Traquenard (Nicholas Ray - 1958)
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J'imagine les prises de têtes sur le plateau pour chorégraphier cette séquence avec un grand souci de crédibilité.Sergius Karamzin a écrit :Non seulement on se demande SPOILER comment il passe à travers cette vitre, mais je me demande comment il s'est mis du vitriol sur la gueule (hoquet, spasmophilie, mauvais réflexe, méprise avec du collyre, suicide en deux temps, Parkinson) ?
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J'attache très peu d'importance à la vraissemblance au cinémaMax Schreck a écrit :J'imagine les prises de têtes sur le plateau pour chorégraphier cette séquence avec un grand souci de crédibilité.Sergius Karamzin a écrit :Non seulement on se demande SPOILER comment il passe à travers cette vitre, mais je me demande comment il s'est mis du vitriol sur la gueule (hoquet, spasmophilie, mauvais réflexe, méprise avec du collyre, suicide en deux temps, Parkinson) ?
Sinon faudrait mettre pas mal d'Hitchcock à la poubelle pendant qu'on y est
D'ailleurs, on doit aussi pouvoir trouver des invraissemblances dans Johnny Guitar
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Je te rassure la vraisemblance à tout prix n'est pas une recherche de chaque instant, c'était parce que notre ami soulignait cette scène.
Mais le pire c'est l'opération de la hanche. Deux hypothèses qui peuvent s'additionner :
- cette scène ne sert qu'à amener la menace de Lee J Cobb (je pux te péter ta nouvelle hanche) un peu plus tard
- cette scène sert à prouver que les deux amants s'aiment et s'attendent, et même qu'elle fait le voyage pour le rejoindre (dans les 30's une vingtaine de jours de bateau) pour repartir après un coup de fil dans le hall de l'hôtel !
Car le plus incroyable, c'est qu'on ne reparle jamais plus de cette hanche, et qu'il marche toujours en boîtant avec sa canne... quel succès !
Mais le pire c'est l'opération de la hanche. Deux hypothèses qui peuvent s'additionner :
- cette scène ne sert qu'à amener la menace de Lee J Cobb (je pux te péter ta nouvelle hanche) un peu plus tard
- cette scène sert à prouver que les deux amants s'aiment et s'attendent, et même qu'elle fait le voyage pour le rejoindre (dans les 30's une vingtaine de jours de bateau) pour repartir après un coup de fil dans le hall de l'hôtel !
Car le plus incroyable, c'est qu'on ne reparle jamais plus de cette hanche, et qu'il marche toujours en boîtant avec sa canne... quel succès !
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Techniquement Traquenard est brillant (travail sur la couleur, décors MGM, montage) et les acteurs, notamment Robert Taylor dans son meilleur rôle et Lee J. Cobb, sont formidables. La relation amoureuse de Taylor et Charisse est très belle et renforcée par leur classe d'âge rarement représentée dans les films d'amour de cette époque (40 ans pour elle, 55 ans pour lui). Mais le souffle romantique du film se perd dans le dernier tiers du film, avec cette histoire de pègre qui se referme sur eux de façon interminable et plombe la plaisir du visionnage. Et la scène de résolution
Le DVD Warner Z2 juste sorti à de très bonnes couleurs mais l'image manque un tout petit peu de netteté.
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Le DVD Warner Z2 juste sorti à de très bonnes couleurs mais l'image manque un tout petit peu de netteté.
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Pour continuer sur le cinéma de genre, visitez mon blog : http://sniffandpuff.blogspot.com/
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Film au souvenir assez diffus dont seul le flamboyant Tecnicolor m'avait véritablement marqué. Pas mon Ray préféré.
Cette scène est proprement anthologique, un grand fou-rire qui clot bien malencontreusement le film.Tom Peeping a écrit :.
