Le Chanbara

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés avant 1980.

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Spike
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Re: Le Chanbara

Message par Spike »

Beule a écrit : 10 sept. 21, 10:28Épisode après épisode, il faut reconnaître qu''on n'est pas loin du copié-collé. C'est le souffle et l'inventivité de la mise en scène qui font surtout la différence. Et à ce niveau, pas de surprise, les épisodes signés Katô se distinguent. (...) Le Jeu des fleurs (épisode 3 - Tai Katô -1969, mon préféré de la série) (...)
+1
Beule a écrit : 10 sept. 21, 10:28On peut plus ou moins piocher comme on veut dans la série, mais il est toutefois préférable d'avoir vu Le Jeu des fleurs (épisode 3 - Tai Katô -1969, mon préféré de la série) avant de découvrir Le Retour d'Oryu (épisode 6- Katô - 1970).
La série présente une continuité narrative, donc c'est plus logique de les regarder tous, et dans l'ordre. L'ultime film est une conclusion, si pas narrative, du moins en termes d'ambiance, donc à regarder en dernier. Néanmoins, hormis ce qu'a expliqué Beule, les liens sont en effet assez ténus :
Spoiler (cliquez pour afficher)
- Dans les 3 premiers épisodes, Oryû se présente comme représentante du clan Yano. Dans le bien nommé L'Héritière, elle succède véritablement à son père, et se qualifie désormais dans les épisodes suivants de cheffe dudit clan.
- Dans le 6ème (ou 7ème ?) épisode, Oryû s'étonne de rencontrer un Kumatora (Tomisaburô Wakayama) désormais vêtu à l'occidentale (en haut-de-forme et queue de pie). Il lui explique que c'est parce qu'il travaille maintenant pour le gouvernement nippon. Dans les opus suivants (ainsi que dans les deux films dérivés Le Patron en haut-de-forme - non inclus dans le coffret HK Video), Oryû ne fait plus la remarque.
- Dans le dernier épisode, la marraine yakuza d'Oryû qui l'aidait depuis le 1er film décède.
Beule a écrit : 10 sept. 21, 10:28Je m'étais copieusement ennuyé devant L'héritière (épisode 4 - Shigehiro Ozawa - 1969) et il ne me reste rien du 2e La règle du jeu (Norifumi Suzuki - 1968).
- 2. La Règle du jeu : hormis le festival au début, et Kôji Tsuruta (un peu trop âgé à mon goût pour constituer un love interest crédible pour Junko Fuji) qui surligne l'inaptitude martiale de l'actrice principale ( :mrgreen: ), je l'avais trouvé inférieur au 1er.
- 4. L'Héritière : je n'ai jamais aimé le peu que j'ai vu de Shigehiro Ozawa (trop "nanar" à mon goût), et ce film ne fait pas exception à la règle. Néanmoins, il faut reconnaître qu'il s'agit du premier épisode à introduire des références historiques ainsi qu'une timide critique de l'héroïne, éléments repris pour tous les épisodes restants.
- 5. Chronique des joueurs : comme dans le 1er épisode, on sent que ce qui intéresse Kôsaku Yamashita, c'est la manière dont se goupillent les différentes intrigues. La critique concernant Oryû m'a semblé à côté de la plaque. A noter : Tetsurô Tanba dans un rôle un poil ambigu.
- 8. Le Code yakuza : ici, la réalisation ultra-raide de Buichi Saitô correspond bien à l'ambiance "fin d'une époque" qui imprègne cet ultime opus (contrairement à son Baby Cart, L'Âme d'un père, le cœur d'un fils - le pire de cette série-là).
The Eye Of Doom
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Re: Le Chanbara

Message par The Eye Of Doom »

