tambours indiens ou au contraire par un simple frottement dans le silence. Du grand art pour ce western aux éclairs de violence brutale, à l’atmosphère lorgnant parfois vers le fantastique, aux images qui hanteront pendant un bon moment.

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Malgré son faible budget, la moitié du film se déroule néanmoins en extérieurs, dans les rues de la petite ville et au milieu des paysages désertiques du Parc National de Red Rock Canyon en Californie. Avec l’aide du chef-opérateur Charles P. Boyle (déjà auteur de la superbe photographie de Tomahawk de George Sherman), ce site remarquable est parfaitement mis en valeur et se révèle presque un personnage à part entière, menaçant et inquiétant : le paysage est découvert, l’horizon se situe à perte de vue et pourtant les Indiens sont juste là sans qu’on ne les voit, et peuvent surgir d’une seconde à l’autre. Dans sa seconde partie, le réalisateur enferme ses protagonistes à l’intérieur d’une église et ne les fera plus sortir une demi-heure durant, la caméra restant murée avec eux ; et nous de même de fortement éprouver cette sensation désagréable d’enfermement. La photographie est d’ailleurs tout aussi mémorable lors de ces trente minutes 'claustrophobiques', jouant sur les ombres, le dramatisme des couleurs, les éclairages réduits, le maquillage, les lueurs éparses… Dans ces deux parties distinctes, nous retrouvons néanmoins cette même redoutable efficacité qui nait du minimalisme des moyens mis en œuvre et du système D mis en place pour y pallier, typique des productions de Val Lewton. Mais non content de nous délivrer un film formellement brillant, on a aussi droit au sein d’une narration très fluide à une formidable étude de caractères, tous les personnages étant décrits avec subtilité et sans manichéisme, chacun subissant d’intéressantes évolutions tout le long de ce western qui ne dépasse pourtant même pas les 75 minutes.

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Que les non-anglophiles me pardonnent car je vais maintenant citer quelques extraits des dialogues originaux d’une part pour se rendre compte de leur qualité, de l’autre puisqu’ils résument avec efficacité le caractère complexe et ambigu de chaque personnage en à peine quelques phrases. Fait intéressant pour commencer, Fregonese fait parler en voix off dès la fin du générique, les futurs ‘méchants’ de son film, à savoir les guerriers Mescaleros : "The hunger wolf chews on our strengths. Soon the warriors will be too weak to fight. Then the white man will thrust us away from the earth, and only the empty sky will know the voices of the Mescalero." En quelque sorte, les auteurs nous préviennent être en leur faveur, leur trouvant d’emblée des circonstances atténuantes d’ailleurs historiquement véridiques, le chef Vittorio et ses hommes s’étant réellement sentis désemparés ne sachant plus comment faire pour se nourrir ; malgré les massacres montrés, on ne pourra ainsi pas traiter le film de raciste, les habitants de la ville l’étant en revanche assez fortement, refusant par exemple aux soldats d’origine indienne de boire dans leurs bars, les considérant comme des "créatures du diable". Si les indiens s’avèrent sanguinaires, les villageois se révèlent étroits d’esprit et intolérants ; c’est d’ailleurs probablement leur puritanisme et leur bigoterie ("Woman, thy name is Babylon and Abomination !") qui sont à l’origine du pourrissement de la situation et même du massacre des prostituées.

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En contrepoint, le scénariste introduit deux, voire trois personnages qui vont à l’encontre de ce qu’on aurait pu prendre pour du manichéisme indiens/blancs. L’officier Glidden qui, malgré le fait que toute sa troupe ait été décimée, comprend et respecte ses ennemis, connaissant leurs mœurs et coutumes ; le scout Apache Pedro qui choisit de combattre avec loyauté auprès des blancs même si ses derniers lui refusent de s’assoir à leurs côtés. Egalement le personnage du prêtre irlandais interprété par le fordien Arthur Shields (Drums along the Mohawk, The Quiet Man...) qui, malgré le haine tenace qu’il porte à la nation indienne viendra s’agenouiller et prier auprès de l’éclaireur Apache. Malgré ses préjugés raciaux, on apprécie chez lui sa profonde lucidité ("Sam Leeds and I have fought together - we saw death ride up to us. I feel I know this man - there's good in him - the kind of good that will help the town you love so much, Joe Madden."). On le devine déjà à travers ces petits exemples, le film nous propose toute une galerie de personnages assez complexes, chacun avec leurs bons et mauvais côtés, le héros et l’antihéros n’étant pas forcément ceux que l’on croit !

