Manon (Henri-Georges Clouzot - 1949)

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés avant 1980.

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Brice Kantor
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Manon (Henri-Georges Clouzot - 1949)

Message par Brice Kantor »

Je pense qu'on peut dire que c'est un évènement à bien anticiper: l'assez rarement diffusé "Manon" de Clouzot, une relecture de l'oeuvre de l'abbé Prevost projeté sous la resistance française, sera au cinéma de minuit sur France 3 dans deux semaine, dans le cadre du cycle "patrimoine français".

Personnellement, c'est le seul Clouzot qu'il me reste à chopper, alors c'est immanquable...
Le film est l'un des plus critiquées du cinéaste. Parmis les interpètes: Cecile Aubry, Serge Reggiani et Michel Auclair.

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ben braddock
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Message par ben braddock »

c le seul clouzot du cycle ??
http://www.flickr.com/photos/kalelkoven/
Cherche modeles pour photos !!
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Brice Kantor
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Message par Brice Kantor »

ben braddock a écrit :c le seul clouzot du cycle ??
il me semble bien que oui
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John Anderton
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Re: "Manon" de Clouzot

Message par John Anderton »

Mac Lean a écrit :Je pense qu'on peut dire que c'est un évènement à bien anticiper: l'assez rarement diffusé "Manon" de Clouzot, une relecture de l'oeuvre de l'abbé Prevost projeté sous la resistance française, sera au cinéma de minuit sur France 3 dans deux semaine, dans le cadre du cycle "patrimoine français".

Personnellement, c'est le seul Clouzot qu'il me reste à chopper, alors c'est immanquable...Le film est l'un des plus critiquées du cinéaste. Parmis les interpètes: Cecile Aubry, Serge Reggiani et Michel Auclair.

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Pareil que toi. Immanquable, comme rendez-vous... :wink:
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John Anderton
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Message par John Anderton »

MANON : 7,5 / 10.
Le dernier Clouzot qu'il me restait à voir était donc, encore une fois, un excellent film. Très dur, violent psychologiquement, comme très souvent avec le cinéaste. La dernière partie est vraiment impressionnante... et puis, en plus de ses qualités, le film est différent de tous les autres Clouzot : il a signé avec MANON "son" histoire d'amour, vue, bien entendu, à la manière de Clouzot. Donc, forcément, ça fait mal... :wink:
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Brice Kantor
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Message par Brice Kantor »

"Manon" est un film parfois impressionnant mais moyennement convaincant dans l'ensemble... Après trois films maitrisés de bout en bout, celui-ci est une manière pour l'auteur d'expérimenter d'autres choses sur le plan de la mise en scène et du contenu, tout comme une occasion de règlement de comptes avec la société française issus de la libération et qui l'a interdit de travail pendant deux ans.

DES SPOILERS:

Très graphique, le film se présente comme un tableau en trois actes, malgré une narration en flash back pendant les deux premiers tiers. La premiere partie est la plus réussi, avec la rencontre Desgrieux/Manon pendant la libération d'un petit village: le village en ruine donne lieu à des plans d'une beauté visuelle renversante, magnifié par une photo noir et blanc très travaillée. Une vision de l'enfer et du chaos ou les symbôles sociaux et religieux sont réduits à néans... Peut-être est-ce parce que le film a été fait assez tôt dans la suite des évènements, mais le tableau des FFI est sans complaisance et tranche avec les visions officielles de la résistance qui encombreront pendant longtemps le cinéma français. On y voit l'agressivité des villageois, des femmes tondus en sous-vêtements s'enfuir dans les rues. Un cauchemar de l'épuration qui navigue dans des eaux troubles et ambigues. C'est de ce chaos que nait l'amour pure entre les deux héros. Des personnages qui s'aiment à la folie dans le dépouillement, de manière beaucoups plus problématique dans un monde règlementé socialement.

C'était toute la problématique de l'Abbé Prevost que Clouzot reprend à son compte dans la suite de son récit en s'en servant pour éreinter sans ménagement la France d'après guerre, en présentant un univers d'individus vivant pour les nouvelles occasions d'argent faciles (profiteurs de guerres et profiteurs d'après guerres, mèmes combats). Le film casse toute les morales de l'époque, qu'elles soient chrétiennes ou marxistes. Mais cette pilule passe moins bien que dans d'autres films du cinéastes... Les partis pris nihilistes de "Manon" sont plus directement plaçés sous le signe de l'esthétisation et le portrait de la masse ou de diverses catégories est plus grossier. Il n'y a qu'à voir le long passage de la gare et du train ou Manon traverse une foule et cherche dans divers compartiment son amant devenu meurtrier... Si l'idée de voir l'humanité comme du gros bétail devait être symbolisés, ces scènes seraient un bon exemple. Puis il se pose aussi le problème de la solennité de la transposition d'un classique littéraire. L'embiance du film est souvent pesante, et le film s'enferme dans quelque chose de très étouffant. La respiration via les personnages secondaires qui allègent et équilibrent le propos sont ici quasi absents (on ne peut pas compter sur Reggianni: seul le commandant du bateau remplit un petit peu cette tâche).

