Le polar français des années 50-60-70
Modérateurs : cinephage, Karras, Rockatansky
- Rick Blaine
- Charles Foster Kane
- Messages : 24143
- Inscription : 4 août 10, 13:53
- Last.fm
- Localisation : Paris
Re: Le polar français des années 50-60-70
Une gueule comme la mienne (Frederic Dard - 1960)
Frederic Dard tient une place importante dans l'évolution du polar français du milieu des années 50 au début des années, et il aura donc même réalisé un film, adaptant son propre roman, avec le support technique de Pierre-Granier Deferre. Une gueule comme la mienne raconte l'histoire de Paul un journaliste résistant sauvé d'une rafle par un ancien ami, qui travaille pour un journal collaborationniste. Il va proposer de cacher Paul chez lui, créant un étrange ménage à trois entre sa femme, Paul et lui.
Nous avons affaire à un pur film noir, en quasi huis-clos : une femme fatale et deux hommes dans un certain brouillard moral. La tension fonctionne bien, avec un suspense sur le dénouement que j'ai trouvé particulièrement efficace. Le film repose sur des dialogues tout à fait remarquables - on n'en attendait pas moins de Dard - qui n'écrasent pas le récit dans une succession de bons mots mais qui le servent par leur finesse et leur double sens quasi constant. L'écriture des personnages est également une vraie qualité, les deux personnages masculins portant une ambigüité morale très crédible, avec des interprétations subtiles de Paul Guers et Jacques Duby. Et surtout Dard nous offre une très belle femme fatale, loin d'être réduite au rôle de potiche. Le personnage se développe brillamment durant tout le film, s'imposant comme le moteur réel du récit. Claire Maurier est admirable dans le rôle, belle, à la fois touchante et retorse, elle offre une performance à la hauteur des grandes figures du genre.
On pourrait reprocher au film son côté un peu verbeux, induit par le huis-clos, sans réelle action. Cela aurait pu être un défaut mais la qualité des dialogues annule cet aspect, et le film fonctionne bien du côté du rythme. La mise en scène est classique mais efficace, avec quelques belles réussites notamment dans la première séquence de rafle. Associé à un montage efficace, cela donne un film particulièrement plaisant à suivre, qui devrait ravir les amateurs du genre.
Frederic Dard tient une place importante dans l'évolution du polar français du milieu des années 50 au début des années, et il aura donc même réalisé un film, adaptant son propre roman, avec le support technique de Pierre-Granier Deferre. Une gueule comme la mienne raconte l'histoire de Paul un journaliste résistant sauvé d'une rafle par un ancien ami, qui travaille pour un journal collaborationniste. Il va proposer de cacher Paul chez lui, créant un étrange ménage à trois entre sa femme, Paul et lui.
Nous avons affaire à un pur film noir, en quasi huis-clos : une femme fatale et deux hommes dans un certain brouillard moral. La tension fonctionne bien, avec un suspense sur le dénouement que j'ai trouvé particulièrement efficace. Le film repose sur des dialogues tout à fait remarquables - on n'en attendait pas moins de Dard - qui n'écrasent pas le récit dans une succession de bons mots mais qui le servent par leur finesse et leur double sens quasi constant. L'écriture des personnages est également une vraie qualité, les deux personnages masculins portant une ambigüité morale très crédible, avec des interprétations subtiles de Paul Guers et Jacques Duby. Et surtout Dard nous offre une très belle femme fatale, loin d'être réduite au rôle de potiche. Le personnage se développe brillamment durant tout le film, s'imposant comme le moteur réel du récit. Claire Maurier est admirable dans le rôle, belle, à la fois touchante et retorse, elle offre une performance à la hauteur des grandes figures du genre.
On pourrait reprocher au film son côté un peu verbeux, induit par le huis-clos, sans réelle action. Cela aurait pu être un défaut mais la qualité des dialogues annule cet aspect, et le film fonctionne bien du côté du rythme. La mise en scène est classique mais efficace, avec quelques belles réussites notamment dans la première séquence de rafle. Associé à un montage efficace, cela donne un film particulièrement plaisant à suivre, qui devrait ravir les amateurs du genre.
- Jack Carter
- Certains l'aiment (So)chaud
- Messages : 30348
- Inscription : 31 déc. 04, 14:17
- Localisation : En pause
Re: Le polar français des années 50-60-70
Et le dvd, ça donne quoi ?