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- Profondo Rosso
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Traquenard de Nicholas Ray
J'ai décidément beaucoup de mal avec le cinéma de Nicholas Ray et ce n'est pas avec celui ci que ça va s'arranger. Les qualités habituelle sont bien présentes : visuellement chiadé avec un splendide technicolor, une reconstitution années 30 luxueuse et la réalisation est élégante et inspiré. On retrouve aussi son talent pour brosser des personnages vraiment interessant avec un excellent Robert Taylor en avocat infirme au bagout irrésistible, Lee J.Cobb en gangster dur à cuir mais juste et Cyd Charisse en petite amie danseuse. Le début est assez réussi avec la présentation des rapports de Taylor avec le monde de la pègre, sa verve et sa malice au tribunal et l'apprivoisement entre lui et Cyd Charisse est vraiment très bien amené. Par contre comme d'habitude aussi avec Ray le récit se déroule avec une mollesse incroyable pas une once de tension lorsque les évènements s'accélère enfin dans la dernière partie, l'engrenage dans lequel s'enfonce Taylor est vraiment très classique du genre et le traitement anecdotique ne nous le rend pas vraiment plus palpitant alors que les héros sont serieusement menacés. De plus même si ils sont plutot léché les numeros de dans ne semble se justifier que parce qu'il y a Cyd Charisse au casting... Les 15 dernières minutes sont vraiment baclées avec un récit qui s'accélère artificielelment pour conclure le fil au plus vite et malgré les bonnes idées (Taylor qui embobine Lee J. Cobb avec son speech d'avocat) c'est plutot loupé et vite oublié. 3/6
J'ai décidément beaucoup de mal avec le cinéma de Nicholas Ray et ce n'est pas avec celui ci que ça va s'arranger. Les qualités habituelle sont bien présentes : visuellement chiadé avec un splendide technicolor, une reconstitution années 30 luxueuse et la réalisation est élégante et inspiré. On retrouve aussi son talent pour brosser des personnages vraiment interessant avec un excellent Robert Taylor en avocat infirme au bagout irrésistible, Lee J.Cobb en gangster dur à cuir mais juste et Cyd Charisse en petite amie danseuse. Le début est assez réussi avec la présentation des rapports de Taylor avec le monde de la pègre, sa verve et sa malice au tribunal et l'apprivoisement entre lui et Cyd Charisse est vraiment très bien amené. Par contre comme d'habitude aussi avec Ray le récit se déroule avec une mollesse incroyable pas une once de tension lorsque les évènements s'accélère enfin dans la dernière partie, l'engrenage dans lequel s'enfonce Taylor est vraiment très classique du genre et le traitement anecdotique ne nous le rend pas vraiment plus palpitant alors que les héros sont serieusement menacés. De plus même si ils sont plutot léché les numeros de dans ne semble se justifier que parce qu'il y a Cyd Charisse au casting... Les 15 dernières minutes sont vraiment baclées avec un récit qui s'accélère artificielelment pour conclure le fil au plus vite et malgré les bonnes idées (Taylor qui embobine Lee J. Cobb avec son speech d'avocat) c'est plutot loupé et vite oublié. 3/6
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hé bé, dire que j'ai failli me le mater hier. Ton avis me donne moins envie, du coup.Profondo Rosso a écrit :Traquenard de Nicholas Ray
J'ai décidément beaucoup de mal avec le cinéma de Nicholas Ray et ce n'est pas avec celui ci que ça va s'arranger. Les qualités habituelle sont bien présentes : visuellement chiadé avec un splendide technicolor, une reconstitution années 30 luxueuse et la réalisation est élégante et inspiré. On retrouve aussi son talent pour brosser des personnages vraiment interessant avec un excellent Robert Taylor en avocat infirme au bagout irrésistible, Lee J.Cobb en gangster dur à cuir mais juste et Cyd Charisse en petite amie danseuse. Le début est assez réussi avec la présentation des rapports de Taylor avec le monde de la pègre, sa verve et sa malice au tribunal et l'apprivoisement entre lui et Cyd Charisse est vraiment très bien amené. Par contre comme d'habitude aussi avec Ray le récit se déroule avec une mollesse incroyable pas une once de tension lorsque les évènements s'accélère enfin dans la dernière partie, l'engrenage dans lequel s'enfonce Taylor est vraiment très classique du genre et le traitement anecdotique ne nous le rend pas vraiment plus palpitant alors que les héros sont serieusement menacés. De plus même si ils sont plutot léché les numeros de dans ne semble se justifier que parce qu'il y a Cyd Charisse au casting... Les 15 dernières minutes sont vraiment baclées avec un récit qui s'accélère artificielelment pour conclure le fil au plus vite et malgré les bonnes idées (Taylor qui embobine Lee J. Cobb avec son speech d'avocat) c'est plutot loupé et vite oublié. 3/6
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Ouf, c'est l'été a écrit :hé bé, dire que j'ai failli me le mater hier. Ton avis me donne moins envie, du coup.Profondo Rosso a écrit :Traquenard de Nicholas Ray
J'ai décidément beaucoup de mal avec le cinéma de Nicholas Ray et ce n'est pas avec celui ci que ça va s'arranger. Les qualités habituelle sont bien présentes : visuellement chiadé avec un splendide technicolor, une reconstitution années 30 luxueuse et la réalisation est élégante et inspiré. On retrouve aussi son talent pour brosser des personnages vraiment interessant avec un excellent Robert Taylor en avocat infirme au bagout irrésistible, Lee J.Cobb en gangster dur à cuir mais juste et Cyd Charisse en petite amie danseuse. Le début est assez réussi avec la présentation des rapports de Taylor avec le monde de la pègre, sa verve et sa malice au tribunal et l'apprivoisement entre lui et Cyd Charisse est vraiment très bien amené. Par contre comme d'habitude aussi avec Ray le récit se déroule avec une mollesse incroyable pas une once de tension lorsque les évènements s'accélère enfin dans la dernière partie, l'engrenage dans lequel s'enfonce Taylor est vraiment très classique du genre et le traitement anecdotique ne nous le rend pas vraiment plus palpitant alors que les héros sont serieusement menacés. De plus même si ils sont plutot léché les numeros de dans ne semble se justifier que parce qu'il y a Cyd Charisse au casting... Les 15 dernières minutes sont vraiment baclées avec un récit qui s'accélère artificielelment pour conclure le fil au plus vite et malgré les bonnes idées (Taylor qui embobine Lee J. Cobb avec son speech d'avocat) c'est plutot loupé et vite oublié. 3/6
Pas d'accord, ce film est le chef d'oeuvre de Nicholas Ray et le chef d'oeuvre du polar de l'époque tout court.