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D’un côté Joe Madden, le shérif de Spanish Boots, symbole de l’honnêteté. Exerçant dans le même temps le travail de maréchal-ferrant, il inspire le respect et l'estime. Il n’hésitera pourtant pas à expulser de sa ville les éléments ‘perturbateurs’ de la bonne morale pour garder des bonnes relations avec ses concitoyens et pour se débarrasser d’un rival en amour. Il saura néanmoins reconnaître les qualités de son adversaire au moment critique : "Sally, I've been thinking about Sam - - Sam and me. He's done fine tonight. In a bad spot like this, he's the best help a man could have." Sur quoi Sally rétorquera "Sometimes it's easier to be brave than honest, Joe".

De l’autre, le personnage principal, celui de Sam Leeds le joueur, d’une immense richesse psychologique. Au début, on ne voit en lui qu'une forte tête à la gâchette facile qui essaie de se défendre avec véhémence, lucide sur sa situation et sur ce que l’on pense de lui : "Look, Reverend, you give a dog a bad name and everybody throws a stone at him. Sure, I gamble. I drink, too. I killed a man who was trying to kill me. This is a rough country and you got to take care of yourself." Un homme qui a choisi la voie de la facilité après avoir vu son père s’échiner dans l’honnêteté et le labeur pour finir par en mourir : "Some men are makers. They got to sweat for what they want. I'm a taker. I got to be one. I saw my father work his heart out on a lathe in Bridgeport. He died young and he died broke. He was an honest man. I never want to be one." Mais il se révèle dans le même temps un homme sans préjugés raciaux et d’une étonnante franchise : il avoue que l’acte de bravoure dont il est à l’origine lorsqu’il a décidé d’aller chercher de l’eau pour la communauté a été dicté par l’orgueil et l’envie d’endosser un rôle qui l’aurait fait bien voir de ses pairs et de la femme qu’il aime. Ce qui l’a poussé à rebrousser chemin pour prévenir ses ex-concitoyens, n’était-ce pas au départ la peur de la menace qui pesait sur lui alors qu’il se trouvait esseulé dans l’immensité désertique ? Quoiqu’il en soit, cette décision de s’investir pour sauver la ville quitte à ne pas être pris au sérieux, va être le déclencheur d’une espèce de prise de conscience sociale chez lui et les autres. Pour se défendre, mieux vaut oublier ses griefs, préjugés et autres certitudes et faire en sorte de former une nouvelle cohésion qui aiderait par la suite à mieux se comprendre et s'apprécier malgré les différences. Fregonese rejoint à ce moment là la conception 'fordienne' du groupe et fait atteindre à son œuvre des sommets insoupçonnés jusque là.

