William Wyler (1902-1981)

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés avant 1980.

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Alex Blackwell
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Message par Alex Blackwell »

Jeremy Fox a écrit :Bilan mitigé mais de là à dire qu'il n'a fait que des daubes, il y a un gouffre que je n'aurais même jamais osé penser :roll:
Sinon, tout le monde sait que Wyler n'a fait que des daubes sauf the best years of our lives peut-être, qui a une chouette réput'. :mrgreen:

Est-ce mieux comme ça? :wink:
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Night of the hunter forever


Caramba, encore raté.
Pancake
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Message par Pancake »

. La Rumeur (Children's Hour), William Wyler

Début des années 60, dans une petite école de jeunes filles. Deux institutrices (Audrey Hepburn et Shirley McLaine) sont accusées d'entretenir une relation un peu trop rapprochée pour être bien catholique.

Remake du propre film de Wyler (à peine sorti de...Ben Hur) tiré lui-même d'une pièce à succès, le film m'apparaît comme presque poussé dans un coin dans la filmo d'une Hepburn, alors que c'est vraiment très fort. Quelques fois rattrapé par son passé théâtral, ou à peine gêné par quelques gouttes de démonstratif (et encore c'est à remettre dans le contexte de l'époque), l'heure des enfants gagne dans une première partie à être filmé pratiquement comme un film fantastique, avec ses têtes blondes damnées, ses secrets dans la maison, et dans une seconde à lâcher son drame parfaitement écrit, mis en scène, et joué (sauf la gamine qui est épouvantablement mauvaise). Bravo.

Incroyable comme Shirley ressemble (enfin c'est l'inverse) à Renée Zellweger

5+/6
acidparadouze
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Message par acidparadouze »

Vu Les hauts de hurlevent ce soir de Wyler avec SIR Laurence olivier.
J'ai trouvé que c'etait un excellent film dans une forme absolue de classicisme. Ce qui m'a particulierement marqué c'est Sir Oliver, acteur que j'ai decouvert ici qui a une presence extraordinaire qui m'a vraiment epaté. Sinon le film est peut-etre un peu trop "classique" mais suffisamment puissant pour emouvoir. Je n'ai trouvé aucun avis d'autres personnes ayant vu le film en cherchant, donc si certains d'entre vous l'avaient vus ca m'interesserait de savoir ce qu'ils en ont pensé :wink:
Kurwenal
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Message par Kurwenal »

acidparadouze a écrit :Vu Les hauts de hurlevent Je n'ai trouvé aucun avis d'autres personnes ayant vu le film en cherchant, donc si certains d'entre vous l'avaient vus ca m'interesserait de savoir ce qu'ils en ont pensé :wink:
Un peu "trop classique"....je ne comprends pas très bien ce que cela sous-tend :roll:

milieu de page :wink:

http://www.dvdclassik.com/forum/viewtop ... &start=270
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acidparadouze
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Message par acidparadouze »

Ok j'ai lu ce que t'as mis et je suis bien d'accord, la puissance du film nait de ses personnages torturés qui sont intensement interpretés par leurs acteurs. Quand au terme classique je ne sais pas bien moi même ce que j'ai voulu dire :lol:
Peut-etre l'impression de n'avoir pas ete assez surpris et que peut-etre tout est un peu trop attendu a un point que ca peut devier vers l'impersonnel. Mais la je dirais que je m'aventure en des terrains sinueux :lol:

Autre chose stupide mais a laquelle je n'ai pas pu arreter de penser en regardant ce film mais il m'a vraiment interrogé sur le paradoxe de l'inceste. On voit ici deux couples de freres/soeurs intensement liés. D'un côté un couple de faux freres/soeurs follement amoureux, mais qu'est-ce qui differencie leur union de l'inceste (mis a part les "liens" du sang)?
Kurwenal
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Message par Kurwenal »

acidparadouze a écrit : il m'a vraiment interrogé sur le paradoxe de l'inceste. On voit ici deux couples de freres/soeurs intensement liés. D'un côté un couple de faux freres/soeurs follement amoureux, mais qu'est-ce qui differencie leur union de l'inceste (mis a part les "liens" du sang)?

Je ne te suis pas personnellement sur cette vision, si on peut parler d'inceste avec tous les guillemets nécessaires pour Cathy et Heatclif (et je ne suis pas d'accord), je ne vois rien qui relève particulièrement de l'inceste entre le personnage de David Niven et sa soeur
Mais si la question se pose, il vaut mieux interroger Emily Brontë que Wyler :wink: puisque dans le roman la tragédie trouve son accomplissement dans la génération suivante, ce sont les enfants nés de ces deux unions qui en seront l'instrument.
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kim
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Message par kim »

Personne n'a cité (ou bien j'ai mal lu) LA VIPERE (THE LITTLE FOXES) d'après un roman de Lillian Hellman, de 1941.
Film grandiose pour son scénario dénonçant le matérialisme et le calcul, il met en valeur une Bette Davis plus machiavélique que jamais, laissant mourir son mari pour le profit.
Mention spéciale pour Patricia Collindge, un des rares personnages intègres, sensibles, elle est victime de son mari, égoïste et calculateur.
Un grand rôle, donc, pour Bette Davis et peut-être un des meilleurs films de Wyler, à la réalisation certes académique, mais un film au combien génial!
Lord Henry
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Message par Lord Henry »