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Tiens, m'étonne.Ballin Mundson a écrit :Pareil.Grimmy a écrit :Même si ton avis est assez sévère sur "Traquenard", je dois avouer que je suis pas loin de penser la même chose...
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Re: Notez les films naphtas - Mai 2010
Party Girl (Nicholas Ray)
Tourné juste après son chaotique Wind Across the Everglades, Party Girl est pour Ray une pure commande et autant le dire ça se ressent. Non qu'il tourne le film en s'en moquant mais le scénario est visiblement loin d'être son plus gros soucis.
Il faut dire qu'il est d'un banal et quelque peu obsolète (on dirait une trame sortie d'un film policier des années 30). Sorte de On the Waterfront dans les années de prohibition, le film suit les périples d'un avocat pas si mauvais que ça tombant amoureux d'une party girl qui l'aime pour lui et non son argent (je vous ai prévenu c'est assez fade), celui-ci va se révolter contre son patron gangster (le cabot Lee J. Cobb) pour vivre une vie licite. Donc une intrigue surgelée et pour combler le tout un couple de comédiens mou du genoux, l'inexpressif Robert Taylor et la statue Cyd Charisse... autant dire que le pauvre Ray est loin d'être gagnant. "Tant-pis" semble se dire le metteur en scène, s'il ne peut sauver le scénario, ce gros film va lui permettre d'expérimenter visuellement et c'est bien là la valeur ajoutée de Party Girl, un boulot sur la couleur et le cadre des plus pertinents.
Comme partant d'un principe contraire à On Dangerous Ground (où avec un budget minime et un noir et blanc, Nicholas Ray tentait d'illuminer et d'agrandir son cadre), le réalisateur utilise le cinémascope pour mieux enfermé ses personnages, comme cette planque des gangster rythmé par le bruit du métro ou l'appartement froid de Taylor. Quand aux couleurs, elles sont volontairement saturées ou absentes aidants à rendre deux trois plans superbes (le suicide d'une danseuse ou une ballade près d'un pont).
Un film intéressant malgré le coup de vieux qu'il a pris dans les dents.
Les deux fléaux qui menacent l'humanité sont le désordre et l'ordre. La corruption me dégoûte, la vertu me donne le frisson. (Michel Audiard)
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Re: Notez les films naphtas - Mai 2010
En très grande partie d'accord avec ton avis et plus particulièrement sur la fadeur de l'intrigue et sur le fait que le film vaut surtout pour son côté visuel.Kevin95 a écrit : Party Girl (Nicholas Ray)
Tourné juste après son chaotique Wind Across the Everglades, Party Girl est pour Ray une pure commande et autant le dire ça se ressent. Non qu'il tourne le film en s'en moquant mais le scénario est visiblement loin d'être son plus gros soucis.
Il faut dire qu'il est d'un banal et quelque peu obsolète (on dirait une trame sortie d'un film policier des années 30). Sorte de On the Waterfront dans les années de prohibition, le film suit les périples d'un avocat pas si mauvais que ça tombant amoureux d'une party girl qui l'aime pour lui et non son argent (je vous ai prévenu c'est assez fade), celui-ci va se révolter contre son patron gangster (le cabot Lee J. Cobb) pour vivre une vie licite. Donc une intrigue surgelée et pour combler le tout un couple de comédiens mou du genoux, l'inexpressif Robert Taylor et la statue Cyd Charisse... autant dire que le pauvre Ray est loin d'être gagnant. "Tant-pis" semble se dire le metteur en scène, s'il ne peut sauver le scénario, ce gros film va lui permettre d'expérimenter visuellement et c'est bien là la valeur ajoutée de Party Girl, un boulot sur la couleur et le cadre des plus pertinents.
Comme partant d'un principe contraire à On Dangerous Ground (où avec un budget minime et un noir et blanc, Nicholas Ray tentait d'illuminer et d'agrandir son cadre), le réalisateur utilise le cinémascope pour mieux enfermé ses personnages, comme cette planque des gangster rythmé par le bruit du métro ou l'appartement froid de Taylor. Quand aux couleurs, elles sont volontairement saturées ou absentes aidants à rendre deux trois plans superbes (le suicide d'une danseuse ou une ballade près d'un pont).
Un film intéressant malgré le coup de vieux qu'il a pris dans les dents.
Ceci-dit, je pense que l'on est très minoritaire.
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Re: Notez les films naphtas - Mai 2010
Je vous rejoins aussi !O'Malley a écrit :Ceci-dit, je pense que l'on est très minoritaire.
L'hyperréalisme à la Kechiche, ce n'est pas du tout mon truc. Alain Guiraudie