Ressortie ciné d'Autant En Emporte Le Vent
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Ressortie ciné d'Autant En Emporte Le Vent
Ce chef-d'oeuvre annoncé pour le 11 novembre en DVD collector, ressortira (du moins en France) le 1er octobre prochain sur grand écran.
Si il y a des amateurs...
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- Jeremy Fox
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Le film est effectivement ressorti ce mercredi à l'Action Ecoles, à Paris donc. Et si vous voulez le revoir sur cette copie neuve de bonne qualité, dépêchez-vous, il semblerait que le film ne reste au programme que cette semaine.
Je n'avais vu le film qu'une fois aupravant, en vidéo et en VF. J'avais aimé sans plus.
Mais revoir Autant en emporte le vent sur grand écran (modeste pour le coup) et en VO, c'est vraiment une expérience à vivre. Il m'est paru vraiment évident que ce film est LE classique du cinéma hollywwodien, la quintessence de ce cinéma. Vivien Leigh fait partie des actrice les plus belles et les plus talentueuses ; elle le prouve admirablement tout au long de ces 225 minutes, elle est de toutes les scènes (à deux ou trois près). Mais il ne faut pas oublier deux autres actrices stupéfiantes, Olivia de Havilland, toujours touchante pour un rôle qui aurait facilement prêté à toutes les facilités, et Hattie McDaniel, la géniale Mammy. Du côté des acteurs, rien à redire, Clark Gable et Leslie Howard sont parfaits.
Le technicolor, beaucoup et bêtelent critiqué en France lors de la sortie du film en 1950, magnife cette épopée "sudiste" ; la fuite d'Atlanta en est saisissante, mais c'est dans les scènes d'intérieur que le technicolor est le plus impressionnant.
Beaucoup de scènes magnifiques, mais si je ne devais en retenir qu'une seule, ce serait, au début de la seconde partie, lorsque Scarlett et Melanie font face à un déserteur nordiste : montage précis et tendu, la crainte du pire qui se lit sur le visage de Scarlett, Melanie surgissant le sabre à la main (vraiment un personnage fascinant), la complicité des deux héroïnes...
Et puis après la mort de la fille de Scarlett et Rhett, ce plan sur le noeud en forme de croix que Melanie fixe du regard, comme face à son destin, à ses derniers instants.
Voilà, c'est un peu une révélation pour moi (tardive, certes ). Le film file droit parmi mes films préférés.
Je n'avais vu le film qu'une fois aupravant, en vidéo et en VF. J'avais aimé sans plus.
Mais revoir Autant en emporte le vent sur grand écran (modeste pour le coup) et en VO, c'est vraiment une expérience à vivre. Il m'est paru vraiment évident que ce film est LE classique du cinéma hollywwodien, la quintessence de ce cinéma. Vivien Leigh fait partie des actrice les plus belles et les plus talentueuses ; elle le prouve admirablement tout au long de ces 225 minutes, elle est de toutes les scènes (à deux ou trois près). Mais il ne faut pas oublier deux autres actrices stupéfiantes, Olivia de Havilland, toujours touchante pour un rôle qui aurait facilement prêté à toutes les facilités, et Hattie McDaniel, la géniale Mammy. Du côté des acteurs, rien à redire, Clark Gable et Leslie Howard sont parfaits.
Le technicolor, beaucoup et bêtelent critiqué en France lors de la sortie du film en 1950, magnife cette épopée "sudiste" ; la fuite d'Atlanta en est saisissante, mais c'est dans les scènes d'intérieur que le technicolor est le plus impressionnant.
Beaucoup de scènes magnifiques, mais si je ne devais en retenir qu'une seule, ce serait, au début de la seconde partie, lorsque Scarlett et Melanie font face à un déserteur nordiste : montage précis et tendu, la crainte du pire qui se lit sur le visage de Scarlett, Melanie surgissant le sabre à la main (vraiment un personnage fascinant), la complicité des deux héroïnes...
Et puis après la mort de la fille de Scarlett et Rhett, ce plan sur le noeud en forme de croix que Melanie fixe du regard, comme face à son destin, à ses derniers instants.
Voilà, c'est un peu une révélation pour moi (tardive, certes ). Le film file droit parmi mes films préférés.
- Beule
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Découverte très récente en DVD.
Je ne nie pas la beauté picturale de certains plans ( ce mouvement à la grue venant s'attarder sur un soldat blessé auprès duquel git un petit pistolet -pour mettre fin à ses souffrances? m'a même stupéfait), mais il manque une densité narrative, un zest d'emphase en moins dans les affrontements du couple, un peu plus de souffle lyrique dans les séquences dramatiques à forte figuration.