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La femme vers qui se tournent les yeux des deux hommes décrits ci-dessus répète sans cesse être à la recherche de la tranquillité d'un foyer ("You'll have to go without me Sam. Maybe I'm selfish. All I want is what every woman wants - a home - a place in the town where she lives - and an honest husband") tout en avouant plus tard avoir un faible pour les hommes qu'elle pourrait ramener dans le bon chemin ("It's a kind of pity that I only like bad men and want to make them good).". Cette dichotomie est un autre exemple de la formidable richesse des protagonistes. Tout ceci ainsi que la 'régénération' de l'antihéros, de l'homme d'église et de beaucoup d'autres sans que ça en passe par un pénible moralisme bien pensant. Autre élément très en avance sur son temps, l'utilisation pour la bande son, en plus de la partition de Hans J. Salter parfois sacrément inspirée (la découverte du massacre), d'authentiques rythmes de tambours Apache interprétés par un orchestre d'une vingtaine d'hommes de la tribu. Bref, vous l'aurez compris, sous couvert d'un banal film de série comme il en sortait à foison à l'époque, le spectacle qui nous est offert s'avère aussi passionnant que riche, mouvementé, tendu et original. Les amateurs de séquences d'aciotn devraient en ressortir aussi ravis que ceux que la psychologie des personnages intéressent plus. Si tout n'est pas constamment du même niveau, si l'interprétation d'ensemble est très correcte sans être géniale, si le manque de moyens empêche quelquefois le film de prendre plus d'ampleur, en 72 petites minutes, Fregonese nous aura quand même offert un modèle d'efficacité avant même que Budd Boetticher nous livre son premier western. Chapeau ! Un film culte dont la réputation n'est pas usurpée !
Alex Blackwell
Charles Foster Kane
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Message par Alex Blackwell »

Apache Drums est aussi un de mes grands objectifs westerniens: la critique de Lourcelles fait envie, n'est-il pas?
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Night of the hunter forever


Caramba, encore raté.
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Jeremy Fox
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Message par Jeremy Fox »

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Le Raid (The Raid, 1954) de Hugo Fregonese
PANORAMIC PRODUCTION


Avec Van Heflin, Anne Bancroft, Richard Boone, Lee Marvin, Peter Graves, James Best, Claude Akins
Scénario : Sydney Boehm
Musique : Roy Webb
Photographie : Lucien Ballard (Technicolor 1.37)
Un film produit par Robert L. Jacks & Leonard Goldstein pour la Panoramic Production distribué par la 20th Century Fox


Sortie USA : 04 août 1954

The Raid est le troisième et dernier western américain du cinéaste originaire d’Argentine, Hugo Fregonese. Le suivant, il le tournera dix ans plus tard en Yougoslavie ; ce sera une une coproduction allemano-franco-italo-yougoslave, l’un des films de la franchise Winnetou adaptée des romans de l’écrivain Karl May : Les Cavaliers rouges (Old Shatterhand) avec Lex Barker et Pierre Brice. Autant dire que nous ne serons alors plus du tout dans la même veine que celle de ses westerns des années 50 ; cependant ça ne nous étonne guère de la part d’un réalisateur à la filmographie aussi surprenante et éclectique (y compris qualitativement parlant). D’ailleurs, bien avant ça, les spectateurs américains de 1954 avaient déjà dû se demander si, avec The Raid, Fregonese retrouverait la qualité de Quand les tambours s’arrêteront (Apache Drums) ou s’il allait perpétuer la fadeur de Passage interdit (Untamed Frontier). Ne laissons pas trainer le suspense plus longtemps : The Raid n’est pas loin de se situer au niveau de son premier western, la perfection plastique (due en grande partie à Val Lewton) et l’intensité dramatique en moins. Bref, néanmoins un excellent film de série B qui n’était jamais sorti en France, sa première diffusion dans notre pays ayant eu lieu par l’intermédiaire de l’émission de télévision ‘La dernière séance’ présentée par Eddy Mitchell, produite par Gérard Jourd’hui et Patrick Brion ; émission qui, rappelons le, fut à l’origine pour beaucoup d’entre nous de leur amour pour le cinéma de genre hollywoodien. En tout cas, Patrick Brion nous dit que la diffusion de ce film alors rarissime fut récompensé par un beau succès d'audience.

