Intéressant changement de perspective. Vérités qui changent, meurent, suivies par des vérités qui changent, meurent ; mais on y croit à chaque fois! Alors même qu’on sait que la vérité est floue, incertaine, complexe (quand et si elle existe!). Ton utile rappel me fait me souvenir de mon impression actuelle, fréquente, quand je regarde certains films de ces années où on croyait beaucoup de choses impossibles possibles : quelle naïveté!Borislehachoir a écrit :J'aime beaucoup le film de Polonsky mais j'abonde dans le sens de Jeremy Fox, en ajoutant que de nombreux films des années 40 sont en réalité plus proches de la réalité historique que les oeuvres de la contre-culture mettant en scène les indiens ; on fait difficilement plus " mensonger " que Little Big Man ou Soldat Bleu, par exemple. De même pour la Flèche Brisée, beau film mais présentant un Cochise pacifiste sans aucun rapport avec la réalité d'un chef belliqueux et violent, sans doute l'un des plus extrêmes parmi la nation apache.
Non que je nous croie* plus intelligents mais nous avons un peu de recul. ’Sentiment que quelques réalisateurs ont vu, repéré les naïvetés qu’il pouvait y avoir à reprendre l’opposition Indiens/Blancs, naïvetés qu'il fallait éviter, et ont donc botté en touche de plusieurs manières : réalisme absolu, sans prise de parti, dans « Ulzana’s Raid » d’ALDRICH ; traitement du thème dans une sorte de western calmement philosophique avec « Jeremiah Johnson » de POLLACK, pour parler de références ultra-connues ; presque mise de côté du thème (malgré des rappels : on sait bien de qui on parle) dans ce « Willie Boy » : on n’est pas dans la thématique connue de la poursuite d’innocents par la police. On n’est pas, même si romantisme il y a, dans le même romantisme que celui de « Broken Arrow », m’a-t-il semblé. Comme si le film avait trouvé une belle alchimie entre concret et abstrait : autre réalité . « Ce film est un songe », écrit un des intervenants (qui ne m’en voudra peut-être pas d’utiliser sa formule).
*j’hésite entre indicatif et subjonctif. Allons-y pour le subjonctif.
@ Jeremy Fox : problèmes compliqués pour le western en général, surtout si on se rappelle que le cas de FORD (que tu évoques), à lui tout seul, n’est déjà pas simple du tout.