Révision très largement à la hausse...
Adaptation d'une BD sexy de Crepax ("Valentina et Baba Yaga"), Baba Yaga est un film complètement "autre", "ouf", une curiosité du bis italien (qui n'en manque pas)...L'intrigue (où ce que l'on en comprend) traite d'une photographe de charme (Isabelle de Funès, trop canon) amoureuse d'un réalisateur de cinéma engagé (George Eastman) mais qui va tomber sous l'emprise d'une sorcière lesbienne dominatrice (Carroll Baker en pleine période "je montre mes seins en Italie") et sa poupée vivante sado maso (Ely Galleani que l'on reverra chez Joe d'Amato)...Le film évolue ensuite dans un univers entre fantastique, érotisme et expérimentation, à la fois totalement bis et franchement arty via notamment des scènes sexy faite de photo noir et blanc qui s'enchainent rapidement (oui ça a surement inspiré l'Etrange couleur des larmes de ton corps), entre passage WTF (le tournage des pubs ou les photo shoot sexy) et considérations sur l'art, la politique, le cinéma de Godard et la société. On comprend pas tout mais c'est quasi hypnotique et si on est dans le bon état d'esprit c'est une belle expérience, le genre de film qui peut se voir sans rire qualifier de "culte".
Les scènes coupées sont globalement inutiles (et en qualité vieille vhs) mais permettent de voir les deux stars en nu intégral
Et si le blu ray de Shameless est bien (avec des bonus intéressants) ceux qui veulent du français attendront la sortie chez Le Chat qui fume
8,5/10
Baba Yaga (Corrado Farina - 1973)
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Re: Baba Yaga (Corrado Farina - 1973)
Désolé, ce ne sera pas un message très enthousiaste. J'avais découvert le film via le bluray Blue Underground, je ne me souviens plus quelle version y est présentée, mais j'avais à la fois trouvé le temps long et été particulièrement décontenancé par la tonalité plutôt légère et comique de l'ensemble. Souvenir aussi de quelque chose d'un peu plus pop (à la Modesty Blaise) que giallo... avec, comme tu l'exprimes, une volonté auteurisante. Pour ma part, c'est raté (mais je reconnais donc au film sa singularité).