Ainsi les déambulations de Scarlett dans Atlanta ravagé, au milieu des cadavres ou dans l'hôpital de campagne avec Harry Davenport rappellent inexorablement celles du San Francisco, sorti quatre ans avant. Mais la comparaison ne fait pas honneur au monument. A l'immersion frénétique, étouffante, du Van Dyke le Selznick ne répond que par une représentation figée, illustrative à l'image de l'essentiel du film.
Au final Autant en emporte le vent m'apparaît dénué de cette démesure intrinsèque qui fait la force de Duel au soleil ou plus tard des grands mélos paroxystiques de Sirk. Comme il n'a rien de la pudeur ou du détachement scrutatif respectivement caractérisés par un Minnelli ou un Preminger par exemple, je n'y adhère définitivement pas.
Les dimensions sont impressionnantes, mais la vision cinématographique reste limitée, consensuelle, le style appliqué. Je m'y ennuie d'autant que les personnages , à l'exception de celui de Melanie (Olivia De Havilland, comme sa soeur est décidément une actrice que je redécouvre chaque fois avec plus d'admiration) m'indiffèrent totalement.
Bref il m'aura fallu tronçonner le visionnage en trois soirées pour en venir à bout.
Je ne nie pas la beauté picturale de certains plans ( ce mouvement à la grue venant s'attarder sur un soldat blessé auprès duquel git un petit pistolet -pour mettre fin à ses souffrances? m'a même stupéfait), mais il manque une densité narrative, un zest d'emphase en moins dans les affrontements du couple, un peu plus de souffle lyrique dans les séquences dramatiques à forte figuration.
Ainsi les déambulations de Scarlett dans Atlanta ravagé, au milieu des cadavres ou dans l'hôpital de campagne avec Harry Davenport rappellent inexorablement celles du San Francisco, sorti quatre ans avant. Mais la comparaison ne fait pas honneur au monument. A l'immersion frénétique, étouffante, du Van Dyke le Selznick ne répond que par une représentation figée, illustrative à l'image de l'essentiel du film.
Au final Autant en emporte le vent m'apparaît dénué de cette démesure intrinsèque qui fait la force de Duel au soleil ou plus tard des grands mélos paroxystiques de Sirk. Comme il n'a rien de la pudeur ou du détachement scrutatif respectivement caractérisés par un Minnelli ou un Preminger par exemple, je n'y adhère définitivement pas.
Les dimensions sont impressionnantes, mais la vision cinématographique reste limitée, consensuelle, le style appliqué. Je m'y ennuie d'autant que les personnages , à l'exception de celui de Melanie (Olivia De Havilland, comme sa soeur est décidément une actrice que je redécouvre chaque fois avec plus d'admiration) m'indiffèrent totalement.
Bref il m'aura fallu tronçonner le visionnage en trois soirées pour en venir à bout.
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- petite crêpe, ouhou petite crêpe
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Revu enfin hier soir, pour la énième fois, ce chef-d'oeuvre qui est aussi un de mes films cultes. Merci à l'Action Ecoles !
Dès le début du film, la musique, les premières images, le "Fiddle-dee-dee" de la divine Vivien, j'avais déjà l'impression d'être au paradis des cinéphiles. Quel bonheur, ce film, quel immense bonheur !
J'adore ce sublime Technicolor merveilleusement utilisé, que ce soit dans la scène du pique-nique où Scarlett a un visage de poupée de porcelaine, dans la scène du bal où sa robe de deuil se détache outrageusement, dans les scènes d'incendies...
J'adore la musique, l'inoubliable thème de Tara...
J'adore les acteurs, ils SONT les personnages, et ils sont fabuleux, mythiques. Vivien Leigh (Zanuck n'avait pas du la voir quand il a déclaré que Gene Tierney était la plus belle femme du cinéma) minaude, pleure, manipule, vibre, se bat, flirte,... avec une grâce et une conviction inégalée, et elle parvient à nous toucher constamment avec un personnage de femme moderne qui n'en reste pas moins une vraie peste.
Olivia de Havilland, immense, offre une pureté et une grâce sans pareille au superbe personnage de Mélanie ; à aucun moment, elle ne sombre dans la niaiserie, elle est toujours juste et sensible.
Clark, parfait, a réintégré la liste de mes fantasmes cinéphiles, et Leslie Howard est très émouvant. Comme de Havilland, à aucun moment, il ne laisse sombrer son personnage dans la mièvrerie. Et ce quatuor magnifique est entouré par une pléïade de seconds rôles impeccables...
J'adore l'aspect visuel du film ; je me suis retrouvée comme une petite fille en train de revâsser sur les zolies robes de Scarlett...