J’ai vu en sup du 1, Le jeu des fleurs et Le retour d’Oryu.
Les deux films sont impeccables plastiquement.
Sinon c’est quand meme une serie reposante car basee sur le concept du remake permanent.
En effet, c’est toujours la meme intrigue. Pas en gros, dans les details. On a l’impression de voir la copie du film d’avant. Les memes scenes, le meme final.
Comme en plus, ce sont quelquefois les memes acteurs qui reprenent le meme type de role ( ben oui, vu que le type est mort dans l’épisode précédent, c’est un clone joue par le meme acteur qui apparait).
Jamais vu ca….
C’est pas désagréable mais comment dire, deroutant et in fine pas mal lassant.
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Re: Le Chanbara

Message par The Eye Of Doom »

Suite et fin avec Prepare toi a mourir.
Meme qualité et defauts que les precedents.
J’en reste la, j’en peux plus de ce decalque de scénario, ici sur fond de polution et de corruption.

Sinon cette serie m’aura tout de meme revelé une réalité historique insoupçonnée :
J’ai toujours cru que les gangs de yakusa etaient des groupes du crime organisé vivant de racket, d’extorsion, de prostitution et autres actions infames.
Et bien pas du tout !
C’etait des associations sociales de quartier, organisant des concours de bienfaisance au profil des lieux de cultes, soutenant les activités culturelles, oeuvrant pour un cadre de vie sain,….
Je suis sur qu’ils organisaient aussi du soutien scolaire et des seances de macramé pour le troisième age.!
Je ne comprends pas qu’on nous ai caché si longtemps cette réalité ! :mrgreen:
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Re: Le Chanbara

Message par Papus »

Yo les gadjos excités du katana, je cherche à voir La légende de Zatoichi : l'odyssée finale de Shintaro Katsu sorti en 89.
Quelles sont mes chances ? Ça a l'air prise de tête à trouver. Si quelqu'un a un lien vers site marchand ou directement un p'tit fichier et tout et tout je suis preneur.
Heuuusssss.
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Re: Le Chanbara

Message par Spike »

Le film est sorti en BR VOSTA aux USA (édition non zonée) en 2018 sous le titre Zatoichi: Darkness Is His Ally.
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Re: Le Chanbara

Message par Papus »

Merci !
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Re: Le Chanbara

Message par Spike »

GOG vous permet de récupérer gratuitement jusqu'au 15 décembre à 15h Shadow Tactics: Blades of the Shogun, afin le conserver pour toujours.

Il s'agit d'un jeu vidéo d'infiltration tactique, dans la lignée des Commandos, mais qui, évidemment, vous place aux commandes d'un groupe de samouraïs, ninjas, ... au début de la période Edo.

Vous devrez (si ce n'est déjà fait) créer un compte sur GOG (authentification à deux facteurs), puis, une fois connecté, cliquer sur le bouton vert "Récupérer le jeu" sur la page d'accueil. Le jeu sera alors associé à votre compte. A noter que :
1) Vous acceptez ainsi de recevoir la lettre d'information de GOG sur votre boîte de courrier électronique.
2) Vous pouvez installer le jeu soit via le lanceur GOG Galaxy, soit via une copie de sauvegarde des fichiers d'installation du jeu (sans DRM).
3) La toute récente extension indépendante Akio's Story n'est pas incluse.
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Beule
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Re: Le Chanbara

Message par Beule »

Je réagis ici, faute de topic plus approprié, pour éviter de polluer davantage le fil consacré aux Blu-ray Radiance Films.
Spike a écrit : 14 sept. 22, 19:01 Je ne peux pas dire que j'ai été estomaqué par la peinture des divers milieux professionnels dans les ninkyôs, qui ressemble plus en ce qui me concerne à un changement cosmétique visant à masquer la récurrence de la structure narrative (remplacez les joueurs de tripots par des bateliers, mineurs, comédiens de théâtre, ... et roulez jeunesse !).
C'est à l'évidence l'objectif premier. Renouveler le cadre pour éviter la redite totale. Mais sans être estomaqué, cela va de soi, je prends un plaisir certain à découvrir les rouages et coulisses du fonctionnement de certaines corporations des métiers de l'époque. De façon superficielle certes, mais j'y étanche une petite soif de curiosité historique. Dans le meilleur des cas, le ton et l'humeur de la narration procèdent aussi de l'observation du microcosme concerné. Et incidemment renouvellent quelque peu l'expérience de spectateur devant un spectacle a priori très normé et codifié.