La dernière demi-heure en terre promise laisse aussi dans le doute... D'une réelle beauté visuelle, elle annonce le travail sur les décors du "Salaire de la Peur" et les futurs travaux photographiques de Clouzot. La scèquence la plus dérengeante c'est le massacre par de vagues bédoins de toute une population Yiddish traversant le désert. En une scéquence violente, tout "Manon" est là, dans ce massacre d'une population sans patrie qui avait presque atteint celle qu'elle révait. C'est plus intéressant que le destin Manon/Desgrieux finalement, esthétisés là aussi via un visuel très fort mais dont l'impact est peu léger: un chemin de croix sous le soleil très loin de la beauté de la fin du roman. C'est un peu dommage pour le touchant couple Michel Auclair/ Cecile Aubry dont l'alchimie est vraiment réussis (mais on pourrait débattre aussi des paires de claques que donnait Clouzot à son actrice pour y parvenir?)

"Manon" est un film de transition, plein de choses très intéressantes, mais dont la volonté de noirceur vive est assez mal maitrisé... Le film sera suivi d'une autre oeuvre de transition , "Miquette et sa Mère", ou Clouzot essayera de faire uniquement dans le registre positif et rose cette fois-ci, ce qui sera encore moins convaincant.

4/6
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John Anderton
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Message par John Anderton »

Mac Lean a écrit :"Manon" est un film parfois impressionnant mais moyennement convaincant dans l'ensemble... Après trois films maitrisés de bout en bout, celui-ci est une manière pour l'auteur d'expérimenter d'autres choses sur le plan de la mise en scène et du contenu, tout comme une occasion de règlement de comptes avec la société française issus de la libération et qui l'a interdit de travail pendant deux ans.

DES SPOILERS:

Très graphique, le film se présente comme un tableau en trois actes, malgré une narration en flash back pendant les deux premiers tiers. La premiere partie est la plus réussi, avec la rencontre Desgrieux/Manon pendant la libération d'un petit village: le village en ruine donne lieu à des plans d'une beauté visuelle renversante, magnifié par une photo noir et blanc très travaillée. Une vision de l'enfer et du chaos ou les symbôles sociaux et religieux sont réduits à néans... Peut-être est-ce parce que le film a été fait assez tôt dans la suite des évènements, mais le tableau des FFI est sans complaisance et tranche avec les visions officielles de la résistance qui encombreront pendant longtemps le cinéma français. On y voit l'agressivité des villageois, des femmes tondus en sous-vêtements s'enfuir dans les rues. Un cauchemar de l'épuration qui navigue dans des eaux troubles et ambigues. C'est de ce chaos que nait l'amour pure entre les deux héros. Des personnages qui s'aiment à la folie dans le dépouillement, de manière beaucoups plus problématique dans un monde règlementé socialement.

C'était toute la problématique de l'Abbé Prevost que Clouzot reprend à son compte dans la suite de son récit en s'en servant pour éreinter sans ménagement la France d'après guerre, en présentant un univers d'individus vivant pour les nouvelles occasions d'argent faciles (profiteurs de guerres et profiteurs d'après guerres, mèmes combats). Le film casse toute les morales de l'époque, qu'elles soient chrétiennes ou marxistes. Mais cette pilule passe moins bien que dans d'autres films du cinéastes... Les partis pris nihilistes de "Manon" sont plus directement plaçés sous le signe de l'esthétisation et le portrait de la masse ou de diverses catégories est plus grossier. Il n'y a qu'à voir le long passage de la gare et du train ou Manon traverse une foule et cherche dans divers compartiment son amant devenu meurtrier... Si l'idée de voir l'humanité comme du gros bétail devait être symbolisés, ces scènes seraient un bon exemple. Puis il se pose aussi le problème de la solennité de la transposition d'un classique littéraire. L'embiance du film est souvent pesante, et le film s'enferme dans quelque chose de très étouffant. La respiration via les personnages secondaires qui allègent et équilibrent le propos sont ici quasi absents (on ne peut pas compter sur Reggianni: seul le commandant du bateau remplit un petit peu cette tâche).