The Life and Death of Colonel Blimp (Michael Powell & Emeric Pressburger, 1943)
- Rick Blaine
- Charles Foster Kane
- Messages : 24143
- Inscription : 4 août 10, 13:53
- Last.fm
- Localisation : Paris
Re: Le polar français des années 50-60-70
Format respecté mais non anamorphique déjà... la classique de René.
Ca commence assez mal, le générique est flou, il y a des noms que l'on a du mal à déchiffrer. Mais immédiatement après ça s'améliore un peu. Ca manque de définition (ce qui donne une impression de lissage sur les gros plans) mais c'est regardable.
Ca reste une honte René Chateau, on l'associe au patrimoine cinématographique français, mais dans le fond c'est juste un mec qui cherche à faire du pognon en exploitant un catalogue sans investir le moindre euro...
Ca commence assez mal, le générique est flou, il y a des noms que l'on a du mal à déchiffrer. Mais immédiatement après ça s'améliore un peu. Ca manque de définition (ce qui donne une impression de lissage sur les gros plans) mais c'est regardable.
Ca reste une honte René Chateau, on l'associe au patrimoine cinématographique français, mais dans le fond c'est juste un mec qui cherche à faire du pognon en exploitant un catalogue sans investir le moindre euro...
- Jack Carter
- Certains l'aiment (So)chaud
- Messages : 30348
- Inscription : 31 déc. 04, 14:17
- Localisation : En pause
Re: Le polar français des années 50-60-70
Merci....je passeRick Blaine a écrit : ↑3 mai 21, 19:44 Format respecté mais non anamorphique déjà... la classique de René.
The Life and Death of Colonel Blimp (Michael Powell & Emeric Pressburger, 1943)
- Rick Blaine
- Charles Foster Kane
- Messages : 24143
- Inscription : 4 août 10, 13:53
- Last.fm
- Localisation : Paris
Re: Le polar français des années 50-60-70
Sur un écran raisonnablement grand, ça passe. Ce n'est pas le pire problème de cet éditeur, même si ça m'agace.Jack Carter a écrit : ↑3 mai 21, 19:48Merci....je passeRick Blaine a écrit : ↑3 mai 21, 19:44 Format respecté mais non anamorphique déjà... la classique de René.
- Jack Carter
- Certains l'aiment (So)chaud
- Messages : 30348
- Inscription : 31 déc. 04, 14:17
- Localisation : En pause
Re: Le polar français des années 50-60-70
Rédhibitoire pour moi, je ne claque plus ma thune pour du format timbre-poste (il y a 15-20 ans passe encore mais en 2021 non, je n’ai pas le budget pour ce genre de faiblesse technique)Rick Blaine a écrit : ↑3 mai 21, 19:57Sur un écran raisonnablement grand, ça passe. Ce n'est pas le pire problème de cet éditeur, même si ça m'agace.
Ça sera médiathèque, diffusion tv ou autre biais si je veux le découvrir un jour
The Life and Death of Colonel Blimp (Michael Powell & Emeric Pressburger, 1943)
- Rick Blaine
- Charles Foster Kane
- Messages : 24143
- Inscription : 4 août 10, 13:53
- Last.fm
- Localisation : Paris
Re: Le polar français des années 50-60-70
Je suis tout à fait d'accord avec toi sur le principe, d'où ce que je disais à propos de René Chateau.
- shubby
- Assistant opérateur
- Messages : 2715
- Inscription : 27 avr. 08, 20:55
Re: Le polar français des années 50-60-70
Classe tous risques. Un bon polar aussi carré que Lino. J'apprécie vraiment tout le début qui nous montre le point de vue galvanisant de truands ne respectant rien - leur échappée est mémorable -, moins la suite, très classique et finalement redondante d'avec le postérieur 2ème souffle (et je n'évoque pas ici un second pet). On passera sur ce lien Davos/Danos, vrai salopard collabo durant la guerre, en occultant aussi le passé trouble de Giovanni, pour rester sur les effluves d'un Ventura qui jouera plus tard ds L'armée des ombres. J'ajouterais bien, tout de même, que Mann ne peut pas ne pas connaître les adaptations des oeuvres de Giovanni tant son ciné les respire.