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"Ceci est une histoire vraie. Elle commence la nuit du 26 Septembre 1864 dans une prison de l'Union à Plattsburgh dans l'État du Vermont, non loin de la frontière canadienne." Un petit groupe d’officier sudiste, commandé par le Major Neal Benton (Van Heflin), s’en évade. Les sept soldats ont pour mission de s’infiltrer à St. Albans, petite bourgade Yankee située juste de l’autre côté de la frontière, pour en préparer la mise à sac. L’objectif à atteindre, délivré lors d’une réunion au sommet par le Colonel Tucker (Paul Cavanagh), est de disperser les troupes nordistes trop concentrés au Sud autour d’un Général Lee aux abois et de piller l’or contenu dans les trois banques de la ville, manne financière qui permettrait d’alimenter les caisses de la cause confédérée. Benton se fait passer pour un homme d’affaire canadien et vient se faire héberger dans une pension où il doit côtoyer quotidiennement un officier nordiste ayant perdu un bras lors des combats, le Capitaine Lionel Foster (Richard Boone). Avant le jour J, afin de conserver l'anonymat (condition sine qua non pour la réussite des opérations), il devra tempérer les ardeurs meurtrières de certains de ses hommes, et notamment du lieutenant Keating (Lee Marvin). Il éprouve désormais quelques scrupules à mener à bien sa mission de dévastation d’autant qu’il s’est pris d’amitié pour les habitants de la ville et est tombé sous le charme de la veuve qui l’héberge, Katie Bishop (Anne Bancroft) et de son tout jeune fills (Tommy Rettig). Il n'en rêve pas moins dans le même temps de se venger des destructions par les Tuniques Bleues de Savannah et Chatanooga où sa famille s’était faite décimer…

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L’histoire signée Sydney Boehm est donc tirée d’un fait historique réel s’étant déroulé à la fin de la Guerre de Sécession, au moment où la Confédération commençait dangereusement à perdre du terrain, acculée par l’armée américaine et à court d’argent pour poursuivre décemment le combat. Un petit groupe de soldats évadés d’une prison canadienne avait donc été envoyé en mission pour incendier une ville du Vermont, s’emparer de tout l’or de ses banques afin de le reverser dans les caisses de l’armée du Général Lee. Très confiant dans le succès de ces pillages prémédités, ils comptaient même ensuite faire de même dans toutes les autres bourgades alentour. Dans la réalité, seul St. Albans en aura fait les frais sans même que cette attaque n'ait quasiment occasionné de mort ni même d’habitations détruites (même si ce fut planifié ainsi) alors que le western de Fregonese se termine par une mise à sac de la ville à l'aide de bouteilles de nitroglycérine occasionnant l’incendie des principaux bâtiments. Il n'y eut pas non plus comme dans le film de troupe unioniste venue se reposer le temps de quelques journées alors que les espions sudistes étaient prêt à mettre en marche leur attaque. Même si les auteurs ont refusé presque tout spectaculaire, le dernier quart d’heure l’est bel et bien, mais avec les moyens du bord qui semblent ici avoir été très modestes. Si le dépouillement sied bien avec l’atmosphère créée par le cinéaste et son scénariste, il est évident qu’ils n’ont de toute manière pas eu le choix, le film ayant été tourné pour une toute petite compagnie, la mal nommée Panoramic Production, The Raid ayant été filmé en format carré alors même que le Cinémascope commençait à fleurir un peu partout ; deuxième paradoxe, le studio distributeur du film, la 20th Century Fox, était justement à l’origine du nouveau format panoramique.