La dernière demi-heure en terre promise laisse aussi dans le doute... D'une réelle beauté visuelle, elle annonce le travail sur les décors du "Salaire de la Peur" et les futurs travaux photographiques de Clouzot. La scèquence la plus dérengeante c'est le massacre par de vagues bédoins de toute une population Yiddish traversant le désert. En une scéquence violente, tout "Manon" est là, dans ce massacre d'une population sans patrie qui avait presque atteint celle qu'elle révait. C'est plus intéressant que le destin Manon/Desgrieux finalement, esthétisés là aussi via un visuel très fort mais dont l'impact est peu léger: un chemin de croix sous le soleil très loin de la beauté de la fin du roman. C'est un peu dommage pour le touchant couple Michel Auclair/ Cecile Aubry dont l'alchimie est vraiment réussis (mais on pourrait débattre aussi des paires de claques que donnait Clouzot à son actrice pour y parvenir?)

"Manon" est un film de transition, plein de choses très intéressantes, mais dont la volonté de noirceur vive est assez mal maitrisé... Le film sera suivi d'une autre oeuvre de transition , "Miquette et sa Mère", ou Clouzot essayera de faire uniquement dans le registre positif et rose cette fois-ci, ce qui sera encore moins convaincant.

4/6
Ton avis est très intéressant. :wink:
Je suis un peu plus positif que toi sur l'ensemble du film. MANON est un film très fort, maîtrisé par un Clouzot "hargneux", qui se calmera effectivement avec son oeuvre suivante, la plus décevante de sa carrière, MIQUETTE ET SA MERE. Visuellement, le film est d'une beauté époustouflante, et la dernière partie, dans le désert, est réellement impressionnante... un moment très fort... je crois que ça a dû secouer les spectateurs en 1948 ! :shock:
Bref, MANON était un maillon manquant dans la filmo du grand Clouzot, et là encore, il a frappé juste. Je m'incline bien bas devant autant de talent... :)
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homerwell
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Re: Manon (Henri-Georges Clouzot, 1949)

Message par homerwell »

Manon (Henri-Georges Clouzot - 1949)
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Le Manon de Clouzot est une adaptation du roman de L'abbé Prévost : Histoire du chevalier des Grieux et de Manon Lescaut.
Je ne vous commenterai pas la transcription du roman en film puisque je n'ai pas lu l'oeuvre originale. Je vous glisse juste une petite citation éclairante péchée sur Wikipédia...

"Je ne suis pas étonné que ce roman, dont le héros est un fripon et l’héroïne une catin, plaise parce que toutes les mauvaises actions du héros ont pour motif l’amour, qui est toujours un motif noble, quoique la conduite soit basse." MONTESQUIEU



Clouzot filme une grande fresque, un amour éperdu qui traverse les tempêtes pour se finir dans le désert. Décrivant en 3 parties des périodes de la fin de la second guerre mondiale ou de l'immédiate après-guerre, le récit est aéré, il respire, avec un retour à bord du bateau entre chaque flash-back et de grands plans larges en noir et blanc.

Le rythme est endiablé, il n'y a pas de temps mort. Clouzot en paye le tribut, j'ai ressenti une certaine gêne lors de séquences durant lesquelles le jeu des deux acteurs principaux est plaqué. Tous deux ne paraissent pas avoir le temps de faire passer la palette complexe des joutes amoureuses. En réalité, c'est surtout la scène où Manon (Cécile Aubry) et Robert (Michel Auclair)tombent amoureux l'un de l'autre qui m'a surpris, par son côté abrupt, ce moment dont on attend la survenue m'est apparu malhabile et expédié.
Je suppose que c'est dans le matériel littéraire que l'on trouve la complexité des sentiments amoureux, leur violence et leur intensité. Ils sont tout de même bien illustrés par Clouzot.
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Comme dans un règlement de compte inspiré de sa propre histoire, Clouzot décrit la foule vociférante des résistants de la dernière heure sur le point de tondre Manon. Celle-ci sera sauvée in extremis par l'intervention de FFI. Il poursuit en soulignant la société affairée à s'enrichir grâce aux combines juste après la guerre. Nouveau pied de nez !

Une scène est assez surprenante. Lorsque le personnage de Manon se hisse dans le train et décide de remonter les wagons vers la tête pour retrouver son Robert. La description ovinesque des voyageurs entassés les uns sur les autres m'a laissé songeur. Mais je n'y ai pas trouvé de sous-lecture et ce passage me paraît un peu gratuit et surtout inutile. Si quelqu'un a une piste ?
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La palette des seconds rôles est très réussie, Paul le négociant véreux en vin par un inénarrable Raymond Souplex, la truculente tenancière du bordel Gabrielle Dorziat en Mme Agnès, l'affable capitaine du bateau Henri Vilbert, seul Serge Reggiani m'a paru étonnamment insipide dans son rôle du frère de Manon un brin machiavélique.

