La Maison des Bories (Jacques-Doniol Valcroze - 1970)
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La Maison des Bories (Jacques-Doniol Valcroze - 1970)
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- Joshua Baskin
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Re: La Maison des Bories
Un très beau film un peu oublié, qui génère des souvenirs assez forts longtemps après qu'on l'ait vu..
En premier lieu, la musique du générique que tout le monde a déjà entendu: c'est l'andante du concerto pour piano n°21, qui a servi aussi bien pour des publicités que pour des génériques d'émissions radio-tv ou des standards téléphoniques. Et pourtant, malgré le fait que cette musique soit un standard de la musique classique, la magie opère: c'est ce qu'on appelle une utilisation intelligente d'un air connu.
Ensuite, le choix des extérieurs naturels provençaux contribue à la magie. Car La maison des Bories est un film qui régale l'ouie et la vue. C'est un film impressionniste qui joue sur les sensations auditives et visuelles.
A côté de celà, l'intrigue semble plus vieillotte. L'histoire d'Isabelle (Marie Dubois), femme mariée et mère de famille, unie à un géologue austère voire insupportable (Maurice Garrel) qui fait la connaissance d'un homme idéal nommé karl-Stephane: jeune, beau, intelligent, sociable. Il est interprété par Mathieu Carrière, qui rôle germanique oblige,conserve ici son accent allemand alors qu'il sera doublé pour la plupart de ses films français à venir.
En dépit de la très grande tentation qu'elle éprouve, elle réintégrera la cellule familiale.
L'argument accuse l'âge de sa source d'inspiration: un roman des années 30, déjà désuet lors du tournage du film en 1970. Aujourd'hui où les couples se déchirent assez facilement, la protagoniste aurait tôt fait de délaisser son pénible mari et de suivre son coeur...
Mais la délicatesse du traitement parvient sans mal à transcender l'obsolescence du matériau de base; outre la musique et la lumière, on oubliera pas de sitôt des innovations bouleversantes , notamment cette fameuse scène où par la magie du montage, la mère de famille et le jeune amant potentiel donnent l'impression au spectateur de se faire l'amour alors qu'ils se trouvent dans des chambres séparées.
En somme, voici un très beau film d'amour adultère impossible Sa délicatesse et son raffinement font son prix, sans oublier le plaisir de voir le belle Marie Dubois dans un rôle magnifique ou l'irremplaçable Maurice Garrel en mari irascible.
Un chef-d'oeuvre du cinéma français ? Un exemple type du film qui gît dans un oubli totalement immérité -alors qu'il a très bien vieilli- et qui mérité d'être exhumé, pas diffusé depuis quelques années, pas édité en dvd alors que des Doniol-Valcroze plus obscurs l'ont été. Un site comme la regrettée caverne des introuvables ne l'a pas proposé non plus. Moi-même je ne l'ai pas vu depuis 2004..
Reste la VHS si on la trouve..
En premier lieu, la musique du générique que tout le monde a déjà entendu: c'est l'andante du concerto pour piano n°21, qui a servi aussi bien pour des publicités que pour des génériques d'émissions radio-tv ou des standards téléphoniques. Et pourtant, malgré le fait que cette musique soit un standard de la musique classique, la magie opère: c'est ce qu'on appelle une utilisation intelligente d'un air connu.
Ensuite, le choix des extérieurs naturels provençaux contribue à la magie. Car La maison des Bories est un film qui régale l'ouie et la vue. C'est un film impressionniste qui joue sur les sensations auditives et visuelles.
A côté de celà, l'intrigue semble plus vieillotte. L'histoire d'Isabelle (Marie Dubois), femme mariée et mère de famille, unie à un géologue austère voire insupportable (Maurice Garrel) qui fait la connaissance d'un homme idéal nommé karl-Stephane: jeune, beau, intelligent, sociable. Il est interprété par Mathieu Carrière, qui rôle germanique oblige,conserve ici son accent allemand alors qu'il sera doublé pour la plupart de ses films français à venir.
En dépit de la très grande tentation qu'elle éprouve, elle réintégrera la cellule familiale.
L'argument accuse l'âge de sa source d'inspiration: un roman des années 30, déjà désuet lors du tournage du film en 1970. Aujourd'hui où les couples se déchirent assez facilement, la protagoniste aurait tôt fait de délaisser son pénible mari et de suivre son coeur...
Mais la délicatesse du traitement parvient sans mal à transcender l'obsolescence du matériau de base; outre la musique et la lumière, on oubliera pas de sitôt des innovations bouleversantes , notamment cette fameuse scène où par la magie du montage, la mère de famille et le jeune amant potentiel donnent l'impression au spectateur de se faire l'amour alors qu'ils se trouvent dans des chambres séparées.
En somme, voici un très beau film d'amour adultère impossible Sa délicatesse et son raffinement font son prix, sans oublier le plaisir de voir le belle Marie Dubois dans un rôle magnifique ou l'irremplaçable Maurice Garrel en mari irascible.
Un chef-d'oeuvre du cinéma français ? Un exemple type du film qui gît dans un oubli totalement immérité -alors qu'il a très bien vieilli- et qui mérité d'être exhumé, pas diffusé depuis quelques années, pas édité en dvd alors que des Doniol-Valcroze plus obscurs l'ont été. Un site comme la regrettée caverne des introuvables ne l'a pas proposé non plus. Moi-même je ne l'ai pas vu depuis 2004..
Reste la VHS si on la trouve..
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Re: La Maison des Bories (Jacques-Doniol Valcroze - 1970)
Plus qu’intrigué. Et l’argument a comme un air de Sur la route de Madison français.
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Re: La Maison des Bories (Jacques-Doniol Valcroze - 1970)
Je le regarde très vite. J'avais beaucoup aimé mais ça date de plus de 30 ans.Supfiction a écrit : ↑22 sept. 21, 15:06Plus qu’intrigué. Et l’argument a comme un air de Sur la route de Madison français.