J'adore la réalisation, incroyablement efficace, tant dans les scènes de foule que dans les scènes intimistes... Comme ça, en vrac, quelques images qui me reviennent :
- le sublime travelling arrière à la gare sur les blessés, qui finit sur le drapeau déchiré : somptueux et très éloquent
- Scarlett qui relève sa robe blanche pour courir au début
- la première vision de Rhett/Clark aux Twelve Oaks
- Scarlett glaciale dans son outrancière robe rouge et le long travelling arrière sur le beau visage pur de Mélanie qui se dirige vers elle
- l'accouchement en ombre chinoise
- l'arrivée de Scarlett à Tara, après la fuite
-Rhett emporte Scarlett dans les escaliers, ils se fondent dans l'obscurité
- Mélanie face à la porte endeuillée après la mort de Bonnie...
- le sang-froid de Mélanie et de Scarlett après le meurtre du déserteur
- Rhett et Scarlett dans le salon, leur fameux second baiser
Et tant d'autres images mythiques... Voilà, voilà, un film que j'adore décidément, et j'attends avec impatience le coffret collector qui me fera un joli cadeau de noël (hein, papa-maman ?)
Dès le début du film, la musique, les premières images, le "Fiddle-dee-dee" de la divine Vivien, j'avais déjà l'impression d'être au paradis des cinéphiles. Quel bonheur, ce film, quel immense bonheur !
J'adore ce sublime Technicolor merveilleusement utilisé, que ce soit dans la scène du pique-nique où Scarlett a un visage de poupée de porcelaine, dans la scène du bal où sa robe de deuil se détache outrageusement, dans les scènes d'incendies...
J'adore la musique, l'inoubliable thème de Tara...
J'adore les acteurs, ils SONT les personnages, et ils sont fabuleux, mythiques. Vivien Leigh (Zanuck n'avait pas du la voir quand il a déclaré que Gene Tierney était la plus belle femme du cinéma) minaude, pleure, manipule, vibre, se bat, flirte,... avec une grâce et une conviction inégalée, et elle parvient à nous toucher constamment avec un personnage de femme moderne qui n'en reste pas moins une vraie peste.
Olivia de Havilland, immense, offre une pureté et une grâce sans pareille au superbe personnage de Mélanie ; à aucun moment, elle ne sombre dans la niaiserie, elle est toujours juste et sensible.
Clark, parfait, a réintégré la liste de mes fantasmes cinéphiles, et Leslie Howard est très émouvant. Comme de Havilland, à aucun moment, il ne laisse sombrer son personnage dans la mièvrerie. Et ce quatuor magnifique est entouré par une pléïade de seconds rôles impeccables...
J'adore l'aspect visuel du film ; je me suis retrouvée comme une petite fille en train de revâsser sur les zolies robes de Scarlett...
J'adore la réalisation, incroyablement efficace, tant dans les scènes de foule que dans les scènes intimistes... Comme ça, en vrac, quelques images qui me reviennent :
- le sublime travelling arrière à la gare sur les blessés, qui finit sur le drapeau déchiré : somptueux et très éloquent
- Scarlett qui relève sa robe blanche pour courir au début
- la première vision de Rhett/Clark aux Twelve Oaks
- Scarlett glaciale dans son outrancière robe rouge et le long travelling arrière sur le beau visage pur de Mélanie qui se dirige vers elle
- l'accouchement en ombre chinoise
- l'arrivée de Scarlett à Tara, après la fuite
-Rhett emporte Scarlett dans les escaliers, ils se fondent dans l'obscurité
- Mélanie face à la porte endeuillée après la mort de Bonnie...
- le sang-froid de Mélanie et de Scarlett après le meurtre du déserteur
- Rhett et Scarlett dans le salon, leur fameux second baiser
Et tant d'autres images mythiques... Voilà, voilà, un film que j'adore décidément, et j'attends avec impatience le coffret collector qui me fera un joli cadeau de noël (hein, papa-maman ?)
- Seriez-vous lâche. Je connais vos griffes puissantes. Accrochez-les dans la vie. Défendez-vous! Effrayez la mort.
- Belle, si j'étais un homme, sans doute je ferais les choses que vous me dites. Mais les pauvres bêtes qui veulent prouver leur amour ne savent que se coucher par terre et mourir.
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J'ai mis pas mal de temps avant de me décider à le voir. J'ai toujours cru que le film n'était qu'un gros bonbon digne d'un roman arlequin, tellement il a été récupéré par tout et n'importe quoi.
Mais il y a un peu plus de deux ans, j'ai mis une k7 que j'avais depuis très longtemps chez moi, (film enregistré sur france 3, donc en vf). et là THE révélation. 3h45 de folie, d'amour, de haine, de cruauté ! 3h45 de grand spectacle.
Je l'ai revu deux fois, depuis, et je lui met un bon 9,5/10.
Mais il y a un peu plus de deux ans, j'ai mis une k7 que j'avais depuis très longtemps chez moi, (film enregistré sur france 3, donc en vf). et là THE révélation. 3h45 de folie, d'amour, de haine, de cruauté ! 3h45 de grand spectacle.
Je l'ai revu deux fois, depuis, et je lui met un bon 9,5/10.
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