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Petite production pour un film assez classique d’aspect voire même quasi théâtral tellement certains décors paraissent nus (celui du hall de la gare par exemple). Ce qui ne nuit en rien à sa vision car, comme je le disais juste avant, les auteurs ont avant tout insisté sur l’écriture, l’aspect visuel passant ici au second plan à l’inverse du premier western de son auteur, Apache Drums. Beaucoup parlent d'originalité à propos de l'intrigue de The Raid déjà par le fait de nous montrer des 'héros' sudistes ; c'est assez mal connaître l'histoire du genre comme le précise Bertrand Tavernier lors de sa présentation du film, critiquant avec un peu de condescendance 'les internautes incultes' (sic !) ; seulement, avec tout le respect que je lui dois et avec toute l'admiration que je lui porte, quand la seconde d'après il affirme quasiment le contraire, à savoir que le cinéma hollywoodien (et plus précisément le western) a été majoritairement pro-sudiste, me semble tout aussi (voire même plus) grossièrement exagéré. A mon humble avis, la balance est assez équilibrée à ce sujet, Fort Bravo étant sorti peu de temps avant pour contredire les premiers alors que d'un autre côté tout un pan du western militaire avait fait des 'soldats bleus' ses héros. Qu'il y ait eu de détestables Carpetbaggers dans une multitude de westerns ne change rien à l'affaire ; des profiteurs de guerre, il y en eut dans tous les conflits et à l'intérieur de tous les camps ; les unionistes ayant été vainqueurs, il s'avère logique que les profiteurs soient venus du Nord. Repensez à Thunder over the Plains (la Trahison du Capitaine Porter) de André de Toth : que Randolph Scott, commandant d'une garnison de tuniques bleues, prenne partie pour ceux qui luttaient contre ces profiteurs n'en faisait pas moins un honorable héros ne reniant pas ses convictions pour autant. Les auteurs sont souvent lucides quant à la situation de l'après-guerre et les conséquences fâcheuses pour les perdants (il y eut toute cette vague de western mettant en scène les hors la loi célèbres, la plupart étant passés du mauvais côté de la barrière pour au départ lutter contre les injustices amenées suite à la défaite des états confédérés) mais ce n'est pas pour autant qu'ils récusent la cause et les convictions du Nord.

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Bref, à mon avis, rien à l'époque de 'politiquement incorrect' ni de très courageux à faire des confédérés les personnages principaux d'un western d'autant plus que Sydney Boehm refuse tout manichéisme et que le personnage le plus haïssable porte justement l'uniforme gris. Il s'agit de celui joué par un étonnant Lee Marvin, le Lieutenant Keating, un va-t-en guerre qui ne pense en arrivant en ville qu'au tas de cendres que représenteront bientôt tout ces beaux bâtiments, qu'aux civils qu'il va pouvoir s'amuser à tuer. Un véritable sociopathe qui met constamment en danger la mission et qui par ce fait est pour une grande part à l'origine de la montée de la tension et du suspense tout au long du film, Van Heflin ayant constamment à le surveiller afin qu'il ne dévoile pas inopportunément leurs véritables identités aux habitants de la ville. La séquence dans l'église au cours de laquelle Lee Marvin, éméché, se prend la tête entre les mains avant de péter un plomb doit tout au comédien qui prouvait une fois encore qu'il était au cinéma, l'un des 'Bad Guy' les plus inquiétants de l'époque. A l'inverse, c'est Richard Boone qui se voit octroyer le protagoniste le plus attachant du film, celui d'un célèbre officier nordiste, un vétéran mis sur la touche après avoir perdu son bras. D'autant plus attachant (et à partir de maintenant, ceux que les spoilers dérangent devraient directement passer au paragraphe suivant) qu'on nous le présentait de prime abord comme un homme acerbe et peu sympathique, prônant la destruction pure et simple des ennemis. On se rendra compte qu'en fait de héros de la guerre, il avait cherché lui même à se blesser (sans nécessairement vouloir devenir manchot) afin de fuir le front et ses combats meurtriers. Son sacrifice final lui fera retrouver le respect et la dignité qu'il pensait avoir perdu et l'on peut dire que c'est le seul personnage qui sortira véritablement grandi de cette histoire.

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Car , si l'on pensait que l'officier sudiste joué par Van Heflin allait pouvoir trouver une échappatoire non violente à sa mission après être tombé sous le charme d'une veuve 'ennemie' et s'être pris d'affection pour le fils de cette dernière, il n'en sera rien : même s'il est troublé par les conséquences de ses actions à venir, les scrupules qu'il pouvait avoir seront balayés d'un revers de main dès lors que l'opération aura été mise en branle. Alors que le doute et les hésitations s'étaient emparés de sa conscience, alors que cette dernière entamait une âpre lutte entre ses sentiments et son devoir, il finira par choisir tout en ayant pleinement conscience de ce qu’il perd en suivant la voie du patriotisme ; son dernier regard attristé sur la ville qu’il quitte en 'tortionnaire' nous fait penser que l'autre alternative délaissée (la vie de famille) va le hanter un bon bout de temps. Une fin assez amère à l’image de ce film empreint dune belle dignité qui en définitive nous montre sous un jour inhabituel les absurdités d’une guerre civile ; pas nécessairement l’horreur physique mais également l’horreur morale ; comment un même peuple peut-il se déchirer de la sorte, peut concevoir une telle haine pour son voisin alors que peu de choses les séparent finalement …

