De l'horreur anglo-espagnole terriblement bien foutue, combinant le meilleur du cinéma de genre des deux pays : chez l'un, l'élégance, le mystère et de supers acteurs, chez l'autre, le gore qui tâche, les idées folles et le rythme d'un tour de manège. Une momie voyage tranquilou dans le wagon d'un train grand luxe où se mêlent diverses personnalités. Une malédiction plane et tout ce beau monde commence à mourir à la queue leu leu. Visuellement superbe, carburant à l'imagerie iconique, sans temps morts, généreux, sucré comme sait l'être une bonne péloche d'exploitation de l'époque, Horror Express cache pas mal de surprises allant jusqu'à se terminer par un suspense mêlant morts-vivants, Telly Savalas et un train qui déraille. Une place en première siouplé !
Les deux fléaux qui menacent l'humanité sont le désordre et l'ordre. La corruption me dégoûte, la vertu me donne le frisson. (Michel Audiard)
En échange d'une somme d'argent, Roy King et ses hommes acceptent de faire sauter une église servant d'arsenal à l'armée mexicaine. La mission accomplie, ils constatent que leur commanditaire a disparu. Les mercenaires retrouvent sa trace et se voient alors proposer un nouveau coup : dévaliser une banque pour un million de dollars.
J’y allais vraiment les yeux fermés avec une distribution comme celle-ci et le réalisateur d’Horror express à la barre. Malheureusement, des 4 westerns européens tournés par le bonhomme, c’est de loin le plus faible à mes yeux. Les moyens sont au rendez-vous et, visuellement, l’ensemble à de l’allure. Mais je ne m’attendais pas à quelque chose d’aussi invraisemblablement décousu côté script, donnant l’impression d’un film écrit au jour le jour. La réalisation est étonnamment lâche de la part de Martín et l’embarras total face à des interprètes de talent aussi misérablement exploités. Ajoutons au cocktail une musique envahissante, par moment totalement à côté de la plaque, et on obtient une comédie westernienne certes jamais antipathique mais assurément foireuse, poussant à reconsidérer les pires égarements cinématographiques de Burt Kennedy dans le même genre.
Petit suspense horrifique post-franquiste sans réelle surprise, qui manque clairement de tonus mais se rattrape du côté de l'ambiance, bien travaillée, faussement tranquille, assez subtilement malaisante. Alida Valli fait le job attendu et l'actrice principale est loin d'être désagréable à regarder. Après, du même Eugenio Martín, je préfère tout de même le plus flippant Sobrenatural, sorti 1 an plus tard.
Et j'en profite pour rajouter ça :
nunu a écrit : ↑22 janv. 24, 16:38Les Tueurs de l'Ouest : Eugenio Martín 1966 6/10
Premier western de Tomas Milian qui joue déjà un rôle de Mexicain. A coté de ça un peu déçu par le film, je l'ai trouvé poussif et l'autre acteur principal a du mal a exister face a Milian. Je n'ai jamais eu l'impression qu'il représentait une menace de tout le film. Intrigue très simple, personnage un peu creux. Bref une petite déception malgré Milian excellent comme d'habitude
Un film que je classerais parmi les belles réussites du réalisateur, de mon côté...