C'est ainsi que je reçois Duel à Kaminari-mon, la cinquième entrée de la série des Nihon kyôkakuden/Japanese Yakuza/La Légende des yakuzas. Le script de Kasahara (encore lui) investit le quartier des théâtres d'Asakusa à Tokyo à la toute fin de l'ère Taishô. Par sa mise en scène Makino laisse infuser la théâtralité du kabuki dans l'action live, laissant peu de place aux habituels éclats de violence sèche. Symboliquement même le raid final de Takakura, sur la scène d'un théâtre comme il se doit, reste presque immaculé de sang.

Mais au point où j'en suis de mon infinitésimale découverte du genre, c'est sans doute Une histoire du Kanto, la troisième entrée de cette même série également mise en scène par Makino et co-écrite par Kasahara, qui m'a le plus impressionné pour sa capacité à exploiter son potentiel documentaire. On y suit l'apprentissage du novice Ken Takakura (marin qui a manqué son embarquement pour cause d'ébriété avancée) sur le marché aux poissons de Tsukiji en pleine reconstruction juste après le séisme du Kanto. Il va s'opposer - avec le soutien épisodique d'un yakuza émérite, Tsuruta of course - à l'affreux syndicat de gangsters qui veulent faire main basse sur ce juteux business. Non seulement la précision des saynètes dévolues à l'étude de milieu n'a pas grand chose à envier à celle de Voici le temps des assassins, mais elle ouvre le champ à l'expression d'une sympathie non feinte pour les mouvements syndicalistes, pour le moins inhabituelle dans un genre aussi volontiers réactionnaire que le ninkyô. Au final d'ailleurs, le héros Takakura affronte les hommes de main des fauteurs de trouble à la tête des syndicalistes de la base populaire, laissant à la vedette invitée le soin d'aller châtier les pontes de l'organisation criminelle dans l'un de ces incontournables raids punitifs. Même la structure immuable du genre est ici mise à mal par la primauté portée à l'étude documentaire et sociale, ancrée à gauche (moins nettement que The Blossom and the Sword de Katô au sortir de l'âge d'or du genre, mais quand même).
Spike a écrit : 14 sept. 22, 19:01
Beule a écrit : 14 sept. 22, 00:49En passant, et contrairement aux idées reçues, bon nombre de films ne mettent pas en scène des membres du crime organisé défendant la veuve et l'orphelin, comme tu dis, contre un gang de yakuzas affairistes et sans scrupules. Ce sont presque aussi souvent, me semble-t-il, y compris dans des les séries les plus populaires de la Tôei (Japanese yakuza ou Brutal tales of chivalry) des membres d'une corporation non mafieuse (ou parfois rangés des voitures). Dans ce cas ils reçoivent le plus souvent l'aide d'un yakuza "chevaleresque" (Tsuruta tient régulièrement cet emploi en guest dans des films dont la vedette est tenue par Takakura) redevable au clan. Mais le "héros" n'est pas un yakuza.
Oui, je sais. Je crois avoir déjà évoqué dans un autre sujet de discussion des films tels que Samurai Geisha et Bloodiest Flower (de mémoire) qui adoptent la structure narrative du ninkyô, mais ne comptent pas de yakuzas parmi les rôles principaux.
Je n'ai pas encore vu Samurai Geisha mais Bloodiest Flower pousse effectivement le concept dans ses derniers retranchements, puisqu'au final ni les héros ni les vilains ne sont réellement des yakuzas (en plus d'offrir à Bin Amatsu un rôle plutôt positif :shock: ). Je me demande d'ailleurs jusqu'à quel point ce n'est pas le dénominateur commun de la série à laquelle ils se rattachent (les Nihon jokyô-den) puisque ça vaut aussi pour Brave Red Flower of the North de Yasuo Furuhata. Mais au moins dans cette série, c'est clair, les protagonistes principaux n'appartiennent pas au monde des yakuzas, aucun doute possible. Il en est beaucoup d'autres pour lesquels je n'en ai pris conscience que sur le tard. Parce qu'ils sont tatoués, qu'ils se donnent du "aniki" entre eux, que la famille à laquelle ils appartiennent semble régie sur un modèle pyramidal identique à celui des yakuzas. La confusion règne à un point tel qu'eux-mêmes parfois semblent oublier être extérieurs au monde du crime organisé. Dans le 4ème épisode des Brutal Tales of Chivalry (Showa zankyô-den: Chizome no karajishi toujours de Makino) il y a une scène très marrante qui illustre cette confusion: pour empêcher un de ses gars (fautif d'avoir porté atteinte à l'honneur de la famille) de se couper l'auriculaire, le contremaître Takakura doit intervenir in extremis en mode "T'es con ou quoi, on n'est pas des yakuzas!".