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Van Heflin interprète ce rôle pas facile avec justesse et sobriété, touchant même dans ses relations avec le jeune Tommy Rettig (Rivière sans retour). On peut d’ailleurs ici louer les choix de l’acteur, l’un des rares avec Alan Ladd qui, dans le domaine du western, aura quasiment fait un parcours sans faute. Ils s’étaient d’ailleurs tous deux retrouvés dans Shane de George Stevens mais avant ça, Van Heflin nous avait déjà fait forte impression dans le Tomahawk de George Sherman après avoir fait une petite apparition dans La Piste de Santa Fe de Michael Curtiz. A ses côtés, son bras droit interprété par un jeune Peter Graves, futur héros de la série ‘Mission impossible’, une Anne Bancroft peu reconnaissable dont on regrette que Sydney Boehm n’ait pas pris plus de temps pour enrichir son personnage qui, malgré son importance au sein de l’intrigue, manque un peu d’épaisseur, un Lee Marvin qui dévore l’écran dès qu’il est devant la caméra et enfin un Richard Boone qui obtient ici peut-être le rôle le plus intéressant du film. Beau casting pour une histoire très bien écrite par un ancien journaliste qui aura surtout été célébré dans le domaine du film noir pour entre autres des petites pépites du genre telles La Rue de la mort (Side Street) d’Anthony Mann, Le Mystère de la plage perdue (Mystery Street) de John Sturges, Midi gare centrale (Union Station) de Rudolph Maté, Règlements de compte (The Big Heat) de Fritz Lang ou encore Les Inconnus dans la ville (Violent Saturday) de Richard Fleischer l’année suivant The Raid. D’ailleurs dans ces deux derniers films, Sydney Boehm s’amusera à planter son action dans le décor d’une petite ville tranquille où la violence va finir par exploser. Ici, une bourgade qui vit au rythme des évènements de la lointaine guerre civile, les nouvelles du front étant annoncées quotidiennement par la cloche de l’église invitant les citoyens à venir lire les dernières dépêches, l’avancée du Général Sherman et sa destruction des places fortes confédérées.

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Une progression dramatique implacable, la tension ne cessant de croître au fur et à mesure de l’avancée du film. Sachant la date fixée par les Sudistes pour le saccage de la ville, chaque journée débutant par l’affichage du nouveau jour, nous savons que l’échéance est proche et même si nous ne souhaitons pas l’éclatement de la violence, nous avons dans le même temps envie que les plans de Van Heflin réussissent ! Quant nous assistons à l’arrivée inopinée d’une patrouille yankee en ville le jour même choisi par les ennemis pour lancer les opérations, nous sommes aussi dépités que ces derniers. Une belle preuve de la grande qualité d’un scénario qui ne laisse rien au hasard. Dommage qu’il lui manque juste un peu d’âme, qu’il soit un peu trop froid et sec et que la psychologie des personnages n'ait pas été encore plus riche ; auquel cas contraire nous aurions pu nous approcher du chef-d’œuvre. En l’état, il s’agit déjà d’une très belle réussite que ce huis-clos urbain incisif et assez dense qui ne tombe quasiment jamais dans la facilité du pathos, du sentimentalisme ou du manichéisme, décrivant les deux camps avec nuance et les protagonistes avec intelligence, renforçant ainsi la crédibilité des situations. Sydney Boehm flirte également avec la romance sans jamais s’y complaire, les deux ‘amoureux’ n’ayant même pas l’occasion d’échanger un baiser.

