Eddy Matalon

[Kevin95]

CATHY'S CURSE - Eddy Matalon (1977) découverte

Le brave Eddy Matalon (non non, c’est un français), après avoir tâté du polar pépère, de la comédie musicale avec Adamo et des comédies coquines, voyage jusqu'en Amérique, au moins jusqu’au Canada, pour se faire une petite réputation dans le cinéma de genre, l'horreur en premier lieu. Cathy's Curse est dans la file d'attente suite au succès de The Exorcist (William Friedkin) et essaye de faire aussi bien que The Omen de Richard Donner. A priori, ya du monde au portillon et les italiens ont déjà pas mal bouffé à cette table-là surtout que la bande de Matalon ne propose rien de plus qu'une multitude d'ersatz. Pas original (une maison reprise, un esprit, une jeune fille possédé, des cris, générique de fin) mais bien fait, Cathy's Curse se distingue (légèrement) par le soin apporté à la photo, à l’ambiance hivernale et au comportement de la jeune fille. Pas de débordements bis, mais une lenteur, un trouble, une tension. C'est gentil Eddy, mais faudrait aussi passer la seconde car si la lenteur fait son petit effet durant la première demi-heure, elle squatte aussi quasiment tout le film. Monsieur Matalon bloque, stagne sur une même situation répétée x fois et ne monte jamais en grade gore/horrifique de peur du ridicule. Pas de risque, Cathy's Curse reste au niveau de la petite péloche fantastique, ne bouleverse jamais mais en même temps ne se prend jamais les pieds dans le tapis. Pas mal mais peut mieux faire, le réal continuera dans les presque États-Unis avec l'excellent Blackout avant de revenir en France signer une poignée de comédie craignos (que je rêve de découvrir... eh oui !)

[manuma]

LES MANTES RELIGIEUSES (1973)

Éliane et Juliette partagent un pavillon de banlieue qui abrite leur liaison amoureuse. Un jour, Éliane recueille un homme blessé dans sa voiture : Pierre, un truand venant de s'évader. Elle décide de cacher le fugitif dans la maison, puis soigne ses blessures.

Sur un canevas situé quelque part entre Les Félins de Clément et Les Proies de Siegel (première source d’inspiration de l’œuvre, apparemment), Eddy Matalon fait ce qu’il peut avec pas grand-chose de folichon à filmer. L’ambiance demeure donc morose des 2 côtés de l’écran, entre une intrigue maigrelette, des interprètes méritants mais insuffisamment équipés pour pousser le spectateur à rentrer dans le film, et des scènes de sexe longuettes, manquant cruellement de fièvre. La structure en flash-back tente de donner un peu de peps à l’ensemble, mais ça reste tristement mollasson jusqu’au bout. Une toute petite curiosité pour mordus de cinéma de genre hexagonal des seventies. L’interview de Mr. Matalon proposée sur le Blu-ray du Chat est en revanche passionnante. 40 minutes qu’on ne voit pas du tout passer (celles-ci…).

[hellrick]

je viens d'acheter Cathy's curse, je prépare mon vodka red bull avant le visionnage donc ^^