Je ne serais pas surpris de n'y avoir vu moi-même que du feu pour certains films découverts au début de mes pérégrinations dans le genre.
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Re: Le Chanbara

Message par Spike »

Spike a écrit : 13 déc. 21, 18:50 GOG vous permet de récupérer gratuitement jusqu'au 15 décembre à 15h Shadow Tactics: Blades of the Shogun, afin le conserver pour toujours.

Il s'agit d'un jeu vidéo d'infiltration tactique, dans la lignée des Commandos, mais qui, évidemment, vous place aux commandes d'un groupe de samouraïs, ninjas, ... au début de la période Edo.
Si vous l'aviez manqué sur l'Epic Games Store en décembre 2019 et sur GOG en décembre 2021, réjouissez-vous : vous aurez à nouveau l'opportunité d'acquérir gratuitement le jeu vidéo d'infiltration tactique Shadow Tactics: Blades of the Shogun sur l'Epic Games Store (PC) du 10 novembre à 17h00 jusqu'au 17 du même mois à la même heure.

N.B. L'extension indépendante Aiko's Choice n'est pas incluse.

[EDIT 29/12/2022]
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Vous pourrez acquérir gratuitement le jeu vidéo d'infiltration tactique Shadow Tactics - Aiko's Choice sur l'Epic Games Store (PC) du 05/01/2023 à 17h00 au 12/01/2023 à la même heure.

Il s'agit de l'extension indépendante qui n'avait pas été offerte gratuitement précédemment (cf. supra). Etant donné qu'il s'agit d'une extension indépendante, vous n'êtes pas obligé de posséder le jeu principal pour la récupérer.

Comment récupérer le jeu, me direz-vous ? Il suffit (si ce n'est déjà fait) de créer un compte sur leur site et d'activer l'authentification à deux facteurs. Puis, vous devrez vous connecter durant la période précitée* et récupérer le jeu. Une fois obtenu, il sera à vous "pour toujours". Vous pourrez installer le lanceur Epic et le jeu proprement dit quand vous le souhaiterez.

* Le(s) jeu(x) gratuit(s) à conserver de l'Epic Game Store change(nt) chaque semaine.
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Re: Le Chanbara

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La chaîne japonaise Kansai TV permet de regarder gratuitement sur YouTube une version remasterisée 4K* sous-titrée anglais d'Orochi (1925) avec Buntarô Futagawa d'une durée de 101 min (soit plus de 25 min supplémentaires par rapport au montage disponible précédemment).

Ce film a fait l'objet d'un remake en 1966, The Betrayal (Daisatsujin orochi) avec Raizô Ichikawa.

* La résolution maximale disponible sur YouTube est le 720p...
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