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La mise en scène est à l’image de l’intrigue et sert parfaitement son propos : sobre, dépouillée, discrète et refusant tout spectaculaire. La caméra est constamment à hauteur d’hommes, la virtuosité que l’on pouvait trouver dans Apache Drums, la recherche plastique qui était la principale qualité de l’ennuyeux Untamed Frontier, étant expressément absentes de The Raid sans que ça ne soit gênant, étant avant tout un western où l’accent a été mis sur l’écriture et l’interprétation. De bons dialogues, une efficace partition signée Roy Webb viennent renforcer la qualité d'un film efficacement découpé et dont le message très noble est de nous montrer les conséquences sur le plan humain d'une guerre civile fratricide qui déchire deux camps dont les membres n'ont finalement qu'assez peu de divergences.
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Message par Fatalitas »

Il me tarde de revoir ce film (je sens que je vais monter à Paris le voir :lol: )
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Bob Harris

Re: Hugo Fregonese

Message par Bob Harris »

Jamais entendu parler. :shock:

Merci à dvdclassik d'enrichir ma culture en westerns !

Un jour, je serai comme james ! :D :wink:
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Jeremy Fox
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Re: Hugo Fregonese

Message par Jeremy Fox »

Bill Harford a écrit :Jamais entendu parler. :shock:

Merci à dvdclassik d'enrichir ma culture en westerns !

Un jour, je serai comme james ! :D :wink:
T'as du boulot mon gars, déjà que moi.... ;-)
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Message par Alex Blackwell »

fatalitas a écrit :je sens que je vais monter à Paris le voir :lol:
Je faisais ça aussi quand j'avais le train gratuit :roll:
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Night of the hunter forever


Caramba, encore raté.
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Message par Fatalitas »

Star Maker a écrit :
fatalitas a écrit :je sens que je vais monter à Paris le voir :lol:
Je faisais ça aussi quand j'avais le train gratuit :roll:
je peux le faire pour les memes raisons :lol: :wink:
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james
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hugo fregonese

Message par james »

:D en effet "apaches drums" l'un des plus beau roles de stephen mc nally" a voir.
james.
ps: ne pas n'ont plus oubliais "le souffle sauvage" gary cooper,anthony quinn mais la c'est un western moderne.
8)
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Message par O'Malley »

Bizarre qu'on rende hommage à Hugo Fregonese (Patrick Brion n'y serait-il pas impliquer :wink: )... jamais vu aucun de ses films dont je ne connais que les titres, voire la disrtibution pour les plus célèbres... mais jusqu'à maintenant, je ne donnais pas cher de sa peau... A réhabiliter donc (si on suit l'article de Otis)?
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vic
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Message par vic »

J'ai vu le début de la retrospective :

Apache Drums, un chef d'oeuvre en effet.
Untamed Frontier, symapthique mais assez routier.
Blowing Wild, avec donc Cooper et Quinn, magnifique.
Black Tuesday, autre chef d'oeuvre.
The Raid, encore une merveille.
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Jeremy Fox
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Message par Jeremy Fox »

vic a écrit :J'ai vu le début de la retrospective :

Untamed Frontier, symapthique mais assez routier.
Un film de camionneurs :shock:

:lol:
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Message par vic »

Jeremy Fox a écrit :
vic a écrit :J'ai vu le début de la retrospective :

Untamed Frontier, symapthique mais assez routier.
Un film de camionneurs :shock:

:lol:
:lol:

Arff, pour les camions c'est Blowing Wild qu'il faut voir. :wink:
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hugo fregonese

Message par james »

vic a écrit :J'ai vu le début de la retrospective :

Apache Drums, un chef d'oeuvre en effet.
Untamed Frontier, symapthique mais assez routier.
Blowing Wild, avec donc Cooper et Quinn, magnifique.
Black Tuesday, autre chef d'oeuvre.
The Raid, encore une merveille.
apaches drums et the raid j'adore :D
james
je suis fana de ce genre ciné,je recherche et propose.merci
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