Bref un bon film pour une bonne soirée mais une production un poil pâlotte au regard de la filmographie du grand Clouzot.

Image Dvd de la collection Les Classiques Français SNC
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Re: Manon (Henri-Georges Clouzot - 1949)

Message par riqueuniee »

C'est justement parce que le film présente un tableau sans concession de la France de la Libération,que le film a pu faire polémique ou choquer à sa sortie.Moins de 5 ans après les faits,il y a certains aspects de la France de 1944 que beaucoup n'étaient pas prêts à voir représentés au cinéma...(surtout par Clouzot,dont Le Corbeau avait aussi prêté à débat.Mais cette proximité dans le temps participe certainement aussi à l'authenticité des scènes en question.
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Re: Manon (Henri-Georges Clouzot - 1949)

Message par homerwell »

Je ne sais pas si le film a provoqué une polémique, je n'ai rien trouvé à ce propos. Par contre il a reçu le Lion d’Or au festival du cinéma de Venise et le Prix de la critique du meilleur film par le syndicat français des critiques de cinéma.

Le contexte un peu particulier de création et de diffusion de son film "Le corbeau" entraine pour Clouzot une interdiction de tourner après-guerre. Ce n'est qu'après tout un jeu de pétitions et de tractations que l'interdiction sera ramenée à deux ans, permettant à Clouzot d'enchaîner Quai des Orfèvres et Manon. C'est dans ce contexte que certaines scènes de Manon évoquant la libération ou le trafic du marché noir sont des petites remises à l'heure...

1949 est l'année de sorti, mais toujours d'après wikipédia, l'année de tournage est 1948. Clouzot sort à peine la tête de ses "emmerdements".
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Re: Manon (Henri-Georges Clouzot - 1949)

Message par riqueuniee »

Polémique,peut-etre pas,mais le film a quand même dû déplaire à certains,vu l'image très noire qu'il donne de la France de 1944,à une époque où ce n'était pas le discours à la mode.Et d'autant plus que le film était en effet une "réponse" de Clouzot aux ennuis qu'il a eux à la Libération.
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Re: Manon (Henri-Georges Clouzot - 1949)

Message par homerwell »

riqueuniee a écrit :Polémique,peut-etre pas,mais le film a quand même dû déplaire à certains,
A n'en pas douter :wink:
vu l'image très noire qu'il donne de la France de 1944,à une époque où ce n'était pas le discours à la mode.
Méfions-nous des discours à la mode... D'aujourd'hui ou d'hier ; Clouzot ne tombe pas dans le manichéisme. Il montre aussi des FFI faire le coup de feu contre des soldats Allemands, ou tirer des griffes de la populace une jeune femme prête à être tondue, et livre un beau portrait de capitaine de marine marchande.
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Re: Manon (Henri-Georges Clouzot - 1949)

Message par riqueuniee »

je me suis mal exprimée.J'aurais dû parler de "discours dominant",ou "officiel".Si ce n'était pas "tous resistants",on préférait (en ce qui concerne le cinéma,je ne par le pas d'autre chose) en général montrer une image moins noire de la période,avec une image pas fausse mais idéalisée de la Résistance,et un côté parfois quelque peu manichéen. (ce dont se moquera,beaucoup plus tard,Papy fait de la Résistance)
Ceci dit,Clouzot ,lui,est loin d'être manichéen et son portrait sonne juste.Comme l'est celui présenté par Autant-Lara dans la Traversée de Paris.
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Re: Manon (Henri-Georges Clouzot - 1949)

Message par Watkinssien »

C'est un Clouzot toujours intéressant, certes moins connu que ses oeuvres majeures.

Mais ce drame psychologique autant que criminel apparaît étonnamment captivant, notamment dans sa noirceur si caractéristique et ses portraits subversifs et complexes...
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Re: Manon (Henri-Georges Clouzot - 1949)

Message par zemat »

Découverte de ce "Manon" via le blu-ray Arrow qu'un ami m'a prêté.

Si premières 80 min présentent un drame sur la jalousie et l'après-guerre plutôt intéressant (même si la scène du coup de foudre initial m'a un peu fait tiquer), j'ai été complètement désarçonné par les 25 dernières minutes qui se sont avérées être TRÈS impressionnantes, et qui surélèvent totalement le film.

Faut que j'essaye de trouver un article sur le sujet car ce changement total de ton est tellement déroutant face à ce qui précédait...
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