La phrase "Vive Wyler! A Bas Ford!" est due à André Bazin, et lui fut inspirée par un plan célèbre de Little Foxes - celui de la mort d'Herbert Marshall.
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Sergius Karamzin
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Message par Sergius Karamzin »

J'aime beaucoup L'Obsédé, et à quelques nuances près Les Grands Espaces, ainsi que bien sûr Ben Hur !
Et The best years... le DVD m'attend chez moi.
Tuck pendleton
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Message par Tuck pendleton »

"The best years..." est le meilleur que j'ai vu même si je ne le trouve pas extraordinaire. Quand aux "Les grands espaces" ou "Ben-hur": Bonjour l'académisme!
Lord Henry
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Message par Lord Henry »

Je suis généralement sensible au cinéma de Wyler. J'y retrouve un goût du travail soigné, un fini irréprochable, mis au service d'un réel talent de conteur. Il y a par ailleurs chez lui une indéniable ambition dans le choix de ses sujets.
Un travail avant tout caractérisé par l'humilité et l'intelligence, cela même si le résultat peu s'avérer inégalement intéressant.

La fièvre romantique ne lui sied guère - Wuthering Heights est d'un académisme glacé -, mais il représente ce qu'un certain artisanat hollywoodien de haute tenue avait de mieux à offrir.

Quant à Funny Girl, il souffre de deux maux rédhibitoires: être confié à un metteur en scène complètement étranger au genre, et....Barbra Streisand.
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kim
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Message par kim »

Je n'ai pas été sensible à WUTHERING HEIGHTS;
Les raisons en sont les suivantes:
D'abord, je l'ai vu en VF, ce qui n'est peut-être pas pour arranger les choses.(je me souviens de la VF de Jane Eyre qui m'a semblé desservir le film)
Par ailleurs, les romans des soeurs Brontë sont des oeuvres à l'atmosphère envoutante où s'y dégage la violence des sentiments,la passion destructrice; or j'ai trouvé le personnage de Cathy plutôt fade(doit-on l'imputer au traitement du personnage ou à l'actrice, à savoir Merle Oberon).
Il est vrai que j'attend beaucoup de ces adaptations à l écran, (Jane Eyre m'a paru plus réussi, notamment grâce à l'interpretation d'une Joan Fontaine plus héroïne romantique que nature et un Orson Welles à la très forte personnalité.), ce qui relance le débat des limites du cinema face à la puissance de la littérature.
Le traitement de Jane Eyre par Zeffirelli m'a semblé plus heureux (avec Charlotte Gainsbourg) ;le film bénéficie de couleurs pastels qui rendent mieux compte de la beauté des paysages de la lande écossaise.
Maintenant, le débat peut également reposer sur l'état d'esprit lors de la vision d'un film, à savoir:
le film est-il vu en salle ou à la tv, ce qui modifie en grande partie notre point de vue.En salle, outre l'écran multplié, il y a la démarche de sortir de chez soi pour le film, tout comme le fait qu'être plusieurs à le voir instille un euphorisme collectif.
Par ailleurs, tout dépend de ce qu'on y attend.Les adaptations d'oeuvres littéraire relève du défi, car elles sont connues pour la plupart, et l'atmosphère aussi bien que la réflexion du livre ne se retrouve pas forcément dans le film, qui lui se contente d'y développer les faits.
C'est pourquoi les livres d'Agatha Christie s'adaptent bien au cinéma, car il y a des faits et non une philosophie.
Enfin, l'état de fatigue est également préjudiciable quand à l'apréciation du film.
kim
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Message par kim »

Certains ont apparement vu THE HEIRESS de 1949, avec Olivia de Havilland et Montgomery Clift.
Pouvez-vous me parler du film ?
Johnny Doe
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Message par Johnny Doe »

The Desperate Hours

Le programme télé m'avait induit en erreur, m'affirmant que c'était la version de Cimino, alors qu'il s'agissait de la première version signé Wyler (dont je ne connaissais même pas l'existence). Vu que Wyler était au commande, qu'on retrouvait Bogie et Arthur Kennedy en second rôle, je me suis laissé tenté. Grand bien m'en fasse. Après 30 premières minutes de mise en place, réussi et très carré, on entre dans plus d'une heure de suspense haletant et magnifiquement réalisé. On est rivé à son siège et les confrontations souvent brillantes entre les protagonistes (Bogie vraiment surprenant, on se demande ou est passé toute cette classe et cette gestuelle si typique, Frederic March, que je découvre, imposant) promettent une succession de grands moments de tension. De plus, la violence plutôt sèche du film contribue à cette ambiance très noir. Un grand moment ! :D
- Errm. Do you want to put another meeting in?
- Any point?
- May as well. Errm. And then when nothing comes in, just phone you up and cancel it.
Abronsius
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Message par Abronsius »

The Best Years of Our Lives / WYLER

Sujet casse-gueule, des vétérans rentrent de la guerre et retrouvent avec difficultés leurs vies d'avant...
Manié avec délicatesse cette histoire émeut profondément, beaucoup d'humour également (le personnage interprété par Frederic March). Le film est extrêmement attachant. Je remercie celui ou celle qui l'a défendu sur le site, c'est une superbe découverte. (Z1).

SPOILER
La scène du cimetière d'avions est fulgurante, de part le traitement vaudou que lui inflige Wyler et cet écart avec tout le reste du film...SPOILER
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